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Parc du Lésio-Louna : Un Écrin de Nature au Cœur du Congo +

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Depuis Ntam, notre objectif est de rejoindre la réserve de Lésio-Louna, de l’autre côté de la frontière congolaise. Nous quittons l’hôtel avant l’aube pour être parmi les premiers à l’ouverture du poste frontière gabonais, situé à quelques kilomètres au sud.

Côté camerounais, tout se déroule avec une étonnante rapidité. En moins de dix minutes, le douanier pose le cachet de sortie sur le Certificat Provisoire de Domicile (CPD), et la file à l’immigration s’écoule en un quart d’heure : vérification des passeports, contrôle visuel des visas, tampon apposé sans retard. Nous avions obtenu notre visa pour le Congo à Yaoundé la semaine précédente. Trois options tarifaires nous avaient été proposées :

  • Visa standard en une semaine : 85 000 FCFA

  • Visa accéléré en trois jours : 100 000 FCFA

  • Visa express en une journée : 120 000 FCFA

Nous avions opté pour la formule en trois jours afin d’équilibrer coût et délai. À l’immigration congolaise, nos passeports et nos visas sont examinés sans qu’aucun document supplémentaire (lettre d’invitation, preuve de fonds, réservation d’hôtel) ne soit exigé. Les tampons sont apposés sur le CPD en quelques minutes, puis nous passons au guichet de la douane, où l’on vérifie succinctement le contenu du véhicule avant d’apposer le cachet de dédouanement.

Ensuite, nous nous rendons au comptoir sanitaire pour faire viser notre **carnet de vaccination — la vaccination contre la fièvre jaune est systématiquement contrôlée — puis, une dernière vérification par la police permet de valider notre entrée. Au total, de notre prise en charge par l’agent camerounais à la sortie du poste congolais, nous ne passons pas plus de trente minutes dans la formalité administrative.

Une fois ces démarches accomplies, la piste reprend en terre rouge, serpentant à travers la forêt équatoriale congolaise. Les premiers kilomètres sont chaotiques, entre ornières profondes et traversées de petits cours d’eau, mais chaque passage nous rapproche un peu plus de la quiétude de la réserve de Lesio Louna.

De Ntam à Ouesso – Première étape

Une fois la frontière congolaise franchie, nous faisons halte à Ouesso, première étape sur la route qui mène au sanctuaire de Lésio-Louna. À notre grande surprise, les routes sont en excellent état, une rareté dans notre parcours jusqu’à présent. L’asphalte lisse nous incite à lâcher un peu la bride : pour la première fois depuis longtemps, nous roulons à plus de 100 km/h, savourant cette liberté nouvelle.

Tout au long du trajet, nous traversons des villages typiques, semblables à ceux que nous avons vus au Cameroun. Les mêmes scènes de vie se répètent : enfants jouant pieds nus dans la poussière rouge, femmes portant des bassines sur la tête, hommes assis à l’ombre discutant tranquillement. Un village au nom improbable, « J’aime l’amour », nous arrache un sourire ; une petite bulle de poésie sur le bord de la route.

À l’approche d’Ouesso, le ciel se charge lentement. Un orage menaçant se dessine à l’horizon. Quelques kilomètres avant l’entrée de la ville, nous subissons une crevaison à l’arrière gauche. Nous sommes contraints de réparer sous une pluie battante. Le mécano local, bien que volontaire, n’est pas équipé pour manipuler des véhicules imposants comme notre Raptor, dont les roues sont presque plus lourdes que lui ! L’opération est laborieuse, mais nous finissons par remettre la voiture sur pied.

Trempés mais soulagés, nous rejoignons enfin notre hôtel : l’Hôtel Onanga. Le lieu est superbe, avec une belle piscine aux reflets turquoise – malheureusement, la météo orageuse ne nous permettra pas d’en profiter. Dans le hall, une certaine effervescence règne. Un groupe d’environ trente voyageurs, mené par un Français, arrive en même temps que nous. Ils viennent de République centrafricaine et font une escale ici, comme nous.

Nous engageons la conversation avec l’organisateur du groupe, curieux de leurs parcours et des modalités logistiques de leur voyage. Les échanges sont enrichissants, l’occasion de croiser d’autres visions du voyage en Afrique centrale. La fatigue se faisant sentir, nous optons pour un repas simple : quelques pizzas avalées rapidement avant de retrouver le confort de nos chambres.

Demain, une longue journée nous attend : 450 kilomètres de route vers Oyo, notre prochaine étape.

Seconde étape : d’Ouesso à Oyo en passant par la ligne de l’Equateur

A mi-chemin entre Lomié et Makoua, on découvre un paysage typique de forêt équatoriale congolaise, où la végétation luxuriante semble engloutir toute trace d’activité humaine. Au premier plan, un immense tapis de lianes et de plantes grimpantes couvre le sol de manière quasi continue : on dirait un “champ” de vert vibrant, ponctué çà et là par des monticules de végétation plus alta — d’imposants totems verts qui s’élèvent du sol, vestiges de souches ou de petits rochers littéralement recouverts de feuilles touffues.

