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Pointe-Indienne, joyau caché du littoral du Congo +

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Exploration de la Pointe-Indienne : entre nature intacte et mémoire du temps

Ce matin, nous prenons la route vers le nord de Pointe-Noire, direction la Pointe-Indienne, à environ 19 kilomètres. En approchant, l’air devient plus salé, la végétation s’aère, et déjà, la mer semble nous appeler. Ce cap emblématique, bordé d’une vaste plage, s’inscrit dans la magnifique baie de Loango. Ici, le paysage raconte l’histoire.

Depuis le XVe siècle, les navigateurs portugais repéraient au large un éperon rocheux sombre qu’ils baptisèrent « Punta Negra », futur nom de la ville de Pointe-Noire. Plus tard, au XIXe siècle, la région abritait le puissant royaume de Loango, avec pour capitale la voisine Diosso. L’Unesco rappelle d’ailleurs que la Pointe-Indienne marquait, au sud-est, la limite du site de l’ancien port d’embarquement des esclaves de Loango — un témoignage important, à la fois tragique et nécessaire, de la mémoire de la côte.

Mais le site est aussi tourné vers le futur. En 1957, c’est ici que la SPAEF (future Elf-Congo) découvrait le tout premier gisement pétrolier congolais. La production démarra en 1960, inaugurant l’entrée du Congo dans l’ère pétrolière. Marcher aujourd’hui sur ces terres, c’est donc traverser plusieurs siècles en quelques foulées : du royaume Loango à la première pompe à pétrole.

Nous longeons le littoral, entre sable blond et rochers noirs. Des palétuviers s’ancrent dans le sol humide, et les cocotiers dessinent de longues ombres sur la plage, qui s’ouvre sur une mer turquoise éclatante. Selon un guide local, la Pointe-Indienne reste une station balnéaire très prisée, en particulier des visiteurs amoureux de plages paisibles et de grands horizons.

Un sentier nous mène vers la pointe elle-même, un enchaînement de caps rocheux qui avancent dans l’océan. À leurs pieds, des bassins naturels se forment là où les vagues se brisent, créant de véritables piscines d’eau claire. Autour, une végétation basse et sablonneuse résiste au souffle du large, et les dunes, encore sauvages, abritent une belle diversité d’espèces.

Ici, les petits crabes s’activent entre les rochers, des oiseaux côtiers survolent les herbes maritimes, et au large, les tortues marines fréquentent toujours la baie. Les naturalistes de Renatura Congo y ont même relâché récemment une tortue verte, Chelonia mydas, capturée accidentellement dans les filets d’un pêcheur du village voisin. Une preuve que la Pointe-Indienne reste un lieu d’alimentation essentiel pour ces espèces protégées, comme d’autres plages de ponte de la région.

Malgré quelques aménagements, une partie du littoral garde un caractère encore authentique. Il suffit de chercher un peu, de demander aux habitants, pour découvrir des criques secrètes, à l’abri des regards et de l’urbanisation.

Mais tout n’est pas aussi paisible qu’il y paraît. Sur le terrain, la pression foncière se fait sentir : les villas privées se sont multipliées le long de la plage, souvent bâties les unes contre les autres, rendant l’accès piéton difficile par endroits. De nombreux expatriés y passent leurs week-ends. Cela donne à certains coins un petit air de Côte d’Azur version congolaise !

Les chemins vers les criques les plus sauvages deviennent alors les secrets bien gardés de quelques initiés. À cela s’ajoutent de grands projets d’infrastructures, porteurs d’espoirs pour l’économie mais aussi de tensions écologiques. Une compagnie minière (Exxaro) envisage la construction d’un port en eaux profondes pour exporter le minerai de fer de Mayoko-Lékoumou. Un projet qui divise : entre dynamisme économique espéré et menaces environnementales redoutées.

Plus préoccupant encore, en 2019, un oléoduc de la compagnie pétrolière AOGC s’est rompu, provoquant un déversement de pétrole dans un marécage près de la rivière Matali. La ministre de l’Environnement avait alors exigé un audit environnemental complet, révélant au passage que l’entreprise n’avait jamais fourni d’étude d’impact depuis… 1960.

En continuant notre promenade entre les palmiers et les échos des vagues, nous restons attentifs à cette nature fragile, belle et vulnérable à la fois. Quelques reflets sombres dans les flaques nous rappellent que préserver ce littoral n’est pas qu’un enjeu local, mais une responsabilité collective.

