
Le Panna National Park, niché dans les contreforts du Vindhya, à une trentaine de kilomètres de Khajuraho, est un trésor méconnu de l’Inde centrale. Créé en 1981 et intégré au programme national des réserves de tigres en 1994, ce sanctuaire de près de 550 km² est un miracle de résilience écologique. Il offre aux visiteurs un visage authentique de la vie sauvage indienne, dans un cadre de nature intacte, loin de l’agitation des zones touristiques plus fréquentées.
Nous pénétrons dans le parc par l’une de ses portes principales, en longeant les méandres de la rivière Ken, qui traverse Panna du sud au nord et sculpte sur son passage des gorges profondes, des falaises spectaculaires, et même des cascades, particulièrement impressionnantes pendant la mousson. C’est cette rivière qui donne vie au parc et attire toute une faune abondante : crocodiles à mugissement, mugger, aigles pêcheurs, mais aussi chitals, sambars, et même les majestueux tigres du Bengale que l’on peut parfois apercevoir au petit matin, marchant sur la piste sableuse ou buvant à la rivière.
Et pourtant, en 2009, plus un seul tigre ne foulait la terre de Panna. Victime d’un braconnage organisé et silencieux, le parc avait perdu tous ses félins, un choc national. Mais la riposte fut à la hauteur de la catastrophe. Un programme exemplaire de réintroduction fut lancé, piloté par une poignée de vétérinaires, de gardes forestiers et de militants convaincus. Deux femelles furent relâchées, suivies d’un mâle transféré depuis une autre réserve. Dix ans plus tard, le parc comptait à nouveau plus de 40 tigres recensés : un véritable succès mondial de la conservation, qui a valu à Panna les honneurs de l’UNESCO, qui l’a intégrée à son réseau des réserves de biosphère en 2020.
Outre les tigres, les léopards, les ours lippus (ou paresseux), les hyènes rayées, les chinkaras (gazelles indiennes), les nilgauts (antilopes bleues), et plus de 200 espèces d’oiseaux peuplent les forêts sèches et vallonnées du parc. Lors de notre safari, les guides nous font remarquer les empreintes fraîches de tigre, croisent un bucolique troupeau de langurs perchés dans les branches d’un figuier géant, et nous signalent au loin le cri d’alerte d’un sambar apeuré. La tension est palpable, l’émotion intacte à chaque tournant.
À quelques kilomètres à peine, nous faisons une halte aux Raneh Falls, une merveille géologique encore peu connue. Ici, la rivière Ken se fraye un passage à travers une faille basaltique spectaculaire, formant une série de cascades multicolores, aux roches rouges, roses, noires, vertes et grises, issues d’anciennes coulées de lave. Le spectacle est saisissant, surtout en saison humide, lorsque les eaux bouillonnent entre les parois escarpées. Le site, protégé, est aussi un bon point d’observation pour les oiseaux, les singes, et parfois même les crocodiles.
Accessible facilement depuis Khajuraho, le parc de Panna constitue un complément idéal à une découverte culturelle des temples érotiques. Il offre un moment de silence, d’espace et de souffle, une rencontre avec une Inde sauvage et fragile, mais qui résiste et renaît grâce à l’engagement de ses protecteurs. Une leçon d’humilité et une expérience inoubliable.
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JASS TRIDENT RESTAURANT
Pour le dîner, nous choisissons de vivre une expérience à la fois gourmande et culturelle en réservant une table au Jass Trident, l’un des établissements les plus réputés de Khajuraho. Ce grand hôtel, perché sur une légère élévation au cœur d’un jardin luxuriant, offre un cadre élégant et raffiné, parfait pour une soirée d’exception.
Dès notre arrivée, nous sommes accueillis avec chaleur par le personnel en kurta blanche et turban rouge, qui nous conduit à la terrasse extérieure joliment éclairée. Les senteurs de jasmin se mêlent aux arômes de curry et de ghee. Le dîner est servi en plein air, sous un ciel étoilé, dans une ambiance apaisante rythmée par les sons feutrés du tabla et du sitar.
Le repas met à l’honneur la cuisine indienne du centre, avec une succession de plats traditionnels — lentilles épicées, légumes de saison subtilement préparés, poulet au safran, riz basmati parfumé — le tout accompagné de pains tandoori croustillants. Les desserts, comme le gulab jamun et le ras malai, viennent clore le dîner sur une note sucrée et délicate.
Mais ce qui rend cette soirée inoubliable, c’est surtout le spectacle de danses classiques qui l’accompagne. Sur une petite scène décorée de lampes à huile et de pétales de fleurs, des danseuses en costume traditionnel exécutent les gestes gracieux et codifiés des danses kathak et bharatanatyam. Chaque mouvement raconte une histoire, chaque regard a du sens. Le rythme des clochettes accrochées à leurs chevilles résonne dans la nuit chaude, captivant l’audience, suspendue au fil des légendes et des récits mythologiques.
Au Jass Trident, le dîner devient un véritable voyage sensoriel, où les saveurs, les sons et les images de l’Inde s’unissent dans une harmonie parfaite. Une parenthèse élégante et immersive, idéale pour conclure une journée de découvertes à Khajuraho.
LES LOGEMENTS
USHA BUNDELA HOTEL
À notre arrivée à Khajuraho, après avoir traversé les terres rouges et poussiéreuses du Madhya Pradesh, ponctuées de scènes rurales animées — buffles tirant des chariots, paysans battant le blé à l’ancienne, enfants courant derrière les vélos — nous nous installons à l’Usha Bundela Hotel, niché dans un grand jardin arboré non loin du groupe occidental des temples.
Dès l’entrée, l’hôtel dégage une atmosphère de calme et de confort, un havre idéal pour reprendre souffle après la route et avant de plonger dans l’intensité spirituelle et artistique de Khajuraho. De vastes couloirs ouverts sur la verdure, une belle piscine au centre du jardin, des chambres spacieuses à la décoration sobre mais soignée : l’établissement, longtemps l’un des meilleurs de la région, séduit par son élégance discrète et son emplacement privilégié. On y entend le chant des oiseaux dès le matin, parfois le cri lointain d’un paon, et le soir venu, les lumières douces des jardins invitent à la promenade.
La salle de restaurant, ouverte sur l’extérieur, propose une cuisine indienne traditionnelle, mais aussi quelques plats continentaux pour varier. Nous y dégustons un thali végétarien accompagné de chapatis tout juste sortis du tandoor, avant de terminer par un kheer parfumé à la cardamome.
L’Usha Bundela Hotel est aussi apprécié pour sa proximité avec les temples, que l’on peut rejoindre à pied en une dizaine de minutes, ce qui permet de s’imprégner tranquillement de l’atmosphère particulière de Khajuraho. Entre modernité sobre et cadre naturel soigné, c’est une escale parfaite pour allier confort, sérénité et découverte culturelle.
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