Praia Croc Nga : falaises, dunes, sel et silhouettes végétales Angola +

Nous quittons la EN100 qui relie Soyo à Luanda, pour bifurquer vers Ambriz, petite ville côtière dont le nom évoque à la fois l’histoire coloniale et la vie de pêcheurs d’aujourd’hui et la très connue plage de Croc Nga. La route change vite de nature : l’asphalte laisse place à un patchwork de plaques de terre rouge et de pistes sablonneuses, parfois tracées à travers de hautes herbes, parfois creusées de petites ornières où la lumière s’accroche. L’air devient plus salin, et les premiers effluves d’algues et de bois sec annoncent la proximité de la mer.
Puis, presque sans transition, apparaissent les géants du littoral : des forêts de baobabs.
En quittant la route principale pour nous aventurer vers Ambriz, nous ne nous attendions pas à voir surgir un tel spectacle. Soudain, ils étaient là : des milliers de baobabs africains, silhouettes monumentales qui s’étiraient à perte de vue.
Chaque tronc, ventru et noueux, semblait raconter une histoire vieille de plusieurs siècles. Certains dépassaient les dix mètres de circonférence, leur écorce lisse striée de gris et d’ocre. Dépourvus de feuilles en cette saison sèche, leurs branches tordues dessinaient des formes étranges dans le ciel, semblables à des racines inversées.
Massifs et silencieux, leurs troncs renflés, parfois blanchis par le soleil et l’air marin, semblent garder la mémoire de siècles entiers. Certains spécimens pourraient dépasser les 500 ans — témoins vivants d’un temps où la côte n’avait pour seules routes que les sentiers des pêcheurs et des caravanes. Leurs branches nues en saison sèche dessinent des silhouettes fantastiques contre le ciel, comme des personnages pétrifiés par un sort ancien. Dans certaines traditions, les baobabs sont considérés comme des arbres protecteurs, abritant des esprits ou servant de points de rassemblement pour les communautés. Ici, ils offrent une ombre bienvenue aux voyageurs, servent de repères naturels pour les habitants et témoignent de l’adaptation exceptionnelle de l’espèce à ces terres arides et salines.
À leurs pieds, comme un contrepoint vertical, s’élèvent des euphorbes candélabres. Ces plantes, proches des cactus par leur aspect mais appartenant au genre Euphorbia, déploient leurs colonnes vertes et charnues en forme de chandelier. Leur présence évoque davantage les paysages de Namibie ou du Kenya, mais elles prospèrent ici, ponctuant la route comme des balises vivantes. Utilisées parfois comme haies naturelles, elles sécrètent un latex laiteux irritant, que certaines communautés exploitent traditionnellement comme répulsif pour le bétail ou les insectes.
Villages, pistes et rencontres
Après Ambriz, la piste serpente à travers une succession de petits villages. Les maisons, souvent bâties en torchis et couvertes de toits de paille, se fondent dans les couleurs de la terre. Devant les portes, des parures de tissus vifs sèchent au soleil, apportant des touches de rouge, de jaune et de bleu dans le paysage. Les enfants, pieds nus, improvisent des jeux avec des roues de vélo ou des balles de chiffon, saluant notre passage d’un signe ou d’un éclat de rire. Les femmes, vêtues de pagnes colorés, remplissent des bidons à la pompe ou lavent du linge dans des bassines. Les hommes, souvent assis à l’ombre d’un manguier, réparent des filets ou entretiennent des pirogues.
Sur une branche surplombant la piste, notre regard se fixe : un calao couronné (Tockus alboterminatus), reconnaissable à son casque proéminent et à son bec arqué et marqué de noir et d’ivoire. Il reste immobile quelques secondes, nous observant de son œil sombre, avant de prendre son envol dans un battement puissant. C’est un moment bref, mais précieux — un cadeau pour tout ornithologue amateur.
Praia Croc Nga, entre falaises et lagune
Après plusieurs kilomètres de piste, le paysage s’ouvre brusquement : devant nous, la Praia Croc Nga. La plage est spectaculaire : falaises ocre sculptées par le vent, sable doré s’étirant en croissant, et au creux d’une embouchure, une lagune où la mer vient doucement rencontrer les mangroves. Ici, la vie s’organise autour de la pêche à la crevette : hommes et femmes, les jambes plongées dans l’eau ou penchés sur leurs filets, capturent à la main ou depuis de petites embarcations ces crustacés translucides. À quelques mètres d’eux, des aigrettes, des petits échassiers et parfois un héron patrouillent, profitant des remous pour débusquer leur repas.