Notre découverte de la Pointe-Indienne se fait donc les pieds dans l’eau et les yeux grands ouverts. Le site oscille entre carte postale tropicale — cocotiers, tortues, étendues tranquilles — et réalité plus contrastée : pressions immobilières, ambitions minières et vigilance écologique. Pourtant, il suffit de sortir des sentiers battus pour tomber sur des collines boisées intactes, des criques paisibles, et ressentir toute la magie d’un littoral encore à taille humaine.

 

FAUNE ET FLORE

J 1112 MARTIN CHASSEUR DU SENEGAL MISSION CATHOLIQUE DE LOANGO POINTE-NOIRE CONGO

VIDEOS  

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La Cuisine 

Toutes les informations, par région sur la gastronomie congolaise en suivant ce lien : La Cuisine congolaise

Voici quelques options recommandées pour savourer un bon repas à Pointe-Noire (Congo), tirées notamment des avis sur TripAdvisor :

JAIPUR LOUNGE RESTAURANT

Après notre exploration du Grand Marché, nous prenons le chemin de la plage pour un moment de détente bien mérité. C’est là, face à l’océan Atlantique, que nous découvrons le Jaipur Lounge Restaurant, une adresse réputée à Pointe-Noire pour ses saveurs d’Asie du Sud et son cadre apaisant. Installés à l’étage du bâtiment, en terrasse, nous profitons d’une vue dégagée sur la plage, du bruit régulier des vagues et d’une brise légère qui adoucit la chaleur de la mi-journée.

La carte est immense, presque déconcertante, mais riche de promesses : spécialités indiennes, thaïlandaises, birmanes et même quelques clins d’œil à la cuisine chinoise ou occidentale. En guise d’entrée, nous partageons des naans moelleux, garnis de fromage ou subtilement relevés à l’ail, encore tièdes, accompagnés de sauces chutney acidulées.

Nous poursuivons avec les Prawn Dum Masala, un plat généreux où de grosses gambas sont nappées d’une sauce épaisse et épicée, aux arômes profonds de tomate, d’oignon confit, de gingembre et de coriandre. Les saveurs sont puissantes mais équilibrées, idéales pour ouvrir l’appétit sous les tropiques.

Le American Chopsuey au poulet surprend par son audace : nouilles croustillantes, émincés de poulet frit, sauce aigre-douce légèrement relevée et légumes sautés al dente. Un mélange de textures et de parfums qui évoque les restaurants fusion des grandes villes d’Asie.

Enfin, le Chicken Malwani, spécialité originaire de la côte indienne du Maharashtra, nous séduit par sa douceur et son onctuosité. Le poulet est cuit dans une sauce au lait de coco, piment vert, cumin et feuilles de curry, accompagné d’un riz basmati parfumé ou de nouilles sautées au wok, au choix. Un plat solaire, riche et parfumé, parfait pour un déjeuner sans hâte.

Le service est discret et chaleureux, les portions généreuses, et le cadre… presque irréel, entre ciel, mer et parfums d’épices. Un déjeuner dépaysant, où la cuisine devient un voyage dans le voyage.

  • Chez Denise Le Piano Bar À l’adresse 39 Rue Mbena, cet établissement offre une ambiance conviviale et des plats appréciés par ses clients (note de 4,3/5 sur TripAdvisor) pour une expérience culinaire décontractée .
  • Restaurant « Ristorante Italia » Pour les amateurs de cuisine italienne, ce restaurant sur l’Avenue Linguissi Tchicaya séduit avec une note de 4,3/5, garantissant une carte savoureuse mêlant tradition et modernité .
  • Le Kactus Bien que moins élevé en note (3,7/5), Le Kactus propose une cuisine variée souvent choisie pour sa créativité et sa convivialité, et se trouve sur le Boulevard du Général Charles de Gaulle .

Chasse aux langoustes fraîches à Pointe-Noire : une aventure gourmande au bord de l’Atlantique

Profitant de notre proximité avec l’océan, nous partons en quête de langoustes fraîches dans les quartiers animés de Pointe-Noire. Il ne nous faut pas aller bien loin. Aux carrefours de la ville, les vendeurs de rue arborent avec fierté des poignées de dix langoustes vivantes, solidement attachées par des liens de raphia. Elles bougent encore, preuve de leur fraîcheur irréprochable. L’ambiance est joyeuse, les échanges francs : ici, la mer arrive jusque sur le bitume.