Derrière ces colonnes végétales, émergent de grands troncs d’arbres, certains encore feuillus, d’autres complètement dépourvus de ramures, comme si une tempête ou un âge avancé les avait dépouillés. Le ciel, parsemé de lourds nuages blancs, laisse filtrer une lumière diffuse qui fait ressortir les différents verts de la forêt – du vert tendre des pousses récentes au vert sombre et profond des troncs garnis de lianes. Cette atmosphère suggère la puissance et la résilience de la jungle équatoriale, où chaque élément – arbre, liane, fougère – rivalise de vigueur pour capter une parcelle de lumière.Après avoir traversé ces paysages de forêt dense, nous faisons escale à Makoua, bourgade tranquille au cœur de la savane-forestières du Congo. Makoua est surtout connue pour être l’un des rares endroits où la ligne de l’équateur coupe le pays, et un monument a été érigé pour marquer ce point géographique essentiel.

Au centre de la ville, sur une petite place, se dresse un obélisque aux couleurs sobres, percé à sa base d’un trait gravé ou peint indiquant précisément la latitude 0°. L’ensemble est surmonté d’un globe stylisé et d’une plaque explicative mentionnant la date de l’installation et les coordonnées géographiques. Autour de l’obélisque, un espace cimenté ou dallé permet de se tenir “les pieds d’un côté du globe nord, l’autre du côté du globe sud”. Quelques bancs et de petits parterres de fleurs bordent la place, offrant aux voyageurs un lieu de halte pour contempler ce qu’ils savent parfois plus abstrait : cette ligne invisible qui sépare l’hémisphère nord de l’hémisphère sud.

Contrairement à certaines stations équatoriales d’Ouganda ou du Kenya, où l’on organise des démonstrations – par exemple verser de l’eau dans un évier pour montrer la “rotation” différente du fluide selon l’hémisphère –, à Makoua il n’existe pas de mise en scène didactique du phénomène de Coriolis. On ne trouvera ni bassine à l’eau, ni enseignant en blouse expliquant l’influence de la force de Coriolis sur le sens d’écoulement. Ici, l’important est avant tout de marquer le passage de la ligne équatoriale ; chaque voyageur peut se prendre en photo debout, un pied dans le nord et un pied dans le sud. Le lieu reste avant tout symbolique, un point de repère géographique et non un laboratoire scientifique.

En arrivant à Makoua après les dernières heures de route, on est frappé par le calme apparent de cette petite ville. Les façades des maisons sont souvent peintes de couleurs vives (bleu turquoise, jaune crème ou vert émeraude), contraste saisissant avec les teintes sombres de la forêt environnante. Le marché local, non loin du monument, propose quelques stands de fruits tropicaux (mangues, ananas) et de petits tissus colorés, mais la place de l’Équateur reste son point de repère le plus touristique : on y croise des camionneurs, quelques militaires en faction détendue et des familles venues prendre le frais à l’ombre des arbres centenaires plantés autour de la place.

Après cette escale au cœur de la zone équatoriale, nous prenons la route pour les derniers 200 km jusqu’à Oyo. Les paysages continuent de défiler : à mesure que l’on s’éloigne du monument, la forêt cède la place à une savane boisée parsemée de palmiers raphia, puis à nouveau à des forêts plus claires. Le relief est légèrement plus vallonné, et l’on devine parfois, au loin, des collines couvertes d’une végétation sombre et humide. Entre Makoua et Oyo, les villages sont plus espacés ; quelques cases en banco alternent avec des hameaux plus importants dans lesquels on ressent le va-et-vient des pirogues sur la rivière globulaire qui serpente non loin.

Au fil des kilomètres, les discussions à bord évoquent tour à tour la magie de la forêt équatoriale, la fascination pour la barre imaginaire du 0° de latitude, et la curiosité de voir si, demain, à Oyo, nous trouverons d’autres surprises au bord de la route…

LESIO LOUNA – Le nourissage des Gorilles des Plaines

Nous quittons Oyo aux premières lueurs du jour, impatients de rejoindre la réserve naturelle de Lésio-Louna. Notre objectif est d’arriver suffisamment tôt pour pique-niquer sur place et assister au nourrissage des gorilles.

Peu après, nous atteignons l’entrée de la piste menant à la réserve, qui correspond à la partie sud de la vaste réserve de faune de la Léfini, créée en 1951. Cette réserve, d’une superficie de 630 000 hectares, a longtemps souffert d’un manque de moyens logistiques et humains, ce qui a entraîné une diminution significative de la faune sous la pression de la population locale, de la proximité de Brazzaville et des années de conflit.

La piste, praticable uniquement en 4×4, traverse d’abord une zone marécageuse et boueuse. Les paysages changent radicalement : nous quittons la forêt équatoriale dense pour découvrir des vallons et des collines, entourés d’une savane qui commence à jaunir. Il nous faut près d’une heure pour parcourir les vingt kilomètres qui nous séparent du camp Abio.

La réserve naturelle de Lésio-Louna, officiellement établie en 1993 et reconnue comme réserve naturelle par décret présidentiel en 1999, s’étend sur 173 000 hectares. Elle est dédiée à la protection des gorilles et abrite une diversité d’espèces, notamment des hippopotames, des buffles, des cercopithèques de Brazza, des sitatungas, des perroquets gris du Congo et des crocodiles.

Le projet Lésio-Louna, situé au sud-ouest de la réserve de la Léfini, constitue l’une des rares initiatives concrètes visant à préserver et restaurer l’écosystème typique des Plateaux Batékés. Ce projet a permis la réintroduction de gorilles orphelins, victimes du braconnage, dans leur habitat naturel. Depuis 1993, une trentaine de gorilles ont été réintroduits, et dix naissances ont été enregistrées dans des groupes vivant en totale liberté.

