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Grand-Bassam : mémoire coloniale et rivages atlantiques Côte d’Ivoire +

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Aujourd’hui marque le dernier jour de notre saison avant notre retour à Abidjan dans quelques semaines. Pour profiter pleinement de cette journée, nous avons décidé de partir à la découverte de Grand-Bassam, une ville qui évoque toute une histoire d’aventures et de bouleversements. Première capitale de la colonie de Côte d’Ivoire, Grand-Bassam incarne le berceau de la lutte pour l’indépendance.

Cette ville, fille de l’eau et du vent, est un véritable point de rencontre entre le passé et le présent, entre la modernité mondialisée et les traditions profondément ancrées. Elle mêle la fébrilité gouailleuse des quartiers populaires avec la douceur de vivre alanguie du bord de mer.

Malgré un certain déclin apparent, Grand-Bassam demeure un lieu où le passé et le présent se télescopent, où la modernité et les croyances ancestrales cohabitent harmonieusement. L’effervescence du quartier Impérial contraste avec la grâce nostalgique du quartier France, tandis que sur les plages, les traditions se mêlent à l’hédonisme consumériste.

Nous commençons notre exploration en traversant la ville, en nous imprégnant de l’effervescence du grand marché, où les couleurs vives et les senteurs épicées captivent nos sens. Du coin de l’œil, nous apercevons l’ancien phare de Grand-Bassam, un monument chargé d’histoire. Construit entre 1913 et 1914 et allumé pour la première fois en mars 1915, ce phare est une tour ronde de 17 mètres de hauteur, avec une base rectangulaire et une toiture en terrasse. Son architecture est emblématique du style militaire de la colonisation française.

À l’époque, ce phare était équipé d’un feu blanc à éclats, balayant l’horizon toutes les cinq secondes avec une portée de 18 miles marins, soit environ 30 kilomètres. Cependant, après l’inauguration du port d’Abidjan et du phare de Port-Bouët en 1951, le phare de Grand-Bassam a été éteint. Aujourd’hui, bien qu’il soit possible de le visiter, son ascension est déconseillée en raison de sa dégradation.

À proximité du pont, au niveau du rond-point de la Paix, se dresse un monument remarquable représentant trois femmes révoltées, l’une d’elles brandissant un index accusateur en direction du quartier France. Ces femmes, Anne-Marie Raggi, Marie Sery Koré et Odette Ekra, sont affectueusement surnommées les « mamans » de la Côte d’Ivoire ou les « amazones du RDA ». Le Pont de la Victoire tire d’ailleurs son nom d’un événement historique majeur : la marche des femmes sur Grand-Bassam en décembre 1949.

Ces femmes, venues d’Abidjan, marchaient pour exiger la libération de leurs proches, militants anticolonialistes du Rassemblement démocratique africain (RDA) incarcérés par l’administration coloniale. Malgré la répression brutale des autorités coloniales, leur courageux acte de résistance a marqué l’histoire de la lutte pour l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Marie Sery Koré, Fatoumata Traoré, Anne-Marie Raggi, Marguerite Sacoum, Odette Yacé, Ouezzin Coulibaly et toutes les autres femmes présentes ce jour-là sont aujourd’hui considérées comme des pionnières de la lutte pour l’indépendance du pays.

Des commémorations de cet événement historique ont été organisées, notamment après l’attentat terroriste de Grand-Bassam en 2016. Pour en savoir plus sur cette marche historique, vous pouvez consulter l’ouvrage de Henriette Diabaté, *La Marche des femmes sur Grand-Bassam*, ou visiter les travaux de l’anthropologue Oumou Kouyaté.

En poursuivant notre route, nous arrivons au célèbre Pont de la Victoire. Ce pont métallique de 150 mètres de long et 10 mètres de large, ouvert en 1928, relie le quartier France aux quartiers de Topéwo-Impérial et Ndyoflon-Petit Paris, en enjambant la lagune Ouladine. Le Pont de la Victoire succède à la passerelle Milliès-Lacroix et incarne un symbole puissant de l’histoire de Grand-Bassam.

La ville offre une multitude d’attractions, allant des échoppes et maquis animés du quartier Impérial aux vieilles bâtisses alanguies du quartier France. Son magnifique village artisanal, ses maisons traditionnelles, et le célèbre festival de l’Abissa témoignent de son riche patrimoine culturel. Parmi les trésors de Grand-Bassam, le masque Bakpanhoun, symbole de sagesse et d’histoire, est un incontournable.

