Calandula, un joyau naturel au cœur de l’Angola +

De Luanda aux Chutes de Calandula
Nous quittons Luanda par l’est, en direction des célèbres chutes de Calandula, l’un des plus grands spectacles naturels d’Angola. Le trajet, d’environ 360 à 380 km, suit principalement l’EN120/EN230, via Catete et N’Dalatando.
La route est officiellement bitumée, mais elle se présente comme une succession de contrastes. De Luanda à N’Dalatando, le bitume est creusé de nids-de-poule, et la circulation dense de camions ralentit la progression. Le ministère des Transports estime actuellement le temps de trajet à 5 à 6 heures pour rejoindre Malanje (380 km), soit presque le double du temps théorique que l’on pourrait espérer sur une route en bon état. Des travaux d’élargissement sont en cours, promesse d’améliorations futures.
Après N’Dalatando, les choses s’améliorent. La chaussée devient plus roulante et traverse un plateau verdoyant où les collines se succèdent, parsemées de villages aux couleurs vives. La bifurcation de Cacuso marque un carrefour important : vers le sud, on peut découvrir le site énigmatique des Pedras Negras de Pungo Andongo, ces immenses monolithes qui surgissent au milieu de la plaine comme des sentinelles de pierre. Vers l’est, la route mène au barrage de Capanda, dont les eaux calmes offrent un contraste saisissant avec les reliefs environnants. Et au nord, c’est la promesse des chutes de Calandula, à 65 km de route secondaire, asphaltée mais parfois cahoteuse.
La diversité des paysages s’accompagne aussi d’une évolution architecturale. Les villages que nous traversons présentent des maisons basses en briques rouges séchées au soleil, recouvertes de toits de chaume. Ce style contraste avec les habitations rencontrées plus au sud, souvent construites en parpaings de ciment. Les façades en terre cuite, ponctuées de portes peintes en bleu ou vert vif, ajoutent une touche de chaleur humaine au décor. À chaque halte, les sourires des enfants et la présence des marchés de bord de route — chargés de manioc, bananes et maïs grillé — rappellent que la route n’est pas seulement un axe de transit, mais aussi une artère vivante où s’anime la vie locale.
À mesure que l’on approche de Calandula, la nature reprend ses droits.
Calandula (parfois écrit Kalandula) apparaît enfin. Le village est modeste, mais l’environnement est spectaculaire. Les chutes se dévoilent avec fracas, un rideau d’eau de 105 mètres de haut qui s’effondre dans une cuvette verdoyante. Le spectacle est à la fois sauvage et majestueux. Depuis le plateau où se situe notre hôtel, le Lumina, la vue embrasse toute la cascade et la vallée forestière. Ici, point de grands complexes touristiques : l’ambiance est volontairement préservée, presque hors du temps. Le vacarme de l’eau se mêle aux cris des oiseaux, et l’on se sent coupé du monde.
Ce trajet de Luanda à Calandula n’est pas seulement une route vers une merveille naturelle. C’est un voyage en soi, où chaque kilomètre raconte l’Angola : ses difficultés d’infrastructures, ses richesses culturelles, ses paysages variés et sa vitalité humaine.
Les chutes de Calandula : un joyau de l’Angola
ITINERAIRE
Une fois installés à l’hôtel Numina de Calandula, nous ne résistons pas à la tentation d’aller admirer les célèbres chutes dès la fin d’après-midi. Dix minutes à peine en voiture suffisent pour rejoindre le site. Là, le spectacle est à couper le souffle : les Quedas de Calandula se déploient devant nous dans toute leur majesté. Sur place, des guides locaux proposent de descendre aux pieds des chutes pour 20 000 AOA, une excursion que nous remettons au lendemain. En attendant, ils nous accompagnent gratuitement jusqu’au point d’observation du haut des chutes, un privilège qui nous permet de profiter d’une vue spectaculaire.
Les chutes, situées sur la rivière Lucala, principal affluent du Rio Kwanza, s’étendent en forme de fer à cheval sur plus de 400 mètres de large, atteignant jusqu’à 550 mètres pendant la saison des pluies. Leur hauteur, d’une centaine de mètres, impressionne par la puissance de l’eau qui se déverse en grondant. Beaucoup en Angola les considèrent comme les deuxièmes plus puissantes d’Afrique. Qu’il s’agisse d’un mythe ou d’une réalité, nul ne peut nier l’extraordinaire beauté de ce lieu.