La gestion de la réserve est assurée conjointement par le ministère de l’Économie forestière de la République du Congo et la Fondation Aspinall, une organisation caritative britannique. Cette collaboration vise à renforcer les efforts de conservation et à promouvoir l’écotourisme dans la région

En approchant du camp Abio, nous sommes frappés par la beauté sauvage des paysages et la richesse de la biodiversité. Cette immersion au cœur de la nature nous rappelle l’importance de préserver ces écosystèmes uniques pour les générations futures.

À notre arrivée au campement de la réserve, l’équipe locale nous accueille chaleureusement et nous présente nos logements : de petites cabanes en tôle, chacune dotée d’une terrasse équipée d’une moustiquaire. À l’intérieur, un lit et un petit salon composent un espace simple mais suffisant pour cette expérience. Les sanitaires sont communs, regroupés dans un bâtiment abritant lavabos, toilettes et douches. À notre grande surprise, le bâtiment principal dispose du Wi-Fi, une connexion inattendue en pleine nature.

Le terrain du camp est largement arboré, offrant une ombre bienvenue. Parmi les arbres, certains produisent un fruit ressemblant à une petite calebasse. Deux variétés existent, dont la plus petite, parfumée, rappelle le goût du mangoustan.

Nous nous installons pour pique-niquer dans un abri équipé d’une moustiquaire, d’un évier et de plaques de cuisson.

Posé contre la moustiquaire, le Cymothoe caenis dévoile ses ailes grandes et translucides, d’un ivoire chaud, presque doré, bordées d’un noir ondulant comme un galon délicatement festonné. Sur les ailes supérieures, cette frange sombre se transforme en une série de petits V inversés, réguliers, qui rythment le contour. À leurs extrémités apparaissent quelques taches isolées, triangulaires ou en virgule, laissant filtrer le blanc de la toile. Les fines nervures, à peine visibles, structurent l’aile comme un réseau fantôme, presque invisible. Ce papillon magnifique s’est retrouvé protégé par la moustiquaire de l’agression d’une mante africiane verte.

Nadège avait préparé, dès le matin, une excellente salade de pâtes au thon. Nous la savourons avec appétit, impatients de découvrir notre activité du jour : le nourrissage des gorilles.

Le camp Abio, accessible par une piste de 12 km depuis le village de Mpoumoko Tabet, offre une immersion totale dans cet environnement préservé. Outre l’observation des gorilles des plaines de l’ouest, les visiteurs peuvent explorer les environs en pirogue sur la rivière Louna, admirer les paysages depuis les falaises ou simplement profiter du calme et de la beauté naturelle du site

Alors que nous terminons notre repas, le chant des oiseaux et le bruissement des feuilles nous enveloppent, annonçant le début d’une aventure inoubliable au cœur de la réserve de Lésio-Louna.

 

À quinze heures, nous montons à bord d’une barque à moteur qui rompt doucement le silence serein de la rivière Louna. L’air est chaud, chargé d’une légère odeur de terre humide, et les clapotis de l’eau contre la coque rythment notre progression vers l’inconnu. Après quelques minutes, la dense végétation riveraine s’écarte pour laisser apparaître, lové contre la berge, un accès discret à la terre ferme où nous attend un premier mâle gorille au dos argenté, tout juste réintroduit depuis un zoo de Londres.

Nous nous approchons silencieusement, le cœur battant, pour l’observer de plus près. À ses côtés, un jeune mâle né ici, dans cette réserve, semble déjà familier des lieux. Leur mission est simple, et pourtant essentielle : permettre à ce grand mâle argenté d’apprendre, en présence de son compagnon, à chercher sa nourriture comme un gorille sauvage, avant d’être complètement libéré dans la réserve voisine. Là-bas, déjà, une centaine de gorilles évoluent en totale liberté, tissant leur quotidien au cœur de cette forêt vallonnée.

Nous restons là, immobiles, fascinés par leurs gestes mesurés. Ils se délectent d’épis de maïs, leur friandise favorite, qu’ils décortiquent lentement entre leurs doigts puissants. De temps en temps, le mâle argenté cueille une rondelle d’oignon, puis attrape une banane mûre ou une tranche de papaye, qu’il hume avant de s’en nourrir. Parfois, il croque un fruit de la passion, gonflé de jus, et son visage se plisse légèrement lorsqu’il savoure l’intense parfum sucré. Le jeune mâle, moins assuré, imite chacun de ses gestes, comme un élève appliqué.

Nous restons longtemps auprès d’eux, le souffle suspendu, captivés par cette leçon de vie sauvage.

Lorsque la barque pivote doucement pour nous ramener vers le camp, notre émerveillement perdure. Quelques dizaines de mètres en amont, un autre mâle solitaire, également issu d’un zoo londonien, nous attend. Ses trois compagnons ont d’ores et déjà été réintroduits, mais lui semble réticent à s’aventurer dans les fruits sauvages et préfère encore le maïs et l’oignon, semblables aux denrées faciles qu’il connaissait en captivité. Nous le voyons s’acharner à croquer un épi, le plastique de l’emballage encore légèrement accroché à son pied, comme un rappel de son passé.

