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Phaselis, la cité oubliée des marchands et des conquérants TURQUIE +

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Nous arrivons à Phaselis après une route sinueuse par la D400 reliant Antalya à Keme. Au détour d’un virage, la forêt de pins cède la place à de larges anses turquoises et au Mont Olympos (Tahtalı) qui se dessine à l’horizon. La chaleur moite de la journée est ponctuée par le chant des cigales et une légère brise chargée de l’odeur des pins, des romarins et du jasmin sauvage. L’architecture de la cité antique, dissimulée sous ses chapeaux de pins, se révèle peu à peu : nous distinguons au loin les vestiges blancs d’un ancien aqueduc romain qui surplombent le littoral. Après environ une heure de route depuis Antalya, nous plongeons dans l’atmosphère intemporelle de Phaselis

Histoire de Phaselis

Nous apprenons que Phaselis fut fondée vers 690 av. J.-C. par des colons venus de Rhodes. Rapidement, la cité s’impose comme un carrefour maritime crucial : elle exporte le bois des monts Taurus et les fameuses roses de la région pour les parfums, et tisse des liens commerciaux jusqu’à l’Égypte et la Syrie. Aux VIᵉ–Vᵉ siècles av. J.-C., Phaselis subit la domination perse, puis est « libérée » par Cimon d’Athènes en 469 av. J.-C. (en fait contre le gré des Phaséliotes, qui craignaient la perte de leurs privilèges commerciaux). Plus tard, en 333 av. J.-C., Alexandre le Grand est accueilli en libérateur et hiverne dans la cité. Sous son règne, Phaselis attaque la rivale d’altitude Termessos à la demande de ses habitants, preuve de la position stratégique de la ville.

Après Alexandre, Phaselis passe successivement sous influence lagide (Ptolémée) puis séleucide, avant de revenir brièvement sous domination rhodienne vers 190 av. J.-C. et d’entrer dans la confédération lycienne vers 150 av. J.-C.. La cité souffre alors de fréquents raids de pirates ciliciens (dont le fameux Zénikète), jusqu’à ce que Rome intervienne vers 77 av. J.-C. pour rétablir l’ordre. Sous l’Empire romain, Phaselis connaît un nouvel essor : l’empereur Hadrien la visite en 129 ap. J.-C., et une porte monumentale (la « porte d’Hadrien ») est érigée en son honneur

Les siècles suivants sont relativement paisibles. Phaselis devient un évêché byzantin, comme en témoigne l’édification d’une basilique au VIᵉ siècle. Mais, aux VIIᵉ–VIIIᵉ siècles, les guerres arabo-byzantines affaiblissent la région. En 1158, la cité est prise par les Seldjoukides, puis plusieurs tremblements de terre l’endommagent sévèrement. Peu à peu, ses habitants émigrent vers les nouveaux ports d’Antalya et d’Alanya, et Phaselis sombre dans l’oubli aux alentours du XIIIᵉ siècle

Le site archéologique de Phaselis

Le site antique est installé sur un petit isthme boisé ouvert sur la Méditerranée. Dès l’entrée, l’imposant aqueduc romain attire le regard en dominant la baie nord . Cette canalisation autrefois fonctionnelle fournissait l’eau aux thermes et fontaines de la cité, et ses arches ruineuses ponctuent la falaise ombragée. Plus au nord, on devine les restes de la nécropole antique qui s’étire le long du littoral . Loin de toute activité moderne, l’endroit dégage un silence presque total — on n’entend plus que le vent dans les pins et le clapotis discret des vagues sur les rochers.

La vieille cité comportait trois anciens ports naturels . Au nord (à gauche en entrant), deux îlots reliés à la terre par un cordon de galets formaient un bassin protégé autrefois utilisé comme base navale. En face, un petit port central était autrefois fermé par une longue chaîne d’amarrage, et l’on remarque encore des vestiges de murailles et de quais sur cette anse orientale Au sud, enfin, s’ouvre une baie plus vaste devenue aujourd’hui plage de galets : les restes d’une jetée longue de 183 m sont visibles sous la surface. C’est là que les galères phaséliennes étaient autrefois arrimées lors de l’importation de marchandises. Les vagues turquoise lèchent désormais la plage paisiblement, tandis que de hauts pins ombragent le rivage — un contraste saisissant avec l’animation d’antan.

