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Le Temple de Karnak – Louxor EGYPTE **

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Aujourd’hui, pour notre deuxième journée à Louxor, nous partons à la découverte de l’un des sites les plus spectaculaires de l’Égypte ancienne : le temple de Karnak. Dès notre arrivée, l’immensité du complexe nous laisse sans voix. Ce vaste temple, étendu sur plus de 100 hectares, est le plus grand jamais construit en Égypte. On se sent tout de suite transportés dans un autre temps.

À l’origine les visiteurs étaient accueillis par l’impressionnante allée des sphinx, une majestueuse avenue bordée de statues de sphinx à tête de bélier et corps de lion. Ces gardiens protecteurs symbolisaient la transition entre le monde profane et le domaine sacré. Dès le règne d’Amenhotep III, le parvis du temple et les abords de la porte principale du domaine d’Amon constituaient un lieu de contact privilégié entre le dieu et la population, qui ne pouvait pénétrer dans le sanctuaire. Les colosses royaux érigés devant les pylônes devenaient des objets de culte populaires, témoignant de l’importance de ce site pour les anciens Égyptiens.

Les sorties processionnelles des statues divines, chacune enfermée dans un naos et placée sur une barque sacrée, étaient des moments de grande ferveur pour la population thébaine. Traversant l’allée des sphinx, ces processions étaient l’occasion de festivités et de communion entre les dieux et les hommes. Aujourd’hui, le visiteur peut encore ressentir cette ambiance spirituelle en déambulant parmi les ruines.

L’accès au complexe de Karnak se fait aujourd’hui par l’une de ses extensions tardives : la première cour, édifiée entre la fin du XIVe et le IVe siècle avant notre ère.

Nous pénétrons dans la première cour du temple, édifiée entre la fin du XIVe et le IVe siècle avant notre ère. Cette grande cour nous offre un premier aperçu de l’ampleur architecturale de Karnak. Elle marque l’accès à l’axe principal du temple et reflète l’évolution de ce site sacré au fil des siècles. Sur la droite, nous apercevons le temple de Ramsès III, un édifice impressionnant dédié au pharaon de la XXe dynastie, qui se dresse comme un témoignage de la puissance de ce roi guerrier.

Cette cour se situe à l’avant de l’axe ouest-est qui mène au sanctuaire principal d’Amon, reflétant l’évolution architecturale du site au fil des siècles.

Horemheb (1333-1306 av. J.-C.) a d’abord érigé le deuxième pylône, qui est alors devenu l’entrée principale du temple. Au fil du temps, plusieurs monuments y ont été ajoutés, témoignant de la grandeur de l’Égypte ancienne. Vers 1200 av. J.-C., Séthi II a fait construire un triple reposoir pour accueillir les barques sacrées de la triade thébaine — Amon, Mout et Khonsou — lors des grandes processions telles que la Belle Fête de la Vallée et la fête d’Opet. Plus tard, Ramsès III a érigé son propre temple devant le côté sud du pylône, jouant également le rôle de reposoir pour ces processions.

À l’époque des Bubastides, au tournant du premier millénaire, l’espace situé devant le deuxième pylône est transformé en une cour fermée. Une grande colonnade, symbolisant la continuité de la monarchie pharaonique, est installée contre les murs nord et sud. Le dromos, une allée processionnelle ornée de sphinx, s’étend alors de la tribune du débarcadère jusqu’au deuxième pylône, passant entre les reposoirs de Séthi II et de Ramsès III.

ENTREE TEMPLE RAMSES III

Sous le règne de Taharqa (690-664 av. J.-C.), un portique monumental est ajouté au centre de la cour, et des sphinx sont alignés devant les colonnades bubastides, renforçant encore l’impression de majesté du site. Au IVe siècle avant notre ère, Nectanebo entreprend la construction du premier pylône, destiné à clôturer la grande cour vers l’ouest. Ce pylône, bien que resté inachevé, avec ses rampes de construction encore visibles en briques crues, marque l’entrée majestueuse actuelle du complexe de Karnak.

