Au cœur de Fuerteventura : Betancuria entre volcans, villages et silence doré ESPAGNE +

Le centre de Fuerteventura offre les paysages les plus variés de cette île par ailleurs quasiment désertique. Les reliefs montagneux du Parque Natural de Betancuria contrastent au sud avec les palmiers de l’oasis de Vega del Rio de Palmas. Sur les côtes ouest et est, falaises rocheuses alternent avec plages de galets noirs et petits villages de pêcheurs paraissant d’un autre temps. L’ensemble tranche avec les plaines centrales aux couleurs cuivrées entourant Antigua et leurs moulins vent séculaires
Ajuy et Puerto de la Peña : là où les falaises murmurent l’histoire
Depuis Pájara, un chemin de traverse de 9 Km vous amène au nord ouest jusqu’à Ajuy et, à côté, à Puerto de la Pena. Le minuscule village de pêcheurs et la plage de sable noir tranchent avec celles, dorées, du sud de la péninsule de Jandia. Ici, les habitants et les bateaux de pêche occupent le devant de la scène et le front de mer se résume à deux bons petits restaurants servant la pêche du jour : la Casa Pépin et La Jaula de Oro.
Un sentier côtier art vers la droite quand on regarde la mer. Il vous emmène le long des rochers battus par les vents et offre de superbes points de vue jusqu’à la plus grande des grottes offrant des vues de cartes postales sur les bateaux de pêche à l’ancrage dans la baie. La ballade est à faire en fin d’après-midi ou mieux au soleil couchant
Betancuria, halte incontournable au cœur de l’île
Betancuria se love comme un secret au creux des collines de basalte — un village verdoyant qui semble s’être installé pour se protéger du vent et du soleil. Les pentes noires et anciennes, héritage de l’activité volcanique qui a façonné Fuerteventura, forment des replis protecteurs où s’accrochent des murets de pierre sèche ; des palmiers, des figuiers et des touffes d’aloe ponctuent ce patchwork, et les maisons blanches aux murs chaulés rivalisent de simplicité avec les patios ombragés. Vue du plateau, la vallée a la grâce d’un jardin cultivé par des mains patientes : terrasses, potagers et vergers racontent une histoire d’adaptation — comment tirer parti d’un sol maigre, capter l’eau rare et abriter les troupeaux — et les pierres racontent, elles aussi, la longue mémoire du lieu.
Géologiquement, Betancuria occupe une zone où les coulées basaltiques anciennes ont été découpées par l’érosion en replis et en ravines. Le basalte, dur et sombre, domine le paysage ; mais dans les creux, la fine poussière et quelques alluvions ont permis l’installation d’une végétation plus dense qu’ailleurs sur l’île. Ce microclimat, moins exposé aux vents dominants, explique la relative fraîcheur du village et la profusion de jardins qui surprend le visiteur après les étendues sèches de Fuerteventura. Marcher dans les ruelles, c’est passer d’un monde minéral à un monde domestique où la nature s’invite derrière chaque portail.
L’histoire humaine de Betancuria est visible à chaque coin de rue. Fondé au début de la présence européenne sur l’île, le village conserva longtemps le rôle de centre administratif et religieux ; ses pierres portent les traces de paysans, de bergers et de religieux qui ont fait vivre la paroisse à travers les siècles. L’église-cathédrale Santa María, imposante et recueillie, veille sur la place centrale et abrite, dans l’ancien presbytère, un petit trésor d’œuvres religieuses — tableaux, sculptures et ex-votos — qui témoignent des dévotions et des échanges entre les Canaries et l’Espagne continentale. Prendre le temps d’entrer, de lire les inscriptions anciennes et de laisser son regard glisser sur les retables, c’est faire un voyage dans la sensibilité religieuse d’une communauté insulaire.
À deux pas, l’ermitage de San Diego, fondé par les frères franciscains au XVIIᵉ siècle, est bâti autour d’une cavité naturelle : la grotte qui sert de cœur à l’ermitage donne au lieu une qualité d’intimité presque monastique. Les récits locaux évoquent parfois des ermites et des pèlerinages modestes, des veillées autour de la statue du saint et des processions qui traversaient la vallée pour demander pluie et protection pour les troupeaux. Ces pratiques, mi-religieuses mi-agricoles, rappellent combien la vie d’autrefois était intimement liée aux saisons et aux caprices de la météo.
Le village se raconte aussi à travers ses adresses et ses personnages. La Casa Princess Arminda, sur la Calle Juan de Béthencourt, est l’un de ces lieux où l’histoire et la légende se confondent : la famille qui tient ce bar-terrasse prétend que leurs ancêtres y vivent depuis le XVe siècle, et le nom de l’établissement renvoie à une figure locale, une « princesse » guanche dont la mémoire s’est fondue dans le folklore — on la dit morte en défendant sa terre contre les envahisseurs, et son nom se chuchote encore lors des soirées où l’on boit un verre sous les étoiles. Ici, la terrasse attire les habitués et les voyageurs : tapas généreuses, conversations longues et une atmosphère qui restitue la convivialité d’un village où l’on se connaît depuis toujours.