Nous poursuivons notre balade le long de la rue principale qui traverse la cité du port oriental jusqu’à l’entrée méridionale (Hadrian’s Gate). Cette voie dallée de près de dix mètres de large était bordée autrefois de portiques et d’échoppes. Au bout de la rue, la porte monumentale dédiée à l’empereur Hadrien (édifiée en 131 ap. J.-C.) subsiste encore, imposante malgré les trois millénaires écoulés. De part et d’autre de l’entrée s’ouvrait la place principale (Agora d’Hadrien) : on peut y admirer quelques colonnes corinthiennes alignées et les débris des portiques qui l’entouraient. À l’angle sud-ouest de cette agora se trouvent les ruines d’un vaste complexe thermal romain ; des fragments de mosaïque colorée subsistent à même le sol des baignoires, vestiges d’un luxe ancien. L’ensemble dégage une atmosphère solennelle, comme si l’ombre des habitants d’autrefois planait encore entre les vestiges de marbre.

Plus loin à l’ouest, nous grimpons au sommet du théâtre antique(IIᵉ siècle apr. J.-C.) dont les gradins en contrebas confèrent une vue imprenable sur la mer et les montagnes. La scène en ruine révèle qu’on y organisait jadis spectacles et peut-être des jeux (des portes de scène ouvertes laissent penser à des arènes pour fauves ou gladiateurs). Ce théâtre pouvait accueillir jusqu’à 2 000 spectateurs un chiffre impressionnant pour la taille de la ville. Installés sur les gradins, nous captons la quiétude du lieu : le seul bruit est le bruissement du vent dans les pins et, au loin, le murmure rythmé des vagues contre les rochers.

Pour terminer, Phaselis offre un cadeau inattendu : une plage de galets au pied des ruines. Cette crique sud, bordée de pins parasols, invite à la baignade. Nous terminons la visite pieds dans l’eau transparente, baignés par le soleil qui irise la surface marine. L’odeur de la pinède se mêle ici à celle du sel, et l’air frais incite à la rêverie. Les ruines antiques se reflètent dans l’onde calme : on devine la pente douce où accostaient autrefois les navires marchands

Conseils pratiques et informations utiles

Avant de repartir, voici quelques conseils pour préparer votre visite :

  • Accès : Le site est accessible par la route D400. Comptez environ 1 heure de route depuis Antalya (autoroute côtière). On peut aussi venir en voiture ou en minibus depuis Kemer (bus Antalya–Kemer, puis dolmuş pour les derniers kilomètres). De nombreuses excursions en bateau (gülets) partent également d’Antalya ou de Kemer et font escale dans les criques de Phaselis

  • Tarif d’entrée : En 2025, le billet coûte 476 ₺ (environ 20 €). Les titulaires du MuseumPass Türkiye peuvent bénéficier d’une entrée gratuite.

  • Horaires : Le site est ouvert tous les jours. De mi-avril à fin octobre (période estivale) il ferme à 19h, le reste de l’année à 17h30 Arrivez de préférence tôt le matin ou en fin d’après-midi pour éviter la foule et la chaleur.

  • Meilleure période : Le printemps (mai-juin) et l’automne (septembre) offrent un climat idéal, avec des journées ensoleillées et des températures agréables. L’été peut être très chaud entre midi et 16h.

  • Durée de visite : Prévoyez environ 2 à 3 heures pour flâner tranquillement sur le site, admirer les ruines et profiter de la plage. On peut facilement combiner la visite avec un moment de baignade.

  • Équipement : Portez de bonnes chaussures de marche (le sol est inégal) et un chapeau. N’oubliez pas maillot de bain et serviette pour vous baigner à la fin de la visite. Emportez suffisamment d’eau car les points de rafraîchissement sont rares (un petit café se trouve près du parking et de l’aqueduc). Apportez également de la crème solaire et une réserve de provisions légères si vous restez plusieurs heures.

