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La traversée de la Côte des Squelettes – Skeleton Coast : entre épaves, désert et mémoire

ITINERAIRE

Ce matin, après un petit déjeuner copieux (et un dernier regard gourmand sur les pancakes du Twyfelfontein Country Lodge), nous avons plié bagage. Adieu le luxe discret, les serviettes pliées en éléphant, les sourires du personnel, et les « Happy Birthday » chantés en dialecte local. Place à la poussière, aux cailloux, et aux pistes du Damaraland qui nous attendent comme un vieux copain un peu rugueux mais toujours fidèle.

Les sacs sont bouclés, les gourdes remplies, les jumeaux encore un peu ensommeillés, et nous voilà repartis. Le lodge disparaît dans le rétroviseur, et avec lui les douches chaudes à pression constante. Devant nous, les paysages lunaires du Damaraland s’étendent à perte de vue, entre collines rousses, herbes dorées et silence minéral.

La route vers Torra Bay, porte d’entrée de la Skeleton Coast, n’est pas une route… c’est une aventure. On y croise des oryx qui traversent comme s’ils avaient priorité, des autruches qui courent plus vite que notre 4×4, et des panneaux qui disent « attention aux éléphants » sans qu’on sache s’ils plaisantent ou non.

Et pourtant, dans cette transition entre confort et poussière, il y a quelque chose de joyeux. On rit des secousses, on chante pour couvrir le bruit du moteur, on s’émerveille devant chaque montagne plate comme une table. Les jumeaux, eux, comptent les phacochères et les poteaux électriques, chacun son style.

Torra Bay nous attend, avec son air de bout du monde et ses vents salés. Mais avant d’y arriver, il faut savourer chaque mètre de piste, chaque virage, chaque éclat de lumière sur les roches. Parce qu’ici, même les trajets sont des souvenirs.

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Nous franchissons les grilles du Skeleton Coast Park par Torra Bay, l’une des rares portes d’accès à cette région mythique, longtemps considérée comme l’un des territoires les plus inhospitaliers du continent africain. À l’entrée, les visiteurs s’acquittent d’un droit modeste — 150 N$ par personne – 100 pour le senfants et 50 N$ par véhicule — pour pénétrer dans un monde à part, où le sable, la roche et le vent composent une symphonie austère et fascinante.

À peine les formalités réglées, les barrières s’ouvrent sur un décor presque irréel. Devant nous s’étend une bande côtière où l’océan Atlantique, froid et tumultueux, vient s’écraser sans relâche sur des plages désertes. La brume marine, portée par le courant de Benguela, enveloppe les dunes et les collines dans une lumière diffuse, presque spectrale. Ce contraste entre l’aridité du désert et la violence de l’océan donne à la région une atmosphère de bout du monde, où chaque élément semble figé dans une lutte millénaire.

Notre objectif est Terrace Bay, à une cinquantaine de kilomètres au nord. La piste, faite de sable et de gravier, impose sa cadence : lente, sinueuse, parfois engloutie par les dunes mouvantes. Il faut plus d’une heure pour atteindre ce poste avancé battu par les vents, vestige d’une époque où la côte servait de base logistique pour les opérations minières et halieutiques.

En chemin, le paysage se transforme. La mince bande de sable blanc qui sépare le désert de l’océan devient le théâtre silencieux des cormorans du Cap, planant au ras des vagues.

Plus à l’intérieur, les plaines de graviers s’étendent à perte de vue. Ces regs désertiques, formés par l’érosion des roches précambriennes du Damaraland, offrent un sol stérile mais fascinant, ponctué de buttes tabulaires et de formations volcaniques anciennes. Les couleurs oscillent entre l’ocre, le brun et le gris, selon la composition minérale des terrains — basaltes, quartzites, schistes — témoins d’un passé géologique complexe.

C’est dans ce décor que nous croisons un chacal à chabraque (Canis mesomelas), seul, alerte, silhouette fine et pelage bicolore — roux sur les flancs, noir argenté sur le dos. Il avance prudemment sur le gravier, flairant les courants d’air, parfaitement adapté à cet environnement rude. Opportuniste et discret, il incarne la résilience de la faune locale, capable de survivre là où tout semble hostile.

