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El Jable : le petit Sahara de Fuerteventura ESPAGNE +

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Nous arrivons au Parque Natural de Corralejo comme on entre en confidence : le vent nous accueille avant le paysage, il frotte nos lèvres, décoiffe nos chapeaux et nous pousse lentement vers l’immense corps du jable. Ce mot — El Jable — devient vite pour nous plus qu’un nom : c’est la clef du site. Nous comprenons que sous nos pas ce n’est pas un simple sable désertique mais un plateau de particules marines, un tapis de fragments coquilliers ramenés par la mer et patiemment triés et empilés par les alizés. En marchant, nous sentons cette dynamique — les dunes qui avancent, recouvrent parfois d’anciens chemins, déplacent les plantes qui s’accrochent tant bien que mal — et nous saisissons la fragilité de l’ensemble : toucher, dévier un sentier, planter un parasol au mauvais endroit suffit parfois à perturber des années de mouvement naturel. Ainsi, dès les premiers pas, le parc nous enseigne le respect : respecter le jable, suivre les sentiers balisés, écouter le vent plus que l’habitude de piétiner.

La géologie se révèle en couches et en contrastes. D’un côté, ces nappes immaculées de sable blanc qui brillent et roulent comme une mer pétrifiée ; de l’autre, la Montaña Roja et les coulées basaltiques, rappels brutaux d’une origine volcanique. Nous nous faisons conduire par la curiosité vers le cône rouge : l’ascension est courte mais nous l’accomplissons à pas mesurés, les yeux cherchant la silhouette fumée de Lanzarote à l’horizon et l’îlot de Lobos posé comme une île complice. Là où les dunes laissent la place, la roche apparaît, sculptée par l’érosion, et la méditation sur le temps géologique s’impose naturellement. Sur ces sols hostiles se sont adaptées des vies minuscules et opiniâtres : coussinets fleuris, euphorbes, petites plantes du jable qui semblent tenir chaque dune comme on retient un souffle. Les oiseaux côtiers et ceux des steppes viennent s’y poser et, parfois, en mer, des bancs de dauphins ou d’autres cétacés viennent ponctuer nos promenades nautiques ; nous rangeons nos jumelles avec une gratitude pour ces rencontres qui placent l’homme dans un décor où il est visiteur temporaire.

L’empreinte humaine, lorsqu’elle s’impose, se lit dans le paysage avec pudeur : Corralejo n’a pas été créée pour le tourisme mais pour la vie — pour les corrales, ces enclos à bétail qui ont donné son nom au village, et pour la pêche et l’élevage qui ont nourri les familles. En arpentant les routes secondaires et les hameaux, nous croisons les moulins — ces molinos dressés comme des gardiens sur les crêtes — et nous imaginons leurs ailes tournant au rythme des alizés pour réduire en farine le grain et produire le gofio, la farine grillée qui fut longtemps la base de l’alimentation majorera. Certains de ces moulins ont été restaurés et racontent à ceux qui prennent le temps l’histoire d’un peuple qui a su tirer parti du vent : nous visitons une tour reconstruite, écoutons l’explication du mécanisme, goûtons un peu de gofio mélangé à du miel ou au fromage de chèvre majorero, et nous sentons alors la continuité entre l’effort agricole ancien et la table d’aujourd’hui.

Les légendes jalonnent nos pas et ajoutent du relief à ce qui pourrait n’être qu’un panorama esthétique. On nous murmure les histoires de la Montaña de Tindaya, des gravures mystérieuses et d’un lieu sacré, des récits de lumières nocturnes qui guideraient le berger ou avertiraient l’errant, et des contes de princesses et de sorcières qui expliqueraient, à la manière des vieux récits, les vents mordants et les caprices du temps. Ces récits ne sont pas seulement décoratifs : ils transforment les dunes en théâtre vivant et nous font approcher l’île comme un espace chargé de mémoire et de croyances, où chaque pli de sable pourrait abriter une histoire.