En explorant cette vaste cour, nous découvrons le temple de Séthi II, dédié à la triade Amon-Mout-Khonsou, et le temple de Mout, sanctuaire essentiel dédié à la déesse Mout. Relié au grand temple d’Amon par une allée processionnelle de sphinx, ce temple était un important centre religieux, construit et embelli par des pharaons tels qu’Hatchepsout, Thoutmôsis III et Ramsès II. À droite de la cour, le temple de Ramsès III offre des bas-reliefs détaillés, illustrant la vie et les événements de son époque.

L’ensemble du complexe, riche en éléments architecturaux tels que pylônes, colonnades, sanctuaires et obélisques, continue de captiver les visiteurs du monde entier. Karnak, véritable témoignage de l’expansion continue et de la grandeur de la civilisation égyptienne, laisse une impression inoubliable, mêlant histoire, architecture et spiritualité dans un cadre époustouflant.

TEMPLE DE RAMSÈS III (MÉDINAT HABOU)

Après avoir exploré la grande cour et les chambres de SETI II, nous continuons notre visite avec la découverte du temple de Ramsès III – Médinet Habou, un chef-d’œuvre colossal qui se dresse en témoignant de l’importance et de la grandeur de l’Égypte ancienne. Ce site monumental, le deuxième plus vaste après Karnak, a été dédié au culte d’Amon et représente un exemple exceptionnel de l’architecture et des rituels égyptiens.

L’entrée du complexe est dominée par un imposant pylône, encadré autrefois par des sphinx protecteurs. Bien que ce pylône ne soit jamais achevé, il reste un témoignage impressionnant de la grandeur architecturale envisagée par les constructeurs. Les pylônes, ces portails monumentaux, délimitent les anciennes limites du complexe, qui s’est étendu au fil des siècles.

Le temple de Ramsès III, érigé par le pharaon de la XXe dynastie, est une merveille de l’architecture antique. Le complexe comprenait autrefois non seulement le temple principal, mais aussi un palais royal, des magasins, des bâtiments administratifs, des logements pour les prêtres et un lac sacré alimenté par un canal. Ce site constituait véritablement une ville, une extension de Louxor sur la rive opposée du Nil.

Le complexe en brique crue, datant de l’époque de Ramsès III, a servi de cadre à diverses activités religieuses et sociales pendant des siècles. Ce lieu a même abrité une importante communauté chrétienne jusqu’au début du IXe siècle, bien que l’église construite dans la deuxième cour du grand temple soit maintenant disparue. Néanmoins, cette période témoigne de la continuité et de l’importance historique du site.

À l’entrée du complexe, nous passons par une porte monumentale flanquée de deux tours imposantes. À gauche de cette entrée se trouve un petit temple abritant deux chapelles funéraires dédiées aux divines adoratrices d’Amon. Ces chapelles sont des témoignages précieux de la dévotion envers Amon dans la culture égyptienne.

Sur la droite, nous découvrons le petit temple des Thoutmès, dont la construction a commencé sous Aménophis Ier et a été complétée par Thoutmès Ier, II et III. Ce temple illustre la richesse culturelle et spirituelle de l’Égypte ancienne et offre un aperçu fascinant de l’architecture sacrée.

Le premier pylône du grand temple capte immédiatement notre attention avec sa grandeur, malgré les dommages subis au fil du temps. Sa façade, ornée de reliefs épiques montrant Ramsès III en train de vaincre ses ennemis sous le regard d’Amon, évoque la puissance et la majesté des pharaons égyptiens.

En pénétrant dans la première cour, nous sommes accueillis par une rangée imposante de sept piliers osiriaques représentant Ramsès III. Ces piliers, ornés de décorations élaborées, ajoutent une touche de majesté au complexe. Sur le mur gauche de cette cour, un balcon nous offre un aperçu des cérémonies religieuses qui se déroulaient ici, soulignant l’ingéniosité architecturale des Égyptiens.

En continuant notre exploration, une rampe nous mène au pied du deuxième pylône, marquant l’entrée dans la deuxième cour. Inspiré par le Ramesseum, ce temple présente une apparence massive qui rappelle la grandeur de celui de Ramsès II. Cette cour est entourée de portiques soutenus par des colonnes, dont les traces de peintures éclatantes témoignent de la splendeur passée du lieu.

En revenant vers la première cour, nous observons un amas de mains et de sexes coupés sur le pylône de droite, une représentation saisissante de la brutalité de l’époque. Ces images offrent un aperçu fascinant des pratiques et de la mentalité de l’Égypte antique.

