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Calandula, un joyau naturel au cœur de l’Angola +

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De Luanda aux Chutes de Calandula

ITINERAIRE

Nous quittons Luanda par l’est, en direction des célèbres chutes de Calandula, l’un des plus grands spectacles naturels d’Angola. Le trajet, d’environ 360 à 380 km, suit principalement l’EN120/EN230, via Catete et N’Dalatando.

La route est officiellement bitumée, mais elle se présente comme une succession de contrastes. De Luanda à N’Dalatando, le bitume est creusé de nids-de-poule, et la circulation dense de camions ralentit la progression. Le ministère des Transports estime actuellement le temps de trajet à 5 à 6 heures pour rejoindre Malanje (380 km), soit presque le double du temps théorique que l’on pourrait espérer sur une route en bon état. Des travaux d’élargissement sont en cours, promesse d’améliorations futures.

Après N’Dalatando, les choses s’améliorent. La chaussée devient plus roulante et traverse un plateau verdoyant où les collines se succèdent, parsemées de villages aux couleurs vives. La bifurcation de Cacuso marque un carrefour important : vers le sud, on peut découvrir le site énigmatique des Pedras Negras de Pungo Andongo, ces immenses monolithes qui surgissent au milieu de la plaine comme des sentinelles de pierre. Vers l’est, la route mène au barrage de Capanda, dont les eaux calmes offrent un contraste saisissant avec les reliefs environnants. Et au nord, c’est la promesse des chutes de Calandula, à 65 km de route secondaire, asphaltée mais parfois cahoteuse.

La diversité des paysages s’accompagne aussi d’une évolution architecturale. Les villages que nous traversons présentent des maisons basses en briques rouges séchées au soleil, recouvertes de toits de chaume. Ce style contraste avec les habitations rencontrées plus au sud, souvent construites en parpaings de ciment. Les façades en terre cuite, ponctuées de portes peintes en bleu ou vert vif, ajoutent une touche de chaleur humaine au décor. À chaque halte, les sourires des enfants et la présence des marchés de bord de route — chargés de manioc, bananes et maïs grillé — rappellent que la route n’est pas seulement un axe de transit, mais aussi une artère vivante où s’anime la vie locale.

À mesure que l’on approche de Calandula, la nature reprend ses droits.

Calandula (parfois écrit Kalandula) apparaît enfin. Le village est modeste, mais l’environnement est spectaculaire. Les chutes se dévoilent avec fracas, un rideau d’eau de 105 mètres de haut qui s’effondre dans une cuvette verdoyante. Le spectacle est à la fois sauvage et majestueux. Depuis le plateau où se situe notre hôtel, le Lumina, la vue embrasse toute la cascade et la vallée forestière. Ici, point de grands complexes touristiques : l’ambiance est volontairement préservée, presque hors du temps. Le vacarme de l’eau se mêle aux cris des oiseaux, et l’on se sent coupé du monde.

Ce trajet de Luanda à Calandula n’est pas seulement une route vers une merveille naturelle. C’est un voyage en soi, où chaque kilomètre raconte l’Angola : ses difficultés d’infrastructures, ses richesses culturelles, ses paysages variés et sa vitalité humaine.

 

JEUDI 21 AOUT 2025

ITINERAIRE

CHUTES DE KALANDULA

Ces chutes sur la rivière Lucala, plus grand affluent du Rio Kwanza, sont parmi les plus impressionnantes du continent africain. En forme de fer à cheval, elles le sont davantage par leur largeur dépassant les 400 m (550 m en saison des pluies) que pour leur hauteur d’une centaine de mètres. En Angola, tout le monde s’accorde à dire que ce sont les deuxièmes plus puissantes d’Afrique. Pourquoi pas ? Aucune base sérieuse de relevés précis n’est là pour confirmer ou infirmer. C’est toujours un paysage spectaculaire ! A l’époque coloniale, ces chutes magnifiques avaient été baptisées Quedas do Duque du Bragança.

La taille du nuage d’eau surplombant le site varie bien évidemment selon la saison et le débit de la rivière Lucala en amont de la cataracte. Ce brouillard permanent est assorti d’un bel arc-en-ciel.

