Grottes de Toirano : entre stalactites et secrets préhistoriques Italie +
🪨 Des grottes de Toirano à Cervo : un voyage entre pierre et lumière
Depuis Gênes, la route s’étire vers l’ouest en suivant les courbes de la Riviera di Ponente. L’autoroute A10 serpente entre tunnels et viaducs, suspendue entre mer et montagne. À gauche, la Méditerranée scintille sous le soleil d’automne ; à droite, les versants calcaires de la Ligurie s’élèvent, couverts d’oliveraies, de maquis et de pins maritimes. C’est dans ce décor à la fois doux et escarpé que se cache Toirano, petit bourg médiéval blotti au pied du Monte San Pietro dei Monti, là où la roche garde la mémoire des temps immémoriaux.
Les grottes de Toirano, creusées dans les calcaires du Crétacé supérieur il y a plus de 100 millions d’années, constituent l’un des ensembles karstiques les plus spectaculaires d’Italie. Au fil des millénaires, les eaux souterraines ont dissous la pierre, sculptant galeries, salles et colonnes de calcite aux formes étranges. Ces concrétions, lentement formées par le dépôt du carbonate de calcium, grandissent de quelques millimètres par siècle seulement : une véritable écriture minérale du temps.
Dès l’entrée de la Grotte della Bàsura, la « grotte de la sorcière », une fraîcheur dense nous enveloppe. L’air saturé d’humidité sent la pierre et le silence. Sous l’éclairage discret, les stalactites descendent du plafond telles des lames translucides, tandis que les stalagmites s’élancent du sol comme des colonnes figées en plein élan. Certaines se rejoignent pour former des piliers de plusieurs mètres de haut, témoins de cycles géologiques d’une lenteur presque cosmique.
Mais Toirano ne se limite pas à la beauté de ses formes : c’est aussi un site préhistorique exceptionnel. Dans la boue argileuse, on distingue encore les empreintes d’ours des cavernes (Ursus spelaeus), espèce disparue depuis environ 20 000 ans, ainsi que celles d’hommes du Paléolithique supérieur, vieilles de plus de 12 000 ans. Ces traces humaines, préservées par hasard, révèlent des gestes, des déplacements, peut-être même des rituels : dans la « Salle des Mystères », on observe des marques circulaires et des empreintes de mains, que certains archéologues interprètent comme des signes symboliques, voire religieux.
Le parcours souterrain, d’environ 1,3 kilomètre, mène d’une galerie à l’autre, de la « Salle de la Lanterne » aux « Lacs des Miroirs ». Les jeux de lumière accentuent les reliefs de la pierre, révélant des teintes d’ocre, de blanc et de gris bleuté. Le guide raconte qu’autrefois, ces grottes furent redécouvertes par hasard en 1950, lors de travaux agricoles, et qu’elles ont depuis livré des restes d’animaux, des fragments de charbons et même des ossements humains. Leur étude a permis de mieux comprendre la vie dans les zones montagneuses de Ligurie à la fin de la dernière glaciation.
Lorsque l’on ressort de ce monde minéral, la lumière du jour semble presque irréelle. Le contraste est saisissant : après l’obscurité fraîche et silencieuse de la terre, la vallée de Toirano éclate de soleil. Les oliviers argentés bordent les murets en pierre sèche, les cigales chantent, et le village médiéval déploie ses ruelles pavées dominées par le clocher de San Martino.
En reprenant la route vers Cervo, à une trentaine de kilomètres plus à l’ouest, la Ligurie révèle un autre visage. La roche cède la place à la lumière, la montagne à la mer. Cervo apparaît soudain, suspendu entre ciel et Méditerranée, sur un promontoire qui semble flotter au-dessus des flots. Ses maisons pastel s’étagent autour de la splendide église baroque San Giovanni Battista, surnommée la “Coralina”, dont la façade rose et blanche capte tous les reflets du couchant.