Enfin, la salle suivante, bien que détériorée, était autrefois soutenue par vingt-quatre colonnes impressionnantes dont seules les bases subsistent aujourd’hui. Malgré les dommages du temps, des bas-reliefs intéressants restent visibles dans les salles adjacentes, offrant un aperçu de la richesse artistique et culturelle de cette civilisation ancienne.

Les hauteurs du temple donnent une vue assez impressionnante sur l’ensemble de Karnak

Ainsi, notre visite du temple de Ramsès III à Médinet Habou nous plonge dans l’histoire majestueuse de l’Égypte ancienne, révélant l’importance de ce complexe religieux et administratif au cœur de la civilisation pharaonique.

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Après avoir exploré le temple de Ramsès III, nous poursuivons notre visite par la salle d’Aménophis III, une partie du complexe impressionnante tant par sa taille que par son histoire.

LA SALLE HYPOSTYLE – Temple de Karnak

Nous poursuivons notre exploration de Karnak en pénétrant dans l’une de ses merveilles architecturales les plus emblématiques : la salle hypostyle. Cette vaste salle, impressionnante par ses dimensions, a été conçue par Séthi Ier pour s’étendre à l’ouest, juste devant le IIIe pylône d’Amenhotep III, masquant ainsi une ancienne porte construite par Amenhotep IV (Akhenaton). Aujourd’hui, une partie de cette porte, dont le mur nord représente Amenhotep IV massacrant les Asiatiques, a été reconstruite dans le musée en plein air de Karnak, permettant de mieux saisir l’histoire complexe du lieu.

Mesurant 103 mètres de large sur 53 mètres de profondeur, la salle hypostyle est un véritable chef-d’œuvre qui semble figer la puissance de l’Égypte antique dans la pierre. Les 134 colonnes massives qui s’y dressent évoquent une forêt de papyrus, symbolisant le marais primordial d’où est né le monde selon la cosmogonie égyptienne. Deux rangées de six colonnes papyriformes élancées, avec des chapiteaux ouverts, encadrent la nef centrale, plus haute que les nefs latérales. Les colonnes de cette nef centrale, bien plus grandes, semblent toucher le ciel et étaient éclairées par des claustras, créant un jeu de lumière sublime qui illuminait les gravures et hiéroglyphes.

L’histoire de la salle est marquée par les contributions successives des pharaons qui ont régné après Séthi Ier. Celui-ci a entièrement décoré les murs en relief, à l’exception du quart sud-est, resté sans inscriptions et sculpté en creux par Ramsès II. Ce dernier fit également regraver en creux le quart sud-ouest, déjà décoré en relief par son prédécesseur. Les colonnes ont été par la suite enrichies de nouvelles inscriptions par Ramsès III, IV, et VI, tandis qu’Hérihor a apposé son nom à la base des murs, témoignant de l’importance continue de cet espace à travers les époques.

Il est difficile aujourd’hui de déterminer si la nef centrale est contemporaine du reste de la salle ou si elle existait auparavant sous la forme d’une colonnade d’entrée, similaire à celle du temple de Louxor. Ce qui est certain, c’est que cette salle fut conçue par Séthi Ier comme un temple indépendant d’Ipet-Sout, où Amon venait rencontrer l’Ennéade lors des grandes fêtes annuelles. Les textes des architraves désignent la salle hypostyle comme un « temple de millions d’années », c’est-à-dire un lieu où se célébrait le culte monarchique en association avec celui d’Amon.

Le décor polychrome intérieur retrace les cérémonies qui s’y déroulaient, telles que la fête de la barque sacrée et le rituel divin quotidien, tandis que les gravures extérieures illustrent les victoires militaires de Séthi Ier au nord et de Ramsès II au sud. Malgré les aléas du temps, comme l’effondrement de douze colonnes en octobre 1899, la salle a été restaurée avec soin par l’archéologue Georges Legrain et son équipe, redonnant à ce lieu sa grandeur d’origine.

En déambulant dans cet espace monumental, on ne peut s’empêcher de ressentir la présence des dieux et des rois qui ont façonné l’histoire de Karnak. Chaque colonne, chaque relief, nous transporte dans un passé où les rituels sacrés et les victoires glorifiées prenaient vie sous les ombres imposantes de cette salle hypostyle. Un sanctuaire où l’architecture et la spiritualité se rejoignent pour offrir à chaque visiteur un moment suspendu entre l’éternité des pierres et la lumière du jour.