En arrière-plan, la réserve de Lésio-Louna se déploie dans toute sa splendeur. Située au sud de la vaste réserve de Lefini, elle couvre 440 km² le long des rivières Lésio et Louna, au cœur d’une étendue protégée qui s’étend sur 650 000 hectares.

Classée dès 1951 par les autorités coloniales françaises, sa faune a dramatiquement souffert de la pression humaine : éléphants et buffles de forêt ont disparu, chassés par la croissance démographique des villages alentour, la demande en viande de Brazzaville et les décennies de guerre. Aujourd’hui, on croise surtout des chacals dorés, quelques antilopes fuyantes et le potamochère – ce gros sanglier rouge d’Afrique – dans les forêts-galeries bordant les cours d’eau.

Au début des années 1990, la Fondation John Aspinall, portée par un homme d’affaires anglais passionné de faune sauvage, décide de trouver un nouveau sanctuaire pour poursuivre son Projet de protection des gorilles (PPG). En partenariat avec le ministère de l’Économie forestière congolais, elle choisit ces rives verdoyantes pour installer un premier camp d’accueil. Le projet, aujourd’hui rebaptisé « Lésia-Louna », s’articule désormais autour de deux sites : la réserve de Lésio-Louna, destinée à accueillir les gorilles pendant leur phase de « pré-relais », et le sud-ouest de Lefini, où se fait la réintroduction définitive et où les primates sont suivis en totale liberté.

La réserve bénéficie d’une accessibilité rare pour la région : sa proximité avec Brazzaville rend son accès plus aisé que pour la plupart des zones protégées du Congo. La route nationale, bien que ponctuée de chemins de terre, nous conduit jusqu’aux abords du camp, puis la piste, praticable uniquement en 4×4, nous plonge dans une mosaïque de paysages : tour à tour marécages boueux, collines ondoyantes, savane dorée et forêts-galeries mystérieuses où la lumière joue avec la brume. Lorsque le soleil perce, ces vallons se parent d’un éclat doré et parfois bleuâtre, comme si la mousse elle-même s’illuminait d’une lumière intérieure : un spectacle hypnotique qui nous arrête net, émerveillés.

La faune sauvage, bien que moins dense qu’autrefois, reste présente : au détour d’un bosquet, nous surprenons un potamochère plongeant dans un étang, soulevant un gerbe d’eau sombre. Plus loin, la silhouette furtive d’une antilope se glisse entre les arbres, tandis qu’un chacal doré, posté sur une termitière, nous toise du regard avant de disparaître dans les buissons épais.

Mais c’est la visite du camp ABIO2, où nous avons vécu le nourrissage des gorilles, qui demeure le moment le plus fort : un mélange de pédagogie et d’émotion pure. Nous avons eu le privilège d’observer ces grands primates réapprendre les gestes ancestraux de recherche de nourriture, dans une atmosphère à la fois respectueuse et pleine d’espoir. Leurs expressions tantôt concentrées, tantôt curieuses, nous ont rappelé l’âne de travailler sans relâche pour vivre en harmonie avec leur environnement.

À la fin de la journée, alors que nous rejoignons nos cabanes au coucher du soleil, nous ressentons l’ampleur du travail accompli ici. Autour de nous, l’air devient plus frais, la forêt bruisse de l’activité nocturne, et notre esprit s’élève à l’idée que, bientôt, ces gorilles retrouveront définitivement la liberté totale, quelque part au sud de Lefini, là où la forêt danse avec le fleuve.

BALADE NAUTIQUE SUR LA LOUNA ET MONT  EPOPI

Nous nous levons aux aurores pour entamer cette deuxième journée dans le parc naturel de Lésio-Louna. À peine le ciel s’ébauche-t-il d’un gris pâle que nous sommes déjà dehors, emmitouflés dans des châles légers, l’air perçant nos premiers éclats de sommeil. La rosée cloche les herbes hautes autour des chalets, et une brume diaphane les enveloppe encore, telle une cape vaporeuse. Au loin, sur le fleuve Louna, un brouillard épais repose comme un voile mystérieux, rend le cours d’eau presque irréel, comme une peinture en aquarelle où le monde n’est qu’esquisse.

Nous descendons prudemment jusqu’à l’embarcadère improvisé, nos pas feutrés sur la passerelle humide de gouttelettes. Malgré la chaleur déjà présente (le thermomètre affiche plus de 24 °C), un frisson de fraîcheur parcourt nos épidermes, comme si l’âme du fleuve venait se glisser contre nous. Les premières lueurs du soleil, encore timides, percent la brume en de fins rai­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­s iris­és : un rose tendre cède très vite à un orange presque doré. À peine nous sommes-nous installés dans la barque à moteur que ses flancs caressent l’eau silencieuse, brisant le miroir flou du fleuve.

 Autour, la forêt-galerie s’éveille ; on distingue, au sommet des arbres, les silhouettes furtives de créatures nocturnes regagnant leurs nids, tandis que d’autres oiseaux, invisibles dans la brume, ponctuent l’aube de leurs chants cristallins. À mesure que la barque glisse, des colonnes de brume s’effilent derrière nous, s’évaporant sous les rayons naissants qui, en quelques minutes, réchauffent nos épaules.

