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Cachoeiras do Binga : le souffle vert de Kwanza-Sul Angola +

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Détour aux Cachoeiras do Binga — une halte fraîche sur le Rio Keve

ITINERAIRE

Nous quittons Porto Amboim tôt le matin. La route nous mène vers le sud-ouest et, très vite, le paysage change : les maisons s’éclaircissent, les murs sont plus clairs, souvent badigeonnés ou construits en matériaux moins lourds, les palmiers alternent avec des taillis plus bas, des essences d’arbustes ou de bambous sauvages, et la lumière prend ce grain chaud, doré, qui caractérise la côte angolaise après les premières heures du jour.

En laissant la voie principale / route nationale (EN-100) pour emprunter un itinéraire secondaire, nous sentons immédiatement que nous entrons dans un autre Angola, plus vert, plus secret — direction Conda et les fameuses Cachoeiras do Binga. Bientôt, les champs paraissent plus entretenus, de petites cultures maraîchères, de café ou de bananier apparaissent, et les parcelles s’ouvrirent sur des panoramas de collines douces. L’humidité ambiante semble plus élevée, l’air est plus doux, les oiseaux plus discrets mais plus variés.

Sur le bord du chemin, nous découvrons les artisans locaux : ici, ils fabriquent des nattes en osier. Nous les observons tisser les fibres — souvent de palmier ou d’une herbe locale — en bandes serrées, travaillant assis à même le sol ou sur des tabourets rudimentaires. Le métier est méticuleux, les motifs simples mais efficaces, utilitaires — nattes pour dormir, pour couvrir des surfaces de terre battue, ou servir de tapis de sol dans les cases.

Plus loin, des stands de poissons séchés captent l’attention : de grands poissons, parfois presque aussi longs que les bras d’un homme, suspendus ou couchés au soleil, sur des claies improvisées en bois. L’odeur du poisson séché et fumé se mêle à celle de la terre, du bois, du soleil brûlant.

Les villages se succèdent, avec leurs habitats de chaume : toits foncés, pointus, largement débordants pour protéger des fortes pluies ou des averses de fin de journée. Les murs souvent de terre, de torchis, parfois rehaussés de planches, montrent une architecture vernaculaire simple, adaptée au climat tropical humide et à la disponibilité locale de matériaux.

À mesure que nous approchons des cascades, le paysage verdit davantage : la végétation devient plus dense, les arbres plus hauts, les fougères, les lianes. Le bruit de l’eau se fait entendre à distance, un murmure prometteur. Le ruisseau, le lit du fleuve Keve ou Queve selon les cartes, reçoit de ses affluents, l’eau s’accumule dans des bassins naturels, coule sur des roches lisses, créant des micro-pools, des piscines naturelles dans lesquelles la lumière joue entre les feuilles.

Nous entrons dans ce que l’on pourrait appeler une véritable oasis : des zones humides bordées d’arbres fruitiers ou forestiers, des clairières fertiles où la culture du café est présente, des berges où la végétation est luxuriante. Le sol est plus sombre, plus riche, la poussière moins présente, remplacée par l’humus, la mousse, les pierres couvertes de verdure. L’air est frais quand l’ombre se fait dense, porteur du chant d’oiseaux, du bruissement des feuilles, de l’eau qui coule — promesse de fraicheur et de repos.

La route secondaire s’élève, sinueuse, bordée d’arbres, de palmiers isolés, de taillis et de champs d’ignames. L’air est encore frais ; la lumière du matin confère aux collines une teinte dorée qui soulève une promesse d’aventure. Nous avançons dans ce paysage qui s’allège de bâtiments, de tons clairs, où la végétation reprend ses droits.

À environ deux kilomètres de l’entrée officielle des Cachoeiras do Binga, nous marquons un arrêt. Là, une vue panoramique s’offre à nous : les cascades se dessinent en lointain, joyaux liquides posés dans un écrin de verdure. Le fleuve Keve (Keve / Cuvo) se faufile entre des roches sombres, entame ses premiers sauts, projetant des filets d’eau argentés dans l’air. Le spectacle est majestueux : des jets déchirent la lumière, des vasques se profilent, la végétation tropicale entoure l’ensemble d’un écrin vert dense.

Nous reprenons la voiture pour descendre vers le site principal. Dès l’entrée, nous sommes accueillis par des signes de vie insolite : une autruche en captivité, dressée dans une enclos discret, et des pintades couronnées d’Angola qui gambadent librement sous les arbres en bordure du chemin. Ce contraste entre le sauvage et le domestique nous rappelle combien la nature et la culture locale coexistent ici.