En conclusion, Phaselis est une perle cachée entre mer et montagne. Nous repartons du site le cœur léger, enchantés par les couleurs changeantes de la mer et la grandeur silencieuse des ruines. Cette cité oubliée des marchands et des conquérants nous laisse un souvenir impérissable : un sanctuaire historique baigné de lumière, où il fait bon écouter le vent du large et lire encore l’histoire sur chaque pierre.

VIDEOS DE L’ETAPE

 

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LA GASTRONOMIE DE LA TURQUIE +

RESTAURANT DE L’HOTEL ONKEL ANTALYA

Lors de notre séjour à Antalya, nous avons eu le plaisir de dîner au restaurant de l’hôtel Onkel Residence. Cet établissement, situé dans le quartier de Konyaaltı, est réputé pour son ambiance conviviale et sa cuisine traditionnelle turque.

Pour marquer le début de notre repas, nous avons commandé notre premier rakı servi à la manière traditionnelle : accompagné d’eau et de glaçons. Le rakı, souvent surnommé « lait de lion » en raison de sa couleur laiteuse lorsqu’il est mélangé à l’eau, est une boisson anisée emblématique de la culture turque. Sa saveur prononcée et son arôme distinctif ont offert une expérience gustative unique.

Les enfants, curieux de découvrir de nouvelles saveurs, ont goûté au « soğuk içiniz ». Cette expression turque, qui se traduit par « buvez froid », est souvent inscrite sur les bouteilles de boissons pour indiquer qu’elles doivent être consommées fraîches. Cependant, dans notre contexte, il s’agissait d’une boisson à base de jus de betterave, relevée d’ail et épaissie avec de la farine de boulgour. Cette combinaison inattendue a surpris leurs papilles, offrant une fusion de saveurs terreuses et légèrement piquantes.

Le cadre du restaurant, alliant modernité et touches traditionnelles, a contribué à rendre notre expérience encore plus agréable. Le personnel, attentif et chaleureux, nous a guidés à travers le menu, nous permettant de découvrir des mets typiques de la région.

Ce dîner à l’Onkel Residence a été une immersion enrichissante dans la gastronomie turque, mêlant découvertes culinaires et moments conviviaux en famille.

Restauration sur le port d’Antalya

LES LOGEMENTS +

HOTEL ONKEL RESIDENCE ANTALYA

Lors de notre séjour à l’Onkel Residence à Antalya, nous avons été impressionnés par le confort et les commodités offerts par notre appartement spacieux de 130 m², doté de trois chambres et d’une cuisine entièrement équipée. Le complexe propose des installations dignes d’un hôtel 5 étoiles, notamment des piscines intérieure et extérieure, un spa, un bain turc, un centre de fitness, ainsi qu’un coiffeur. La proximité de la plage de Konyaalti, à seulement 500 mètres, ajoutait à l’attrait de l’emplacement.

Un soir, nous avons décidé de dîner au restaurant de l’hôtel pour découvrir la cuisine locale. C’est là que nous avons goûté notre premier raki servi à la traditionnelle : raki sur glace accompagné d’eau. Les enfants ont été intrigués par le « şalgam », une boisson traditionnelle turque à base de jus de betterave fermenté, d’ail et de farine de boulgour. Bien que son goût soit particulier, ils étaient curieux de l’essayer, ce qui a ajouté une touche d’aventure culinaire à notre repas.

L’Onkel Residence offre une expérience unique alliant le confort moderne à la découverte de la culture turque, rendant notre séjour à Antalya à la fois relaxant et enrichissant.

LES LIENS VERS LES PHOTOS d’Antalya et de ses environs

Une promenade dans la vieille ville d’Antalya

Rues commerçantes typiques du vieil et nouvel Antalya

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Les Düden Selalesi,

Kursunlu Selalesi

Sidé possède des ruines qui sont parmi les plus remarquables d’Asie Mineure.

LES LIENS

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