LA COUR DU 3EME PYLONE – Temple de Karnak

Après notre traversée de la majestueuse salle hypostyle, nous arrivons à la vaste cour dominée par le monumental IIIe pylône, œuvre d’Amenhotep III, qui entreprit un réaménagement complet de cet espace, autrefois appelé la « cour des fêtes ». Ce pylône, nouvelle entrée imposante, redéfinit l’apparence du temple. Des représentations de cette époque, comme celles visibles dans la tombe de Neferhotep à Gournah, dévoilent un temple décoré de mâts en bois et d’un porche doré adossé au IVe pylône de Thoutmosis IV. Une unique paire d’obélisques, portant le nom de Thoutmosis III, se dresse devant, marquant l’importance de ces rois dans l’édification de Karnak.

Le IIIe pylône, au-delà de sa grandeur architecturale, raconte aussi une histoire fascinante à travers les sculptures de sa face orientale, qui dépeignent la procession de la barque sacrée d’Amon, l’Ouserhat, un moment clé des célébrations religieuses. Le remplissage du pylône était constitué de blocs récupérés de monuments plus anciens, extraits au début du XXe siècle.

Aujourd’hui, ces blocs sont réassemblés dans le musée en plein air, où l’on peut admirer les chapelles de Sésostris Ier, Amenhotep Ier, Hatchepsout, Thoutmosis III, Thoutmosis IV et Amenhotep II, ainsi que les cours de Thoutmosis II et Thoutmosis IV.

En parcourant cet espace monumental, nous sentons l’influence des pharaons qui ont contribué à ce site exceptionnel. Le décor intérieur évoque les cérémonies religieuses, comme la fête de la barque sacrée, tandis que les murs extérieurs immortalisent les victoires militaires de Séthi Ier et de Ramsès II. Ce lieu, où chaque colonne, obélisque et relief raconte une histoire unique, se révèle comme un point de rencontre entre le divin et le pouvoir royal.

En contemplant ce sanctuaire, nous percevons la force spirituelle qui imprègne chaque recoin de Karnak. C’est un voyage dans le temps qui nous transporte au cœur des rituels sacrés et des grandes célébrations qui animaient ce lieu autrefois. Nous ressentons l’écho des pas des prêtres et des rois, le murmure des prières millénaires, et la magnificence d’un passé où chaque pierre vibrait au rythme des dieux et des pharaons. Karnak n’est pas seulement un site archéologique ; c’est un livre ouvert sur l’Égypte ancienne, où le présent se fond dans la splendeur d’une histoire grandiose et immortelle.

LE PARVIS DU 4EME PYLONE et au delà du 4eme Pylone- Temple de Karnak

Nous arrivons ensuite au niveau du parvis du IVe pylône, une étape captivante de notre exploration de Karnak. Ce pylône, érigé par Thoutmosis IV, est un chef-d’œuvre qui marque l’entrée d’un autre espace sacré du temple. Avec ses gigantesques dimensions et ses façades ornées de reliefs détaillés, il témoigne de l’importance religieuse et politique de l’époque.

Le IVe pylône marque l’accès au sanctuaire d’Amon, appelé Ipet-Sout. Ce parvis, qui s’étend devant le pylône, est situé à la croisée de deux voies perpendiculaires : l’axe principal est-ouest et l’axe secondaire nord-sud. Cet espace a connu de nombreuses transformations au fil des siècles, depuis la XVIIe dynastie jusqu’aux réaménagements d’Amenhotep III.

Sous Thoutmosis II, une « cour des fêtes » en calcaire est d’abord construite, destinée à la consécration des offrandes. Plus tard, Thoutmosis IV transforme cet espace en élevant un grand porche doré adossé à la porte du IVe pylône, ainsi qu’une double rangée de piliers. Le parvis est orné de trois paires d’obélisques au nom de Thoutmosis Ier, Thoutmosis II/Hatchepsout et Thoutmosis III, érigées le long de l’axe principal du temple. Amenhotep Ier, Thoutmosis III et Thoutmosis IV font également construire plusieurs reposoirs de barques en calcite sur ce parvis, tandis qu’Amenhotep II fait encastrer une chapelle entre deux obélisques. Ces monuments en calcite sont aujourd’hui reconstruits au Musée en Plein Air.