Au détour d’un méandre de la Louna,  alors que les premiers rayons du soleil caressent la surface miroitante du fleuve, un vol puissant attire notre regard : le martin-pêcheur géant fend l’air avec l’élégance d’un trait d’ambre ciselé. Ce colosse ailé, le plus grand de sa famille en Afrique, mesure entre 42 et 48 centimètres de long et peut peser jusqu’à 425 grammes . Son envergure impressionnante et sa silhouette massive contrastent avec l’image habituelle des martins-pêcheurs plus petits. Sa tête est ornée d’une crête ébouriffée et d’un casque roux aux reflets métalliques, tandis que son plumage noir ponctué de blanc s’étend sur un corps robuste. Chez le mâle, une bande pectorale châtain traverse le cou, alors que la femelle arbore une bande noire tachetée de blanc et un ventre brun .

Alors que notre barque glisse sur les eaux calmes de la Louna, un ballet aérien capte notre attention : les anhingas d’Afrique, également appelés oiseaux-serpents, émergent tour à tour de la végétation riveraine ou survolent la surface, leurs silhouettes élancées accompagnant notre progression. Leur vol est gracieux, ponctué de battements d’ailes puissants et de longues phases de vol plané, les ailes étendues révélant des reflets argentés sur un plumage sombre. Lorsqu’ils se posent sur des branches mortes ou des souches émergentes, ils déploient leurs ailes pour les sécher, car leurs plumes, dépourvues d’huile imperméabilisante, s’imbibent d’eau lors de leurs plongées. Cette particularité les rend moins flottants, facilitant ainsi leurs immersions prolongées à la recherche de poissons, leur proie principale. Leur long cou flexible, souvent visible seul à la surface lorsqu’ils nagent, leur vaut le surnom d’oiseau-serpent. Leur présence, tantôt solitaire, tantôt en petits groupes, ajoute une touche de mystère à l’ambiance paisible de la rivière, et chaque envol ou plongée est un spectacle fascinant qui enrichit notre exploration de la Louna.

Lorsque le soleil se confirme au-dessus de l’horizon, la palette de couleurs que nous découvrons est à couper le souffle : l’eau se pare d’un noir brillant rehaussé de reflets dorés, et des reflets de l’astre, tandis que les berges s’embrasent d’un vert éclatant. Les troncs alourdis de lianes s’illuminent progressivement, révélant mille nuances d’émeraude et de jade. Nous sentons alors cette chaleur douce envahir notre peau, emportant la fraîcheur matinale dans un soupir de bien-être. Devant nous, la majesté du fleuve se déploie, vaste ruban miroitant, où l’horizon n’est qu’une promesse de découverte.

Portés par le mouvement régulier de la barque, nous restons un instant suspendus dans l’émerveillement, oubliant toute notion de temps. Bientôt, nous apercevrons les premières pentes boisées du mont Epopi, surgissant à peine du brouillard, comme un gardien silencieux veillant sur cette rivière millénaire. Mais, pour l’instant, c’est la poésie de l’aube, la gratitude d’être là, tous ensemble, au cœur de cette nature vivante, qui habite nos cœurs. Nous échangeons des sourires complices, conscients que chaque seconde passée sur la Louna est un cadeau — une invitation à laisser nos émotions se mêler au murmure de l’eau, au chant des oiseaux et au souffle du vent dans les feuilles.

Glissant doucement au fil de l’eau sur la Louna, nous découvrons un univers suspendu entre ciel et terre, où chaque rive révèle un tableau différent, empreint de vie et de mystère. Dès les premiers instants, le pouvoir apaisant de la rivière nous enveloppe

La Louna n’est pas qu’un simple cordon d’eau serpentant à travers la forêt-galerie : elle est l’axe vital qui irrigue la réserve et sert de piste de patrouille aux hippopotames amphibiens . À mi-distance des berges, un troupeau de ces colosses d’argile sombre se prélasse, le dos à moitié immergé, les grands yeux ronds posés sur nous. Leur peau lisse brille sous les reflets du soleil, et l’on devine à leur souffle sourd les bulles que l’on entend plus qu’on ne les voit : signe qu’ils sont confortablement installés dans leurs loges aquatiques. À chaque expiration, une légère onde parcourt la surface de l’eau, trahissant leur présence massive.

Non loin de là, un crocodile du Nil sort la tête de l’eau, l’oeil vif.

Tout autour de nous, le concert aviaire se fait entendre : les anhinga nagent dans l’eau avec seulement leur cou et leur tête hors de l’eau, d’où leur nom d’oiseau-serpent. Se nourrissant de poissons et d’amphibiens, ils plongent à la recherche de la nourriture, capturant les poissons et les ramenant à la surface, les lançant en l’air pour les rattraper dans leur bec et les avaler tête la première. Après la pêche, ils sèchent leurs plumes pendant des heures en restant perché sur une branche..

Plus haut, des aigrettes blanches filent en rang serré, leurs longues pattes traçant des arabesques dans l’air avant de se poser sur une branche morte, comme une guirlande de neige sur la forêt.

Plus loin, des martin-pêcheurs nous observent, à l’affût du moindre mouvement dans l’eau sombre, prêt à plonger en un éclair pour capturer un poisson imprudent. Leur plumage irise la surface de la Louna lorsqu’ils s’élancent, créant un petit remous circulaire qui se referme aussitôt, comme un murmure glissé à l’oreille de la rivière.