Les ossements blanchis de baleines et de phoques, éparpillés sur le sable, rappellent que cette côte fut longtemps un piège mortel pour les marins et les cétacés. Les courants froids, les brouillards persistants et l’absence de points d’eau douce ont fait de cette région un cimetière naturel, mais aussi un sanctuaire pour les espèces capables de s’adapter.

Le Skeleton Coast Park n’est pas seulement un désert : c’est un palimpseste géologique et historique, une zone de transition entre les forces telluriques du continent et les puissances océaniques. Chaque kilomètre parcouru est une leçon d’humilité, une immersion dans un monde où la beauté se cache dans le silence, la rudesse et la persistance.

La descente vers Swakopmund depuis Terrace Bay est bien plus qu’un trajet : c’est une immersion dans l’histoire minérale et maritime de la Skeleton Coast, entre épaves fantomatiques, salines oubliées et vestiges industriels rongés par le sel.

La Skeleton Coast, ce ruban de sable et de brume entre l’Ugab et la Kunene, est l’un des littoraux les plus hostiles et fascinants d’Afrique. Ici, le courant froid de Benguela génère un brouillard dense presque quotidien, appelé cassimbo, qui enveloppe les dunes et piège les navires. Les marins portugais l’avaient surnommée « les Portes de l’Enfer » — et pour cause : les épaves y sont légion, les squelettes de baleines et de phoques autrefois omniprésents, et les tentatives humaines souvent vouées à l’abandon.

Parmi les épaves emblématiques, celle du South West Seal est particulièrement évocatrice. Ce petit senneur en bois de 90 tonnes, construit en 1965 à Cape Town, a pris feu en juin 1976 alors qu’il pêchait au nord de l’embouchure de l’Ugab. Le capitaine, dans un ultime effort pour sauver son équipage, a volontairement échoué le navire sur la plage. Le feu fut éteint par les vagues, mais le navire était perdu. Aujourd’hui, seuls subsistent des treuils rouillés, des poutres calcinées et des fragments de coque, régulièrement ensevelis puis révélés par le sable mouvant.

Plus au sud, l’épave du Zélia, échouée en 2008 près de Henties Bay, offre une silhouette plus récente mais tout aussi dramatique. Ce chalutier angolais, victime des courants et du brouillard, est devenu un perchoir pour les cormorans et un site de nidification inattendu. Les oiseaux marins y ont construit leurs nids sur les poutres corrodées, transformant ce vestige industriel en colonie vivante. Le contraste entre la rouille, le béton et les cris des oiseaux illustre la résilience de la faune dans un décor post-apocalyptique.

La route vers Swakopmund longe parfois des pistes salées, compactées à partir de saumures extraites des marais salants côtiers. Ce sel, omniprésent dans l’air et le sol, accélère la corrosion des structures métalliques. Les épaves, les anciennes huileries, les plateformes minières abandonnées — tout est lentement rongé, déformé, effacé. Le sel agit comme un archiviste cruel, conservant les formes tout en effaçant les détails.

À l’extérieur de Swakopmund, les Salt Pan Works témoignent de cette exploitation : le sel est récolté, lavé, séché, mais aussi utilisé pour stabiliser les routes. Ces pistes salées offrent une conduite étonnamment fluide, sans les secousses des pistes de gravier, mais elles exigent un entretien constant. Le sel, ici, est à la fois ressource et menace.

En chemin, on croise les vestiges d’anciennes huileries et de mines de diamants, comme celle de Toscanini, active entre 1928 et 1945. Ces installations, aujourd’hui désertées, sont des témoins de l’ambition humaine face à un environnement implacable. Les structures rouillées, les cuves éventrées et les convoyeurs tordus racontent une histoire de travail acharné, de solitude et d’abandon.

Et pourtant, la vie persiste. Les colonies de phoques à fourrure du Cap, notamment à Cape Cross, rassemblent des centaines de milliers d’individus. Les chacals à chabraque rôdent entre les groupes, opportunistes. Les cormorans, les flamants et les pélicans survolent les dunes et les lagunes. Même les lions du désert, parfois, descendent jusqu’à la côte pour chasser les oiseaux marins ou les jeunes phoques.

