Chamundi Hill — Le sommet sacré de Mysore Inde du Sud +

Nous commençons notre visite de Mysore par l’ascension de Chamundi Hill, petite butte de granit qui domine la ville et veille sur elle depuis des siècles. Après les 3 km qui nous mènent au pied de la colline, la route asphaltée de 12 km s’élève en lacets jusqu’au sommet — une montée facile en voiture mais qui, pour beaucoup, se transforme en pèlerinage à pied, entre pauses et pique-niques improvisés.
Dès l’arrivée, l’empreinte des Wodeyars (les rois de Mysore) se fait sentir : c’est au XVIIᵉ siècle qu’ils firent édifier ici le premier sanctuaire dédié à Chamundi (ou Chamundeshwari), la divinité tutélaire de leur dynastie. Le temple que nous visitons aujourd’hui remonte pour l’essentiel au début du XIXᵉ siècle et se distingue par son haut gopuram (tour d’entrée) qui se découpe sur le ciel. Les horaires de visite, à prendre en compte pour organiser la journée, sont larges : matins et après-midi, avec également une plage le soir — parfait pour assister aux rituels du coucher de soleil.
Le temple associe sobriété matérielle et profusion rituelle : bâti sur le rocher, il mêle des éléments inspirés de l’art hoysala (notamment une salle hypostyle au décor soigné) à des ajouts plus tardifs marqués par le goût des rois et des mécènes. La porte monumentale en argent massif, ornée de 28 reliefs illustrant le mythe fondateur, est une donation royale récente (1960) qui symbolise le lien vivant entre la famille royale et le sanctuaire. À l’intérieur, la salle hypostyle et les antichambres précèdent la cella principale où l’on vénère la déesse ; l’ensemble conserve une atmosphère dense, entre ombre et lumière, propice au recueillement.
Chamundi est l’un des noms sous lesquels la Déesse-Mère (une forme de Durga/Parvati) se manifeste pour protéger le royaume. La légende locale raconte qu’elle terrassa Mahishasura, le démon-buffle, rendant ainsi la région à la paix et à l’ordre : certains expliquent d’ailleurs l’ancien nom de la ville — Mysore / Mysuru — par cette victoire (Mahishuru = « lieu de Mahisha »). Cette victoire mythique est encore célébrée chaque année : après la grande fête de Dussehra, l’idole de Chamundi est promenée en procession sur son char autour du temple, moment de ferveur où la dévotion populaire et la mémoire royale se rencontrent.
Les rituels quotidiens — pujas, cloches, offrandes de fleurs et de noix de coco, petits chants et aarti — donnent au lieu une vie continue ; la montée, le bruit des pas, les offrandes déposées aux pieds de la déesse et le parfum d’encens composent un spectacle vivant et émouvant. On côtoie ici familles en excursion, pèlerins, prêtres et vendeurs d’offrandes, dans une convivialité tamoule très chaleureuse.
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La porte en argent de 1960 est à la fois un signe de piété royale et un symbole du rôle continu des descendants des Wodeyars dans la vie religieuse de Mysore.
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Beaucoup de visiteurs transforment l’ascension en pique-nique : les aires autour du temple sont des lieux de rassemblement familial, surtout les jours fériés.
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Ne soyez pas surpris par la présence de singes joueurs autour du sanctuaire ; ils font partie du paysage et méritent prudence (ne pas laisser traîner nourriture).
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La vue depuis le sommet est exceptionnelle : panorama sur Mysore, la plaine et, par temps clair, sur les collines lointaines — un bel endroit pour photographier la ville au coucher du soleil.
Nous quittons Chamundi Hill enrichis d’un double souvenir : la force d’un mythe toujours vivant et la vue panoramique qui révèle Mysore dans toute sa géographie historique — une première halte qui donne le ton pour la suite de la visite.
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Dîner au Lalitha Palace — une soirée dans un écrin blanc
Nous descendons du taxi et restons un instant à admirer la façade immaculée du Lalitha Palace, toute blanche et superbe, comme une promesse. Ancienne propriété de la sœur du maharaja, la maison conserve l’élégance d’un temps royal : la verrière qui surmonte la salle à manger capte les dernières lueurs du jour, faisant miroiter dorures et porcelaines, tandis que les moulures et les boiseries racontent à elles seules une histoire de prestige et de calme feutré.
On nous conduit à notre table dans une salle qui ressemble à une bonbonnière : assises moelleuses, nappes immaculées, couverts brillants et un décor où la délicatesse se mêle au faste sans jamais en faire trop. Au fond, la scène accueille un trio de musiciens — sarangi, tabla et voix — qui jouent de la musique classique indienne en live. Les notes, tour à tour délicates et profondes, tissent une atmosphère intime et presque sacrée, comme si le temps ralentissait pendant le repas.
Le service est attentif sans être envahissant ; on nous présente la carte, riche et soignée, qui propose des plats indiens classiques sublimés par des cuissons précises, mais aussi quelques options internationales. Parfois, la maison offre un buffet généreux — selon les soirs — où l’on peut goûter plusieurs spécialités. Nous céderons volontiers à la tentation d’un plat local réinterprété avec raffinement, accompagné d’un verre conseillé par le sommelier, puis d’un dessert léger servi sous la verrière où la lumière des bougies danse sur les verres.
Après le dîner, nous nous laissons entraîner vers le bar feutré, un vrai témoignage de l’âme britannique de la maison : moquettes épaisses, fauteuils club, billard discret et ambiance tamisée.
Ici, le temps reprend la cadence des conversations feutrées, on commande un digestif, on partage nos impressions sur la soirée et l’on savoure ce moment de confort princier, loin de l’agitation de la ville.
Le Lalitha Palace n’est pas qu’un restaurant : c’est une parenthèse historique et sensorielle où l’architecture, la musique et la table se répondent. Pour nous, cette soirée restera l’une de celles où l’on sent que l’Inde sait aussi se faire élégante et cérémonieuse, sans perdre sa chaleur.
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