La rivière, en fonction de la lumière et du vent, se pare de nuances infinies : un instant elle se fait miroir poli, reflétant les formes des arbres en symétrie parfaite, l’instant d’après elle se colore d’une teinte laiteuse lorsque la brume résiduelle de l’aurore se mêle à la chaleur croissante. Plus tard, lorsque le soleil est haut, elle prend une profondeur d’un vert profond, presque sombre, trahissant un fond mystérieux, peuplé de racines submergées et de poissons furtifs.

Chaque instant passé sur ce cours d’eau alentour révèle l’absolue nécessité de préserver un tel écosystème. Les arbres centenaires qui s’inclinent vers l’eau forment une cathédrale naturelle dont chaque feuille filtre la lumière avec une douceur presque religieuse. Leurs racines tortueuses, parfois exposées, créent des cachettes pour les poissons et abritent de petites tortues d’eau douce. Les berges, entrecoupées de plages de sable et de vasières, servent de nurseries aux crustacés et aux amphibiens, cuits puis chassés par les oiseaux et les poissons en quête de nourriture.

Glisser sur la Louna, c’est s’immerger dans un monde où chaque élément — la moindre tige d’herbe, chaque aile déployée, chaque reflet argenté — participe à un équilibre subtil. L’eau, qui paraît paisible en surface, cache une vie foisonnante dans ses profondeurs ; la rive, apparemment calme, grouille d’insectes et de petits animaux discrets. En quelques heures, nous prenons la mesure d’une biodiversité parfois invisible, révélée uniquement à ceux qui savent ralentir et écouter.

À mi-parcours, la silhouette familière du mont Epopi se dessine à l’horizon, telle une sentinelle solitaire veillant sur la Louna. Depuis notre embarcation, nous l’apercevions à chaque courbe du fleuve, sa forme élancée se détachant sur le ciel comme un géant endormi, immuable malgré le mouvement de l’eau.

Lorsque la barque glisse enfin jusqu’à la rive qui marque le pied du mont, nous posons un dernier regard sur ses contreforts enveloppés de savane, d’un vert tendre mêlé d’ocre. Les herbes hautes, déjà dorées par le soleil qui monte, bruissent sous nos pas. Ensemble, nous descendons de la barque, laissant derrière nous le clapotis de la Louna. L’air est dense, chargé de l’odeur fauve de la terre sèche et de la résine des buissons épineux.

L’ascension débute dans une savane ondulée, parsemée de quelques bosquets d’épineux dont les ombres courtes offrent des haltes bienfaisantes. À chaque pas, nous foulons un tapis de graminées qui caressent nos chevilles ; le vent, encore tiède, agite leur cime, créant une mer d’or où brillent par moments la silhouette de petits insectes sautillants. Sous nos yeux, la forme du mont Epopi se précise : son sommet rocailleux, coiffé çà et là de buissons rabougris, se dresse plus haut, imposant, alors que sa base s’étend en larges contreforts tapissés de lianes et de fougères claires.

Alors que nous entamons la montée vers le sommet du mont Epopi, un bruissement soudain nous saisit : au-dessus de nos têtes, une nuée de « gris du Gabon » s’élance en un vol tourbillonnant. Ces perroquets jaco, au plumage gris cendré délicatement nuancé de bec sombre et d’ailes bordées d’un filet argenté, quittent leurs dortoirs perchés dans la canopée pour gagner les clairières en contrebas.
Nous nous arrêtons, ébahis, à mi-pente : le soleil matinal perce à peine à travers les frondaisons, et chaque volute d’oiseaux semble suspendue entre ombre et lumière. Leurs silhouettes fuselées, à la fois souples et puissantes, dessinent dans le ciel un ballet aérien ; on perçoit leurs cris rauques, appels rauques et stridents, qui résonnent contre les troncs moussus et se répètent en écho dans la vallée. À cet instant, la forêt tout entière paraît retenir son souffle, comme pour laisser ces messagers gris s’éclipser en silence.

La montée s’intensifie peu à peu : la piste, bien marquée, serpente parmi d’imposants rochers couverts de lichens argentés. Nous nous arrêtons régulièrement pour reprendre notre souffle et admirer le panorama qui s’élargit à chaque palier. Derrière nous, la Louna forme des méandres sinueux, que la lumière matinale transforme en ruban d’argent. La forêt-galerie, dense et sombre, borde parfois la savane, dessinant une frontière naturelle entre deux mondes : l’eau nourricière et la terre assoiffée.

Là, soudain, c’est une explosion de sensations : à nos pieds, la savane semble fondre dans la forêt, elle-même cédant au miroir mouvant de la Louna. La rivière se love en méandres réguliers, comme un ruban d’argent s’entortillant à travers l’immensité verte. Chaque boucle apparaît plus nette, ses reflets oscillant entre bleu pâle et vert sombre, selon l’angle des rayons du soleil.

Nous restons là, côte à côte, le souffle coupé par la grandeur du spectacle. Les contours des méandres forment des écrins où la forêt s’unit à l’eau, créant des îlots luxuriants habités par un foisonnement silencieux que l’on devine plus qu’on ne peut le voir. Le chant des oiseaux, porté par une brise légère, semble naître de nulle part, emplissant l’air d’une mélodie fragile.