Pratiquement, nous organisons notre journée selon le climat et la lumière, parce que Corralejo se lit mieux aux heures calmes. Nous partons tôt le matin pour profiter d’une lumière douce et d’une brise supportable, ou bien nous revenons en fin d’après-midi pour voir les dunes s’amadoucir et prendre des teintes changeantes ; la mi-journée, surtout en été, brûle et rend la marche plus ardue. Nous laissons notre véhicule sur les parkings aménagés aux abords de l’aire protégée — l’accès depuis Puerto del Rosario par la FV-1 est simple — et nous n’oublions jamais d’emporter au minimum une bouteille d’eau par personne, des chaussures fermées (le sable peut être abrasif et parfois très chaud), une casquette, des lunettes et une protection solaire efficace. Si nous souhaitons gagner l’îlot de Lobos, nous réservons le ferry à l’avance en haute saison et prévoyons une demi-journée pour la traversée, la marche et la baignade ; pour une pause plus rustique, nous descendons vers le Puertito de Los Molinos, ce petit port sauvage où les restaurants servent des poissons grillés, des papas arrugadas et le fameux queso majorero, et où l’on sent encore le dialogue entre mer, pêche et moulins. En mer, les sorties d’observation des cétacés sont souvent organisées à partir de Corralejo : elles demandent un peu de patience et de chance, mais la récompense est à la mesure de l’attente.

Nous gardons quelques précautions en tête par respect pour le parc : rester sur les sentiers établis pour ne pas fragiliser le jable, éviter de déplacer le sable ou de déranger les poches de végétation, ne pas laisser de déchets et respecter les zones protégées où certaines espèces endémiques survivent à peine. Le printemps et l’automne restent pour nous les saisons idéales, quand la température est douce et l’affluence moindre ; l’été, même ventilé, peut être très solaire, et l’hiver, si doux soit-il, amène parfois des rafales plus soutenues. Enfin, nous aimons conclure nos journées dans un petit café du village, en partageant un plat simple — poisson du jour, papas et fromage — et en parlant des formes du paysage, de la persistance des moulins et de la manière dont El Jable continue de réécrire la côte.

En partant, nous emportons moins des images parfaites que des impressions : le frottement du sable contre nos chaussures, le bruit lointain d’un moulin immobile, la salinité sur nos lèvres, et la délicieuse simplicité d’un morceau de gofio ou d’un fromage majorero partagé au bord de la mer. Corralejo nous a donné un mélange de grand spectacle naturel et de petites histoires humaines, et nous repartons avec la sensation d’avoir touché un lieu qui se vit autant qu’il se regarde — fragile, exigeant, mais profondément vivant.

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LES LOGEMENTS

HOTEL R2 BAYA PLAYA

Perché face à l’Atlantique, dans le paisible village de pêcheurs de Tarajalejo, l’hôtel R2 Bahía Playa s’impose comme un refuge moderne où l’on vient d’abord pour la mer et le silence. Installé au bord de la plage, il offre des chambres ouvertes sur l’horizon, de larges terrasses et une architecture qui joue le contraste entre lignes contemporaines et tons chauds rappelant la roche volcanique de l’île.

L’établissement se présente comme un hôtel-spa adults-only, pensé pour les couples ou les voyageurs en quête de détente : bassins extérieurs, piscine intérieure, spa doté de sauna et de salles de soins, ainsi qu’une offre de bien-être complète (massages, soins esthétiques, programmes de relaxation). Tout est disposé pour ralentir le rythme et profiter d’un séjour cocooning au bord de l’eau.

Côté restauration et service, l’hôtel mêle buffet généreux et propositions plus soignées ; la clientèle mentionne régulièrement la qualité des petits-déjeuners et la convivialité du personnel. En soirée, la grande baie vitrée du restaurant laisse jouer les lumières du coucher de soleil sur la mer, tandis que le bar sert des cocktails face au ressac. Les avis voyageurs louent l’atmosphère calme et la propreté des lieux, même si certains notent que la plage elle-même est plus rustique que celles des zones touristiques voisines. 

Sa situation est pratique : Tarajalejo est à mi-chemin de l’île, à environ cinquante kilomètres de l’aéroport, ce qui permet d’envisager aussi bien des séjours farniente que des excursions vers le sud (Jandía) ou le parc animalier Oasis Park. Les petites rues du village conservent un charme local — poisson frais, cafés tranquilles et promenades au coucher du soleil — loin des foules des stations plus connues.