Le nuage d’eau qui surplombe le site varie selon la saison et le débit de la rivière, créant un brouillard permanent qui, par temps ensoleillé, se transforme en arc-en-ciel. Déjà à l’époque coloniale, les chutes avaient impressionné les Portugais qui les avaient baptisées Quedas do Duque de Bragança, en hommage à la famille royale.
L’accès principal se fait par la rive droite, à partir de la municipalité de Kalandula, avec un itinéraire bien fléché. Un point de vue bétonné accueille les visiteurs en toute sécurité, mais les plus téméraires préfèrent longer la rivière et s’approcher du bord en marchant sur de gros rochers plats – parfois glissants. Certains ont payé leur imprudence, rappelant que la puissance de la Lucala ne pardonne pas. Les plus courageux peuvent également descendre jusqu’au bas de la cascade par un petit sentier abrupt, accompagnés par de jeunes guides des villages voisins, qui proposent leurs services moyennant une rémunération laissée à la négociation.
Lieu de pique-niques et de sorties très prisé les week-ends et jours fériés, l’endroit résonne souvent de musique et d’animations joyeuses, parfois bruyantes pour les visiteurs en quête de tranquillité.
La rive gauche offre une perspective différente, plus sauvage. La route qui y mène est moins directe, mais praticable. Jusqu’il y a peu, on y trouvait un vieil hôtel colonial en ruines, qui ajoutait au charme mélancolique du site. Mais depuis peu, ce bâtiment a été entièrement restauré et transformé en la Pousada Calandula, un hôtel de charme haut de gamme. De là, la vue est saisissante : les visiteurs profitent du spectacle grandiose des chutes, baignées par le nuage d’eau pulvérisée. C’est aussi l’un des endroits les plus recommandés pour admirer le coucher du soleil, lorsque les derniers rayons viennent nimber la cataracte de reflets dorés.
Au-delà du panorama, le lieu est chargé de légendes locales. Certains récits ancestraux racontent que les esprits de l’eau habitent les profondeurs de la Lucala et protègent la région. Les villageois évoquent aussi des rituels qui se tenaient autrefois au bord des chutes pour demander de bonnes récoltes ou la prospérité. La géologie du site témoigne d’un socle de roches anciennes, sculptées au fil des millénaires, offrant ces vastes dalles de pierre qui permettent aux visiteurs de s’avancer presque jusqu’au bord.
Aujourd’hui, les chutes de Calandula s’imposent comme l’un des symboles naturels de l’Angola, à la fois site touristique, espace de mémoire et lieu de vie pour les communautés environnantes. Un paysage qui, quelle que soit la saison, ne laisse personne indifférent.
Entrée libre – Parking : 1 000 AOA.
Descente au pied des chutes de Calandula
Le lendemain matin, dès 6h00, animés par l’envie de découvrir les chutes sous un autre angle, nous décidons d’entreprendre la descente jusqu’à leur pied, côté rive droite. Nous espérions admirer le lever du soleil se reflétant dans l’écume, mais les brumes matinales, entretenues par l’épais nuage d’eau pulvérisée qui plane en permanence au-dessus du site, voilent l’horizon. Loin d’être une déception, cette atmosphère mystérieuse renforce au contraire le caractère spectaculaire et presque irréel du lieu.
Guidés par deux jeunes habitants du village voisin, nous entamons la descente. Le sentier, escarpé et sinueux, se faufile entre de gros blocs rocheux, ponctué de marches sommairement taillées dans la terre. Très vite, nous comprenons que la remontée sera un véritable défi, mais la descente n’est pas moins périlleuse : pierres glissantes, racines traîtresses, pentes raides. Heureusement, nos guides attentifs nous tendent des bâtons de fortune, indispensables pour garder l’équilibre dans ce terrain difficile.
À mesure que nous avançons, le grondement des chutes se fait de plus en plus puissant, résonnant dans la vallée comme un tonnerre continu. L’air devient saturé d’humidité, nos vêtements se couvrent d’une fine pellicule d’eau, et chaque respiration semble chargée de fraîcheur. Enfin, après une vingtaine de minutes d’effort, nous atteignons le bas de la falaise. Le spectacle qui s’offre alors à nous est saisissant : un mur d’eau immense se déverse sans fin dans un fracas assourdissant, soulevant une brume dense qui enveloppe tout le paysage.
