Altos de Chavón, joyau culturel République Dominicaine +

Le lendemain matin, après un bon petit déjeuner sous le soleil caraïbe, nous prenons la route vers Altos de Chavón, l’un des lieux les plus surprenants et singuliers de la République dominicaine. Niché au sommet d’une falaise dominant le fleuve Chavón, ce village aux allures méditerranéennes nous intrigue déjà avant même d’y mettre les pieds.

Dès notre arrivée, nous sommes saisis par l’atmosphère qui se dégage de l’endroit : un calme presque irréel, une architecture de pierre qui nous transporte instantanément en Italie ou en Espagne, et une vue absolument saisissante sur le fleuve en contrebas, serpentant entre collines verdoyantes.

Altos de Chavón est une reconstruction fidèle d’un village européen du XVIe siècle, entièrement imaginée et construite dans les années 1970 par un designer italien, Roberto Copa, avec le soutien de Charles Bluhdorn, un magnat du cinéma et fondateur du complexe touristique de Casa de Campo. Le pari était fou, mais le résultat est fascinant : ruelles pavées, maisons en pierre, portes en bois massives, balcons ouvragés, lampadaires forgés à l’ancienne… tout semble sorti d’un décor de cinéma — et pourtant tout est bien réel.

Nous flânons dans les ruelles, visitons quelques boutiques d’artisanat, des galeries d’art, un atelier de céramique… L’art et la culture occupent ici une place centrale. Nous apprenons qu’Altos de Chavón abrite également une école d’art affiliée à la Parsons School of Design de New York, formant de jeunes artistes dominicains.

Au cœur du village, nous découvrons l’amphithéâtre romain de 5 000 places, impressionnant par sa taille et son harmonie. Des concerts légendaires y ont été donnés, notamment par Frank Sinatra, Sting, Juan Luis Guerra ou encore Andrea Bocelli. L’acoustique y est réputée exceptionnelle.

Nous faisons une pause devant la petite église Saint-Stanislas, construite en pierre locale et dédiée au saint patron de la Pologne, en hommage au pape Jean-Paul II. Des couples du monde entier viennent s’y marier, et on comprend pourquoi : le décor est tout simplement magique.

Pour le déjeuner, nous nous installons à la terrasse d’un restaurant avec vue panoramique sur la vallée du Chavón. Au menu : salade tropicale, poisson grillé et jus de goyave bien frais. Un moment suspendu, à savourer lentement.

Avant de partir, nous restons quelques instants encore sur l’esplanade centrale à observer le coucher de soleil sur le fleuve. Les couleurs dorées embrasent la pierre des bâtiments, tandis que le vent fait bruisser les palmiers.

Altos de Chavón, c’est un voyage dans le voyage : un havre de paix où le passé et l’imaginaire se rencontrent, un lieu unique, chargé de beauté et d’histoire, dont nous repartons avec des images plein les yeux et l’impression d’avoir découvert un secret bien gardé.

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LES LOGEMENTS en REPUBLIQUE DOMINICAINE

HOTEL PLAZA RESORT

L’hôtel Plaza Real Resort à Juan Dolio nous séduit immédiatement par son charme simple et authentique, bien loin des grands complexes impersonnels. Ce qui fait tout le caractère de cet établissement, ce sont ses petits bungalows en bois, disséminés dans un jardin tropical fleuri. Chaque bungalow possède sa propre terrasse privée, équipée de fauteuils confortables ou d’un hamac — l’endroit rêvé pour bouquiner à l’ombre, écouter le chant des oiseaux ou simplement savourer la brise des Caraïbes.

Les bungalows, bien entretenus, sont construits dans un style rustique et chaleureux, avec des boiseries apparentes, une décoration sobre, des ventilateurs au plafond et tout le confort nécessaire : lit king size, salle de bains privative, petite cuisine équipée, coin salon. On s’y sent comme à la maison, avec ce petit plus tropical qui invite à la détente.

Au cœur du complexe, une grande piscine serpente entre les hébergements, entourée de transats et de palmiers. C’est ici que l’on vient se rafraîchir après une journée à la plage ou en excursion. L’ambiance y est décontractée, familiale mais calme, et on y croise des voyageurs venus du monde entier, mais aussi quelques locaux venus profiter d’un week-end tranquille.

Le jardin du Plaza Real Resort est un petit coin de paradis, soigneusement entretenu, planté de bougainvilliers éclatants, de hibiscus rouges, de bananiers et de manguiers. Les chemins pavés qui relient les bungalows à la réception et à la piscine donnent l’impression de circuler dans un petit village secret et paisible.

L’hôtel propose également un petit bar-restaurant, idéal pour prendre un café le matin, ou une Piña Colada à l’heure dorée. En quelques minutes à pied, on accède à la plage de Juan Dolio, à quelques restaurants de poissons grillés en bord de mer, et à des épiceries locales.

Un refuge paisible, chaleureux et sans prétention, parfait pour découvrir la côte caraïbe en douceur, à notre rythme, les pieds nus, le cœur léger.

LA GASTRONOMIE

REVEILLON DE LA SAINT SYLVESTRE

Pour célébrer la Saint-Sylvestre, nous quittons notre hôtel Plaza Real Resort pour rejoindre un restaurant en ville, l’un de ces lieux typiques de Juan Dolio où l’on sent que la fête se vit intensément mais avec simplicité.

À l’intérieur, l’ambiance est chaleureuse et festive. Le restaurant a été décoré pour l’occasion avec des guirlandes lumineuses, des ballons dorés, quelques branches de cocotiers, et des tables joliment dressées, prêtes à accueillir les invités du réveillon. Tout le monde a joué le jeu avec bonne humeur : les déguisements restent sobres mais joyeux, quelques masques colorés, des chapeaux pailletés et surtout des cotillons que l’on agite avec enthousiasme dès les premiers morceaux de musique.

Un groupe local met l’ambiance avec des classiques de bachata, merengue et salsa, entraînant immédiatement les premiers danseurs dans une ronde joyeuse. Les tables vibrent sous les percussions, et les serveurs se faufilent en souriant, plateau à la main, pour apporter les premiers cocktails de la soirée : piña colada dans l’ananas frais, rhum vieux sur glace, ou encore mojito au basilic tropical.

Le menu est festif, sans prétention, mais délicieux : langouste grillée servie avec une sauce créole légèrement épicée, filets de poisson en feuille de bananier, brochettes de gambas, accompagnés de légumes sautés, de riz coco, et de tostones croustillants. Les saveurs locales sont à l’honneur, et le tout s’arrose joyeusement de rhum local ou de vin blanc fruité.

À mesure que minuit approche, l’ambiance monte d’un cran. On distribue des sifflets, des serpentins, des confettis, et chacun participe au compte à rebours avec ferveur. 3, 2, 1… Bonne année ! Les applaudissements éclatent, des embrassades se croisent, les verres tintent dans un joyeux vacarme. Certains dansent, d’autres se prennent en photo avec leurs masques et chapeaux, les visages illuminés de sourires.

Ce réveillon à Juan Dolio, sans extravagance mais profondément humain, joyeux et sincère, reste gravé dans nos mémoires comme un moment simple, fort et vibrant, à l’image du peuple dominicain : accueillant, chaleureux et toujours prêt à faire la fête.