Cercopithèque Pétauriste Cercopithecus petaurista *

Nous avons fait une découverte fascinante lors de notre exploration du parc national du Taï en Côte d’Ivoire. En haut des arbres, nous avons observé les gracieux mouvements des cercopithèques pétauristes, également connus sous le nom de Cercopithecus petaurista, ou plus communément, le Cercopithèque blanc-nez, Hocheur blanc-nez du Bénin, Hocheur du Ghana ou Pétauriste. Ces singes africains de la famille des Cercopithécidés sont couramment appelés « pains à cacheter » ou « blancs-nez » en raison de la tache blanche distinctive sur leur nez.

Ces primates arboricoles mesurent entre 40 et 50 cm de long, avec une queue atteignant jusqu’à 70 cm. Les mâles, légèrement plus grands et lourds que les femelles, pèsent entre 2 et 4 kg à l’âge adulte. Leur face noire contraste avec leur queue bicolore kaki et blanc. Leur dos, brun, peut varier en teinte, tandis que leur nez arbore une zone d’un blanc éclatant, caractéristique commune à plusieurs espèces du genre, comme le Cercopithecus cephus et le Cercopithecus nictitans.

Les mâles adultes de cette espèce produisent des cris distinctifs, ressemblant à une toux sèche et grinçante, ainsi que des sifflements aigus en cas d’alarme. Frugivores par excellence, ils se nourrissent principalement de fruits, mais consomment également des fleurs, des jeunes organes végétaux (feuilles, pousses, bourgeons) et parfois quelques insectes. Leur agilité dans les arbres est impressionnante, et les observer sauter de branche en branche est un véritable spectacle.

Ces singes sont présents de la Guinée jusqu’au Bénin, et du Cavally (frontière Libéria-Côte d’Ivoire) jusqu’au Bénin pour la sous-espèce éponyme. Ils habitent les forêts de plaine primaires et secondaires, les forêts riveraines et galeries, la brousse côtière et les zones ripicoles. Autrefois omniprésents dans les forêts tropicales du Sud-Ouest ivoirien, ils sont aujourd’hui plus rares et craintifs. Il est dit que ces singes reconnaissent le visage de certains braconniers qui ont décimé leur groupe, et fuient dès qu’ils s’en rendent compte, parfois pour ne plus jamais revenir.

L’UICN classe cette espèce comme presque menacée. Cependant, elle reste l’une des plus faciles à observer dans leur habitat naturel. Notre rencontre avec les cercopithèques pétaursites dans le parc national du Taï a été une expérience inoubliable, nous permettant de mieux comprendre et apprécier la richesse de la biodiversité de cette région.