Ici, la pierre raconte une autre histoire : celle des bâtisseurs ligures qui, dès le Moyen Âge, extrayaient le grès et la pierre calcaire pour édifier des églises et des tours défensives. Le village, autrefois repaire de marins et de corsaires, regarde aujourd’hui vers la mer dans un calme doré, tandis que les oliveraies continuent, comme à Toirano, d’imprégner le paysage de leur parfum discret.
Entre les grottes de Toirano et la lumière de Cervo, c’est tout un voyage à travers la matière et le temps qui s’accomplit : des profondeurs calcaires où l’eau sculpte lentement la vie, jusqu’aux hauteurs ensoleillées où l’homme, à son tour, façonne la pierre pour en faire beauté et refuge.
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🏘️ Cervo — Perle suspendue entre ciel et mer
Depuis Gênes, nous prenons la route en direction de l’ouest, longeant la côte ligure par l’autoroute A10.
À mesure que nous quittons les faubourgs urbains, le paysage s’ouvre sur une succession de criques, d’oliveraies et de petits ports aux façades pastel.
Entre San Bartolomeo al Mare et Andora, à moins de dix kilomètres d’Imperia, un village surgit, perché au-dessus de la mer : Cervo.
Comme suspendu entre ciel et vagues, il semble flotter au-dessus du golfe de Dianese, couronné par son église baroque.
Nous garons la voiture au pied de la colline et entamons l’ascension à pied. Les crêuze, ces ruelles pavées typiques de la Ligurie, serpentent entre les maisons serrées, couvertes de bougainvillées et d’agaves.
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Restaurant CIBUS 13
Restaurant Cibus 13 à Gênes, un véritable bijou caché au cœur du centre historique, a été une découverte parfaitement orchestrée après notre visite de la ville. Initialement, nous avions prévu de déjeuner à Boccadasse, mais après avoir arpenté les ruelles du centre et senti le besoin de reposer nos pieds tout en profitant d’un endroit calme et frais, nous avons décidé de nous installer ici. Et quel choix !
Cibus 13 se trouve dans une petite ruelle, quasiment invisible aux yeux des passants, ce qui en fait une adresse discrète, loin du tumulte des touristes. Mais une fois à l’intérieur, le décor nous a complètement séduits : une ambiance à la fois chic et décontractée, un espace calme loin de l’agitation italienne habituelle. La décoration moderne et épurée, avec ses touches de bois et de tons neutres, crée une atmosphère cosy où l’on se sent immédiatement à l’aise.
L’accueil a été impeccable, avec un service attentionné et, cerise sur le gâteau, un serveur qui parlait français, un détail qui a rendu l’expérience encore plus agréable et accessible. Le menu était une vraie invitation à découvrir les saveurs locales, mais avec une touche d’originalité.
Nous avons commencé par un plat d’exception : le crudo di salsiccia di Bra aromatizzata gorgonzola & cipolla croquante, un tartare de saucisse de bœuf originaire de la région de Bra, subtilement assaisonné au gorgonzola, avec des oignons frits pour ajouter un peu de croquant. Le mélange des saveurs, la douceur du fromage et la richesse de la viande étaient tout simplement un délice. Ce plat a parfaitement éveillé nos papilles et nous a mis dans l’ambiance d’un déjeuner agréable.
Enchainant avec un classique mais incontournable de la cuisine locale, les spaghettis aux vongole. Ce plat, qui fait la renommée de la région ligurienne, nous a conquis par sa fraîcheur et son goût authentique. Les coques étaient parfaitement cuisinées, accompagnées de pâtes al dente dans une sauce légère mais savoureuse, un plat tout en finesse et en générosité.
Pour accompagner le tout, nous avons opté pour une bière locale, idéale pour se réhydrater après notre promenade, mais aussi pour sublimer ces plats plein de saveurs.
Ce déjeuner à Cibus 13 a été une vraie parenthèse de plaisir gastronomique, avec des plats succulents, un service irréprochable et une ambiance où il est facile de se sentir bien. Si vous êtes à Gênes et que vous cherchez une expérience culinaire authentique, loin des grandes foules mais toujours au cœur de la ville, Cibus 13 est définitivement une adresse à ne pas manquer.