En somme, Grand-Bassam est bien plus qu’une simple station balnéaire. C’est une ville chargée d’histoire et de contrastes, où chaque coin de rue révèle une part de son caractère unique et de son héritage culturel. Aujourd’hui, nous avons hâte de plonger dans l’atmosphère de ce lieu fascinant et d’explorer tout ce qu’il a à offrir.

LE QUARTIER COLONIAL OU QUARTIER FRANCE

Passé le Pont de la Victoire, nous pénétrons dans le quartier colonial, également connu sous le nom de quartier France. Ce lieu chargé d’histoire, avec ses bâtiments témoins de l’époque coloniale, semble figé dans le temps, offrant un contraste saisissant avec l’animation des quartiers que nous venons de traverser.

Notre première halte se fait devant la stèle dédiée à Marcel Treich-Laplène. Ici, au cœur de ce quartier historique, se dresse un modeste obélisque de béton, solitaire au milieu d’un petit espace vert desséché. Ce monument marque la tombe de Marcel Treich-Laplène, le premier colon français de la Côte d’Ivoire.

Ce site rappelle le destin tragique et solitaire de cet aventurier, qui s’est éteint à seulement 30 ans, à bord d’un navire au large de Grand-Bassam. Affaibli par les maladies tropicales et épuisé par ses efforts pour établir des accords et des traités avec les royaumes locaux, il a payé de sa vie sa quête de conquête et de diplomatie. Originaire de Corrèze, il avait consacré ses dernières années à l’exploration et à la mise en place des premiers contacts entre la France et ce territoire qui allait devenir la Côte d’Ivoire.

Érigé en 1922, le monument sur sa tombe symbolise le passage de cet homme dans l’histoire de la région. Malgré sa simplicité, il évoque l’intensité d’une vie brève mais marquante, dont l’empreinte se ressent encore aujourd’hui dans les rues de Grand-Bassam.

Alors que nous continuons notre exploration du quartier France, l’atmosphère solennelle et empreinte de nostalgie nous invite à réfléchir sur le passé complexe de cette ville et sur les histoires individuelles qui ont façonné son destin.

Nos pas nous mènent ensuite au centre artisanal, un lieu vibrant où s’exprime toute la richesse de l’artisanat ivoirien. Dès notre arrivée, nous sommes captivés par les ateliers de batik, où des artisans talentueux créent des œuvres absolument superbes. Le batik est une technique ancestrale de teinture qui consiste à appliquer de la cire chaude sur le tissu pour tracer des motifs, avant de le plonger dans des bains de teinture. Une fois la cire retirée, les motifs apparaissent en réserve, offrant un contraste saisissant de couleurs et de formes. Chaque pièce est unique, révélant la créativité et le savoir-faire des artisans qui perpétuent cette tradition avec passion.

À l’extérieur, nous découvrons les fabricants de statuettes en bronze, qui nous accueillent avec enthousiasme. Ils nous expliquent le processus complexe de création de ces pièces magnifiques, depuis la fabrication des moules en cire jusqu’à la fonte des métaux. Le bronze est un alliage composé principalement de cuivre et d’étain, auquel s’ajoutent parfois d’autres métaux comme le zinc ou le nickel pour en améliorer les propriétés. Après avoir réalisé un modèle en cire, les artisans recouvrent celui-ci d’une fine couche d’argile, formant ainsi un moule. Une fois le moule durci, il est chauffé pour faire fondre la cire, qui s’écoule en laissant un espace vide où sera versé le bronze liquide. Le métal en fusion, obtenu par la fonte du cuivre et de l’étain, est ensuite coulé dans le moule. Après refroidissement, la pièce est extraite et soigneusement poncée pour révéler ses détails finement sculptés.

Ces ateliers sont bien plus que de simples lieux de travail ; ils sont le cœur battant de la tradition artisanale de Grand-Bassam, où chaque création raconte une histoire, celle d’un héritage transmis de génération en génération.

Poursuivant notre exploration, nous arrivons devant le complexe catholique de Grand-Bassam, un ensemble architectural fascinant qui comprend la cathédrale du Sacré-Cœur, le presbytère et l’évêché. Ce lieu a traversé le temps et témoigne de l’histoire profonde du catholicisme en Côte d’Ivoire.

C’est en 1896 que le supérieur de la mission catholique entreprit la construction d’une humble chapelle en bois et d’une maison des Pères, sur un terrain concédé par le gouverneur à la mission. Cependant, ces premiers édifices furent détruits par un incendie en 1899, dans le cadre de la lutte contre la fièvre jaune. Grâce à des souscriptions généreuses et des dons venus de France, une nouvelle église fut érigée en octobre 1909, accompagnée d’un presbytère. Cette fois, les bâtiments furent construits en briques, avec des voûtes en bois pour la nef centrale et des plafonds plats pour les nefs latérales.

