Le temple jaïn de Parshvanath et celui de Shantinatha — Entre ferveur et jeux d’optique Inde du Sud +

À peine avons-nous quitté l’extraordinaire temple de Hoysaleswara que nous poursuivons notre chemin, à peine cinq cents mètres plus au sud. Là, dans un cadre plus paisible, presque retiré, s’élève le temple jaïn de Parshvanath, fondé au XIIᵉ siècle. Le contraste avec l’exubérance sculptée des Hoysalas est saisissant : ici, la spiritualité jaïne s’exprime dans une sobriété qui se veut pure, mais qui n’exclut pas l’élégance.
Le sanctuaire abrite toujours l’impressionnante statue du 23ᵉ Tirthankara, Parshvanath, reconnaissable à la protection qu’offre le cobra à sept capuchons qui déploie son ombrelle minérale au-dessus de sa tête. L’atmosphère, calme et recueillie, est à peine troublée par le bruissement des pas des fidèles.
Nous levons les yeux vers les colonnes finement ouvragées : à leur base, de gracieuses danseuses semblent accompagner de leur geste la méditation silencieuse du lieu. Certaines ornent aussi le plafond, leurs silhouettes se découpant en motifs délicats, comme suspendues au-dessus de nous. Mais ce qui surprend le plus, c’est l’effet presque magique de ces piliers en stéatite. Lorsque l’on lève les bras et que l’on les agite, nos propres gestes se reflètent dans la pierre, donnant naissance à d’étranges illusions d’optique. Les prêtres et les guides locaux, amusés, nous encouragent à tenter l’expérience : les bras paraissent se détacher du corps, se multiplier, s’inverser — comme si la pierre jouait avec la lumière et avec nous.
Mieux encore, en donnant de légères pichenettes sur les deux derniers piliers avant d’atteindre le sanctuaire, on perçoit de petites vibrations musicales. La pierre chante, résonne, comme si elle était habitée d’une mémoire vivante.
Un peu plus loin, légèrement à gauche, se dresse un autre sanctuaire jaïn, dédié à Shantinatha, le 16ᵉ Tirthankara. Là encore, l’élément central est la forêt de colonnes en stéatite, polies à un degré tel qu’elles ressemblent à du granit noir. Leur surface lisse reflète la lumière, donnant à l’ensemble une ambiance plus solennelle encore. Mais l’aspect le plus fascinant reste le jeu optique qu’elles offrent : bras levés, il suffit de bouger légèrement pour voir son reflet apparaître inversé, comme séparé du corps. Illusion ? Magie ? Ou simple prouesse des artisans médiévaux ? Le mystère demeure, mais l’étonnement est garanti.
Ces temples, plus discrets que les monuments Hoysalas, complètent merveilleusement la découverte d’Halebid : ici, l’art jaïn se fait raffiné, subtil, et même ludique, invitant à une expérience où la méditation se mêle au jeu des illusions.
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