Au pied des chutes, un gigantesque tourbillon s’est formé. L’eau, aspirée puis rejetée avec une force inouïe, tournoie comme dans un chaudron en ébullition. Le sol tremble sous nos pieds, et la puissance de la nature se fait presque écrasante. Impossible de ne pas ressentir un mélange d’émerveillement et d’humilité devant une telle force. Nos guides nous expliquent que, selon les anciens, ce gouffre serait l’entrée vers un monde souterrain habité par des esprits des eaux, redoutés et respectés à la fois.
Nous restons là un long moment, hypnotisés par la danse des éléments : la vapeur, la lumière du matin qui filtre à travers la brume, le rugissement des eaux, et ce sentiment rare d’être au cœur même de la nature sauvage, là où l’homme n’a plus qu’à se taire et contempler.
Finalement, nous décidons de prolonger notre séjour et de passer plusieurs nuits supplémentaires à l’Hôtel de Calandula. Nous avions prévu une option plus confortable pour la fin de notre voyage, mais les conditions proposées ne nous conviennent pas : une piscine peu entretenue, l’absence de Wifi, et un restaurant qui n’offre pas plus de suggestions que celui du Numina.
La rive gauche des chutes de Calandula
Après ce trek intense au pied des chutes, nous décidons de poursuivre notre découverte en changeant de perspective et de rejoindre la rive gauche. On dit que le panorama le plus spectaculaire se révèle depuis les jardins de l’hôtel Pousada Calandula, et nous sommes impatients de le vérifier. Le trajet demande environ quarante-cinq minutes depuis Calandula : une première partie se fait sur route goudronnée, mais rapidement nous quittons l’asphalte pour une piste cahoteuse qui serpente à travers la campagne angolaise. Entre forêts claires, petits hameaux isolés et champs cultivés, le paysage défile dans une atmosphère paisible, ponctuée de quelques arrêts improvisés pour laisser passer des troupeaux de chèvres ou des enfants curieux qui nous saluent en riant.
À l’arrivée, l’entrée du domaine est clairement indiquée : il faut s’acquitter de 500 AOA par personne et de 1 000 AOA pour la voiture. Dès le portail franchi, on sent le contraste avec l’effervescence de la rive droite : ici, tout est calme, soigné, presque contemplatif. Les jardins de la Pousada Calandula, parfaitement entretenus, s’étendent en terrasses fleuries, offrant une vue plongeante sur la cataracte. Depuis la piscine à débordement, le regard est happé par l’immensité des chutes qui se dessinent en contrebas, embrumées dans un nuage blanc qui scintille au soleil.
Dans les jardins soigneusement entretenus notre regard est attiré par un mouvement furtif dans les hautes herbes. En nous approchant avec précaution, nous découvrons une élégante bergeronnette pie (Motacilla aguimp), discrète mais pleine de vivacité, qui semble parfaitement à l’aise dans cet écrin naturel.
Les jardins ne se contentent pas d’être verdoyants : ils sont également fleuris, et parmi les massifs colorés, notre regard s’arrête sur les superbes roses de porcelaine (Etlingera elatior). Leurs inflorescences, d’un rouge éclatant ourlé de reflets rosés, s’élèvent fièrement au-dessus du feuillage luxuriant. Chaque bractée luisante semble taillée dans une matière fine et fragile, comme une sculpture délicate, d’où leur nom évocateur.
Cet oiseau élancé mesure une vingtaine de centimètres pour une trentaine de grammes seulement. Son plumage est un contraste saisissant de noir et de blanc : ventre immaculé, gorge et sourcil lumineux, nuque partiellement claire, opposés au dos, à la tête et à la longue queue sombres. Ses ailes, elles, alternent les deux teintes en formant de fines bandes. Les jeunes, plus ternes, arborent un blanc légèrement jauni et un noir grisé, comme délavé par le soleil.
Nous avançons avec précaution vers le rebord du gouffre, fascinés par la puissance de la Lucala qui s’engouffre dans le vide. Quelques photos immortalisent ce moment avant que nous ne poursuivions notre exploration le long d’un petit sentier. Celui-ci, discret mais praticable, nous conduit jusqu’à un promontoire rocheux qui semble suspendu au-dessus du vide. Là, le spectacle est encore plus grandiose : on domine toute l’arène naturelle, et l’on comprend mieux pourquoi ces chutes figurent parmi les plus impressionnantes du continent.
