Au cœur du Massif de Betancuria — paysages lunaires Fuerteventura ESPAGNE +

De Pájara à Betancuria — quand la route devient lecture de pierres
La route de Pájara à Betancuria n’est pas qu’un simple trajet : c’est une traversée d’écosystèmes et d’histoires où la géologie commande le paysage et où les hommes ont appris à vivre avec. En neuf ou trente minutes selon l’arrêtitude du voyageur, on passe des plages dorées du sud à des vallées protégées, à des collines de basalte et à des palmeraies nichées dans des barrancos — autant de tableaux qui racontent l’île autrement.
En quittant Pájara, la première halte recommandée est Vega de Río Palma. Le village, discret, attire l’œil par sa jolie église et ses retables anciens ; à proximité, le sanctuaire de la Virgen de la Peña, patronne de l’île, rappelle le rôle central de la foi et des traditions rurales dans la vie des communautés. C’est un lieu propice au recueillement rapide et à la découverte d’un art religieux simple mais vivant.
Puis la route s’élève. Ce qui frappe, c’est l’évidence géologique : des replis de basalt dur, vestiges d’anciennes coulées volcaniques, forment des crêtes noires et des ravines que le temps a rongées. Le paysage est tour à tour austère et surprenant — on croit parfois reconnaître la sécheresse du bush australien, parfois la rudesse de l’Atlas marocain — et, dans les barrancos, des palmeraies s’accrochent comme des oasis, profitant d’un microclimat et d’un sol enrichi par quelques alluvions. Ces palmiers ne poussent pas par hasard : souvent, la surface semble aride, mais l’eau circule en sous-sol, suffisante pour alimenter une rangée d’arbres et quelques potagers. La route, malgré ses courbes et son relief, est sûre ; elle sait offrir des panoramas spectaculaires sans exiger de compétences techniques.
Avant Betancuria, une halte sur les hauteurs permet d’embrasser un panorama inattendu : un lac intérieur, surprenant sur une île si sèche, attire des petits mammifères familiers des hommes — de petites bêtes qu’on croirait des écureuils, curieuses et peu farouches. Emportez quelques cacahuètes : la scène est charmante et les animaux, habitués, viendront accepter la friandise comme un petit pacte de confiance. Mais attention : nourrir doit rester discret et respectueux — quelques graines, pas un festin.
Géologie au zoom — lire la terre
Le trajet est une conférence à ciel ouvert. Les collines de basalte racontent une histoire de volcanisme ancien : l’île s’est édifiée par des épisodes successifs de laves et de dépôts qui, en refroidissant, ont formé ces roches sombres et compactes. Là où les couches sont plus fragiles, l’érosion a façonné des ravines (barrancos) et des terrasses ; dans ces creux, des poussières fines et des alluvions ont permis la formation de sols plus riches, capables d’abriter vergers et palmeraies. Les contrastes sont forts : plateaux nus, ravins verts, falaises ocres. Pour qui sait lire les couches, chaque talus porte la mémoire des événements géologiques — coulées, fractures, apports sédimentaires — et parfois, ici et là, des traces fossiles ou des indices d’anciens bancs marins.
Betancuria : village, histoire, respirations
Betancuria s’accroche aux replis protecteurs du relief. Village verdoyant, ses murets de pierre sèche, ses maisons chaulées et ses patios fleuris offrent un contrepoint d’intimité après la sécheresse des crêtes. L’église-cathédrale Santa María et l’ermitage de San Diego (autour d’une grotte) témoignent d’une histoire religieuse profonde ; l’ancien presbytère abrite des œuvres qui parlent des échanges culturels entre l’archipel et la péninsule. Ici, la vie locale se perçoit dans les gestes — soin des jardins, élevage caprin, marché du fromage — et dans les commerces qui prolongent la mémoire : Casa del Queso pour un morceau de queso de cabra, boutiques d’artisanat et petites échoppes.
Aux alentours : patrimoine et panoramas
À la sortie vers La Oliva, les ruines de El Convento surgissent comme une silhouette du passé ; le musée du village et les boutiques d’artisanat invitent à la promenade lente. Les moulins, disséminés sur les collines, rappellent les techniques anciennes pour puiser et utiliser l’eau saumâtre des puits — ingénierie rurale adaptée à un milieu contraint. Quelques kilomètres au nord, un pont d’observation facilite l’identification des sommets qui ponctuent l’horizon de chaque côté de la route : une leçon de topographie locale.
