Cormoran pygmée Microcarbo pygmeus +
Le cormoran pygmée , que nous avons observé à l’embouchure de la Moulouya, au MAROC était là, majestueux, ailes grandes ouvertes, semblant défier les éléments. Ce comportement, si typique des cormorans, sert à sécher leurs plumes, car contrairement à d’autres oiseaux aquatiques, leur plumage n’est pas totalement imperméable. Cela leur permet de plonger efficacement pour capturer leurs proies, souvent de petits poissons, en nageant sous l’eau avec une agilité surprenante.
Celui-ci, plus précisément un Cormoran pygmée (Microcarbo pygmaeus), nous a impressionnés par sa petite taille comparée aux autres espèces de cormorans. Son plumage sombre, légèrement brillant, semblait absorber la lumière hivernale, créant un contraste saisissant avec le bleu de l’eau et les teintes pâles du paysage environnant. Cette espèce est plus discrète que son grand cousin, le Cormoran grand (Phalacrocorax carbo), et préfère les eaux calmes des lacs, des rivières et des zones humides comme celle où nous l’avons rencontré.
À l’embouchure de la Moulouya, il semblait parfaitement dans son élément, parmi une riche biodiversité. Peut-être était-il un visiteur hivernal ou un résident habituel de cette zone. Les cormorans pygmées, bien qu’habitués aux zones humides marocaines, ont une aire de répartition plus vaste, s’étendant des Balkans jusqu’au nord de l’Afrique.
Le spectacle de cet oiseau séchant ses ailes nous a rappelé à quel point la nature est pleine de détails fascinants. Tout en observant le cormoran, nous pouvions entendre les éclats d’autres oiseaux aquatiques et sentir l’air salé transporté par la mer proche. C’était un moment suspendu, où l’on se sentait connecté à cet écosystème unique qu’est l’embouchure de la Moulouya.