Cabo Ledo – Le joyau balnéaire de l’ Angola +

🐚 De Luanda à Cabo Ledo – Premiers horizons atlantiques

ITINERAIRE

Nous voici à Luanda, au début de la saison XIX. À peine arrivés, nous récupérons notre fidèle Raptor chez Luis, au Campement Kaquajos Lodge, avant de prendre la route vers Porto Amboim, notre prochaine étape.La route longe l’océan et serpente à travers une succession de villages côtiers animés. Depuis les hauteurs, nous apercevons en contrebas le petit port de pêche de Cabo Ledo : un chapelet de barques colorées tangue doucement dans la baie, formant un kaléidoscope de bleus, de rouges et de verts sur fond de terre ocre. Quelques huttes de fortune se dressent sur le rivage, entre les filets suspendus et les étals improvisés.

Nous descendons de voiture pour arpenter le marché, très rustique mais plein de vie. Ici, les sourires sont francs ; les habitants apprécient notre présence et nous sollicitent volontiers pour les photographier. Le vendeur de poisson, torse nu et couvert d’écailles, brandit fièrement sa prise ; plus loin, le marchand de sel dispose son trésor blanc, essentiel pour le salage sur place. Autour de nous, les voix s’élèvent, les balances tintent, et les marmites fument sur des foyers de fortune.
L’air est saturé d’embruns et d’odeurs marines : un parfum d’Atlantique, brut et authentique.

Située à 120 kilomètres au sud de Luanda, Cabo Ledo est devenue, au fil des ans, la station balnéaire préférée des Luandais. Chaque week-end, familles, surfeurs et voyageurs s’y pressent pour fuir l’agitation de la capitale et retrouver la sérénité du littoral.
La baie, parfaitement incurvée, ourlée d’un sable fin et encadrée de hautes falaises rougeoyantes, offre un spectacle grandiose. Les vagues, régulières, font le bonheur des surfeurs ; les eaux translucides invitent à la baignade, à la plongée libre ou à la contemplation pure. Le soir, quand le soleil descend sur l’horizon, la lumière incendie les roches, et le village tout entier semble baigner dans une poussière d’or.

Reconnu entre 2011 et 2012 par le ministère de l’Hôtellerie et du Tourisme comme l’un des quatre pôles touristiques majeurs du pays, Cabo Ledo incarne le renouveau du tourisme côtier angolais. Les projets d’aménagement cherchent à concilier développement durable et respect du littoral, en partenariat avec des investisseurs privés.
Le Carpe Diem Eco Lodge, avec ses bungalows discrets en bois, sa cuisine locale et sa gestion écoresponsable, illustre cette harmonie entre nature et confort.

Cabo Ledo, c’est à la fois l’Afrique des origines et celle du renouveau : un lieu où les traditions de pêche se mêlent à l’énergie moderne du tourisme durable, un rivage où la mer raconte encore, à chaque vague, la mémoire des hommes qui vivent d’elle.

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🌊 Vers la Praia des Surfitos – Horizons infinis de Cabo Ledo

Curieux et encore grisés par la lumière du littoral, nous décidons de poursuivre notre exploration de la côte de Cabo Ledo. La route, sinueuse et bordée de latérite rouge, s’éloigne peu à peu du bourg et file vers le sud, en direction de Porto Amboim. Les reliefs s’adoucissent, et déjà l’Atlantique réapparaît, étalant sa masse bleue derrière les collines.
Un peu plus loin, nous faisons un crochet pour rejoindre la Praia des Surfitos, une superbe baie presque secrète, lovée entre deux falaises de grès orangé.

Le spectacle est saisissant : la plage s’étire en un croissant parfait, baignée par une mer d’un turquoise éclatant. Le vent soulève des volutes de sable fin qui se mêlent à l’écume des vagues. À cette heure, seules quelques planches glissent à la surface : les surfeurs locaux, surnommés les Surfitos, défient les rouleaux avec une grâce instinctive.
Leur passion est née ici, sur ce rivage isolé, lorsque les premiers touristes sud-africains introduisirent le surf dans les années 1980. Aujourd’hui encore, Cabo Ledo demeure l’un des meilleurs spots de surf d’Afrique australe, connu pour la régularité de ses vagues gauches et droites et la température agréable de ses eaux, oscillant autour de 24 °C toute l’année.

Nous grimpons ensuite jusqu’au Carpe Diem Eco Lodge, perché au-dessus de la plage, à flanc de falaise. Depuis leur mirador panoramique, la vue se déploie à perte de vue : la baie, les collines sablonneuses, les barques minuscules au loin, et la ligne d’horizon où le ciel se fond dans la mer.
Le lieu respire la tranquillité : ici, les matériaux naturels dominent, les toits de palme dialoguent avec la pierre et le bois, et la terrasse ouverte invite à la contemplation.

Nous nous installons enfin sur cette terrasse, à l’ombre d’un parasol, et commandons la première Cuca de notre saison XIX — la célèbre bière angolaise, dorée et pétillante, symbole de toutes les retrouvailles estivales. Le goût léger du malt se marie à la chaleur du vent marin.
Face à nous,la baie s’ouvre. Le murmure de l’océan, les cris lointains des mouettes et l’odeur d’algue salée créent un instant suspendu. Nous restons silencieux, simplement heureux d’être là, au bord du monde, à contempler cette immensité.

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