La cathédrale du Sacré-Cœur, telle que nous la voyons aujourd’hui, fut officiellement ouverte au culte le 27 mars 1910. L’harmonie architecturale entre la cathédrale et le presbytère est particulièrement remarquable. Les trois arcades du mur du presbytère répondent à celles de la cathédrale de l’autre côté de la rue, créant un ensemble architectural parmi les mieux préservés et les plus harmonieux de la ville historique de Grand-Bassam.

Au fil du temps, le presbytère a été utilisé à diverses fins, servant notamment de commissariat de police avant d’être transformé en logements pour les professeurs. Aujourd’hui, il abrite les bureaux de l’évêque de Grand-Bassam, témoignant de son évolution continue au service de la communauté catholique locale.

LES MAISONS EMBLEMATIQUES DE GRAND BASSAM

Après avoir exploré le complexe catholique et ressenti l’empreinte spirituelle du lieu, nous poursuivons notre découverte à travers les ruelles historiques de Grand-Bassam. Notre itinéraire nous conduit à plusieurs maisons emblématiques qui racontent, chacune à leur manière, une partie de l’histoire coloniale et post-coloniale de la ville.

Maison Édouard Aka

La Maison Édouard Aka, édifiée dans les années 1920, se dresse fièrement au cœur du quartier français, classé au patrimoine de l’UNESCO. Cette demeure, avec les maisons Treich-Laplène et Akil Borro, formait autrefois une place courbe ouverte sur la lagune, connue sous le nom de place commerciale.

Cette maison se distingue par sa structure massive et élégante, dotée d’un portique à arcades au rez-de-chaussée et d’une galerie à l’étage ornée de motifs en fleur de lys, typiques des constructions coloniales de l’époque. Construite en briques et en béton armé, elle résistait mieux à l’érosion marine et à l’humidité du climat tropical. La maison, selon les récits, aurait appartenu à Édouard Aka, l’un des premiers cadres ivoiriens de l’époque coloniale. Pour faciliter l’accès aux crédits des banques européennes, notamment anglaises, il aurait occidentalisé son nom en « Blackson », un exemple frappant des adaptations nécessaires dans un contexte colonial complexe.

Maison Ganamet

La Maison Ganamet, construite en 1920 par un ressortissant de la Gold Coast et acquise par M. Ganamet, un commerçant libano-syrien, est un autre joyau architectural de Grand-Bassam. Sa façade est remarquable avec ses colonnes ioniques, ses frontons cintrés, et ses frises richement décorées. Les éléments orientaux se mêlent aux influences Art nouveau, créant une esthétique unique dans la ville.

Le toit mansardé, caractéristique de l’époque, abritait des boutiques et entrepôts au rez-de-chaussée, tandis que les étages supérieurs servaient de logements. Cette maison, témoignage de la troisième phase architecturale de Grand-Bassam, est un exemple de l’utilisation innovante du béton. Les lourdes portes en chêne importé qui la fermaient autrefois soulignent l’aspect utilitaire et prestigieux de ce bâtiment.

Maison Akil Borro

La Maison Akil Borro, construite également dans les années 1920, représente l’une des dernières structures de l’ère coloniale à Grand-Bassam. Son style Art déco la distingue nettement des autres édifices environnants. Associée au complexe libano-syrien de Grand-Bassam, cette maison, comme celles des familles Haddad et Ganamet, reflète l’influence des commerçants libano-syriens sous le mandat français sur la Syrie.

Après avoir servi d’hôtel, la maison abrite aujourd’hui des appartements. Ses formes massives et imposantes, typiques du style Art déco, lui confèrent un caractère distinctif qui enrichit encore davantage le paysage architectural de la ville.

Maison Varlet

En face de la Maison Ganamet se trouve la Maison Varlet, une autre pièce maîtresse du patrimoine architectural de Grand-Bassam. Construite en 1918 par un grand commerçant, elle est l’une des plus grandes maisons de la ville, avec ses quatre façades régulières et imposantes.

Le rez-de-chaussée, autrefois dédié aux activités commerciales, est entouré d’un portique à arcades cintrées, tandis qu’une galerie à arcades s’étend sur tout l’étage supérieur. Malgré son état de délabrement avancé, la Maison Varlet reste un symbole de l’histoire commerciale florissante de Grand-Bassam, même si elle semble désormais engagée dans une lutte désenchantée contre le temps.

