Safari québécois au volant : le Parc Oméga CANADA +

Depuis notre arrivée au bout de la route 323 nord, la blancheur de janvier enveloppe le Parc Oméga comme un écrin. Créé en 1985 et ouvert au public en 1991, ce site s’étend aujourd’hui sur 2 200 acres de forêts, prairies et vallons préservés, où plus de 400 animaux sauvages évoluent en liberté dans une vingtaine d’espèces emblématiques du Canada

Nous entamons le circuit voiture de 12 km, conçu pour durer environ 1 h 30 à 20 km/h, fenêtres entrouvertes pour observer et nourrir cervidés et sangliers depuis l’habitacle

Aux bornes d’alimentation dispersées le long du parcours — il suffit d’acheter un sac de carottes (environ 2,50 $ à l’arrivée) — les biches et les cerfs de Virginie viennent presser leur museau contre notre vitre, réclamant leur portion avec douceur
Un peu plus loin, les sangliers européens s’approchent à quelques pas, fouillant la neige et grognant légèrement, tandis que nous restons bien sagement à l’intérieur du véhicule.

Au détour d’une clairière, nous surprenons les bisons, silhouette massive dans la brume glacée, et l’ours noir, s’éloignant lentement dans un écrin de conifères givrés. Tout en silence, nous croisons enfin la meute de loups gris : certains s’interrompent pour nous scruter, d’autres reprennent leur course dans la poudreuse, et quelques juvéniles s’amusent à bondir dans la neige, offrant un spectacle rare et émouvant
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Tarifs 2025 (hors taxes) :

Adultes (16–64 ans) : 33,05 $

Seniors (65 ans et +) : 30,44 $

Enfants (6–15 ans) : 26,09 $

Tout-petits (2–5 ans) : 13,92 $
tripadvisor.fr
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Pour profiter pleinement de cette immersion, nous vous conseillons :

De vous vêtir chaudement (bottes isolantes, manteau d’hiver, gants et tuque),

D’emporter jumelles et appareil photo,

D’acheter vos carottes dès l’entrée — ou d’apporter les vôtres — pour éviter toute rupture de stock,

De rester dans votre véhicule et de ne pas klaxonner lorsqu’un animal bloque la piste : avancer doucement ou patienter, pour ne pas effrayer ni blesser.

Après le parcours en voiture, nous pouvons prolonger l’exploration à pied sur le Sentier des Premières Nations, jalonné de totems algonquins, ou sur le Sentier de la colonisation, où d’antiques vestiges de ferme racontent l’histoire humaine de l’Outaouais. Et si nous choisissons de passer la nuit, l’un des 66 hébergements immersifs — cabanes en rondins, tipis ou yourtes — nous offre une parenthèse contemplative, bercés par le lointain hurlement des loups.

En janvier, quand chaque virage révèle une nouvelle scène de vie sauvage et que le soleil d’hiver jette des reflets céruléens sur la neige, nous repartons le cœur empli d’une admiration respectueuse pour ces 2 200 acres où la nature reprend pleinement ses droits.

MONTEBELLO

Lorsque nous posons le pied à Montebello en plein mois de janvier, c’est comme entrer dans une carte postale enneigée, aux teintes douces de gris et de blanc. Notre premier arrêt est naturellement le légendaire Fairmont Le Château Montebello : ce gigantesque chalet en rondins, érigé en 1930, se dresse sur la rive sud de l’Outaouais comme un havre de chaleur et de convivialité. Ses vastes foyers de pierre, ses poutres centenaires et ses toitures pentues croulant sous la neige nous rappellent que l’architecture rustique peut être aussi majestueuse qu’un château européen.

Du Château, nous descendons vers le cœur du village, où les rues silencieuses sont bordées de maisons à colombages et de jolies boutiques d’artisans. L’église Sainte‑Geneviève‑de‑Montebello, construite en pierre locale au XIXᵉ siècle, affiche fièrement son clocher élancé, tandis qu’à ses pieds le presbytère, aux volets bleu pâle, semble veiller sur la place enneigée. Les lampadaires vêtus de guirlandes et les bancs recouverts d’un léger duvet évoquent l’atmosphère feutrée d’un petit bourg européen.

Nous nous aventurons ensuite sur les rives glacées du fleuve. Un sentier damé permet de s’avancer sur la glace, où quelques courageux amateurs de patin glissent au crépuscule, à la lueur de lanternes suspendues aux arbres. Le silence y est profond, interrompu seulement par le craquement léger de la glace et le souffle froid qui se condense en nuages clairsemés.

À quelques minutes en voiture, le Manoir Papineau nous accueille dans un autre registre d’architecture : élégant bâtiment de style néo‑Gothique construit en 1862 pour le patriote Louis-Joseph Papineau. Ses tourelles élancées et ses fenêtres ogivales, givrées de fines dentelles de givre, racontent l’histoire politique et sociale du Bas‑Canada. Dans les dépendances enveloppées de neige, nous esquissions quelques pas de raquettes avant de nous réchauffer devant une exposition consacrée à la vie rurale d’antan.

De retour au village, nous passons par les galeries d’art et la Maison des Arts, où les peintures et sculptures puisent leur inspiration dans les hivers silencieux d’Outaouais. Une pause s’impose dans un café‑boutique : un grand chocolat chaud servi dans une tasse en céramique artisanale, tandis que dehors, les flocons tourbillonnent doucement autour des fleurs de métal dressées en décor.

Alors que le jour décline tôt, Montebello revêt son manteau féerique : les façades se parent de guirlandes et d’un éclairage doré, les cheminées fument, et l’on entend, au loin, le craquement des skis de fond sur les pistes du Parc national de Plaisance tout proche. En janvier, Montebello n’est pas simplement un village : c’est un refuge hivernal, où chaque pierre, chaque branche, chaque lueur nous conte l’histoire et la beauté chaleureuse du Québec enneigé.

FAUNE ET FLORE

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