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La Traversée du Cibao en 4×4 République Dominicaine +

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Puis vient le moment de quitter Jarabacoa, à regret, le cœur encore imprégné de ses rivières fraîches, de ses cascades majestueuses et de ses rencontres lumineuses. Nous prenons la route en 4×4, prêts pour une traversée inoubliable de la région du Cibao, l’un des joyaux naturels de la République dominicaine.

Pedregual, l’entrée secrète du Cibao montagnard

À mesure que notre 4×4 grimpe sur les routes escarpées quittant Jarabacoa, les paysages changent subtilement. La chaleur tropicale s’adoucit, la végétation devient plus dense et les pentes plus abruptes. C’est là que nous atteignons Pedregual, un petit hameau niché entre les collines verdoyantes du centre du pays.

Pedregual n’est pas indiqué sur les cartes touristiques, et c’est justement ce qui en fait tout le charme. Une poignée de maisons en bois peint, quelques abris faits de tôles ondulées, des ânes broutant en liberté et des enfants qui jouent pieds nus au bord de la route. Le lieu semble suspendu dans le temps. À notre passage, les regards se lèvent, les sourires naissent. Ici, le visiteur est encore une curiosité bienveillante, accueilli avec simplicité.

La vie à Pedregual tourne autour de la terre. Les champs en contrebas, riches et bruns, sont cultivés à la main. On y fait pousser carottes, pommes de terre, oignons, et même fraises dans certaines parcelles. Des femmes reviennent du marché avec des paniers d’herbes fraîches sur la tête. Les odeurs de bois brûlé, de terre humide et de légumes fraîchement cueillis embaument l’air. Ce n’est pas un décor de carte postale : c’est un instant de vérité rurale, brut et touchant.

Tout au long de la piste, des camions débordant de carottes fraîchement récoltées témoignent de l’intense activité agricole de la région. La terre ici est noire, grasse, fertile – elle nourrit le pays.

Constanza, l’Altipiano Dominicano

Nous poursuivons notre montée vers Constanza, perchée à plus de 1 200 mètres d’altitude, entourée de sommets enveloppés dans la brume. Le climat devient plus frais, les pins remplacent les palmiers, et les potagers en terrasses se succèdent, alignés comme des patchworks de vert tendre et de brun.

Un peu plus loin, la route s’élargit et s’ouvre sur une vallée entourée de montagnes : Constanza. Perchée à plus de 1 200 mètres d’altitude, cette ville est souvent surnommée la « Suisse des Caraïbes » – un surnom qui peut faire sourire, mais qui prend tout son sens une fois sur place.

L’air est plus frais, presque printanier, un vrai contraste avec les côtes torrides de la République dominicaine. Les pins bordent les routes, les champs s’alignent en damiers parfaits, et les cultures en altitude donnent à la région une allure européenne inattendue. On y cultive des fraises, du céleri, du chou, des pommes de terre, mais aussi des fleurs colorées qui garnissent les marchés locaux.

Le centre-ville de Constanza est modeste mais charmant, avec ses petites épiceries, ses boulangeries rustiques et ses cafés où les habitants prennent le temps. Il règne ici une atmosphère de calme montagnard, renforcée par les brumes qui s’accrochent souvent aux sommets environnants. Le marché paysan, en particulier, est un véritable plaisir des sens : paniers de légumes croquants, effluves de fromages locaux, et sourires complices des producteurs fiers de leur terre.

Mais ce sont surtout les alentours qui font la renommée de Constanza. Des vallées encaissées aux forêts de pins, des sentiers de randonnée aux cascades cachées, tout incite à l’aventure douce. La réserve scientifique d’Ébano Verde, à proximité, protège un écosystème unique, abritant des orchidées sauvages, des oiseaux endémiques et des espèces rares de fougères.

Constanza, avec son ambiance montagnarde, ses produits du terroir et ses habitants accueillants, est une parenthèse inattendue dans un pays qu’on imagine souvent fait uniquement de plages et de palmiers. Et Pedregual, sur la route, nous a rappelé que la beauté d’un pays ne se résume pas à ses cartes postales, mais se niche dans ses détours discrets.

Au cœur du pays : le centre géographique de la République dominicaine

À l’intersection de routes sinueuses, loin des circuits touristiques classiques, s’élève un petit monument discret mais symboliquement puissant : le point central exact de la République dominicaine. Il se trouve niché dans une zone de moyenne montagne entre Constanza et San José de Ocoa, sur une portion de route parfois chaotique mais traversant des paysages d’une beauté saisissante.