Face à l’église, la Casa de Santa María prolonge le caractère andalou des patios : en franchissant son portail on découvre une succession de patios fleuris autour d’une fontaine murmurante, des pots d’herbes aromatiques et des tables ombragées. Le menu y fait la part belle à la chèvre — spécialité locale — déclinée en grillades, en fromages frits ou en petits plats accompagnés de chutneys et de confitures maison. Manger ici, c’est goûter la cuisine d’une île qui s’est adaptée à ses ressources : élevage caprin, produits de la terre et conserves artisanales.
Parmi les habitants récents mais rapidement intégrés, Luciano, originaire de Milan, a choisi Betancuria pour y installer une petite entreprise d’aloe vera. Sa boutique propose des gels, des pommades et des cosmétiques naturels à base d’aloe cultivée localement. À la fois commerçant et conteur, Luciano aime expliquer aux visiteurs les vertus de la plante, montrer ses récoltes et partager des recettes traditionnelles — un exemple de l’accueil réel que réserve parfois le village aux nouveaux venus qui savent valoriser les savoir-faire locaux.
Les anecdotes s’accrochent aux pierres : on raconte qu’un vieux meunier laissait parfois sa mule parmi les murets pendant la nuit et que, le matin, la mule choisissait invariablement la même pierre pour s’étirer comme si elle reconnaissait un souvenir ; qu’une vieille fontaine guérissait les maux de gorge si l’on buvait l’eau à la Sainte-Anne ; ou encore que, lors d’un hiver particulièrement venteux, les habitants rapprochèrent les pots de fleurs pour former une petite barrière contre la poussière. Ces petites histoires, souvent racontées en riant, donnent au village une humanité palpable — ce sont des repères partagés, des manières d’être qui résistent à la transformation touristique.
Pour le visiteur, Betancuria se découvre lentement. Il faut se perdre dans les ruelles, monter sur le belvédère pour embrasser la vallée et la chaîne de collines alentour, s’asseoir sous un platane à l’ombre d’un patio, puis descendre vers la Casa de Santa María pour goûter la cuisine caprine autour d’une fontaine. Le marché local — s’il a lieu lors de ta venue — offre des conserves, des fromages et des confitures maison : autant de cadeaux à rapporter. N’oublie pas d’acheter un produit d’aloe chez Luciano, et, si tu as la chance, de demander à un ancien du village de te raconter la légende de la Princess Arminda : c’est souvent autour d’un café qu’apparaissent les plus belles paroles.
Conseils pratiques : privilégier les heures douces du matin ou de fin d’après-midi pour éviter la chaleur ; porter des chaussures adaptées si tu veux arpenter les collines ; respecter les cultures et les propriétés privées — les murets sont fragiles et la pierre sèche est un patrimoine vivant ; enfin, emporter de l’eau et se préparer à des contrastes de climat entre la vallée protégée et les crêtes exposées.De Pájara à Betancuria — quand la route devient lecture de pierres
De Pájara à Betancuria — quand la route devient lecture de pierres
La route de Pájara au massif de Betancuria n’est pas qu’un simple trajet : c’est une traversée d’écosystèmes et d’histoires où la géologie commande le paysage et où les hommes ont appris à vivre avec. En neuf ou trente minutes selon l’arrêtitude du voyageur, on passe des plages dorées du sud à des vallées protégées, à des collines de basalte et à des palmeraies nichées dans des barrancos — autant de tableaux qui racontent l’île autrement.
En quittant Pájara, la première halte recommandée est Vega de Río Palma. Le village, discret, attire l’œil par sa jolie église et ses retables anciens ; à proximité, le sanctuaire de la Virgen de la Peña, patronne de l’île, rappelle le rôle central de la foi et des traditions rurales dans la vie des communautés. C’est un lieu propice au recueillement rapide et à la découverte d’un art religieux simple mais vivant.
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LES LOGEMENTS
HOTEL R2 BAYA PLAYA
Perché face à l’Atlantique, dans le paisible village de pêcheurs de Tarajalejo, l’hôtel R2 Bahía Playa s’impose comme un refuge moderne où l’on vient d’abord pour la mer et le silence. Installé au bord de la plage, il offre des chambres ouvertes sur l’horizon, de larges terrasses et une architecture qui joue le contraste entre lignes contemporaines et tons chauds rappelant la roche volcanique de l’île.
L’établissement se présente comme un hôtel-spa adults-only, pensé pour les couples ou les voyageurs en quête de détente : bassins extérieurs, piscine intérieure, spa doté de sauna et de salles de soins, ainsi qu’une offre de bien-être complète (massages, soins esthétiques, programmes de relaxation). Tout est disposé pour ralentir le rythme et profiter d’un séjour cocooning au bord de l’eau.
