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Impala de Johnston Aepyceros melampus johnstoni+

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Quelques années plus tôt, au cœur du parc national de Tarangire, en Tanzanie, ce fut une autre rencontre marquante. Là, nous avons  croisé des troupeaux d’impalas, cette fois mêlés à une faune d’une densité incroyable. Les mâles aux cornes recourbées en forme de S tenaient leur rôle de sentinelles, tandis que les femelles et les jeunes s’aventuraient prudemment dans les herbes hautes, toujours proches des points d’eau où rôdent les prédateurs. Voir ces antilopes dans deux contextes différents — les vallées boisées du Mburo et les grandes savanes ponctuées de baobabs de Tarangire — nous a permis de mesurer leur incroyable adaptabilité.

Les impalas que nous avons observés au Lac Mburo sont une sous-espèce spécifique, l’impala de Johnston, qui se distingue par une teinte parfois plus vive et une ligne dorsale plus marquée que celle de l’impala commun (Aepyceros melampus melampus), rencontré plutôt en Afrique australe (Afrique du Sud, Botswana, Namibie, Zimbabwe). Leur répartition est restreinte : sud-ouest de l’Ouganda, ouest de la Tanzanie et nord de la Zambie. Le Lac Mburo figure d’ailleurs parmi les rares endroits du pays où il est possible de les observer.

Comme leurs cousins australs, ces impalas de Johnston sont d’une agilité stupéfiante. Capables de bonds de 2 à 3 mètres de haut et de plus de 10 mètres de long, ils échappent à la plupart de leurs prédateurs grâce à cette souplesse. Leur vitesse de pointe, qui atteint 80 à 90 km/h, et leur endurance (40 km/h sur plusieurs kilomètres) en font des champions de la savane.

En les regardant évoluer, nous avons remarqué les traits qui les rendent uniques : leur pelage brun rougeâtre sur le dos et beige sur les flancs, leur ventre blanc, et surtout ces lignes noires distinctives qui marquent leurs oreilles, le dos de la queue, le haut des cuisses et le front. Les mâles, plus grands que les femelles, portaient fièrement leurs cornes annelées de 40 à 90 cm, véritables emblèmes de leur statut.

Leur organisation sociale est tout aussi fascinante. Dans le Mburo comme à Tarangire, nous avons observé des troupeaux de 15 à 100 individus, dirigés par un mâle dominant. Pendant la saison des pluies, les groupes restent unis, mais à la saison sèche, ils se dispersent à la recherche de nourriture. Les combats entre mâles pour l’accès aux femelles, que nous n’avons pas vus mais que nos guides nous ont décrits, sont de véritables rituels de puissance. Les jeunes, eux, naissent déjà agiles, prêts à affronter un environnement où lions, léopards, lycaons et hyènes attendent la moindre faiblesse.

Leur régime alimentaire varié — herbes, jeunes pousses, fruits, parfois même feuilles de buissons — leur confère une capacité d’adaptation remarquable. C’est probablement cette flexibilité qui explique leur large distribution en Afrique de l’Est et australe. Toutefois, certaines sous-espèces comme l’impala à face noire (Aepyceros melampus petersi), présent entre l’Angola et la Namibie, restent plus vulnérables et nécessitent une attention particulière.

Voir ces antilopes dans leur habitat naturel, que ce soit au lever du soleil au Mburo ou à l’ombre des baobabs de Tarangire, nous a rappelé combien leur grâce et leur résilience incarnent l’esprit des savanes africaines. Chaque observation était une leçon de biologie vivante, une plongée dans l’équilibre fragile entre adaptation, vigilance et beauté.

Les sous-espèces d’impalas

Voici un tableau complet reprenant les 6 sous-espèces d’impala avec leurs caractéristiques et vos observations personnelles lors de vos voyages (Niokolo-Koba, Bandia, Kissama, Tarangire, Lac Mburo).


Sous-espèce Répartition Morphologie & particularités Observations personnelles
Aepyceros melampus melampus – Impala commun Afrique australe : Botswana, Namibie, Zimbabwe, Mozambique, Afrique du Sud, Angola Pelage roux orangé, marques noires nettes sur la croupe et les oreilles, cornes bien développées chez les mâles Kissama NP (Angola) : harde rencontrée en savane boisée ; probablement cette sous-espèce ✅ Etosha (Namutoni, Namibie) : plusieurs mâles et femelles  observés dans les clairières et zones arbustives, cornes lyre bien visibles, pelage roux vif, comportement calme et grégaire  (Okaukuejo Halali, Namibie) : plusieurs mâles et femelles observés dans les clairières et zones arbustives, cornes en lyre bien visibles, pelage roux vif, comportement calme et grégaire. Observation autour des points d’eau et sous les arbres, souvent en petits groupes vigilants.
Aepyceros melampus petersi – Impala à face noire Sud-ouest de l’Angola et nord de la Namibie Bande noire épaisse et marquée du front au museau, pelage plus foncé ; parfois considéré comme une espèce distincte Non observé directement, mais proche de vos itinéraires vers le Kunene (frontière Angola/Namibie)
Aepyceros melampus johnstoni – Impala de Johnston Tanzanie (sud), Zambie, Malawi Plus grand, pelage plus clair, marques noires atténuées Tarangire NP (Tanzanie) : troupeaux d’impalas,près des points d’eau ; Lac Mburo (Ouganda) : petits groupes mixtes LORS DE notre game-drive matinal ET lors de notre evening game-drive
Aepyceros melampus katangae – Impala du Katanga Sud-est RDC, sud Tanzanie, Zambie Pelage fauve-brun, morphologie un peu plus trapue, intermédiaire entre le commun et le Johnston Non observé lors de vos séjours, mais présent dans les régions que vous avez longées entre Tanzanie et Zambie
Aepyceros melampus rendilis – Impala rendile Nord du Kenya (régions semi-arides) Plus petit, robe plus claire adaptée aux zones sèches, végétation clairsemée Non observé : absent des régions que vous avez visitées
Aepyceros melampus suara – Impala suara Est de l’Afrique : Somalie, Kenya, Tanzanie Silhouette plus élancée, pelage plus clair ; adapté aux savanes sèches de l’Est africain Probablement rencontré en Tanzanie (Tarangire) en mélange avec le Johnston selon les zones

👉 Ce tableau te permet de replacer vos rencontres dans un cadre scientifique précis, tout en montrant la richesse de vos observations :

  • Afrique de l’Ouest (Niokolo-Koba, Bandia) → ce sont plutôt des populations occidentales, longtemps discutées dans la taxonomie (souvent rapprochées du melampus mais parfois considérées à part).

  • Afrique de l’Est (Tarangire, Lac Mburo) → surtout johnstoni (et suara dans les zones plus sèches).

  • Angola (Kissama) → typiquement melampus.

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