La Skeleton Coast est une archive vivante : chaque épave, chaque structure rongée par le sel, chaque cri de cormoran est une page d’un récit où l’homme, la mer et le désert s’affrontent et cohabitent.

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Cape Cross : là où l’océan respire, hurle… et pleure aussi

En milieu d’après-midi, après avoir traversé les étendues rocailleuses du Damaraland et longé les dunes pétrifiées de la Skeleton Coast, nous atteignons Cape Cross. L’air change. Une odeur âcre, presque animale, nous enveloppe avant même que la colonie ne soit visible. Et puis, soudain, le paysage s’anime : des dizaines de milliers de phoques à fourrure du Cap s’étendent sur les rochers, le sable, et même les passerelles. Le grondement est constant, les cris couvrent le bruit de l’océan, et le spectacle est total.

Le sol est vivant, mouvant, chaotique. Les mâles, massifs et sombres, veillent sur leurs harems dans une tension palpable. Les femelles allaitent dans la poussière, les petits rampent maladroitement vers la mer, et tout autour, la colonie semble respirer à l’unisson. Mais cette année, quelque chose cloche. La chaleur des dernières semaines a laissé des traces. La mortalité néonatale est frappante. Les corps des bébés phoques gisent sur le sable, parfois même sur les passerelles. Le contraste est brutal. Nous comprenons qu’il est essentiel de ne pas intervenir, de laisser la nature suivre son cours, mais nous regrettons que les passerelles ne soient pas débarrassées des cadavres, par respect pour les visiteurs et pour l’expérience éducative.

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FAUNE ET FLORE

phoques à fourrure du Cap

VIDEOS  

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La Cuisine 

Toutes les informations, par région sur la gastronomie namibienne en suivant ce lien : La Cuisine namibienne

tableau comparatif des restaurants de Swakopmund avec leurs fourchettes de prix en dollars namibiens (NAD) :

Restaurant Type de cuisine / ambiance Fourchette de prix (NAD) Notes
Swakopmund Brauhaus Cuisine allemande, plats copieux, bières locales 150 – 280 NAD Atmosphère conviviale, très populaire auprès des voyageurs
Ankerplatz Restaurant and wine bar Cuisine internationale & vins 180 – 300 NAD Ambiance élégante, bon choix de vins
Restaurant The Tug Fruits de mer, poissons, cuisine internationale 250 – 450 NAD Vue sur l’océan, huîtres et poissons frais réputés
Restaurant Altstadt Cuisine allemande et internationale 180 – 300 NAD Portions généreuses, ambiance chaleureuse
BlueGrass Fruits de mer, grillades, cuisine moderne 200 – 350 NAD Bonne réputation pour la fraîcheur des produits
Old Steamer Restaurant Cuisine internationale, grillades 180 – 300 NAD Situé à Alte Brücke Resort, cadre agréable
Jetty 1905 Restaurant Fruits de mer, sushis, cuisine internationale 250 – 450 NAD Restaurant emblématique sur la jetée, vue panoramique
Farmhouse Deli Cuisine allemande, internationale, pâtisseries 120 – 220 NAD Idéal pour brunchs, cafés gourmands et repas légers

👉 En résumé :

  • Budget moyen : 150 – 250 NAD pour un repas simple.
  • Restaurants haut de gamme (The Tug, Jetty 1905) : 300 – 450 NAD.
  • Options plus abordables (Farmhouse Deli, Brauhaus) : 120 – 220 NAD.

LES LOGEMENTS  

🏖️ Séjour en bord de mer à Swakopmund — Notre villa en bord de mer

À notre arrivée à Swakopmund, nous avons trouvé un véritable cocon : une villa en self-catering gérée par Gladys, idéalement située sur le front de mer. En quelques minutes à pied, nous rejoignons le centre commercial Platz Am Meer, avec ses boutiques, restaurants et distributeurs, tandis que la plage et le parc sont accessibles en moins de cinq minutes.

Nous sommes immédiatement séduits par la propreté et le confort du logement, proposé sur Airbnb à seulement 465 € pour 6 nuits. Spacieuse et décorée avec goût, la maison offre un cadre parfait pour quatre adultes, mais convient tout autant aux familles, aux aventuriers ou aux voyageurs d’affaires. Le quartier est convivial et la sécurité optimale.

