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Jahangir Mahal , le palais des alliances royales INDE +

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Nous quittons Orccha tôt et gravissons  les marches polies du Jahangir Mahal, et à chaque pas, notre émerveillement grandit devant la minutie de l’architecture indo-islamique qui mêle ici le raffinement moghol aux accents robustes rajpoutes. Les arcs en ogive, profondément galbés, sont incisés de rinceaux floraux inspirés du shāhjahānan, tandis que les chapiteaux corinthiens, échos lointains de l’art gréco-romain, sont ici réinterprétés en lotus stylisés.

En nous attardant sur les jharokhas, ces balcons en saillie finement ajourés, nous distinguons encore les vestiges de leur polychromie d’origine : bleu lapis, vert émeraude et or s’y mêlaient, célébrant la puissance du royaume. On dit que chaque jharokha était conçu pour projeter les paroles du souverain vers la foule, comme un mégaphone de pierre, et que Bir Singh Deo aimait venir y déclamer ses poèmes persans lors des soirées de lune pleine.

Dans l’épaisseur des murs, nous découvrons des crénelures défensives — vestiges de la citadelle imposée par cette même dynastie Bundela, soucieuse de protéger son connétable moghol — et plus loin, une petite porte basse, autrefois camouflage pour le passage secret des émissaires. Une légende locale raconte que, lors de la visite de Jahangir, un tunnel permettait à ses chevaux de gagner discrètement les écuries royales, à l’abri des regards jaloux.

Le plafond de la salle hypostyle nous captive : chaque poutre transversale porte les symboles des quatre empereurs auréolés d’argent, gravés à la feuille, un hommage discret aux grands ancêtres de Jahangir. Aux angles, des chhatris en forme de coupole – sanctuaires miniatures – abritaient autrefois de petites statuettes de Ganesh, que les gardiens installaient pour garantir la bonne fortune du palais.

En franchissant la terrasse sud, le vent du Betwa s’engouffre entre deux dômes, et nous éprouvons la fameuse « voix de pierre » : une légère réverbération que les anciens interprétaient comme le murmure des esprits protecteurs. Certains guides chuchotent qu’à l’heure crépusculaire, on peut encore entendre Jahangir lui-même, conversant avec son vizir, dans un écho si lointain qu’il semble surgir du temps.

Plus bas, la cour des colonnes nous révèle les peintures murales presque effacées : scènes de chasse au léopard, processions de pachydermes ornés de soieries, et offrandes de gemmes à la divinité locale. Une anecdote, transmise de génération en génération, raconte qu’un vieux peintre du roi, un matin, peignit le pelage du léopard d’un bleu irréel pour honorer la victoire d’une bataille ; on murmure que ce bleu, impromptu, évoquait le ciel infini, symbole de la prospérité du souverain.

Alors que nous redescendons vers la porte Hindola Dwar, la cloche d’un éléphant de pierre tinte légèrement — le souffle du vent ou peut-être le souvenir d’antiques processions ? — et nous quittons le Jahangir Mahal avec un sentiment intact d’avoir traversé notre propre légende, au cœur d’un palais où l’histoire, l’art et le mystère se fondent pour défier les siècles.

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LA GASTRONOMIE INDIENNE

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RESTAURANT SHEESH MAHAL

Le soir venu, nous avons réservé une table au restaurant Sheesh Mahal, niché dans l’enceinte même du majestueux palais du même nom, à Orchhâ. Dès notre arrivée, l’atmosphère nous enveloppe d’un charme singulier : le palais, doucement illuminé par des lanternes suspendues et des projecteurs discrets, projette ses ombres et reflets sur les murs de pierre ocre. Un sentiment d’éternité s’installe dès les premiers pas dans la cour intérieure, comme si les siècles s’étaient figés pour accueillir ce moment.