Ancien Palais de Justice

Notre promenade nous mène ensuite à l’ancien palais de justice, édifié en 1911, le plus vaste édifice du quartier France. Symbole du prestige de la justice coloniale, ce bâtiment imposant abritait autrefois des procès majeurs, notamment celui des militants anticolonialistes du Rassemblement démocratique africain en 1949.

Aujourd’hui, ce bâtiment autrefois majestueux est une carcasse envahie par la végétation et les graffitis, rongée par l’érosion et le temps. Sa façade sud, particulièrement exposée, montre les signes d’une décrépitude avancée, et il semble condamné à une lente dégradation, témoignant du passage inexorable du temps sur les vestiges de l’histoire.

Monuments du Sider et du Grolo

Enfin, nous terminons notre exploration par les monuments du Sider et du Grolo, structures baroques associées aux danses traditionnelles N’zima, peuple Akan fondateur de Grand-Bassam. Le Sider, symbolisé par un coq, représente l’éveil et la résistance, tandis que le Grolo, marqué par un ange Gabriel, incarne la protection des élites et la rivalité des classes sociales. Ces monuments, bien que parfois confondus avec des édifices religieux, sont en réalité des édicules laïques qui racontent l’histoire sociale et culturelle des N’zima.

Conclusion

Ainsi, en parcourant les rues de Grand-Bassam, nous découvrons bien plus qu’une simple succession de bâtiments anciens. Chaque maison, chaque monument, chaque ruelle dévoile une facette de l’histoire complexe et riche de cette ville, où le passé colonial et les traditions locales se mêlent, créant un héritage unique et précieux. Grand-Bassam est bien plus qu’un simple décor historique ; c’est une ville vivante, où chaque pierre raconte une histoire, où chaque coin de rue révèle une partie de son âme éternelle.

CENTRE DE CERAMIQUE

Après un délicieux repas, notre aventure continue avec une visite au Centre de Céramique de Grand-Bassam, un lieu où tradition et créativité se rencontrent. Ce centre, situé dans l’ancien Cercle de l’Union européenne de céramique, construit en 1910, était à l’origine un complexe de loisirs pour la société coloniale. Avec ses 400 m², cet espace a été réinventé dans les années 1980, lorsque des artisans formés à Abidjan y ont établi une coopérative.

Aujourd’hui, une dizaine d’artisans talentueux travaillent dans cet atelier, où l’on peut découvrir une grande variété d’objets en céramique. Parmi les créations exposées, on trouve de la vaisselle, des cendriers, des vases, des pots, ainsi que des statues et des plaques en bas-relief. Chaque pièce, minutieusement façonnée à la main, reflète le savoir-faire et la passion des artisans locaux. Les visiteurs ont la chance de les voir à l’œuvre, observant les gestes précis qui transforment l’argile brute en œuvres d’art.

Le Centre de Céramique ne se contente pas de présenter des objets magnifiques. Il propose également des formations à la céramique, permettant aux amateurs de mettre la main à la pâte. Les cours d’initiation, accessibles à tous pour 2 500 FCFA par heure, offrent une occasion unique de s’immerger dans cet art ancien, d’apprendre les techniques de modelage et de découvrir le processus de création, du façonnage à la cuisson des pièces.

Ouvert tous les jours de 9h à 18h, ce centre est un lieu incontournable pour les passionnés d’artisanat et de culture locale. En sortant du Centre de Céramique, nous emportons non seulement quelques souvenirs en terre cuite, mais aussi une profonde admiration pour ces artisans qui perpétuent un savoir-faire ancestral tout en le réinventant chaque jour.

Après avoir exploré le Centre de Céramique, nous poursuivons notre découverte en nous rendant à l’Ancien Palais Royal, un lieu empreint d’histoire et de grandeur.

Ancien Palais Royal

L’Ancien Palais Royal de Grand-Bassam est un édifice majestueux, autrefois résidence des rois de la région. Érigé au début du XXe siècle, ce palais servait de résidence royale et de centre administratif pour le souverain local, avant l’arrivée de l’administration coloniale française. Ce bâtiment est emblématique de l’architecture coloniale, fusionnant les influences traditionnelles locales avec les styles européens de l’époque.

Ce palais, construit avec une grandeur sobre, se distingue par ses vastes proportions et ses détails architecturaux raffinés. Les grandes vérandas et les balustrades élégantes témoignent du confort et du luxe dont bénéficiait la royauté. Les murs en béton, recouverts de crépis, conservent encore des traces des motifs décoratifs qui ornaient autrefois les espaces intérieurs.