LES HALLES DE GENES
Les Halles de Gênes sont un véritable joyau caché, un lieu vibrant qui offre une plongée dans l’authenticité de la cuisine locale. Situées à l’écart du tumulte du port et de son animation effervescente, ces halles représentent un refuge tranquille pour les amateurs de produits frais et de spécialités italiennes. Dès que l’on franchit leurs portes, on est frappé par la diversité et la richesse des produits proposés.
On y trouve une immense variété de produits locaux : des fruits et des légumes colorés, des fromages régionaux qui appellent à la dégustation, des viandes et des poissons frais tout droit sortis des côtes liguriennes. Ce qui nous a particulièrement étonnés, c’est la présence de grands stands spécialisés dans les poissons et fruits de mer surgelés, une particularité que l’on ne rencontre pas souvent dans les marchés européens.
Cependant, en comparant avec les marchés français les plus réputés, notamment ceux de Provence ou du Sud-Ouest, on remarque que la qualité des produits n’est pas toujours au même niveau. Nous avons notamment testé deux sortes d’abricots, l’un premier prix, l’autre dit « spécial », mais aucun n’a réellement su nous convaincre côté goût. Même expérience pour les prunes rouges, qui étaient visuellement alléchantes mais n’ont pas su répondre à nos attentes gustatives. C’est un peu le risque dans un marché où les produits sont en grande quantité et parfois d’origines variables.
Les prix dans les halles ne sont pas forcément les plus attractifs non plus. Les produits frais, tout en étant de qualité correcte, ne présentent pas des offres à petits prix comme on pourrait l’espérer. Cependant, malgré cela, nous avons réussi à composer une assiette gourmande pour deux personnes, avec un total de moins de 20 €. C’est donc un excellent rapport qualité-prix pour un déjeuner simple mais savoureux, même si la qualité pourrait être améliorée sur certains produits.
En dépit de ces petites réserves, les Halles de Gênes restent un lieu à visiter pour les passionnés de gastronomie, un endroit où l’on peut découvrir une belle variété de produits locaux, bien qu’il faille faire attention à certains choix. Le tout dans une ambiance chaleureuse et authentique, typique de la ville.
j 275 CERVECERIAS BONILLA – HUELVA
Cervecerías Bonilla – Huelva est une brasserie idéale pour une escale rapide, un endroit qui offre un excellent rapport qualité-prix pour ceux qui cherchent à déguster des plats typiques de la région sans se ruiner. Située dans un cadre convivial et animé, cette brasserie se distingue par ses Platos Combinados (plats combinés), qui sont une excellente manière de découvrir plusieurs saveurs locales en une seule assiette.
Nous avons opté pour une combinaison de gambas, de salade russe, de thon mariné et de salade de crevettes. Chaque plat était copieux et savoureux, préparé avec des produits frais et offrant un véritable festin pour les papilles. Le tout pour moins de 10 €, ce qui en fait une option très abordable. La fraîcheur des gambas, l’onctuosité de la salade russe et la légèreté des crevettes se marient parfaitement, offrant une expérience gourmande typique de la région andalouse.
L’établissement propose également une variété de hamburgers et de sandwichs à des prix très attractifs, idéaux pour ceux qui souhaitent une solution rapide et savoureuse. Le rapport qualité-prix pour ces plats est exceptionnel, et l’endroit est parfait pour un repas rapide mais délicieux, que ce soit pour une petite pause déjeuner ou une soirée décontractée entre amis.
En résumé, Cervecerías Bonilla est un excellent choix pour ceux qui veulent manger rapidement et bien à Huelva, tout en profitant de l’authenticité des saveurs espagnoles dans une ambiance décontractée et accueillante. À recommander sans hésitation pour une expérience gourmande mais rapide à petit prix.
restaurant à Gênes. Da Franco Al Borgo.
Da Franco Al Borgo est un restaurant à Gênes, connu pour son ambiance simple et chaleureuse ainsi que pour son excellent rapport qualité-prix. Situé dans un quartier calme, il propose un menu du jour à seulement 12€, parfait pour ceux qui souhaitent déguster une cuisine italienne authentique sans se ruiner.