Installés à une table dressée en plein air, sous la voûte étoilée, nous profitons de l’élégance simple du lieu : nappes blanches, vaisselle en cuivre martelé, touches de tissus brodés rappelant l’héritage royal des Bundelas. Autour de nous, quelques voyageurs, des familles indiennes en villégiature, et des serveurs attentifs vêtus de kurtas traditionnelles. L’accueil est chaleureux, sincère, et empreint de cette hospitalité propre au Madhya Pradesh.

Le dîner commence avec une succession de plats régionaux aux parfums envoûtants : sabzi au paneer, dal tadka onctueux, poulet au curry doucement épicé, rotis tout juste sortis du tandoor… Le tout accompagné de lassi maison ou de vin indien discret mais soyeux. Les papilles s’éveillent, les discussions s’attardent, et bientôt la musique se fait entendre.

Un spectacle de danse traditionnelle débute alors, juste devant la cour centrale du palais. Des artistes vêtus de costumes flamboyants – jupes colorées, bracelets sonnants, foulards éclatants – entrent en scène au rythme des tablas et du sitar. Leurs mouvements gracieux racontent des histoires ancestrales, où se mêlent l’amour, la guerre, la nature et le sacré. Les sons, les gestes, les regards complices avec le public créent une magie immédiate, comme un conte que l’on vivrait à la lueur des étoiles.

À la fin du spectacle, les danseuses invitent quelques convives à les rejoindre : rires, applaudissements, émotion. La soirée s’achève lentement, dans une quiétude imprégnée de beauté et de raffinement, sous le regard silencieux des murailles du Sheesh Mahal.

Dîner à Sheesh Mahal, c’est vivre Orchhâ autrement : par les sens, par l’art, par cette douceur nocturne que seul un lieu chargé d’histoire peut offrir.

LES LOGEMENTS

ORCCHA RESORT

L’Orchha Resort, véritable havre de paix sur les berges paisibles de la rivière Betwa, s’impose comme une escale privilégiée pour ceux qui cherchent à conjuguer patrimoine et sérénité. Dès l’entrée, l’établissement séduit par sa discrétion élégante : des bâtiments à l’architecture sobre mais respectueuse des codes locaux, des allées bordées de bougainvilliers et d’hibiscus, et partout cette atmosphère de calme que l’on peine à trouver ailleurs dans le Madhya Pradesh.

Mais c’est sans doute sa piscine, posée comme un miroir d’eau au milieu des jardins, qui en constitue le cœur vibrant. Entourée d’un dallage clair et de quelques transats ombragés par des parasols en toile écrue, elle offre une parenthèse rafraîchissante après une journée à déambuler dans les ruelles et palais d’Orchhâ. À certaines heures, seuls les chants des oiseaux et le bruissement des palmes viennent troubler la quiétude du lieu. Nager dans cette piscine, c’est plonger dans une bulle de douceur, avec pour toile de fond les cénotaphes royaux se dessinant à l’horizon, juste de l’autre côté de la rivière.

Le bassin, aux formes rectangulaires classiques, est parfaitement entretenu. L’eau y est claire, agréablement tempérée, et propice à la détente. Autour, quelques pavillons ouverts permettent de lire ou de boire un thé en toute tranquillité. Aux heures dorées du soir, la lumière rase les eaux et le reflet du ciel indien semble se poser directement à la surface, dans une harmonie parfaite entre architecture, nature et silence.

Le personnel, attentif sans être envahissant, propose volontiers des serviettes, des boissons fraîches, et même parfois un en-cas traditionnel à déguster au bord de l’eau. C’est ici que l’on prend pleinement conscience du luxe discret de ce lieu : non pas l’ostentation, mais l’espace, la lenteur, et la beauté simple d’un cadre en parfaite symbiose avec l’environnement.

En résumé, la piscine de l’Orchha Resort n’est pas seulement un équipement de confort ; c’est une expérience à part entière, une oasis dans l’oasis, un écrin d’eau calme où le voyageur peut s’abandonner, entre deux explorations du passé grandiose d’Orchhâ.

LIEN VERS LES PHOTOS 

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RESTAURANT SHEESH MAHAL ORCCHA INDE

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