En explorant les environs du palais, nous découvrons un jardin spacieux, soigneusement aménagé avec des allées pavées et des fontaines. Ces espaces extérieurs étaient conçus pour accueillir les cérémonies royales et les réceptions officielles, offrant une vue imprenable sur la lagune.

L’Ancien Palais Royal a joué un rôle central dans la vie politique et sociale de Grand-Bassam avant la colonisation, et il a servi de lieu de rencontre entre les dirigeants locaux et les autorités coloniales. Aujourd’hui, il demeure un symbole fort de l’histoire locale, malgré le passage du temps et les transformations qu’il a subies.

Bien que le palais ne soit plus utilisé comme résidence royale, il reste un lieu fascinant pour ceux qui s’intéressent à l’histoire de Grand-Bassam. Sa visite offre un aperçu précieux de la grandeur passée et des évolutions qui ont marqué la ville.

En quittant l’Ancien Palais Royal, nous sommes imprégnés de l’histoire et du charme de ce lieu unique, enrichissant encore notre exploration de Grand-Bassam et ajoutant une nouvelle dimension à notre compréhension de son patrimoine culturel et historique.

MONUMENT AUX MORTS DE LA CÔTE D’IVOIRE

Le Monument aux Morts de la Côte d’Ivoire, inauguré en 1914, est un hommage aux victimes de la fièvre jaune et autres décès, notamment ceux des Français, survenus pendant l’époque coloniale. L’épitaphe du monument, qui rend hommage aux « enfants de la France tombés pour la Côte d’Ivoire », ainsi que la représentation austère de Marianne se préparant à déposer une délicate fleur sur le corps allongé à ses pieds (une œuvre d’Alfred Lenoir), rappellent que les personnes honorées étaient principalement des militaires animés d’un fort sentiment national. Ce monument témoigne également de la phase plus dure de la colonisation.

 

CIMETIERE D’AZURETTI

Le cimetière d’Azuretti, établi il y a plus d’un siècle, se situe sur la bande de sable qui marque la frontière entre le littoral et la brousse. Les tombes qui le composent se répartissent en trois sections distinctes, d’est en ouest : tout d’abord, on trouve les caveaux des personnes fortunées, ornés d’anges et de stèles funéraires en bronze et en marbre. Ensuite, vient le cimetière musulman, suivi par celui des villageois, où les épitaphes sont souvent tracées du bout du doigt ou d’un bâton dans le ciment encore frais. Le cimetière abrite également plusieurs tombes d’Européens, dont certains anciens gouverneurs.

Pour clore cette journée riche en découvertes, nous nous rendons au quartier des pêcheurs d’Assayam à Grand-Bassam, un endroit vibrant où la vie locale se dévoile dans toute sa splendeur.

QUARTIER DES PECHEURS ASSAYAM

En pénétrant dans le quartier d’Assayam, nous sommes immédiatement enveloppés par l’atmosphère animée et authentique de ce secteur typique de Grand-Bassam. Assayam est le cœur battant de l’activité de pêche, offrant une vue fascinante sur la vie quotidienne des pêcheurs locaux. Les rues, bordées de maisons aux façades parfois décrépites mais pleines de charme, vibrent au rythme du commerce et des échanges.

Nous découvrons également des ateliers spécialisés dans le fumage des poissons. Ces espaces, souvent rudimentaires mais fonctionnels, révèlent un savoir-faire ancestral. Les poissons fraîchement pêchés sont disposés sur des étagères en bois et exposés à la fumée produite par des feux de bois ou de charbon. Cette méthode, qui donne aux poissons un goût distinctif et assure leur conservation, est fascinante à observer.

Les enfants du quartier, curieux et espiègles, se joignent à nous avec une spontanéité charmante. Ils se prêtent volontiers aux photos, leur enthousiasme étant palpable. Ils posent avec fierté autour des poissons en train de fumer ou en pleine activité quotidienne. La joie est encore plus grande lorsque les enfants se voient sur l’écran de notre appareil photo. Leur excitation est palpable alors qu’ils commentent avec animation chacun de leurs gestes, riant ensemble de leurs poses et des moments capturés.

Cette interaction joyeuse ajoute une touche de chaleur humaine à notre visite. Les enfants, ravis de partager un morceau de leur quotidien et de voir leurs efforts appréciés, nous laissent un souvenir précieux. En quittant Assayam, nous emportons avec nous non seulement des images de la vie locale mais aussi le bonheur simple de moments partagés, enrichissant ainsi notre exploration de Grand-Bassam.

ASSINIE : entre lagune et océan, le paradis de la Côte d’Ivoire

Ce matin, depuis Grand-Bassam, nous partons en direction d’Assinie, empruntant la nouvelle autoroute.