Côté restauration et service, l’hôtel mêle buffet généreux et propositions plus soignées ; la clientèle mentionne régulièrement la qualité des petits-déjeuners et la convivialité du personnel. En soirée, la grande baie vitrée du restaurant laisse jouer les lumières du coucher de soleil sur la mer, tandis que le bar sert des cocktails face au ressac. Les avis voyageurs louent l’atmosphère calme et la propreté des lieux, même si certains notent que la plage elle-même est plus rustique que celles des zones touristiques voisines.
Sa situation est pratique : Tarajalejo est à mi-chemin de l’île, à environ cinquante kilomètres de l’aéroport, ce qui permet d’envisager aussi bien des séjours farniente que des excursions vers le sud (Jandía) ou le parc animalier Oasis Park. Les petites rues du village conservent un charme local — poisson frais, cafés tranquilles et promenades au coucher du soleil — loin des foules des stations plus connues.
Pour qui ? Les amateurs de spa et de calme, les couples en quête d’un séjour reposant, les photographes du matin qui aiment le jeu de lumière sur les falaises. Si vous cherchez l’animation nocturne ou une plage parfaitement aménagée pour la baignade en famille, il faudra peut-être privilégier d’autres points de l’île ; en revanche, si vous voulez vous réveiller au bruit des vagues et disposer d’un bon centre de bien-être, l’endroit est idéal.
Côté pratique : privilégiez une chambre « vue mer » (la terrasse change tout au réveil), réservez les soins au spa à l’avance (les créneaux se remplissent vite en haute saison), et louez une voiture pour explorer les plages du sud et le parc naturel de Jandía. Si vous voyagez hors saison, l’ambiance sera plus tamisée et les tarifs plus doux ; en été, pensez à réserver longtemps à l’avance
Gamme de prix observée (approximative)
En regardant les offres actuelles et les sites de réservation, on obtient une fourchette indicative : environ 90–320 € la nuit pour une chambre double selon la saison, le type de chambre (standard / vue mer / suite) et le régime (B&B, demi-pension, all-inclusive). Les estimations varient selon les plateformes — certaines affichent des tarifs moyens plus bas hors saison, d’autres affichent des plages plus élevées pendant l’été ou les vacances.
Forfaits « tout compris » et séjours package
Beaucoup de tour-opérateurs vendent l’hôtel en formule all-inclusive sur une base hebdomadaire. Les prix package rapportés par les agences spécialisées vont typiquement de ~£529 à £819 par personne pour 7 nuits en all-inclusive selon la période (soit environ 75–120 £/nuit/pers. en formule tout compris chez ces distributeurs). Ces offres comprennent souvent le séjour + pension complète et, parfois, le vol (selon l’offre).
Variations saisonnières (ce qu’il faut retenir)
Les tarifs grimpent en haute saison : juillet-août et les périodes de fêtes (Noël/Nouvel an) sont les plus chères. Les mois intermédiaires (mai-juin, septembre-octobre) restent attractifs et l’hiver hors fêtes (novembre à mars, hors vacances scolaires) offre souvent les meilleurs rapports qualité-prix si vous cherchez calme et prix plus doux. Les voyagistes affichent clairement une forte variabilité mensuelle sur toute l’année.
Ce qui influence le prix
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Régime choisi : all-inclusive coûte sensiblement plus qu’un tarif B&B, mais peut être intéressant si vous comptez rester sur place (repas + boissons incluses).
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Vue / étage / type de chambre : une chambre vue mer est souvent facturée plus cher.
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Réservation anticipée vs last-minute : réserver plusieurs mois à l’avance sécurise le meilleur choix ; des promotions last-minute existent mais sont risquées en haute saison.
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Promos tour-opérateurs : les packages hebdomadaires tout-compris vendus par voyagistes peuvent être compétitifs par personne.
Extras à prévoir (coûts possibles)
Les soins au spa, certains sports ou activités payantes, le parking ou des services spécifiques peuvent s’ajouter à la facture. Vérifiez la politique de la chambre sélectionnée (remboursement / annulation / petit-déjeuner inclus). Plusieurs plateformes proposent des tarifs remboursables contre des tarifs non-remboursables plus bas.
Conseils pratiques pour obtenir le meilleur tarif
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Comparer : regardez à la fois le site officiel et les OTA (Booking, Expedia, Hotels.com) + voyagistes (pour les all-inclusive).
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Flexibilité : si vous pouvez décaler de quelques jours hors we/haute saison, le prix par nuit peut chuter significativement.
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Forfait vs nuitée : calculez si l’all-inclusive vous fait réellement économiser (selon votre programme).
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Réservez tôt pour l’été / fêtes ; cherchez des promos 60–120 jours avant le départ.
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Vérifier les inclusions : certains tarifs « petit-déjeuner inclus » peuvent paraître proches des tarifs demi-pension — comparez le coût réel des repas avant de choisir.
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