En avançant dans le parvis, nous pouvons apprécier les détails architecturaux raffinés qui ornent le pylône et ses environs. Le contraste entre les reliefs détaillés et les surfaces imposantes du pylône nous offre un aperçu fascinant de l’art et de l’architecture égyptiens à leur apogée.

Ce lieu, où le divin et le royal se rencontrent, nous invite à imaginer les cérémonies grandioses qui se déroulaient ici, accueillant les processions et les célébrations en l’honneur des dieux et des pharaons. En observant le IVe pylône, nous nous sentons immergés dans la splendeur et la solennité de l’Égypte ancienne, où chaque pierre et chaque sculpture raconte une histoire de pouvoir et de dévotion.

Après avoir traversé le parvis du IVe pylône, nous pénétrons dans l’étroite cour située entre le IVe et le Ve pylône, connue sous le nom de Ouadjyt, en référence aux colonnes papyriformes qui soutenaient autrefois cet espace. Cette cour, située au cœur du sanctuaire d’Amon, est traversée par l’axe principal du temple et a subi de nombreux remaniements au fil des siècles, en témoignant les bases en calcite vestiges d’un temple antérieur.

Délimitée à l’ouest par le IVe pylône, dont le parement en calcaire a presque entièrement disparu, la Ouadjyt était flanquée de mâts en pin, marquant l’entrée du temple d’Amon au début du Nouvel Empire pendant plus d’un siècle. Hatchepsout acheva probablement le pylône en y installant des statues osiriaques de son père, Thoutmosis Ier, en costume jubilaire.

À cette époque, la Ouadjyt servait de vestibule d’intronisation avant d’être embellie par une paire d’obélisques. Seul l’obélisque sud, haut de plus de 28 mètres, domine encore aujourd’hui les ruines. Hatchepsout, fidèle au programme de son père Thoutmosis Ier, fit ériger ses obélisques pour lui rendre hommage « là où il avait décrété leur installation ». Les blocs de grès qui entourent l’obélisque encore en place sont les vestiges d’un chemisage érigé par Hatchepsout, destiné à soutenir le toit de la salle.

Thoutmosis III transforma la cour en une salle hypostyle en ajoutant un mur contre la face orientale du IVe pylône et de nouvelles colonnes. Une inscription datant de son règne sur l’une des colonnes de la Ouadjyt indique qu’après une violente tempête, le toit en bois initial fut remplacé par une couverture en pierre.

Durant la période amarnienne, les figures d’Amon gravées sur la partie supérieure de l’obélisque, qui dépassait du plafond, furent martelées et effacées sous Akhenaton, avant d’être regravées par ses successeurs. Le sommet pyramidal pointu de l’obélisque sud effondré repose aujourd’hui près du lac sacré, exposé aux visiteurs comme un témoignage de ces tumultueuses périodes de l’histoire égyptienne.

Ainsi, en déambulant dans la Ouadjyt, nous ressentons l’harmonie complexe entre le divin et le pouvoir pharaonique, tout en contemplant les transformations architecturales et symboliques qui ont façonné ce lieu. Ces structures majestueuses, entre obélisques, colonnes et pylônes, nous plongent au cœur du glorieux passé des pharaons, célébrant leur héritage immortel à travers les siècles.

COUR DU MOYEN EMPIRE – Temple de Karnak

À l’époque amarnienne, les scènes d’Amon gravées sur la partie supérieure de l’obélisque de la Ouadjyt, qui dépassait du plafond, furent martelées et effacées sous Akhenaton, dans le cadre de sa réforme religieuse. Ces représentations furent ensuite regravées par les successeurs d’Akhenaton. La partie inférieure de l’obélisque, protégée par un revêtement, est restée intacte. Le sommet pyramidal pointu de l’obélisque sud effondré, témoin de ces bouleversements, est aujourd’hui exposé près du lac sacré.