La Praia Croc Nga est un de ces endroits où la force brute de la nature et la douceur des gestes humains se mêlent harmonieusement. Les falaises, majestueuses, semblent veiller sur la lagune, tandis que le rythme des marées dicte celui du travail et du repos.
Les amateurs d’overland connaissent bien ce site : il figure sur les itinéraires côtiers d’Ambriz comme une halte à la fois pittoresque, riche en rencontres et profondément ancrée dans l’authenticité locale.
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À Luanda, plusieurs restaurants renommés offrent une cuisine variée et une expérience gastronomique de qualité. Voici quelques établissements à découvrir :
MIAMI BEACH RESTAURANT
C’est au bout de la péninsule, face à l’océan, que nous nous attablons pour le déjeuner au Miami Beach Restaurant. L’établissement joue la carte du chic balnéaire : décoration soignée, terrasse donnant sur le large et une ambiance élégante qui tranche avec les gargotes du bord de mer. La vue est, sans conteste, le point fort — l’Atlantique déroule ses vagues sous nos yeux et le spectacle maritime accompagne chaque plat.
Le service se montre impeccable : souriant, attentif, rapide — une prestation à la hauteur du standing. Dans l’assiette, l’ensemble est très correct. Les pizzas sont surprenamment réussies, la pâte bien travaillée et les garnitures généreuses ; les hamburgers, eux, sont volumineux et satisfaisants pour les gros appétits. La darne de poisson vaut aussi le détour : cuite juste, chair ferme et sauce adaptée, elle nous rappelle que le produit de la mer peut briller même dans un cadre touristique.
Nous notons toutefois une petite réserve : la poêlée de légumes, servie à un tarif élevé au vu du reste de la carte, ne paraît pas composée de légumes fraîchement préparés — manque de croquant, cuisson un peu uniforme — ce qui est dommage dans un restaurant de ce niveau. Malgré ce bémol, l’expérience reste positive : cadre exceptionnel, service soigné et plats globalement bons. Parfait pour un déjeuner tranquille et panoramique après une matinée de découverte.
- O Madeirense Cidade : Un restaurant apprécié pour ses plats portugais et européens.
- Pimm’s : Un établissement bien noté proposant une cuisine européenne et portugaise.
- Restaurante La Vigia : Spécialisé en fruits de mer et grillades.
- Andy’s Broadway Restaurant&Bar : Un lieu convivial avec une cuisine indienne et asiatique.
- Restaurante Barbarico : Situé sur l’Avenida Cmte. Che Guevara.
- Restaurante Veneza : Un restaurant international et européen.
- Seven Restaurante : Offrant une cuisine méditerranéenne et portugaise.
- Oon Dah, Luanda : Un restaurant réputé pour ses plats asiatiques et sushi.
À Luanda, vous trouverez une variété de marchés, supermarchés, hypermarchés, boucheries et poissonneries pour vos achats alimentaires :
- Marchés locaux : Luanda abrite plusieurs marchés traditionnels où vous pouvez acheter des produits frais et locaux.
- Supermarchés et hypermarchés : Des enseignes comme Shoprite, Kero, Maxi et Candando sont bien établies et offrent une large gamme de produits.
- Boucheries : Vous trouverez des boucheries spécialisées proposant des viandes locales et importées.
- Poissonneries : Situées principalement près du littoral, elles offrent des poissons et fruits de mer frais.
Pour des informations plus détaillées sur les commerces ouverts et leurs horaires, vous pouvez consulter . Bonnes courses !
REPAS DE REQUIN ET COQUILLAGES A TEU RIVA : Un festin aux saveurs de l’Atlantique
Après nos emplettes matinales au marché aux poissons de Luanda, nous nous apprêtons à vivre un véritable repas de fête, orchestré autour des produits les plus frais du jour.
Nous commençons avec les kitetas — des palourdes locales très prisées, à la coquille nacrée — que nous faisons « revenir » dans une poêle brûlante avec de l’ail haché, du persil finement ciselé et un généreux filet de vin blanc. Sous l’effet de la cuisson, elles s’ouvrent délicatement, libérant un parfum iodé exaltant. Chaque bouchée mêle la douceur subtile de leur chair à la rondeur musquée de l’ail et à la vivacité du persil et du vin.
Les crevettes, elles aussi achetées au marché, sont cuites simplement dans de l’huile d’olive avec ail et persil. Leur carapace s’enveloppe d’une robe orangée brillante, tandis que la chair, à peine saisie, reste ferme, légèrement sucrée, et absolument juteuse — une préparation parfaite pour révéler leur délicatesse naturelle.