 

Le trajet est agréable, bordé de palmiers et de cocotiers, et nous arrivons rapidement. Sur place, nous avions prévu de visiter la ferme DIPI crocodile, mais elle est malheureusement définitivement fermée.

 

VIDEOS d’ Abidjan Côte d’ivoire et ses environs

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La Cuisine ivoirienne

Toutes les informations, par région sur la gastronomie ivoirienne en suivant ce lien : La Cuisine ivoirienne

OXYGENE RESTAURANT BAR & LOUNGE

Nous avons récemment découvert Oxygène Restaurant & Lounge, situé tout près de notre résidence à Abidjan. Ce restaurant offre une ambiance moderne et accueillante, parfaite pour une sortie décontractée.

La cuisine y est traditionnelle, et la carte, bien que peu variée, tourne principalement autour de la volaille et du poisson. Lors de notre visite, nous avons eu le plaisir de goûter au kedjenou de volaille, un plat traditionnel ivoirien. Le kedjenou est un ragoût de poulet mijoté lentement avec des légumes et des épices, généralement cuit dans une cocotte fermée, ce qui permet à la viande de s’imprégner des arômes et de rester tendre et savoureuse.

Le restaurant est facilement accessible, possédant  une entrée discrète, cachée derrière un kiosque de spécialités italiennes. Cela ajoute un charme particulier à l’endroit, comme si l’on entrait dans un secret bien gardé.

Des soirées Karaoké sont organisées ici et nous y reviendrons probablement !

RESTAURANT LA TERRASSE MARCORY

Nous découvrons le Restaurant La Terrasse à Marcory, Abidjan, un lieu prisé pour sa cuisine variée et son ambiance agréable. Situé dans un quartier animé de la ville, il offre un cadre confortable et moderne, idéal pour un repas en famille, entre amis ou pour des affaires.

Le menu de La Terrasse propose une gamme de plats allant des spécialités ivoiriennes aux options internationales. Nous profitons de cette ambiance gastronomique pour tester quelques cocktails accompagnés d’un mezzé libanais de houmous. Les brochettes de viande mixte, superbement présentées, sont à la fois délicieuses et copieuses. Le Royal Beef, un pain fourré de viandes et de cheddar, est à tomber, bien que très calorique.

Pour plus de fraîcheur, le tartare de bœuf TEEBLE est succulent, accompagné de pain libanais soufflé, de cornichons, oignons, piment, et d’une sauce aux tomates confites excellente. Chaque plat est préparé avec soin, offrant une explosion de saveurs. Cette étape gastronomique est une véritable satisfaction pour les sens. Nous profitons pleinement de ce moment agréable, en savourant des mets raffinés tout en admirant le panorama magnifique. C’est une expérience qui nous fait du bien, alliant une cuisine exquise à un cadre enchanteur.

J 759 LE CACAO AU DOMAINE BINI KM 51 ABIDJAN COTE D’IVOIRE

J 759 LE KOUTOUKOU AU DOMAINE BINI KM 51 ABIDJAN COTE D’IVOIRE

J 759 BUFFET AU DOMAINE BINI KM 51 ABIDJAN COTE D’IVOIRE

RESTAURANT LE PETIT BATEAU PETIT BASSAM

Lors de notre visite au Restaurant Le Petit Bateau à Petit Bassam, nous avons découvert un menu exceptionnel à 16 000 FCFA, qui a parfaitement mis en valeur l’art culinaire du chef, véritable artisan de la langouste. En entrée, nous avons été ravis par une assiette variée en pleine mer, comprenant des crevettes roses à la plancha, le buisson de crevettes et une salade de crudités rafraîchissante.

Pour le plat principal, le chef a préparé avec une maîtrise impressionnante de la langouste grillée, des gambas succulentes, des langoustes amoureuses et des cigales de mer, chaque plat étant un véritable délice. La qualité et la fraîcheur des produits étaient évidentes dans chaque bouchée.

Pour couronner ce festin, nous avons dégusté un dessert flamboyant : banane ou ananas flambé, ajoutant une touche finale sucrée et spectaculaire à ce repas mémorable.

Le Restaurant Le Petit Bateau offre une expérience culinaire exceptionnelle où le chef, surnommé à juste titre artisan de la langouste, démontre un savoir-faire remarquable dans la préparation des fruits de mer. Le cadre enchanteur et la qualité des plats font de cet endroit une véritable pépite à découvrir absolument.