Hatchepsout, respectueuse de l’œuvre de son père Thoutmosis Ier, fit ériger les obélisques de la Ouadjyt « pour lui rendre hommage, là où il en avait décrété l’installation ». Les blocs de grès entourant l’obélisque encore debout sont les vestiges d’un chemisage, probablement édifié par Hatchepsout elle-même pour soutenir la couverture de la salle. Une inscription datant de Thoutmosis III, gravée sur l’une des colonnes du Ouadjyt, rapporte qu’un orage violent endommagea le toit en bois, qui dut être refait en pierre. Pendant la période amarnienne, seules les figures d’Amon sur la partie supérieure de l’obélisque, visible au-dessus de la toiture, furent martelées puis regravées par les pharaons ultérieurs. La pointe de l’obélisque sud effondré repose désormais à proximité du lac sacré, offrant un aperçu tangible de cette époque tumultueuse.

En continuant notre visite, nous arrivons à la cour du Moyen Empire, située au cœur du complexe de Karnak, entre les Vème et VIème pylônes. La présence d’un sanctuaire d’Amon à Karnak durant le Moyen Empire (environ 2150-1750 av. J.-C.) sous les monuments du Nouvel Empire est envisagée depuis les premières explorations du XIXe siècle. Cette cour, aujourd’hui appelée « cour du Moyen Empire », conserve peu de vestiges visibles en surface, hormis une plateforme calcaire et quatre seuils en granite. Ces structures sont posées sur les fondations massives en calcaire d’un édifice plus ancien, qui pourrait correspondre à un temple construit au tout début du Nouvel Empire.

Les découvertes archéologiques, comme une colonnette au nom d’Antef II (XIe dynastie) exposée au musée de Louxor, et des éléments architecturaux ultérieurs portant les inscriptions de Sésostris Ier (XIIe dynastie), témoignent de la complexité et de l’ancienneté de cet espace sacré. Les fondations calcaire soutenaient vraisemblablement un temple primitif, abritant probablement le Saint des Saints avant la construction de l’Akh-Menou par Thoutmosis III. Ces éléments confirment que la cour du Moyen Empire représente un lien précieux entre les anciennes traditions religieuses de Karnak et les développements monumentaux qui allaient suivre sous les pharaons du Nouvel Empire.

Le style et les caractéristiques artistiques des scènes gravées sur les murs rappellent parfois les inscriptions et décorations des bâtiments de Sésostris Ier. Il est possible qu’Amenhotep Ier se soit inspiré de ces édifices datant de l’Empire du Milieu avant de les démanteler pour ses propres projets.

Au début du Nouvel Empire, Amenhotep Ier aurait procédé au démontage du temple de Sésostris Ier afin de construire son propre sanctuaire sur de nouvelles fondations. La plupart des blocs de ce second temple, ainsi que des chapelles qui le précédaient, ont été retrouvés dans la cour de la Cachette, en fondation du temple de Ptah, ou en remplissage du IIIe pylône. Ces découvertes ont permis de reconstituer quelques portions des murs du sanctuaire, où sont gravées les liturgies du culte d’Amon, diverses cérémonies de la fête-sed, ainsi que des scènes monumentales représentant Amenhotep Ier en train de massacrer des Asiatiques. L’échelle et l’iconographie de ces représentations rappellent parfois les décors des monuments de Sésostris Ier. Il semble qu’Amenhotep Ier ait puisé dans le style des édifices du Moyen Empire avant de les démanteler pour ériger ses propres constructions.

En réutilisant les matériaux des anciennes structures, Amenhotep Ier a non seulement perpétué une continuité artistique avec le Moyen Empire, mais a aussi affirmé son autorité et son dévouement au culte d’Amon à travers la réinterprétation de ces traditions architecturales dans ses propres monuments. Les reconstructions des murs révèlent des scènes et inscriptions à l’échelle monumentale, comprenant non seulement des figures d’Amon, mais aussi des scènes de triomphe royal où Amenhotep Ier est représenté dans des postures héroïques, confirmant la puissance divine de son règne.

Cette intégration des éléments anciens dans les nouvelles structures démontre l’habileté d’Amenhotep Ier à fusionner les héritages passés avec son propre règne. Le sanctuaire qui en résulta servit à glorifier non seulement le dieu Amon, mais aussi à inscrire Amenhotep Ier dans la continuité dynastique et à marquer l’entrée d’une nouvelle ère, tout en respectant les bases posées par ses prédécesseurs du Moyen Empire. Ces choix architecturaux et iconographiques soulignaient l’importance de la tradition tout en symbolisant le renouvellement et la pérennité du pouvoir pharaonique dans l’Égypte du Nouvel Empire.