Le menu propose plusieurs options. Parmi les entrées, vous pouvez choisir des spaghettis à la sauce aux crustacés, des penne à la sauce à la viande ou encore des spaghettis au pesto, une spécialité ligurienne incontournable. Les plats principaux sont tout aussi savoureux, avec des options comme la morue aux pommes de terre vertes, des boulettes de viande accompagnées de petits pois, un T-bone de porc pané ou une mozzarella di bufala avec des tomates fraîches.
Les accompagnements sont simples mais parfaits : une salade verte et des tomates fraîches pour ajouter une touche de légèreté et de fraîcheur à votre repas. L’atmosphère du restaurant est conviviale et décontractée, et le service, rapide et attentionné, vous permettra de profiter pleinement de votre repas.
En résumé, Da Franco Al Borgo est un excellent choix pour un repas rapide mais savoureux à Gênes, offrant une cuisine italienne traditionnelle dans un cadre agréable, le tout à un prix très raisonnable.
🍽️ Porto Antico — Saveurs marines au cœur du vieux port de Gênes
C’est au cœur du Porto Antico de Gênes, entre les quais rénovés par l’architecte Renzo Piano et les ruelles anciennes du centre historique, que nous faisons halte pour le déjeuner. Autour de nous, la mer se mêle aux pierres chargées d’histoire : là où, autrefois, les galères marchandes de la République génoise embarquaient vers la Méditerranée, s’étend aujourd’hui une promenade élégante, ponctuée de voiliers, d’aquariums, de terrasses et de cafés.
Le restaurant Porto Antico, installé face aux pontons, mêle charme maritime et raffinement discret. À l’intérieur, la salle lumineuse s’ouvre sur de grandes baies vitrées donnant sur les mâts et les reflets mouvants de l’eau. La décoration évoque le monde marin sans excès : bois clair, cordages, cartes nautiques, lumière douce filtrée par les stores. Tout respire la sérénité du port retrouvé, entre modernité et héritage.
Nous choisissons une table en terrasse, avec vue sur les bateaux et la silhouette du vieux phare — la Lanterna, symbole millénaire de la ville. La brise marine apporte des effluves d’iode, de citron et d’huile d’olive. La carte met à l’honneur la cuisine ligurienne de la mer, simple, fraîche, et d’une précision toute méditerranéenne : tartare de thon, linguine aux palourdes, fritto misto, poissons entiers grillés selon l’arrivage du jour.
Mais c’est un plat en particulier qui attire notre curiosité : un carpaccio de poisson servi sur brique de sel rose de l’Himalaya. Lorsque le serveur dépose l’assiette, l’effet est saisissant. De fines tranches de poisson — ici du bar et du thon rouge — reposent sur une plaque translucide légèrement tiède, taillée dans le sel. Ce contact délicat provoque une légère osmose entre le sel et la chair, qui s’assaisonne naturellement, sans excès. Quelques gouttes d’huile d’olive extra-vierge, un zeste de citron, quelques grains de poivre rose, et le plat devient une expérience sensorielle totale.
En bouche, la texture fondante du poisson contraste avec le croquant des cristaux. Le sel diffuse lentement sa minéralité, sublimant les arômes iodés. C’est une dégustation subtile, équilibrée, presque méditative — à la fois un hommage à la mer et à la tradition ligurienne du cru.
Autour de nous, le restaurant s’anime doucement : familles génoises, voyageurs de passage, marins attablés pour un espresso. Le port bruisse de vie, mais conserve cette atmosphère intemporelle propre à Gênes, entre la mer et les collines. Nous terminons le repas par un verre de Vermentino, frais et fruité, qui prolonge les notes marines du carpaccio.
Lorsque nous reprenons la promenade sur les quais, le soleil descend lentement sur le môle. Les façades colorées du port s’enflamment dans la lumière dorée du soir. Le clapotis des vagues, le cri des mouettes et l’arôme salin du vent composent la bande sonore d’un déjeuner parfait — un moment suspendu entre mer et mémoire, au cœur du Porto Antico de Gênes.
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