Au guichet, nous acquittons le droit d’entrée, modeste mais symbolique. Nous glissons nos billets, et nous engageons sur le sentier principal qui s’enfonce vers les chutes. La marche nous mène vers des cascades secondaires, plus modestes, cachées dans la jungle : petites veines d’eau qui glissent sur la roche polie, que le soleil effleure par moment. C’est dans ces recoins que l’on ressent le murmure du fleuve, le goutte-à-goutte constant, un rythme intérieur de la forêt.

Puis, enfin, nous atteignons les chutes principales. L’eau s’élance en plusieurs niveaux, plonge dans des vasques profondes, enrobe les roches de mousse. Le débit varie selon les saisons : en période de pluies, les cascades sont imposantes, grondantes, puissantes ; en saison sèche, elles se font plus gracieuses, presque délicates. Le fleuve Keve, cours d’eau côtier navigable en partie, se transforme ici en scène vivante.
D’en bas, nous contemplons la chute, observons les remous, les arcs d’eau, le jeu de lumière dans la vapeur. L’ancien pont de pierre, construit vers 1944, enjambe le Keve à quelque distance, offrant une vue plongeante sur la cascade. Le pont est partiellement délabré, mais il conserve une aura historique, comme une arche qui relie le passé et le présent.

Sur le site, des services sont disponibles selon la saison : des embarcations peuvent nous conduire sur certaines parties du fleuve, permettant une approche depuis l’eau ; des espaces de restauration légère ou un bar de campagne invitent à s’arrêter pour déjeuner ou savourer une boisson ; pour les plus aventureux, un camping sommaire permet de prolonger l’immersion sous les bruits de la nature. Le lieu propose également des zones d’observation, des plateformes aménagées près des chutes, et des tables de pique-nique pour les visiteurs.

Repus de lumière et de fraîcheur, nous remontons vers le sommet des chutes en prenant la voiture. Une piste nous mène à un point élevé d’où nous contemplons les cascades d’en haut, dans un autre registre : la vue est plus vaste, le geste de l’eau plus clair, les bassins en contrebas plus discrets. Là, l’eau apparaît comme une force qui sculpte la roche. Ce moment nous offre une perspective globale : écoulements, niveaux, vasques, reliefs.

Avant de repartir, nous restons un instant silencieux. Nous écoutons le froissement des feuilles, le chant des oiseaux tropicaux, la vibration de l’eau au loin. Les chutes de Binga préservent leur secret dans l’éclat de leur écoulement, un spectacle de simplicité et de puissance, intimement rattaché aux flancs de la forêt.

Alors que nous redescendons, la lumière décline doucement. Les contours s’adoucissent. Le paysage change, mais le souvenir de cette eau vive, de cette roche lustrée et de ce moment suspendu reste ancré. Nous reprenons la piste, pleins de gratitude pour cette parenthèse où l’eau, la roche et la vie ont conversé silencieusement avec nous.

🇫🇷 De Binga à Benguela — Sur la route des fleuves et des montagnes

Nous quittons les chutes de Binga en fin de matinée, encore éblouis par la puissance et la beauté de ces eaux qui bondissent entre les roches rouges. La route vers Benguela s’étire sur environ trois heures. Par endroits, le bitume cède la place à des pistes cabossées, obligeant à ralentir, à slalomer entre les nids-de-poule et les flaques boueuses laissées par les pluies récentes.

À mesure que nous avançons, le paysage se transforme. Les montagnes se dessinent à l’horizon, hérissées de blocs granitiques où s’accrochent quelques arbustes résistants. Les vallées s’ouvrent, traversées par des rivières au courant brun et paisible, bordées de palmiers à huile et de forêts galeries où scintillent des reflets verts profonds. Sur les berges, des enfants jouent dans l’eau, des femmes lavent le linge, et les hommes réparent leurs filets de pêche.

Au détour d’un village, la vie s’organise autour de petites maisons en pisé, parfois abandonnées, parfois repeintes de couleurs vives. Les montagnes de Kwanza-Sul s’imposent, majestueuses et silencieuses, veillant sur ces communautés rurales qui vivent au rythme du soleil et des saisons.

Peu à peu, la route s’adoucit et le relief s’aplanit : l’air se fait plus humide, l’Atlantique n’est plus très loin. En fin d’après-midi, nous atteignons Benguela. Le Flow Hotel, notre halte du soir, nous accueille dans un cadre moderne et apaisant — une parenthèse de confort après cette traversée aux mille visages de l’Angola intérieur.