Pour qui ? Les amateurs de spa et de calme, les couples en quête d’un séjour reposant, les photographes du matin qui aiment le jeu de lumière sur les falaises. Si vous cherchez l’animation nocturne ou une plage parfaitement aménagée pour la baignade en famille, il faudra peut-être privilégier d’autres points de l’île ; en revanche, si vous voulez vous réveiller au bruit des vagues et disposer d’un bon centre de bien-être, l’endroit est idéal.

Côté pratique : privilégiez une chambre « vue mer » (la terrasse change tout au réveil), réservez les soins au spa à l’avance (les créneaux se remplissent vite en haute saison), et louez une voiture pour explorer les plages du sud et le parc naturel de Jandía. Si vous voyagez hors saison, l’ambiance sera plus tamisée et les tarifs plus doux ; en été, pensez à réserver longtemps à l’avance

Gamme de prix observée (approximative)

En regardant les offres actuelles et les sites de réservation, on obtient une fourchette indicative : environ 90–320 € la nuit pour une chambre double selon la saison, le type de chambre (standard / vue mer / suite) et le régime (B&B, demi-pension, all-inclusive). Les estimations varient selon les plateformes — certaines affichent des tarifs moyens plus bas hors saison, d’autres affichent des plages plus élevées pendant l’été ou les vacances.

Forfaits « tout compris » et séjours package

Beaucoup de tour-opérateurs vendent l’hôtel en formule all-inclusive sur une base hebdomadaire. Les prix package rapportés par les agences spécialisées vont typiquement de ~£529 à £819 par personne pour 7 nuits en all-inclusive selon la période (soit environ 75–120 £/nuit/pers. en formule tout compris chez ces distributeurs). Ces offres comprennent souvent le séjour + pension complète et, parfois, le vol (selon l’offre).

Variations saisonnières (ce qu’il faut retenir)

Les tarifs grimpent en haute saison : juillet-août et les périodes de fêtes (Noël/Nouvel an) sont les plus chères. Les mois intermédiaires (mai-juin, septembre-octobre) restent attractifs et l’hiver hors fêtes (novembre à mars, hors vacances scolaires) offre souvent les meilleurs rapports qualité-prix si vous cherchez calme et prix plus doux. Les voyagistes affichent clairement une forte variabilité mensuelle sur toute l’année.

Ce qui influence le prix

  • Régime choisi : all-inclusive coûte sensiblement plus qu’un tarif B&B, mais peut être intéressant si vous comptez rester sur place (repas + boissons incluses).

  • Vue / étage / type de chambre : une chambre vue mer est souvent facturée plus cher.

  • Réservation anticipée vs last-minute : réserver plusieurs mois à l’avance sécurise le meilleur choix ; des promotions last-minute existent mais sont risquées en haute saison.

  • Promos tour-opérateurs : les packages hebdomadaires tout-compris vendus par voyagistes peuvent être compétitifs par personne.

Extras à prévoir (coûts possibles)

Les soins au spa, certains sports ou activités payantes, le parking ou des services spécifiques peuvent s’ajouter à la facture. Vérifiez la politique de la chambre sélectionnée (remboursement / annulation / petit-déjeuner inclus). Plusieurs plateformes proposent des tarifs remboursables contre des tarifs non-remboursables plus bas.

Conseils pratiques pour obtenir le meilleur tarif

  1. Comparer : regardez à la fois le site officiel et les OTA (Booking, Expedia, Hotels.com) + voyagistes (pour les all-inclusive).

  2. Flexibilité : si vous pouvez décaler de quelques jours hors we/haute saison, le prix par nuit peut chuter significativement.

  3. Forfait vs nuitée : calculez si l’all-inclusive vous fait réellement économiser (selon votre programme).

  4. Réservez tôt pour l’été / fêtes ; cherchez des promos 60–120 jours avant le départ.

  5. Vérifier les inclusions : certains tarifs « petit-déjeuner inclus » peuvent paraître proches des tarifs demi-pension — comparez le coût réel des repas avant de choisir.

LES LIENS VERS LES PHOTOS 

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