Poussés par la curiosité, nous continuons notre marche pour tenter de rejoindre la rivière en amont. Après quelques détours, nous découvrons un endroit magique : un plateau de roches massives, plates et polies par les siècles, qui s’avance sur le lit de la Lucala. À cet endroit, la rivière se fragmente en une multitude de bras, dessinant une mosaïque d’îlots et de courants qui se rejoignent plus loin pour former l’immense rideau d’eau. Cette dispersion des eaux explique en partie l’ampleur exceptionnelle des chutes, plus larges que hautes, mais d’une majesté sans pareille. Nous restons là, fascinés, écoutant le grondement régulier de l’eau qui martèle les roches, comme une respiration profonde et infinie de la nature.
Nutrition et interventions dans la province de Malanje (Angola)
Les populations rurales proches de Malanje vivent sous conditions de pauvreté élevée et d’insécurité alimentaire, avec des besoins importants en nutrition. Leur régime alimentaire est très dépendant de féculents locaux (manioc, patate douce, plantains) et de légumes, avec un apport animal faible. Par exemple, 91% des ménages consomment du poisson une fois par semaine, mais seuls ~22% mangent de la viande, 7.5% du poulet, 18% des œufs et 3.8% du lait. Cette diète carencée expose à des déficits protéino-énergétiques et micronutritionnels. En pratique, on observe une malnutrition chronique massive : 40% des enfants <5 ans sont touchés au niveau national (51% en zones rurales) et 45% dans la province de Malanje. L’insuffisance pondérale touche ~21% des enfants et la malnutrition aiguë (wasting) ~5%. Les carences en micronutriments sont aussi répandues : historiquement, >60% des enfants préscolaires étaient déficients en vitamine A, l’iodation du sel reste faible (45% des ménages) et 44.5% des femmes en âge de procréer souffrent d’anémie. À noter que le taux d’allaitement exclusif est faible (≈37% des nourrissons 0–5 mois), ce qui accroît la dépendance aux aliments de complément souvent peu nutritifs, aggravant les fragilités en matière de nutrition infantile.
MALANJE
Malanje, qui a donné son nom à la Province, est située à moins de 400 km à l’est de Luanda. La ville a été fondée en 1852 par des colons portugais. Elle a été reliée par le train à la capitale en 1909 et à nouveau en 2012 après presque vingt ans d’interruption. La voie ferrée a considérablement contribué au développement de cette région agricole pendant toute la première moitié du XXe siècle, largement en tête pour la production de coton notamment. Les terres fertiles du plateau permettent très tôt d’ouvrir un marché de plein air dans la ville. Des projets de relance de l’agriculture ont d’ailleurs démarré dès 2004. La région de Malanje est tristement célèbre pour le massacre d’ouvriers-grévistes de la Cotonang dans la Baixa da Kassange par l’armée coloniale le 4 janvier 1961. Cet événement dramatique est l’un des premiers moments déclencheurs de la longue guerre pour l’indépendance. Le 4 janvier n’est pourtant plus un jour férié national depuis 2012, malgré les contestations des fils et survivants des ouvriers du coton et d’une grande majorité de la population de cette région.
La fête de la ville se célèbre chaque année le 13 février avec un festival de musique et de danses traditionnelles.
Malanje (à 1 300 m), au climat agréable toute l’année, est une excellente » base » pour découvrir cette région riche en sites naturels et offrant plusieurs excursions de grand intérêt.
Les Pedras Negras (Pungo Andongo) : un mystère géologique et culturel
Ce matin, nous quittons avec un pincement au cœur notre havre de paix à Calandula, après avoir savouré le chant puissant des chutes et la fraîcheur de la forêt tropicale environnante. Notre route du retour vers Luanda s’annonce longue, mais nous avons choisi de la rendre plus riche en paysages et découvertes en incluant un détour par deux sites emblématiques : les mystérieuses Pedras Negras, aussi appelées Pungo Andongo
Nous reprenons la route en direction du sud-ouest, sur une chaussée bitumée qui serpente à travers la savane et les collines de la province de Malanje. Cette partie de l’EN230, même si asphaltée, reste cahoteuse par endroits, avec des nids-de-poule et des zones où la végétation semble reprendre ses droits. Les panoramas sont splendides : vastes étendues de savane parsemées d’arbres baobabs et d’acacias, troupeaux de zébus paissant tranquillement, et des villages aux maisons colorées que nous traversons en saluant les habitants souriants.