#Angola #VoyageAngola #BingaFalls #Benguela #KwanzaSul #RouteAngolaise #PaysagesDAngola #AventureAfrique #FlowHotel #Découverte

FAUNE ET FLORE

J 1196 🇫🇷 🐦 Couronnes en liberté : les pintades couronnées

VIDEOS  

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La Cuisine 

Toutes les informations, par région sur la gastronomie congolaise en suivant ce lien : La Cuisine angolaise

🍽️ Restaurants à Cabo Ledo

Nom du restaurant Type de cuisine Fourchette de prix (par personne) Ambiance / Particularité
Paranga Restaurante Fruits de mer, grillades €€ (10–20 €) Terrasse ombragée, ambiance locale
Carpe Diem Lodge Cuisine internationale €€€ (20–35 €) Vue sur mer, cadre chic et relax
Praia dos Surfistas Bar Snacks, boissons, burgers € (5–12 €) Spot décontracté pour surfeurs
Point Queiroz Poissons grillés, cuisine locale €€ (10–18 €) Très apprécié des locaux

🍽️ Restaurants à Porto Amboim avec fourchette de prix

🇫🇷 Repas au Casa Branca – Saveurs simples et service attentionné


Côté restauration, le restaurant du Casa Branca laisse un peu à désirer. À notre arrivée, seul le fameux bitoque à la portuguesa figurait au menu — ce plat typique d’inspiration portugaise mêlant steak, œuf et frites. Le soir, même après réservation, le choix s’est un peu élargi, mais les plats restaient très simples : une cuisse de poulet grillé servie avec frites, riz et salade, ou un poisson grillé dont les saveurs n’avaient rien d’exceptionnel. Rien à redire cependant sur le service : notre serveur, chaleureux et attentionné, a même tenté de nous parler en français, rendant le moment plus convivial malgré la modestie du repas.
#CasaBranca #PortoAmboim #CuisineAngolaise #Bitoque #VoyageAngola #HôtellerieAngola #RoadTripAngola #VoyageImmersif

Nom du restaurant Type de cuisine Fourchette de prix (par personne) Note approx.
Restaurante Farol Africaine, Café €€ (10–20 €) ⭐⭐⭐⭐
Marés do Amboim Fruits de mer €€ (12–25 €) ⭐⭐⭐½
Quintal do Soba Cuisine locale € (8–15 €) ⭐⭐⭐⭐
Restaurante Mindelo Africaine € (8–12 €) ⭐⭐⭐½
Gostos & Sabores Fruits de mer €€ (10–20 €) ⭐⭐⭐½
Tasca da Criola Bar, Pub, Cuisine variée €€ (10–18 €) ⭐⭐⭐⭐
Pôr do Sol Bar Bar avec vue sur mer €€ (12–22 €) ⭐⭐⭐⭐⭐
Bar Meu Burgers € (6–10 €) ⭐⭐⭐⭐⭐
Hamburgueria Derito Fast-food € (5–8 €)
Cocorico Cuisine variée € (8–14 €)

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🍽️ Un coup de cœur à Porto Amboim — Restaurant Amboim

À Porto Amboim, alors que la plupart des restaurants étaient fermés pour congés annuels, nous avons eu la chance de découvrir le Restaurant Amboim, une adresse qui nous a immédiatement séduits. Nous y sommes allés pour le déjeuner et le dîner, conquis à chaque fois par le cadre, la gentillesse du service et la qualité des plats.

Installé directement sur la plage, au pied de la falaise, le restaurant offre une terrasse en bois splendide, ombragée de parasols en paille. Le bruit apaisant des vagues se mêle à la lumière dorée du soleil, créant une atmosphère à la fois paisible et raffinée. À l’intérieur, l’espace est vaste, aéré, décoré avec goût — mobilier en bois clair, plantes vertes et ambiance décontractée. Chaque table bénéficie d’une vue partielle sur la mer, parfaite pour savourer un repas tout en profitant du panorama.

CATAPLANA DE FRUITS DE MER

Le service est à l’image du lieu : souriant, attentif et sincèrement chaleureux. Dès notre arrivée, nous avons été accueillis avec bienveillance, servis avec soin, et toujours accompagnés d’un mot aimable. Le personnel prend le temps d’expliquer les plats, et l’on sent une vraie fierté dans ce qu’ils présentent.