Alors que nous amorçons tranquillement le retour vers le camp, la pluie s’invite, battante, tambourinant sur la coque de la barque et sur nos chapeaux de toile. Les silhouettes des hippopotames, encore un instant baignées de lumière dorée, redeviennent soudain presque noires, comme stylisées sur ce tableau vivant en mouvement. La fraîcheur revient peu à peu, chatouillant nos bras et nos nuques, rafraîchissant nos vêtements déjà humides.

Dans ce concert de gouttes et de clapotis, nous gardons en mémoire le silence respectueux qui nous a accompagnés sur la Louna, le frisson de l’instant où un croc de crocodile a glissé à la surface, et le chant des oiseaux qui résonne encore au-dessus de la voûte verte des arbres, comme un écho chaleureux malgré l’averse. Les éclats d’un martin-pêcheur , aperçu quelques minutes plus tôt, nous reviennent en mémoire : sa fulgurance, son envol qui fend l’air tel un éclat de joyau. Le bruissement des roseaux, agités par le courant et la pluie, nous murmure la vie secrète qui se poursuit, à l’abri d’un rideau d’écorce et de lianes.

À mesure que la barque s’approche de l’embarcadère, la végétation se fait plus dense : des bouquets de palmiers s’inclinent sous l’averse, et quelques fleurs rouges — hibiscus illuminant la rive — semblent perler de gouttelettes écarlates. Chaque pas sur la passerelle glissante nous rappelle de rester prudents, tant la pluie transforme le bois en miroir liquide. Nous entendons le crissement des feuilles, cette musique feutrée qui s’élève lorsque l’eau rejoint la terre avec insistance.

FAUNE ET FLORE

J 1060 Gynacantha villosa HOTEL HO ONANGA OUESSO- REGION DE LA SANGHA – CONGO

j1062 LES GORILLES DES PLAINES DE LA RESERVE NATURELLE DE LESIO-LOUNA REGION POOL CONGO

j1063 HIPPOPOTAME AMPHIBIE -BOAT TRIP SUR LA RIVIERE LOUNA RESERVE NATURELLE DE LESIO-LOUNA REGION POOL CONGO

j1063 Martin-pêcheur géant Megaceryle maxima -BOAT TRIP SUR LA RIVIERE LOUNA RESERVE NATURELLE DE LESIO-LOUNA REGION POOL CONGO

j1063 Anhinga d’Afrique Anhinga rufa -BOAT TRIP SUR LA RIVIERE LOUNA RESERVE NATURELLE DE LESIO-LOUNA REGION POOL CONGO

j1063 Gris du Gabon Perroquet jaco Psittacus erithacus -BOAT TRIP SUR LA RIVIERE LOUNA RESERVE NATURELLE DE LESIO-LOUNA REGION POOL CONGO

j1063 Cymothoe caenis RESERVE NATURELLE DE LESIO-LOUNA REGION POOL CONGO

j1063 Gerrhosaurus nigrolineatus RESERVE NATURELLE DE LESIO-LOUNA REGION POOL CONGO

j1063 Mante africaine verte Sphodromantis viridis RESERVE NATURELLE DE LESIO-LOUNA REGION POOL CONGO

VIDEOS  

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La Cuisine 

Toutes les informations, par région sur la gastronomie congolaise en suivant ce lien : La Cuisine congolaise

 RESTAURANT DE L’HOTEL HO ONANGA OUESSO

Si l’hôtel Hô Onanga brille par le confort de ses chambres et la beauté de sa piscine, sa restauration reste plus modeste, centrée sur une offre de snacking. Ici, pas de grande cuisine congolaise ni de plats traditionnels élaborés, mais une sélection simple et rapide qui convient bien aux voyageurs fatigués ou pressés.

La carte se compose principalement de hamburgers, chawarmas, boulettes de viande, croque-monsieur, sandwiches divers, crostinis, samoussas, ou encore de pancakes pour les petites faims ou les envies sucrées. Ce n’est clairement pas une table gastronomique, mais l’essentiel y est, avec des portions correctes et des assiettes servies rapidement.

Pour notre part, nous avons opté pour les pizzas, qui nous ont agréablement surpris. La pâte est fine et bien cuite, les garnitures généreuses et savoureuses. Un vrai réconfort après une journée de route, d’averses et de péripéties mécaniques. Bien qu’éloigné du cliché du four à bois napolitain, le résultat est largement à la hauteur et nous convient parfaitement. D’ailleurs, pour qui séjourne plusieurs nuits, les pizzas restent probablement le meilleur choix sur la carte.

L’ambiance du restaurant est détendue, avec quelques tables réparties autour de la terrasse couverte ou près de la piscine lorsque le temps le permet. L’endroit est calme, et l’on y croise aussi bien des expatriés en mission, des touristes de passage que des locaux venus profiter d’un moment tranquille.

En résumé, le restaurant du Hô Onanga joue la carte de la simplicité, mais avec efficacité. Il remplit son rôle : on y mange vite, bien, et sans chichis. Pour les voyageurs en transit comme nous, c’est exactement ce qu’il faut avant une bonne nuit de repos.

LES LOGEMENTS  

 HOTEL HO ONANGA OUESSO

Après une journée bien remplie, marquée par de belles routes, des villages pittoresques, une crevaison sous la pluie et une arrivée sous l’orage, nous sommes soulagés de poser nos sacs à l’hôtel Hô Onanga, l’un des établissements les plus recommandés de Ouesso. Et pour cause : c’est un véritable petit havre de paix dans cette région reculée du nord du Congo.