L’accès principal se fait par la rive droite à quelques kilomètres de la municipalité de Kalandula. Tout est parfaitement fléché. Un point de vue béton accueille les visiteurs en toute sécurité. Les plus téméraires peuvent s’approcher du bord de la rivière au niveau de la cascade en marchant sur de gros rochers parfois glissants. Certains touristes n’ont pas été assez prudents… Attention ! Les plus courageux peuvent aussi descendre jusqu’au cours inférieur de la rivière par un petit sentier escarpé. Les jeunes des villages voisins offrent leurs services comme guides pour cette petite excursion. La tarification n’est pas encore réglementée.

Ce lieu est très fréquenté le week-end et les jours fériés pour des sorties et des pique-niques entre amis ou en famille. Ces sorties sont toujours accompagnées de musique et peuvent apparaître à certains… bruyantes.

L’accès par la rive gauche est plus long et moins facile, quoique praticable par tous les véhicules. La vue sur les chutes à partir de l’hôtel en ruines est très belle également. Les visiteurs y sont davantage exposés au nuage d’eau pulvérisée. Ne pas s’éloigner du chemin ni de l’hôtel car la zone est encore minée.

Entrée libre. Parking.

VENDREDI 22 AOUT 2025

ITINERAIRE

MALANJE

Malanje, qui a donné son nom à la Province, est située à moins de 400 km à l’est de Luanda. La ville a été fondée en 1852 par des colons portugais. Elle a été reliée par le train à la capitale en 1909 et à nouveau en 2012 après presque vingt ans d’interruption. La voie ferrée a considérablement contribué au développement de cette région agricole pendant toute la première moitié du XXe siècle, largement en tête pour la production de coton notamment. Les terres fertiles du plateau permettent très tôt d’ouvrir un marché de plein air dans la ville. Des projets de relance de l’agriculture ont d’ailleurs démarré dès 2004. La région de Malanje est tristement célèbre pour le massacre d’ouvriers-grévistes de la Cotonang dans la Baixa da Kassange par l’armée coloniale le 4 janvier 1961. Cet événement dramatique est l’un des premiers moments déclencheurs de la longue guerre pour l’indépendance. Le 4 janvier n’est pourtant plus un jour férié national depuis 2012, malgré les contestations des fils et survivants des ouvriers du coton et d’une grande majorité de la population de cette région.

La fête de la ville se célèbre chaque année le 13 février avec un festival de musique et de danses traditionnelles.

Malanje (à 1 300 m), au climat agréable toute l’année, est une excellente  » base  » pour découvrir cette région riche en sites naturels et offrant plusieurs excursions de grand intérêt.

SAMEDI 23 AOUT 2025

ITINERAIRE

Ce matin, nous quittons avec un pincement au cœur notre havre de paix à Calandula, après avoir savouré le chant puissant des chutes et la fraîcheur de la forêt tropicale environnante. Notre route du retour vers Luanda s’annonce longue, mais nous avons choisi de la rendre plus riche en paysages et découvertes en incluant un détour par deux sites emblématiques : les mystérieuses Pedras Negras, aussi appelées Pungo Andongo, et le spectaculaire barrage de Capanda.

La route : de Calandula à Pungo Andongo puis à Capanda

Nous reprenons la route en direction du sud-ouest, sur une chaussée bitumée qui serpente à travers la savane et les collines de la province de Malanje. Cette partie de l’EN230, même si asphaltée, reste cahoteuse par endroits, avec des nids-de-poule et des zones où la végétation semble reprendre ses droits. Les panoramas sont splendides : vastes étendues de savane parsemées d’arbres baobabs et d’acacias, troupeaux de zébus paissant tranquillement, et des villages aux maisons colorées que nous traversons en saluant les habitants souriants.

Après environ 60 km, nous atteignons le petit village de Pungo Andongo, point d’accès aux célèbres Pedras Negras. La route ici devient une piste de terre rouge, mais praticable, qui nous mène au pied de ces gigantesques monolithes.