Côté cuisine, la qualité est constante. Le Bitoque, servi avec ses accompagnements, était parfaitement préparé, la viande cuite comme demandé et assaisonnée avec justesse. Les filets de bœuf étaient tendres, les sauces savoureuses. La francesinha, plat typique du nord du Portugal, était une belle surprise : copieuse, fondante, relevée. Mais la cataplana de fruits de mer pour deux reste notre meilleur souvenir : un plat généreux, mêlant langouste, gambas, crabe et pétoncles, dans une sauce parfumée et bien équilibrée.

Ce restaurant n’est peut-être pas encore très présent sur internet, mais il mérite amplement de l’être. Que ce soit pour un déjeuner face à la mer ou un dîner au coucher du soleil, le Restaurant Amboim incarne à merveille la chaleur et la convivialité de la côte angolaise.

#PortoAmboim #AngolaGastronomie #RestaurantAmboim #Cataplana #Francesinha #VoyageGourmand #CôteAngolaise

🍴 Restaurants à Sumbe

Nom du restaurant Type de cuisine Fourchette de prix (par personne) Ambiance / Particularité
Restaurante Mar e Sol Fruits de mer, grillades 10 000–20 000 AOA Vue sur mer, très apprécié localement
Restaurante A Esteirinho Cuisine angolaise, bistrot 8 000–15 000 AOA Simple, convivial, en centre-ville
Restaurante da Tia Ká Cuisine maison angolaise 7 000–12 000 AOA Ambiance familiale, plats typiques
Café Gabela Café, snacks, boissons 3 000–6 000 AOA Pour un petit-déjeuner ou pause café
Hamburgueria 1º de Maio Fast-food, burgers 4 000–8 000 AOA Décontracté, idéal pour un repas rapide
Cunha’s Bar Bar, grillades 6 000–12 000 AOA Terrasse agréable, ambiance locale
Macosil Cuisine variée 10 000–18 000 AOA Très bien noté, cadre soigné
Espaço Crismar Bar, tapas, cuisine mixte 8 000–15 000 AOA Ambiance lounge, moderne

Banques

🏝️ Cabo Ledo

  • Pas de distributeurs automatiques confirmés sur place.
  • Les hôtels et lodges (comme Carpe Diem ou Paranga) peuvent parfois accepter les cartes bancaires, mais le paiement en espèces est fortement recommandé.
  • Il est conseillé de retirer des kwanzas à Luanda avant de partir (à environ 2h de route), où tu trouveras des guichets automatiques de banques comme BAI, BFA, ou Banco Sol.

🌊 Porto Amboim

  • Petite ville portuaire avec un peu plus d’infrastructure que Cabo Ledo.
  • Tu peux trouver des distributeurs de banques locales comme Banco BIC ou BFA, mais ils ne sont pas toujours fiables (pannes, manque de billets, etc.).
  • Prévois du cash à l’avance, surtout si tu comptes visiter des zones rurales ou faire des achats dans des marchés.

LES LOGEMENTS  

🏡 Casa Branca Resort – Confort, calme et nature à Porto Amboim

À Porto Amboim, nous nous installons au Casa Branca Lodge, une adresse confortable perchée sur les hauteurs de la ville. Le lieu respire le calme et la douceur du climat côtier. Les bungalows, spacieux et lumineux, offrent tout le confort nécessaire : un grand lit double, une salle de bains bien équipée, et un espace de travail particulièrement apprécié pour ceux qui souhaitent télétravailler dans un environnement paisible. La connexion Wi-Fi, stable et fluide, permet d’ailleurs de travailler à distance sans difficulté.

Le lodge est attenant à un hôtel du même nom, où sont servis les petits déjeuners et où il est possible de se restaurer. L’ensemble forme un domaine harmonieux, bien entretenu et accueillant. Deux piscines – l’une pour le lodge, l’autre pour l’hôtel – invitent à la détente : l’eau y est claire, les abords fleuris, et le cadre parfait pour se rafraîchir après une journée d’excursion. Partout, la végétation soigneusement entretenue apporte une touche de verdure et de fraîcheur, tandis que le personnel, attentif et souriant, contribue à cette atmosphère de sérénité qui fait tout le charme du lieu.

Entre confort moderne, nature apaisante et hospitalité sincère, le Casa Branca Lodge s’impose comme une halte idéale à Porto Amboim, que ce soit pour une nuit de repos, un moment de détente au bord de la piscine ou même un séjour prolongé en télétravail.

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LES LIENS VERS LES PHOTOS  

J 1194 De Luanda à Cabo Ledo – Premiers horizons atlantiques

J 1194 🌊 Vers la Praia des Surfitos – Horizons infinis de Cabo Ledo…

J 1194 🌊 Vers Porto Amboim – Entre sel, mer et poussière d’Afrique

LES LIENS

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