Le prix reste très intéressant pour un produit aussi prisé : comptez environ 20 000 FCFA pour 2 kg de langoustes vivantes. Un tarif plus que raisonnable au regard de la qualité et de la quantité. Nous faisons notre choix avec excitation, puis filons aussitôt vers notre villa pour les préparer.

Le rituel commence par un bon rinçage. Nous brossons minutieusement les carapaces pour ôter tout résidu de sable ou d’algue. Puis, dans une grande marmite d’eau salée parfumée de feuilles de laurier, de poivre noir et d’un trait de citron, nous les plongeons encore vivantes. Quelques minutes suffisent à faire ressortir leur couleur corail éclatante. Ensuite, à l’aide d’un grand couteau, nous les coupons en deux dans le sens de la longueur.

Place à la gourmandise : les moitiés de langoustes sont déposées sur le gril, côté chair vers le haut, et nappées d’un beurre fondu généreusement parfumé à l’ail et au persil frais. Le grésillement qui s’élève est à lui seul une promesse. Quelques minutes de cuisson suffisent : la chair reste juteuse, ferme mais fondante, et se détache en flocons nacrés sous la fourchette.

Installés sur la terrasse, un verre de vin blanc bien frais à la main, nous dégustons ce festin en famille, face aux palmiers qui dansent dans la lumière de fin d’après-midi. Une fois encore, Pointe-Noire nous offre le goût pur et simple de l’océan, sans chichi, avec la générosité de ceux qui vivent au bord du monde.

 

LA BRASSERIE DE LA MER – POINTE NOIRE

Après la traversée chaotique de la ville, nous gagnons enfin la côte. Le ciel est voilé, la lumière douce, et le vent souffle en larges bouffées salées. Nous posons nos sacs à la Brasserie de la Mer, une belle adresse installée directement sur le rivage. L’ambiance est élégante sans être guindée, avec plusieurs espaces ouverts : grandes terrasses ombragées, vue dégagée sur la plage et le ressac.

Le menu est écrit à la craie, à l’ardoise, avec des produits frais et des suggestions du jour. Les formules sont attractives — 11 000 FCFA pour une entrée, un plat, un dessert et une boisson, ou 9 000 FCFA pour deux plats avec boisson. Une offre honnête, généreuse et bien pensée.

Bastien choisit une pizza aux fruits de mer — une vraie, bien grande, 33 cm de diamètre, pâte fine et croustillante, garnie de crevettes, calamars et moules fraîches. Quant à nous, Margot, Nadège et moi, nous optons pour une entrée d’avocat-crevettes, parfaitement assaisonnée, suivie d’un somptueux risotto à la langouste, crémeux, parfumé, et généreusement servi.

En dessert, Bastien opte pour une gaufre nappée de compote de prunes, encore tiède, tandis que Margot succombe à la tentation d’une assiette de fromages particulièrement bien garnie, avec un bel éventail de textures et de saveurs. Le repas se conclut sur une note à la fois gourmande et satisfaisante.

Les plats sont copieux, très bien réalisés, très bons, et servis rapidement. Le service est attentionné, professionnel, et souriant. On se sent bien, détendus, les yeux tournés vers l’océan, le temps comme suspendu.

La Brasserie de la Mer n’est pas qu’un simple restaurant : c’est une halte raffinée, une récompense après les kilomètres avalés, une adresse à recommander à tous ceux qui arrivent à Pointe-Noire le cœur plein de route… et l’estomac creux.

Chaque option offre une palette de saveurs et d’ambiances différentes, allant d’une cuisine européenne sophistiquée à des expériences plus authentiques et décontractées.

Supermarchés, hypermarchés

Voici quelques enseignes de supermarchés et hypermarchés que tu peux trouver à Pointe-Noire (République du Congo) :

  • Casino Situé notamment sur le Boulevard du Général Charles de Gaulle, Casino propose une gamme variée de produits alimentaires, incluant fruits, légumes et produits du quotidien.
  • PARK ‘N’ Shop Congo Avec plusieurs implantations en ville (par exemple sur l’Avenue Charles de Gaulle et d’autres adresses mentionnées en ligne), PARK ‘N’ Shop est souvent apprécié pour sa diversité de produits et son service de qualité.
  • Grand Marché Installé le long de la Route Lumumba, ce magasin offre une sélection étendue d’articles alimentaires et de biens de consommation.
  • Art Shop Localisé sur l’avenue Moé Telli, cet établissement offre également une variété d’options pour tes achats de produits alimentaires.
  • Supermache La Pointe Autre point de vente à Pointe-Noire, noté positivement par ses clients pour sa diversité et sa qualité.
  • Marché Faubourg & Panier de la Ménagère Ces adresses, situées dans des quartiers résidentiels ou proches de lieux emblématiques (comme la Résidence du Président de la République), permettent de retrouver un style plus traditionnel d’achat tout en offrant une gamme étendue de produits.