TEMPLE DE RAMSES II

Tout au bout de cette allée processionnaire se dresse majestueusement le temple de Ramsès II. Ce temple, érigé en l’honneur du grand pharaon, marque l’apogée de l’architecture monumentale de l’époque ramesside. Situé stratégiquement à l’extrémité de l’allée, il se présente comme un symbole éclatant du pouvoir et de la divinité de Ramsès II, le « roi des rois ».

Le temple de Ramsès II est caractérisé par ses colossales statues du pharaon, sculptées avec une finesse remarquable, qui flanquent l’entrée et imposent leur présence écrasante aux visiteurs. Les murs sont richement décorés de scènes de batailles victorieuses, de cérémonies religieuses et de représentations divines où Ramsès II est exalté aux côtés des dieux égyptiens, notamment Amon-Rê. Ces reliefs, habilement gravés dans la pierre, témoignent de la propagande royale visant à immortaliser le règne glorieux du pharaon.

À l’intérieur, le sanctuaire abrite une série de chapelles dédiées aux divinités principales du Nouvel Empire, renforçant le rôle central de Ramsès II en tant que médiateur entre les dieux et son peuple. Le temple est également célèbre pour ses imposants pylônes et sa grande cour, où se déroulaient des processions religieuses et des célébrations solennelles en l’honneur des dieux et du roi.

Les fondations du temple, bien que partiellement enfouies sous les sables du temps, montrent l’ampleur des travaux entrepris pour construire ce chef-d’œuvre. Les archéologues ont découvert que les pierres proviennent des carrières d’Assouan, et certaines des inscriptions révèlent que Ramsès II a personnellement supervisé l’achèvement de certaines sections du temple. Ce lieu sacré se dressait autrefois comme le point culminant de la route processionnelle, marquant non seulement la fin d’un chemin rituel, mais aussi l’entrée dans le monde divin où le pharaon régnait en éternel souverain aux côtés des dieux.

LE LAC SACRE

Lors de notre visite au temple de Karnak, nous avons été captivés par le lac sacré, un lieu emblématique niché au cœur de cet immense complexe religieux. Situé entre le sanctuaire d’Amon au nord et les deux premières cours de l’axe secondaire à l’ouest, ce vaste bassin rectangulaire de 200 m sur 117 m semblait encore vibrer de la ferveur des rituels passés. Déjà en place sous les règnes de Hatchepsout et de Thoutmosis III, il a probablement pris sa forme actuelle sous la XXVe dynastie. Alimenté par les eaux souterraines, le lac était perçu par les anciens Égyptiens comme en contact direct avec le Noun, cet océan primordial d’où toute création avait émergé.

Nous avons longé ses rives, encore marquées par les vestiges des quais et escaliers qui permettaient aux prêtres d’accéder à l’eau pour leurs purifications, répétées plusieurs fois par jour avant chaque cérémonie. Il était fascinant de s’imaginer les prêtres en procession, plongés dans ces eaux pour se purifier, en parfaite harmonie avec les éléments sacrés. Ce lac, véritable cœur spirituel du temple, accueillait aussi la barque divine lors des grandes fêtes religieuses, glissant silencieusement sur ses eaux calmes en un écho des traversées célestes.

Les abords du lac étaient occupés par divers édifices à fonctions multiples. Sur la rive nord-ouest, nous avons pu observer le monument érigé par Taharqa, dédié à Rê-Horakhty, le dieu soleil levant, symbolisé par un scarabée. Non loin de là, trônait majestueusement le scarabée monumental en granite rose, probablement transporté depuis le temple des millions d’années d’Amenhotep III, situé sur la rive ouest de Thèbes. Ce scarabée, placé là peut-être sous le règne de Taharqa, semblait veiller silencieusement sur le lac, symbole de protection et de renaissance.

En nous déplaçant vers le sud, nous avons découvert le quartier économique du temple, où les offrandes étaient préparées et stockées dans des annexes dont quelques vestiges sont encore visibles aujourd’hui. Selon les inscriptions, une réserve d’oiseaux destinés aux offrandes divines se trouvait également dans cette zone, témoignant de la complexité des activités rituelles qui se déroulaient ici.