À l’intérieur, deux chambres accueillantes et deux salles de bain luxueuses garantissent confort et intimité. La cuisine ouverte, entièrement équipée, permet de préparer des repas comme à la maison : four double, cuisinière électrique, friteuse à air, bouilloire et micro-ondes. Le coin repas accueille jusqu’à huit convives, tandis que le salon, la buanderie avec lave-linge et sèche-linge, et le garage double complètent l’ensemble. Un espace braai intérieur ajoute une touche locale, idéale pour savourer un barbecue en toute saison.

Le système de sécurité est impressionnant : alarme et faisceaux laser reliés à l’unité d’intervention armée G4S, assurant une tranquillité totale. Les voyageurs disposent de l’ensemble du logement et d’une cour arrière fermée, parfaite pour les enfants, avec même une corde à linge pour les séjours prolongés.

Enfin, des brochures détaillant les attractions locales sont mises à disposition, facilitant la découverte de Swakopmund et de ses environs. Entre confort moderne et immersion dans la vie côtière namibienne, cette villa est une halte idéale pour profiter pleinement de la ville et de l’océan.

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MAGASINS ALIMENTATION

Voici les principales options pour acheter viande, poisson, légumes et produits alimentaires à Swakopmund :

  • Food Lover’s Market Namibia Swakopmund : excellent choix de fruits, légumes frais, viandes et produits de la mer.
  • Model Swakopmund : grande épicerie locale avec produits variés.
  • SUPERSPAR Swakopmund : supermarché complet, large gamme de produits alimentaires.
  • Woermann, Brock Cash & Carry Swakopmund : idéal pour les achats en gros et produits de base.
  • SPAR Ocean View : supermarché de quartier pratique pour les courses quotidiennes.
  • The Green Center Market : marché local, réputé pour ses produits frais et son ambiance conviviale.
  • Checkers Waterfront Swakopmund : supermarché moderne avec un bon rayon frais.
  • Your Woermann Swakopmund Main Branch : épicerie centrale, produits alimentaires et ménagers.

👉 Pour la viande et le poisson, privilégie Food Lover’s Market et Checkers Waterfront, qui ont les rayons les plus fournis. Pour les fruits et légumes frais, The Green Center Market et Food Lover’s Market sont les plus intéressants.

CARBURANT

Pour le ravitaillement en carburant à Swakopmund, tu peux compter sur la Oceanview Shell Service Station, bien située sur la route de Henties Bay.

👉 Concernant la route depuis Terrace Bay :

  • Il n’y a aucune station-service directement à Terrace Bay (c’est une zone très isolée de la Skeleton Coast).
  • Le dernier point de ravitaillement fiable avant d’y entrer est généralement à Torra Bay (saisonnier, parfois fermé) ou plus sûrement à Palmwag et Khorixas.
  • Il est donc indispensable de faire le plein complet à Swakopmund (ou Henties Bay) avant de monter vers Terrace Bay, et de prévoir des jerricans supplémentaires pour l’autonomie.

BANQUES ET DISTRIBUTEURS

Voici les principales options de banques et distributeurs à Swakopmund :

  • Standard Bank Swakopmund – agence bancaire avec distributeurs.
  • Bank Windhoek Swakopmund Branch – agence principale en centre-ville.
  • Nedbank Bureau de Change – utile pour change de devises et retraits.
  • Bank Windhoek Swakopmund Agency – autre agence Bank Windhoek.
  • Bank Windhoek ATM – plusieurs distributeurs automatiques répartis en ville (dont Vrede Rede Ave).
  • ExpressCredit Swakopmund branch – institution financière pour services de crédit.

👉 Les cartes Visa et Mastercard sont largement acceptées. Pour plus de sécurité, privilégie les retraits dans les ATM attenants aux agences bancaires.

LES LIENS VERS LES PHOTOS  

J 1239 🦴 Bienvenue sur la côte des squelettes (et des chacals curieux)

J 1239 🦭 De Terrace Bay à Swakopmund : entre épaves, cormorans et dunes grondantes

J 1239 🦭 Cape Cross : là où l’océan respire, hurle… et parfois retient son souffle

J 1239 🌊 Swakopmund — Notre petit bonheur en bord de mer

LES LIENS