Le tarif est de 40 000 FCFA la nuitée, un prix raisonnable compte tenu du confort proposé. La chambre est climatisée, ce qui est fort appréciable après la moiteur ambiante de la forêt équatoriale. On y trouve aussi de l’eau chaude à volonté, un luxe non négligeable dans cette partie du pays. Le lit est confortable, avec une literie de bonne qualité, parfaite pour recharger les batteries après une longue journée de route.

La connexion Wi-Fi est incluse, mais reste capricieuse : elle fonctionne par intermittence et ne permet pas de faire grand-chose au-delà de la messagerie. Mieux vaut ne pas trop compter dessus pour organiser les étapes suivantes ou télécharger des fichiers lourds. Cela dit, dans un coin aussi reculé, c’est déjà un exploit d’avoir une connexion, aussi timide soit-elle.

Le véritable point fort de l’établissement, c’est sa très belle piscine, vaste, propre et entourée d’un cadre verdoyant et soigné. Malheureusement pour nous, la météo pluvieuse ne nous a pas permis d’en profiter, mais on imagine aisément à quel point elle doit être agréable en fin de journée par temps ensoleillé.

Le petit-déjeuner est inclus pour une personne par chambre. Il est simple mais correct : boisson chaude, pain, confiture, parfois un fruit. De quoi démarrer la journée sans faim, même si les gourmands devront probablement compléter ailleurs.

En somme, l’hôtel Hô Onanga nous a offert une halte confortable et bien méritée dans un décor reposant. Malgré la pluie, nous avons pu souffler, échanger avec d’autres voyageurs, et repartir le lendemain avec l’esprit plus léger, prêts pour les 450 km de route qui nous attendent jusqu’à Oyo.

JM HOTEL & SUITES OYO

Arrivés à Oyo après une route longue, nous ressentons immédiatement le besoin de trouver un havre de confort avant de plonger dans la rusticité de la réserve de Lésio-Louna, où nous serons privés de tout luxe et où le repos sera tout aussi indispensable que la possibilité de laver nos affaires.

Après avoir arpenté les trois établissements répertoriés sur Google, sans jamais trouver l’équilibre entre propreté, calme et équipement, nous tombons sous le charme d’une nouvelle pancarte : JM Hotel & Suites – Wifi, Restaurant, Chambres & Suites.

En franchissant le seuil, l’accueil chaleureux du personnel nous met tout de suite à l’aise ; leurs sourires et leur disponibilité dissipent notre fatigue. Les suites sont affichées à 100 000 FCFA, mais, après un échange cordial ponctué d’un trait d’humour, le responsable accepte de nous les laisser pour 60 000 FCFA la nuitée.

À ce prix, nous découvrons un véritable petit appartement : une kitchenette entièrement équipée, idéale pour préparer un encas ou réchauffer notre dîner si le restaurant tarde à ouvrir, deux chambres lumineuses dotées chacune d’une salle de bain privative où l’eau chaude jaillit sans discontinuer, une climatisation silencieuse qui garantit des nuits paisibles malgré la chaleur ambiante, un salon spacieux et modulable pour étaler nos cartes et organiser notre itinéraire, ainsi qu’une table à manger pour les repas pris à deux ou entre amis.

La télévision, reliée à un bouquet de chaînes françaises et internationales, apporte un sentiment de lien avec le monde extérieur, tandis que le parking sécurisé, à deux pas de la porte-fenêtre du salon, nous offre la sérénité de laisser notre véhicule descansar en toute sécurité.

Enfin, le service de blanchisserie, facturé 5 000 FCFA le panier complet, nous permet de repartir léger le lendemain, avec nos vêtements lavés et repassés, prêts à affronter la vie simple et imprévisible de la réserve. D’un bout à l’autre, cette suite conjugue confort et fonctionnalité, servant de base idéale pour recharger nos batteries avant de renouer avec l’aventure.

LES LIENS VERS LES PHOTOS  

J 1060 FRONTIERE CAMEROUN – CONGO

J 1060 DE NTAM A OUESSO- REGION DE LA SANGHA – CONGO

J 1060 HOTEL HO ONANGA OUESSO- REGION DE LA SANGHA – CONGO

J 1060 RESTAURANT DE L’HOTEL HO ONANGA OUESSO- REGION DE LA SANGHA – CONGO

j1061 D’OUESSO A OYO EN PASSANT PAR LA LIGNE DE L’EQUATEUR REGION PLATEAUX CONGO

j1061 JM HOTEL & SUITES OYO REGION PLATEAUX CONGO

j1062 LA RESERVE NATURELLE DE LESIO-LOUNA REGION POOL CONGO

j1062 LE CAMPEMENT DE LA RESERVE NATURELLE DE LESIO-LOUNA REGION POOL CONGO

j1062 NOURISSAGE DES GORILLES DES PLAINES DE LA RESERVE NATURELLE DE LESIO-LOUNA REGION POOL CONGO

j1063 LEVER DE SOLEIL SUR LA RIVIERE LOUNA RESERVE NATURELLE DE LESIO-LOUNA REGION POOL CONGO

j1063 BOAT TRIP SUR LA RIVIERE LOUNA RESERVE NATURELLE DE LESIO-LOUNA REGION POOL CONGO

j1063 ASCENSION DU MONT EPOPI RESERVE NATURELLE DE LESIO-LOUNA REGION POOL CONGO

LES LIENS