Ici, le Cibao se fait haut plateau, ponctué de champs en terrasses, de camions chargés de récoltes, et de hameaux suspendus entre ciel et terre. Alors qu’on gravit des pentes raides dans un 4×4 brinquebalant, le décor change à chaque virage : forêts de pins, pâturages brumeux, petites cascades au bord de la route. Et soudain, en contrebas, apparaît un socle de pierre taillée surmonté d’une sculpture stylisée représentant l’île. Ce monument, sobre mais évocateur, indique le centre géographique exact de la République dominicaine.

Un panneau, un peu effacé par le temps, explique la portée symbolique du lieu. Nous sommes ici à égale distance de l’Atlantique au nord et de la mer des Caraïbes au sud, dans une région où convergent cultures, traditions agricoles et biodiversité. C’est une sorte de cœur battant de l’île, souvent méconnu, mais essentiel pour comprendre l’équilibre de ses écosystèmes et de ses communautés.

Nous garons la voiture, marchons quelques mètres dans l’herbe humide. L’air est pur, piquant même, et les seuls sons qui nous entourent sont ceux du vent dans les pins et du passage d’un camion agricole en fond sonore. Ce n’est pas un site touristique classique, mais un lieu de ressourcement et de contemplation. Une pause géographique et poétique. Il offre un panorama imprenable sur les montagnes qui forment l’épine dorsale du pays, et un sentiment étrange de se tenir « exactement au milieu », comme si tout rayonnait autour de nous.

Une traversée du Cibao authentique

Cette étape centrale s’inscrit dans une traversée du Cibao rural qui, en elle-même, est une aventure. En remontant les pistes entre Constanza et San José de Ocoa, on croise des camions débordant de carottes, oignons, pommes de terre, produits phares de cette région agricole d’altitude. Les travailleurs des champs, couverts de poussière rouge, nous adressent des saluts chaleureux. Les enfants font de grands signes et rient en nous voyant passer.

Mais la route, elle, se fait plus capricieuse. Les flaques d’eau géantes, les ornières boueuses et les passages rocailleux mettent notre véhicule à l’épreuve. Et soudain, la crevaison. Le pneu arrière gauche ne résiste pas aux assauts de la piste. Nous descendons, réalisons rapidement l’absence de cric dans notre voiture de location… et voilà que, comme surgis de nulle part, les habitants du hameau voisin accourent. Hommes, jeunes, anciens – tous se mettent à la tâche, sourires aux lèvres et mains expertes.

En moins de quinze minutes, la roue est remplacée grâce à l’ingéniosité collective : un vieux cric trouvé dans une cour, des pierres pour caler le véhicule, des gestes précis, une entraide spontanée. Et tout cela sans rien demander en retour, simplement pour aider. Émus et reconnaissants, nous sortons quelques bouteilles de rhum de notre coffre – un petit geste pour les remercier de leur générosité. Les rires fusent, les bouchons sautent, les verres s’entrechoquent. Un moment de pur partage, d’une chaleur humaine rare.

Nous reprenons la route, le soleil déclinant dessinant des ombres dorées sur les montagnes du Cibao. L’aventure continue, portée par ces instants où l’on touche du doigt la beauté d’un pays – pas seulement dans ses paysages, mais surtout dans le cœur de ses habitants.

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Installation à l’hôtel Gran Jimenoa : entre jardin tropical et rivière impétueuse

À notre arrivée à Jarabacoa, c’est un véritable écrin de nature qui nous accueille : le Gran Jimenoa, un hôtel au charme discret, niché entre montagnes verdoyantes et rivière impétueuse. Dès l’entrée, le ton est donné : fleurs tropicales aux couleurs vives, palmiers élancés, et senteurs sucrées qui flottent dans l’air chaud et humide.

Nous posons nos valises dans une chambre simple mais confortable, avec un balcon privé donnant sur la rivière Jimenoa. En contrebas, l’eau dévale avec force entre les rochers, produisant un grondement constant, presque hypnotique. Ce tumulte naturel devient rapidement une douce berceuse.

L’hôtel est traversé par de petits sentiers bordés d’hibiscus, d’orchidées et de bougainvillées éclatantes. On se promène pieds nus sur les dalles tièdes du jardin, croisant parfois un lézard paresseux ou un colibri butinant une fleur.

À quelques mètres seulement, une magnifique piscine bordée de palmiers invite à la détente. L’eau y est fraîche et limpide, parfaite pour se délasser après une journée d’excursion. Autour, des transats et des parasols, mais aussi de charmants abris en bois perchés sur pilotis, qui dominent le cours d’eau. On s’y installe pour lire, méditer ou simplement contempler le spectacle de la nature : les remous de la rivière, les oiseaux qui chantent, les nuages qui glissent doucement au-dessus des cimes.

Ici, tout semble pensé pour ralentir le temps, se reconnecter à l’essentiel, profiter de la fraîcheur des montagnes dominicaines et de la chaleur humaine de l’équipe de l’hôtel, toujours souriante et attentionnée.

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