Le Mirador Morro Velosa, perché au centre géographique de l’île, offre l’un des points de vue les plus saisissants : un panorama sur des paysages lunaires — vastes étendues de roches, crêtes solitaires et silhouettes mélancoliques. Si l’accès est fermé, la FV-30 au col livre presque la même émotion avant la descente vers la Valle de Santa Inés. Ces points d’observation sont des lieux parfaits pour photographier la géographie contrastée de Fuerteventura.
Villages et saveurs
Au cœur de Betancuria, fais une pause à la Casa del Queso : un queso de cabra frais, acheté là, dégusté au bar mitoyen, vaut son pesant de soleil. Plus loin, dans le charmant Casillas del Ángel, l’église de Santa Ana cache une sculpture sur bois du XVIIIᵉ siècle qui surprend par sa finesse. Pour un repas raffiné mais ancré, la Era, à l’ouest de la ville, propose une cuisine traditionnelle exécutée avec sérieux — un rendez-vous pour les amateurs de plats locaux bien travaillés.
Anecdotes et légendes
Partout, des petites histoires circulent : la princesse guanche qui aurait donné son nom à une maison, l’ermite du San Diego dont les prières protégeaient les troupeaux, ou des fontaines que l’on disait bénéfiques pour la gorge. Ce sont des repères oraux, des manières de lire le village autrement que sur une carte.
Conseils pratiques
— Meilleures heures : matin et fin d’après-midi pour la lumière et la fraîcheur.
— Équipement : chaussures fermées pour les sentiers, eau, chapeau, veste contre le vent en altitude.
— Respect : ne pas déranger la faune, limiter la nourriture distribuée, éviter de fragiliser les murets en pierre sèche.
— À rapporter : queso local, produits d’aloe, artisanat.
Itinéraire suggéré d’une demi-journée : départ de Pájara, arrêt à Vega de Río Palma, montée vers le mirador du lac (pause « écureuils »), descente vers Betancuria (visite de la cathédrale et du presbytère), petit détour vers El Convento et Morro Velosa ou la FV-30 selon l’heure, puis retour en s’arrêtant à la Casa del Queso pour goûter.
Ce trajet n’est pas seulement une route : c’est une lente lecture de l’île, où la géologie, l’eau cachée sous la terre et la mémoire des hommes composent un récit paysage — à écouter, à regarder et à goûter.
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LES LOGEMENTS
HOTEL R2 BAYA PLAYA
Perché face à l’Atlantique, dans le paisible village de pêcheurs de Tarajalejo, l’hôtel R2 Bahía Playa s’impose comme un refuge moderne où l’on vient d’abord pour la mer et le silence. Installé au bord de la plage, il offre des chambres ouvertes sur l’horizon, de larges terrasses et une architecture qui joue le contraste entre lignes contemporaines et tons chauds rappelant la roche volcanique de l’île.
L’établissement se présente comme un hôtel-spa adults-only, pensé pour les couples ou les voyageurs en quête de détente : bassins extérieurs, piscine intérieure, spa doté de sauna et de salles de soins, ainsi qu’une offre de bien-être complète (massages, soins esthétiques, programmes de relaxation). Tout est disposé pour ralentir le rythme et profiter d’un séjour cocooning au bord de l’eau.
Côté restauration et service, l’hôtel mêle buffet généreux et propositions plus soignées ; la clientèle mentionne régulièrement la qualité des petits-déjeuners et la convivialité du personnel. En soirée, la grande baie vitrée du restaurant laisse jouer les lumières du coucher de soleil sur la mer, tandis que le bar sert des cocktails face au ressac. Les avis voyageurs louent l’atmosphère calme et la propreté des lieux, même si certains notent que la plage elle-même est plus rustique que celles des zones touristiques voisines.