Les Pedras Negras (Pungo Andongo) : un mystère géologique et culturel

En approchant, notre souffle se coupe : devant nous s’élèvent d’énormes blocs rocheux de granit rose, dressés comme d’immenses sentinelles, qui semblent surgir de la terre comme un décor de film fantastique. Ces formations naturelles sont les restes érodés d’anciennes montagnes et constituent un site unique en Angola. Leur forme singulière est accentuée par les fissures profondes et les crevasses, invitant à l’exploration et à la contemplation.

Selon la tradition locale, ces pierres sont habitées par des esprits et racontent l’histoire des anciens royaumes Ndongo, qui y voyaient des lieux sacrés. Nous grimpons prudemment sur quelques rochers, émerveillés par le panorama sur la savane à perte de vue, où se dessinent des villages et des champs cultivés. Des singes curieux observent notre passage depuis les hauteurs.

Nous prenons le temps d’apprécier le silence, seulement troublé par le vent et les cris des oiseaux. Ce lieu nous semble chargé d’histoire et de mystère, et nous sentons une forte connexion avec la terre angolaise profonde.

Capanda : le barrage et son lac immense

Après avoir quitté les Pedras Negras, nous reprenons la route vers le sud en direction de Capanda, à environ 45 km. Le trajet se fait sur une route asphaltée parfois étroite, bordée de collines boisées et de petites exploitations agricoles. Nous traversons des villages authentiques où la vie semble rythmée par le soleil et la terre.

Arrivés au barrage de Capanda, nous découvrons une immense retenue d’eau turquoise, créée par ce gigantesque ouvrage hydroélectrique construit sur le fleuve Kwanza. Le barrage est impressionnant par sa taille et son importance stratégique pour l’Angola, produisant une grande partie de l’électricité du pays.

Autour du lac, la nature s’est adaptée : les rives offrent un refuge à de nombreuses espèces d’oiseaux aquatiques et la végétation alterne entre zones humides et collines verdoyantes. Nous profitons d’une balade au bord de l’eau, respirant l’air pur et admirant le jeu de lumière sur la surface calme du lac. C’est un contraste saisissant avec la sauvagerie des Pedras Negras, mais tout aussi fascinant.

Retour vers Luanda

Nous reprenons ensuite la longue route vers Luanda, rejoignant l’EN120 puis l’autoroute côtière. La circulation devient plus dense à l’approche de la capitale, mais nos souvenirs de ces étapes hors des sentiers battus nous accompagnent, gravés dans nos mémoires. De retour dans notre logement à Luanda, nous savourons la douceur de retrouver un confort familier tout en rêvant déjà à nos prochaines aventures à travers l’Angola.

FAUNE ET FLORE

 

VIDEOS  

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La Cuisine 

Toutes les informations, par région sur la gastronomie congolaise en suivant ce lien : La Cuisine angolaise

Pendant ce voyage, nous avons déniché quelques bonnes tables aux saveurs internationales. À Malanje, le restaurant Triângulo (au centre-ville) est très apprécié des voyageurs. C’est un établissement moderne et « sophistiqué » qui propose une fusion de cuisine angolaise et européenne . On y trouve notamment des fruits de mer frais, des plats de bœuf grillé, et des spécialités portugaises comme du bacalhau revisité, le tout dans une ambiance chaleureuse et un décor soigné . Les prix y sont raisonnables pour la région (un menu avec entrée–plat–dessert tourne autour de 15–20 €, selon les avis). Juste à côté, le Snack-Bar Gelva Jer est une cantine décontractée idéale pour une pause rapide. Sa carte mixte sert des snacks traditionnels angolais et des classiques de fast-food internationaux (burgers, pizzas, brochettes, etc.), le tout fait maison . On s’y installe sous une tonnelle ou en terrasse pour déguster un sandwich ou un « prato do dia » local – le rapport qualité-prix y est très bon, avec des plats complets autour de 5–8 € . Enfin, si vous recherchez quelque chose de plus international, sachez qu’il existe des pizzerias et des stands de cuisine indienne (ex. Punjab Grill) à Malanje, mais nous nous sommes surtout concentrés sur Triângulo et Gelva Jer avec leurs ambiances agréables et service souriant .