FAUNE ET FLORE
J 1141 Bergeronnette pie Motacilla aguimp CALANDULA Angola
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RESTAURANT DE L’HOTEL NUMINA

Rien d’exceptionnel au restaurant de l’hôtel Numina. Comme souvent en Angola, la carte est séduisante au premier regard, mais la réalité de la disponibilité réduit vite les choix. Finalement, nous nous retrouvons presque toujours autour des mêmes plats : le bife à la portugaise, le bitoque ou encore le febra de porco. Ce dernier, une côte de porc grillée, est présenté à la manière des bitoques, avec une assiette généreuse de riz blanc, quelques légumes et des frites. Simple et nourrissant, mais sans grande finesse. Aucun des poissons mentionnés à la carte n’était disponible, ce qui a laissé une petite déception. Quant à la viande, elle n’était pas des plus tendres – une expérience assez fréquente lors de nos repas en Angola.
En revanche, le service compense largement par son sourire et sa gentillesse. Le personnel, attentif sans être envahissant, crée une atmosphère agréable où l’on se sent bien accueilli, même si la cuisine reste basique. Pour un dîner après une journée de route ou d’excursion, cela reste amplement suffisant.
À noter aussi le petit déjeuner inclus dans le prix de la chambre : copieux et varié. Cacahuètes, avocat, ananas juteux, bananes sucrées, plantain vapeur, sans oublier une belle omelette au jambon et au fromage accompagnée de pain frais. Un repas du matin particulièrement généreux, qui laisse une bonne impression et compense les limites du restaurant le soir.
Restaurant Triangulo Malanje
Nous arrivons à Malanje en début d’après-midi après plusieurs heures de route. C’est le moment idéal pour une halte : nos réservoirs de gasoil crient famine, nos portefeuilles réclament un renouvellement de billets et nous avons quelques courses à faire au Shoprite du centre-ville. Nous nous arrêtons dans une station-service animée pour faire le plein, puis retirons du cash à un distributeur à proximité. Après avoir acheté de l’eau, des fruits et quelques biscuits au Shoprite, nous décidons qu’il est grand temps de déjeuner.
Nous choisissons le restaurant Triângulo, situé au cœur du centre-ville de Malanje. Sur Internet et dans les guides de voyage, Triângulo est vanté comme un établissement moderne et sophistiqué, à la croisée des cuisines angolaise et européenne. À notre arrivée cependant, nous découvrons un lieu plus modeste que prévu : la façade est discrète et le décor intérieur apparaît simple, avec des tables en bois et des nappes à motifs colorés. Un long comptoir central propose le buffet, mais c’est le serveur qui sert chaque assiette à table — pas de service à volonté comme on pourrait l’imaginer.
Le buffet offre quelques plats traditionnels de qualité correcte, sans grande prétention gastronomique. Devant nous, un cuisinier présente un poulet grillé, du boeuf en sauce aux épices, un poisson grillé mariné, du riz blanc parfumé, du funge de manioc et des légumes mijotés. Les parfums s’élèvent : huile de palme, épices piquantes, herbes aromatiques. Chaque bouchée est un délicieux compromis et nous découvrons que le prix est imbattable : nous payons seulement 6 000 AOA par personne pour tout le repas.
L’ambiance au Triângulo est chaleureuse et décontractée. Quelques autres clients locaux discutent paisiblement autour de leurs assiettes, et une musique angolaise diffusée faiblement dans la salle résonne à peine au-dessus des cliquetis des couverts.
Nous quittons Triângulo le ventre plein et le cœur léger. La note — seulement 6 000 AOA chacun — nous paraît totalement imbattable et nous échangeons un sourire complice en sortant. Dehors, le soleil commence à décliner sur la place animée du centre-ville. Nous reprenons la route, satisfaits d’avoir partagé ce moment simple mais chaleureux ensemble et heureux d’avoir découvert ce petit coin authentique au centre de Malanje.