La pièce maîtresse du repas est la darne de requin, longuement marinée dans un mélange citron-herbes fraîches, puis cuite au barbecue. La peau croustille joliment, tandis que la chair conserve une texture fondante, blanche et tendre. À chaque tranche, nous ajoutons un peu de sauce verte maison — un mélange de coriandre, oignon, piment fin et citron — pour apporter une note éclatante et rafraîchissante qui équilibre la puissance du poisson.
Sur nos assiettes, les kitetas parfumées, les crevettes dorées et la darne de requin aux tons charbonneux forment une harmonie parfaite : une ode à l’Atlantique et au vécu du marché. Chaque bouchée raconte, avec gourmandise, l’ambiance bruyante du marché, le savoir-faire des pêcheurs et la générosité de la côte angolaise.
Un festin simple, authentique, et profondément savoureux — le meilleur hommage que nous puissions rendre aux mers et aux traditions culinaires locales.
RESTAURANT DU KISSAMA LODGE

De retour de notre safari, encore émerveillés par les paysages et les rencontres animales de la journée, nous prenons place à la terrasse du Kissama Lodge, niché au cœur du parc. L’endroit offre une atmosphère reposante, avec sa vue ouverte sur la savane et son ambiance simple mais authentique, idéale pour prolonger cette immersion en pleine nature.
La carte, bien que prometteuse, révèle vite ses limites : plusieurs plats inscrits au menu ne sont en réalité pas disponibles, une situation fréquente dans les lodges reculés où l’approvisionnement dépend des arrivages. Le serveur, souriant et attentif, nous oriente vers deux spécialités locales revisitées à la mode portugaise.
Nous choisissons d’abord le bitoque à la portuguesa, ce grand classique composé d’un steak garni d’un œuf au plat, accompagné de frites dorées et d’un peu de riz. Mais la viande, plus coriace que ce que nous avions pu savourer ailleurs, ne tient pas toutes ses promesses et laisse une impression mitigée.
En revanche, le bifana no prato à moda Quicama se révèle une agréable surprise. Ce plat typique, d’inspiration lusitanienne mais ici adapté au contexte angolais, associe une escalope de porc marinée et légèrement épicée, servie avec un œuf, des frites croustillantes et quelques légumes sautés. La viande, bien assaisonnée, s’avère savoureuse et tendre, rehaussée par la simplicité des garnitures qui rappellent la cuisine de taverne portugaise. Ce mélange rustique mais généreux s’accorde parfaitement avec l’ambiance du lieu et fait oublier la relative déception des autres plats.
En somme, même si le Kissama Lodge ne brille pas par la richesse de son offre culinaire, il parvient à proposer une expérience conviviale et nourrissante, en phase avec l’esprit du safari : simplicité, authenticité et un certain goût d’aventure jusque dans l’assiette.
LES LOGEMENTS
LES LIENS VERS LES PHOTOS
J 1132- AMBRIZ & Praia Croc Nga / Praia Croc Nga / Praia Croc Nga
J 1133- Barrondo Dande – ANGOLA
J 1134-ASSEMBLEE NATIONALE LUANDA- ANGOLA
J 1134-Monumento do Marco Histórico 4 de Fevereiro LUANDA- ANGOLA
J 1134-MAUSOLEU DR ANTONIO AGOSTINHO NETO LUANDA- ANGOLA
J 1134-FORTALEZA DE SAO MIGUEL LUANDA- ANGOLA
J 1134 ILHA DO CABO LUANDA- ANGOLA
J 1134 RESTAURANT MIAMI BEACH ILHA DO CABO LUANDA- ANGOLA
J 1134 COZIDO MAISON A NOTRE VILLA LUANDA- ANGOLA
J 1134 LA VIANDE DE BOEUF SURGELEE A LUANDA- ANGOLA
J 1135 FEIJOADA MAISON A LUANDA- ANGOLA
J 1135 La présence chinoise à Luanda : petites villes commerciales le long de la voie express
J 1135 Praia de Cacuaco : au cœur du marché aux poissons LUANDA ANGOLA
J 1136 Parc national de Kissama : immersion en terre sauvage LUANDA ANGOLA
J 1136 Parc national de Kissama : immersion en terre sauvage LUANDA ANGOLA
J 1136 RESTAURANT DU KISSAMA LODGE LUANDA ANGOLA
J 1137 Le Miradouro da Lua, un paysage lunaire aux portes de Luanda ANGOLA
LES LIENS
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