Sa situation est pratique : Tarajalejo est à mi-chemin de l’île, à environ cinquante kilomètres de l’aéroport, ce qui permet d’envisager aussi bien des séjours farniente que des excursions vers le sud (Jandía) ou le parc animalier Oasis Park. Les petites rues du village conservent un charme local — poisson frais, cafés tranquilles et promenades au coucher du soleil — loin des foules des stations plus connues.
Pour qui ? Les amateurs de spa et de calme, les couples en quête d’un séjour reposant, les photographes du matin qui aiment le jeu de lumière sur les falaises. Si vous cherchez l’animation nocturne ou une plage parfaitement aménagée pour la baignade en famille, il faudra peut-être privilégier d’autres points de l’île ; en revanche, si vous voulez vous réveiller au bruit des vagues et disposer d’un bon centre de bien-être, l’endroit est idéal.
Côté pratique : privilégiez une chambre « vue mer » (la terrasse change tout au réveil), réservez les soins au spa à l’avance (les créneaux se remplissent vite en haute saison), et louez une voiture pour explorer les plages du sud et le parc naturel de Jandía. Si vous voyagez hors saison, l’ambiance sera plus tamisée et les tarifs plus doux ; en été, pensez à réserver longtemps à l’avance
Gamme de prix observée (approximative)
En regardant les offres actuelles et les sites de réservation, on obtient une fourchette indicative : environ 90–320 € la nuit pour une chambre double selon la saison, le type de chambre (standard / vue mer / suite) et le régime (B&B, demi-pension, all-inclusive). Les estimations varient selon les plateformes — certaines affichent des tarifs moyens plus bas hors saison, d’autres affichent des plages plus élevées pendant l’été ou les vacances.
Forfaits « tout compris » et séjours package
Beaucoup de tour-opérateurs vendent l’hôtel en formule all-inclusive sur une base hebdomadaire. Les prix package rapportés par les agences spécialisées vont typiquement de ~£529 à £819 par personne pour 7 nuits en all-inclusive selon la période (soit environ 75–120 £/nuit/pers. en formule tout compris chez ces distributeurs). Ces offres comprennent souvent le séjour + pension complète et, parfois, le vol (selon l’offre).
Variations saisonnières (ce qu’il faut retenir)
Les tarifs grimpent en haute saison : juillet-août et les périodes de fêtes (Noël/Nouvel an) sont les plus chères. Les mois intermédiaires (mai-juin, septembre-octobre) restent attractifs et l’hiver hors fêtes (novembre à mars, hors vacances scolaires) offre souvent les meilleurs rapports qualité-prix si vous cherchez calme et prix plus doux. Les voyagistes affichent clairement une forte variabilité mensuelle sur toute l’année.
Ce qui influence le prix
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Régime choisi : all-inclusive coûte sensiblement plus qu’un tarif B&B, mais peut être intéressant si vous comptez rester sur place (repas + boissons incluses).
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Vue / étage / type de chambre : une chambre vue mer est souvent facturée plus cher.
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Réservation anticipée vs last-minute : réserver plusieurs mois à l’avance sécurise le meilleur choix ; des promotions last-minute existent mais sont risquées en haute saison.
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Promos tour-opérateurs : les packages hebdomadaires tout-compris vendus par voyagistes peuvent être compétitifs par personne.
Extras à prévoir (coûts possibles)
Les soins au spa, certains sports ou activités payantes, le parking ou des services spécifiques peuvent s’ajouter à la facture. Vérifiez la politique de la chambre sélectionnée (remboursement / annulation / petit-déjeuner inclus). Plusieurs plateformes proposent des tarifs remboursables contre des tarifs non-remboursables plus bas.
Conseils pratiques pour obtenir le meilleur tarif
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Comparer : regardez à la fois le site officiel et les OTA (Booking, Expedia, Hotels.com) + voyagistes (pour les all-inclusive).
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Flexibilité : si vous pouvez décaler de quelques jours hors we/haute saison, le prix par nuit peut chuter significativement.
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Forfait vs nuitée : calculez si l’all-inclusive vous fait réellement économiser (selon votre programme).
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Réservez tôt pour l’été / fêtes ; cherchez des promos 60–120 jours avant le départ.
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Vérifier les inclusions : certains tarifs « petit-déjeuner inclus » peuvent paraître proches des tarifs demi-pension — comparez le coût réel des repas avant de choisir.
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