La Pousada Calandula
Nous profitons lors de notre visite des chutes de Calandula, sur la rive gauche, d’un moment de détente au site superbe de la Pousada Calandula. Nichée face à l’un des panoramas les plus impressionnants d’Angola, cette adresse offre un cadre absolument magnifique, idéal pour savourer une pause déjeuner après l’émerveillement des cascades.
L’endroit respire la tranquillité : les terrasses ouvrent sur une vue saisissante, la végétation environnante apporte une fraîcheur bienvenue, et l’accueil des équipes contribue à cette atmosphère hors du temps. Pour ceux qui souhaitent s’y installer plus longuement, il est vivement conseillé de contacter la pousada en avance, afin de garantir un service optimal : piscine propre et prête à accueillir les voyageurs, menu complet et chambres préparées avec soin.
Lorsque le nombre de convives le permet, un buffet très copieux de cuisine locale et lusophone est proposé. Pour environ 55 000 Kz par personne (≈55 €), on y déguste un assortiment de plats typiques : feijoada (ragoût de haricots à la viande), calulu (poisson en sauce manioc), ailes de poulet BBQ ou encore picanha de bœuf grillée. L’ambiance est rustique et conviviale, avec une vue directe sur les chutes depuis la salle ou l’esplanade.
C’est la seule vraie cantine du site, ce qui en fait un lieu de rencontre naturel entre visiteurs de passage. Certes, les prix sont supérieurs à ceux de Malanje, mais cela se justifie par l’isolement du lieu et par la possibilité d’apprécier un repas chaud et complet sans avoir à reprendre la route. En soirée, le bar de la pousada propose aussi des snacks et des cocktails simples, parfaits pour prolonger l’expérience dans une atmosphère détendue.
Bien sûr, nous sommes dans une région reculée de l’Angola, où les difficultés d’approvisionnement font partie du quotidien. Mais c’est précisément ce qui rend l’expérience plus authentique : chaque repas servi, chaque sourire offert, témoigne d’un réel effort pour satisfaire les visiteurs dans un contexte parfois exigeant. Loin d’être un inconvénient, cette simplicité donne à l’escapade une dimension unique.
Et même si le Wi-Fi n’est pas disponible pour les enfants, qu’importe : la nature devient ici le plus bel écran, et l’aventure le meilleur des divertissements. Entre la baignade, les jeux en plein air et l’émerveillement devant les chutes, il y a mille façons de profiter de ce coin de paradis sans avoir besoin d’être connecté.
Un séjour à la Pousada Calandula, c’est une invitation à ralentir, à savourer l’instant présent et à se laisser porter par la beauté spectaculaire de la région. Une option aussi pour y passer la nuit — même si, pour notre part, nous avons finalement choisi de prolonger notre séjour à l’hôtel Numina.
LES LOGEMENTS
HOTEL NUMINA
** À notre arrivée à Calandula, nous nous installons à l’hôtel Numina.**
Récemment repris et entièrement rénové, l’hôtel Numina propose un confort remarquable à des tarifs très raisonnables.
Nous logeons dans une chambre double spacieuse, avec petit salon, frigo, armoire et salle de bains équipée d’une baignoire et d’eau chaude — luxe bien mérité après la route. Le prix, 30 000 AOA la nuit pour deux personnes, inclut un petit déjeuner copieux.
L’établissement offre aussi un service complet : piscine ensoleillée toute la journée, bar, restaurant, spa, service de conciergerie, internet, blanchisserie et parking privé Hotel Numina.
L’ambiance y est soignée, élégante et accueillante.
Seul petit bémol : la literie est très ferme et les oreillers trop mous — un détail qui ne vient pas troubler notre expérience. A
près tout, l’esprit de l’aventure est de passer outre ces petites imperfections !
LES LIENS VERS LES PHOTOS
J 1140 de Luanda à Calandula Angola
J 1140 Hotel Numina Calandula Angola
J 1140 RESTAURANT Hotel Numina Calandula Angola
J 1140 Les Chutes de Calandula Angola
J 1141 Aux pieds des Chutes de Calandula – Rive droite Angola
J 1141 les Chutes de Calandula – Rive GAUCHE Angola
J 1142 Nutrition et interventions dans la province de Malanje Angola
J 1140 RESTAURANT POUSADA CALANDULA Angola
LES LIENS
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