RESTAURANT SIGNATUR’D ABIDJAN COTE D’IVOIRE

À la recherche d’un bon restaurant pour le déjeuner, et avec une envie irrésistible de viande rouge, nous nous mettons en quête d’une adresse à proximité. Après quelques recherches en ligne, nous tombons sur le restaurant Signatur’D, un établissement réputé à Abidjan pour son atmosphère élégante et sa cuisine raffinée. Situé au cœur de la ville, ce restaurant se distingue par son décor chic et moderne, ainsi que par l’attention portée aux détails, tant dans le service que dans les plats proposés.

Il est midi, et nous arrivons juste à l’ouverture, lorsque les portes s’ouvrent. La salle, plutôt sombre, nous accueille dans une ambiance encore calme, le chef cuisinier n’étant pas encore en cuisine. Le menu du Signatur’D propose une fusion entre cuisine internationale et saveurs africaines, mettant en avant des ingrédients de qualité et des préparations soignées. Les plats sont présentés avec une touche artistique, faisant de chaque repas une véritable expérience gastronomique.

Malgré un délai d’attente un peu long pour les plats, notre patience est largement récompensée par la qualité et la générosité des portions. Le Filet de Bœuf T est un véritable régal, parfaitement cuit et accompagné de légumes sautés, d’une salade croquante, et de frites croustillantes. Les lamelles de bœuf au fromage, quant à elles, sont tout aussi excellentes, préparées avec soin et servies en portions généreuses. Cette expérience culinaire, bien que commencée sous des auspices tranquilles, se transforme en un moment de dégustation des plus satisfaisants.

Le Signatur’D est également connu pour son bar bien fourni, offrant une sélection de cocktails créatifs et de vins fins, parfaits pour accompagner les repas. Que ce soit pour un dîner d’affaires, une soirée entre amis, ou une occasion spéciale, le Signatur’D offre une ambiance conviviale et raffinée, idéale pour savourer des moments privilégiés à Abidjan.

LA NOUVELLE PAILLOTTE GRAND BASSAM

Nous découvrons La Nouvelle Paillote à Grand-Bassam, un restaurant qui se révèle être un véritable trésor culinaire. Dès notre arrivée, nous sommes charmés par l’atmosphère accueillante et décontractée qui règne dans cet établissement. Le cadre est idéal, agrémenté d’une vue imprenable sur la mer

Nous commençons notre aventure gastronomique avec l’excellente marmite du pêcheur. Ce plat riche et savoureux est un mélange parfait de fruits de mer fraîchement pêchés, mijotés dans une sauce onctueuse et épicée. Chaque bouchée nous transporte directement au cœur de la cuisine ivoirienne.

Les brochettes de poisson, quant à elles, sont tout simplement exceptionnelles. Parfaitement grillées, elles sont savoureuses et pleines de goût, un vrai régal pour les amateurs de poisson. Le mariage des saveurs et la qualité des ingrédients font de chaque brochette une expérience culinaire mémorable.

Le service est à la hauteur de nos attentes, avec un personnel attentif et chaleureux qui contribue à rendre notre repas encore plus agréable. Nous repartons de La Nouvelle Paillote conquis par cette découverte culinaire, impatient de revenir pour explorer davantage les délices de la cuisine ivoirienne.

Nous y retournons donc à notre retour à Grand-Bassam, heureux de retrouver les saveurs ivoiriennes. Nous nous sommes régalés avec des pavés de bœuf pour les enfants, accompagnés d’alloco pour Bastien, des brochettes de poisson pour Nad et des gambas flambées pour moi ! Nous repartons de La Nouvelle Paillote conquis par cette découverte culinaire, impatients de revenir pour explorer davantage les délices de la cuisine ivoirienne.

RESTAURANT DE PLAGE CHEZ TATA EILA ASSINIE COTE D’IVOIRE

Une fois installés sur la magnifique plage d’Assinie, nous décidons de déjeuner au **restaurant de plage Chez Tata Eila**, un incontournable de la région. La vue sur l’océan est splendide, et l’ambiance chaleureuse. Le menu est varié, avec des plats qui mettent en valeur les saveurs locales et les fruits de mer frais.
Nous commençons par un **poulet curry coco**, un plat savoureux où le poulet est délicatement mijoté dans une sauce parfumée au lait de coco et au curry.
Il est accompagné d’attieké, un couscous de manioc traditionnel, ainsi que de frites croustillantes. Ensuite, nous goûtons les **calamars sautés avec petits légumes** et **alloco** (bananes plantains frites), un mélange de textures et de saveurs équilibré et délicieux.
Pour couronner le tout, nous optons pour une **langouste en sauce à la gabonaise**, un plat absolument divin, où la chair tendre et juteuse de la langouste est sublimée par une sauce épicée et riche, inspirée de la cuisine gabonaise.
Chez Tata Eila, chaque plat est un véritable voyage culinaire, avec des portions généreuses et des produits de grande fraîcheur, le tout dans une atmosphère conviviale en bord de mer.