À Calandula même, les options de restauration sont plus limitées. Le principal lieu est la Pousada Calandula, dont le restaurant sert un buffet très copieux de cuisine locale et lusophone . Pour environ 25 000 Kz par personne (≈45 €), on y déguste un assortiment de plats typiques : feijoada (ragoût de haricots à la viande), calulu (poisson en sauce manioc), ailes de poulet BBQ et picanha de bœuf grillée . L’ambiance est rustique et conviviale, avec vue directe sur les chutes depuis la salle ou l’esplanade. C’est la seule vraie cantine sur place, donc on y retrouve souvent les autres visiteurs pour le déjeuner. Les prix sont supérieurs à ceux de Malanje (ce qui est normal dans un site aussi isolé), mais la Pousada permet au moins de déguster un repas chaud sans repartir en ville. En soirée, le bar de la Pousada propose aussi des snacks et des cocktails simples, et notre hébergement Lumina offre un petit-déjeuner continental sur demande.

Chaque repas est donc l’occasion de rencontrer des Angolais et des voyageurs autour de bons plats et d’échanger nos impressions sur cette route mythique. Citant encore un guide angolais : « le meilleur endroit pour manger dans la province se trouve en fait… en dehors de la ville de Malanje » . Nous en convenons : après nos aventures, se retrouver autour d’une viande grillée au charbon ou d’un guacamole local dans une ambiance détendue conclut merveilleusement bien nos journées de découverte au cœur des paysages spectaculaires du Kwanza et du Malanje.

LES LOGEMENTS  

HOTEL NUMINA

Après les longues heures de route à travers les paysages rougeoyants et vallonnés de la province de Malanje, nous atteignons enfin Calandula, cette petite bourgade paisible qui abrite l’un des trésors naturels les plus spectaculaires d’Afrique australe : les chutes de Calandula. À quelques kilomètres à peine du grondement de l’eau, posé en retrait sur une colline verdoyante, se dresse notre halte du jour : l’hôtel Lumina.

Dès notre arrivée, nous sommes saisis par la quiétude des lieux. L’établissement, à taille humaine, mêle sobriété et chaleur. Des bâtiments bas, aux murs ocre, s’ouvrent sur un jardin soigneusement entretenu où flottent les parfums de bougainvilliers et d’hibiscus. Le personnel nous accueille avec une gentillesse douce, un sourire franc qui nous met aussitôt à l’aise. Nous sentons que nous allons nous y plaire.

Notre chambre est spacieuse, baignée d’une lumière dorée. Les rideaux de lin laissent filtrer les rayons du soleil couchant, qui danse sur les murs. À travers la fenêtre, nous devinons, au loin, le voile brumeux des chutes — ce nuage d’eau suspendu qui monte lentement dans le ciel, comme une promesse. À l’intérieur, le confort est au rendez-vous : lit douillet, salle de bain moderne, climatisation bienvenue, et un silence presque total, seulement troublé par les cris lointains d’un oiseau.

À peine installés, nous nous laissons tenter par un moment de détente au petit bar-restaurant de l’hôtel. Sous une pergola ombragée, nous sirotons une boisson fraîche — un jus de mangue glacé, doux et sucré à souhait — en admirant la végétation luxuriante qui encercle le site. L’atmosphère est apaisante. Nous prenons enfin le temps de souffler.

Le soir venu, un dîner simple mais savoureux nous est proposé : poisson grillé des rivières environnantes, légumes du jardin et manioc préparé comme le veut la tradition angolaise. Nous dînons à la lueur de quelques lampes tamisées, dans une ambiance presque familiale, avec d’autres voyageurs de passage, et des conversations qui glissent naturellement entre portugais, français et anglais.

Ce n’est pas un palace, mais l’hôtel Lumina a cette élégance discrète que nous aimons tant : un confort sincère, une beauté sans prétention, et cette impression rare d’être au bon endroit, au bon moment. Nous nous endormons avec légèreté, impatients de découvrir, au lever du jour, le rugissement majestueux des chutes, tout près de nous.

LES LIENS VERS LES PHOTOS  

J 1140 de Luanda à Calandula Angola

LES LIENS

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