Pour obtenir des informations actualisées (adresses exactes, horaires d’ouverture, avis clients, etc.), il est conseillé de consulter des annuaires locaux ou des plateformes spécialisées comme Cybo ou Le Pratique du Congo.

LES LOGEMENTS  

VILLA AVEC PISCINE CHEZ JOFFRE

En arrivant de Dolisie, nous laissons derrière nous la poussière des pistes pour gagner Pointe-Noire et découvrir notre nouveau nid : la villa de Joffre, un écrin de style scandinave posé à deux pas de la plage de Ngoyo 2, rive droite. Dès que nous franchissons le portail, le décor nous transporte : une bâtisse de plain-pied aux lignes épurées, murs clairs et larges baies vitrées, où s’ouvrent sur l’extérieur un séjour convivial et une cuisine américaine flambant neuve.

Chaque matin, nous descendons les quelques marches pour plonger directement dans la piscine privée, dont l’eau turquoise nous invite à commencer la journée en douceur. Les deux chambres doubles, spacieuses et climatisées, deviennent notre refuge après nos excursions : la literie moelleuse nous accueille pour rêver des paysages congolais, tandis que la salle de bains attenante, équipée d’une douche à l’italienne et de linge fraîchement repassé, rappelle le confort d’un hôtel de charme.

À l’arrière de la villa, la terrasse se prolonge en un salon de jardin niché sous des palmiers, où nous prenons plaisir à griller poissons et légumes sur le barbecue fourni. Grâce au groupe électrogène silencieux et à l’eau chaude toujours disponible, nos soirées se prolongent devant Netflix ou Canal +, bercées par le chant discret du gardien qui veille à notre sérénité.

Comme nous avons notre propre véhicule, nous n’avons pas besoin de navette ni de voiture de location : chaque matin, nous prenons la route du cap Lopez pour observer les mangroves à la lumière dorée de l’aube, puis filons explorer le centre-ville animé, ses marchés de rue et ses cafés en bord de mer. L’après-midi, c’est la réserve naturelle de la Pointe-Denis qui nous attend pour une balade en pirogue, suivie d’une escapade gourmande chez un poissonnier local.

Pendant cinq nuits, nous vivons ainsi au rythme de nos envies : farniente autour de la piscine, visites culturelles aux chefferies de Dolisie, escapades en voiture jusqu’aux côtes sauvages, et retours à la villa pour savourer la quiétude de ce havre scandinave en plein cœur du Congo.

LES LIENS VERS LES PHOTOS  

J 1110 DE DOLISIE A POINTE NOIRE KOUILOU CONGO

J 1110 BRASSERIE DE LA MER POINTE NOIRE CONGO

J 1111 LA GARE FERROVIAIRE DE POINTE NOIRE CONGO

J 1111 GRAND MARCHE DE POINTE NOIRE CONGO

J 1111 Les chenilles du Congo : mets de tradition et trésor de la forêt

J 1111 JAIPUR LOUNGE RESTAURANT POINTE-NOIRE CONGO

J 1111 VILLAGE ARTISANAL AV CH DE GAULLE POINTE NOIRE CONGO

J 1111 Chasse aux langoustes fraîches à Pointe-Noire : une aventure gourmande au bord de l’Atlantique

J 1112 LES GORGES DE DIOSSO – LUANGO Un paysage sculpté par l’érosion POINTE NOIRE CONGO

J 1112 Le palais royal-musée Mâ Loango de Diosso POINTE-NOIRE CONGO

J 1112 Sur les traces oubliées de la Route des Esclaves à Loango POINTE-NOIRE CONGO

J 1112 MISSION CATHOLIQUE DE LOANGO POINTE-NOIRE CONGO

J 1113 Exploration de la Pointe-Indienne : entre nature intacte et mémoire du temps

LES LIENS

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