LES LOGEMENTS

APPARTEMENT Haut Standing sécurisé Cocody CHEZ LUCIE – ANGRE ABIDJAN

À notre arrivée, nous nous installons dans un appartement situé à Angré, Chez Lucie, réservé sur AIRBNB. La résidence est entièrement surveillée et offre des équipements impressionnants : court de tennis, terrain de football et deux piscines couvertes. À proximité, de nombreux supermarchés nous permettent enfin de trouver de la viande fraîche et du poisson frais !

L’appartement, situé au 3ème étage, est confortable avec une belle pièce de vie comprenant table et salon, télévision avec chaînes françaises, climatisation, et un balcon avec vue sur la piscine.

Il dispose également d’une belle cuisine équipée avec four, micro-ondes et machine à laver, bien essentielle après notre voyage précédent. Les deux chambres comprennent chacune leur salle de bains, dont une avec baignoire, et les lits, ce qui est un bon point, sont confortables ! Par ailleurs, le Wi-Fi par câble nous assure une bonne connexion. Un endroit parfait pour visiter Abidjan.

VILLA QUARTIER MODEST GRAND BASSAM

Nous nous installons dans une superbe petite maison dans le quartier Modest à Grand-Bassam. L’endroit est calme et reposant, exactement ce qu’il nous fallait. Il y a deux belles chambres, dont une avec sa propre salle de bains. Le salon est grand, avec une télévision à écran large, parfait pour se détendre en famille. Le logement dispose de climatisation et de ventilateurs, ce qui rend l’atmosphère encore plus agréable. On a aussi deux cuisines, une à l’intérieur et une à l’extérieur, super pratiques, surtout quand on veut profiter du jardin. D’ailleurs, on adore prendre nos repas dehors, c’est tellement plaisant avec le calme ambiant. Les hôtes sont très sympathiques et toujours disponibles, avec des réponses rapides à toutes nos demandes.
Nous profitons d’une journée supplémentaire dans les lieux, dans l’attente de notre valise restée à Alger qui devrait arriver cette nuit à l’aéroport d’Abidjan. Cela nous permet de préparer notre Raptor pour les prochaines étapes de la Saison. Nous rangeons les vêtements de pluie, sortons les chaussures de marche taille basse, repoussons les maxtrax, les pelles et les sangles de traction au fond de la caisse de toit. Nous mettons en avant les fournitures que nous avons récupérées lors de notre précédent retour en France et que nous distribuerons dans nos prochaines étapes : chaussures, livres, médicaments, pansements, et peluches !

LES LIENS VERS LES PHOTOS de Abidjan Côte d’Ivoire

J 758 SANCTUAIRE MARIAL – NOTRE DAME D’AFRIQUE ABIDJAN REGION MARITIME COTE D’IVOIRE

J 758 MARCHE GOURO ET CITE ADMINISTRATIVE LE PLATEAU ABIDJAN REGION MARITIME COTE D’IVOIRE

J 758 LA CATHEDRALE SAINT PAUL ET AUTRES MONUMENTS LE PLATEAU ABIDJAN REGION MARITIME COTE D’IVOIRE

J 758 LE QUARTIER MARCORY ABIDJAN REGION MARITIME COTE D’IVOIRE

J 759 DOMAINE BINI FORET ABIDJAN REGION MARITIME COTE D’IVOIRE

J 760 MARCHE GOURO / PALAIS DES CONGRES / PETIT BASSAM ABIDJAN REGION MARITIME COTE D’IVOIRE

J 761 LE ZOO D’ABIDJAN REGION MARITIME COTE D’IVOIRE

J 762 LA FETE DE L’INDEPENDANCE AU PARC DU BANCO ABIDJAN REGION MARITIME COTE D’IVOIRE

J 763 LES ORCHIDEES BONAFOS A BINGERVILLE ABIDJAN REGION MARITIME COTE D’IVOIRE

J 764 ARRIVEE A GRAND BASSAM ABIDJAN REGION MARITIME COTE D’IVOIRE

J 764 LES MAISONS EMBLEMATIQUES DE GRAND BASSAM ABIDJAN REGION MARITIME COTE D’IVOIRE

J 764 QUARTIER DES PECHEURS ASSAYAM GRAND BASSAM ABIDJAN REGION MARITIME COTE D’IVOIRE

J 808 ASSINIE COTE D’IVOIRE

LES LIENS

 

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