Sur la rive orientale, les fouilles ont révélé un secteur résidentiel et administratif, où des maisons de la Basse Époque ont été découvertes lors de la construction de la tribune du spectacle Son et Lumière. Les inscriptions nous apprennent que ces demeures abritaient des prêtres qui accomplissaient un service cultuel mensuel dans le temple d’Amon.

Le lac sacré de Karnak, avec ses aménagements sophistiqués et ses vestiges évocateurs, nous a offert un voyage fascinant dans le temps, un lieu où le sacré et le quotidien se mêlaient harmonieusement. En nous arrêtant sur ses rives, nous pouvions presque ressentir le murmure des prières anciennes et l’effervescence des cérémonies d’antan, sous le regard bienveillant des dieux égyptiens.

DU 7EME AU 9 EME PYLONE Temple de Karnak

Lors de notre visite au temple de Karnak, les pylônes 7 à 9 nous ont particulièrement impressionnés par leur grandeur et leur richesse architecturale, chacun offrant un aperçu fascinant de l’évolution du temple au fil des siècles.

Le septième pylône, érigé sous le règne de Pinedjem I de la XXIe dynastie, est un point d’entrée remarquable dans le temple, témoignant de l’ampleur du complexe. Son architecture, bien que partiellement en ruines, révèle la magnificence de l’époque. Les inscriptions et reliefs présents sur ce pylône nous parlent des contributions de Pinedjem I au temple et des cérémonies qui s’y déroulaient. Les bas-reliefs dépeignent des scènes de triomphe et de dévotion, illustrant les traditions religieuses de l’époque.

Le huitième pylône, également connu sous le nom de pylône de Taharqa, est impressionnant par ses dimensions et son ornementation. Taharqa, roi de la XXVe dynastie, a laissé une empreinte significative sur ce pylône avec des inscriptions et des reliefs mettant en avant ses campagnes militaires et ses dévotions religieuses. Ce pylône est célèbre pour ses sculptures détaillées, notamment des scènes de cérémonies religieuses et des batailles. Les reliefs montrent Taharqa en train de faire des offrandes aux dieux, soulignant son rôle de dévot protecteur du temple.

Le neuvième pylône, situé sur l’axe nord-sud du temple, forme une partie de la voie processionnelle monumentale qui sépare de vastes cours ornées d’obélisques et de colosses royaux, menant vers l’enceinte de Mout et le temple de Louxor. Aménagé au sud de la cour du IVe pylône, cet axe secondaire fut probablement établi sous le règne d’Hatchepsout, qui fit édifier le VIIIe pylône. Thoutmosis III construisit ensuite le VIIe pylône avec ses obélisques majestueux et un reposoir pour la barque d’Amon lors de la fête annuelle d’Opet. Amenhotep III commença la construction du IXe pylône, qui fut achevé par Horemheb, dernier souverain de la XVIIIe dynastie, également responsable des pylônes IX et XI.

Le IXe pylône est particulièrement remarquable pour sa maçonnerie intérieure, qui intègre des blocs de grès, appelés « talatats », provenant du démantèlement des temples élevés par Akhenaton en l’honneur d’Aton. Lorsque le parement extérieur du môle occidental s’est ouvert sous la pression, le CFEETK a procédé à son démontage, récupérant plus de 4000 talatats décorés issus de plusieurs monuments distincts, dont les noms figurent sur les blocs: le « Teny-menou » et le « Roudj-menou ». Les blocs de parement restants ont été réinstallés autour d’une structure en béton qui remplace les talatats, désormais conservées dans des magasins. Un mur reconstitué dans le musée de Louxor, illustrant la préparation des offrandes et leur acheminement vers le temple, offre un aperçu précieux des pratiques religieuses de l’époque.

Chaque pylône, avec ses dimensions imposantes et ses détails ornementaux, nous plonge dans l’histoire et la grandeur du temple de Karnak, révélant l’importance religieuse et politique de cet espace sacré.

LE TEMPLE D’OPET – Temple de Karnak

Le temple d’Opet est dédié à la déesse Opet, également connue sous le nom de Ouaret, mère des mères et divinité protectrice de l’humanité, avec des fonctions similaires à celles d’Hathor et de Lais. Opet était perçue comme la compagne du dieu Amon, et elle était associée à la création de l’humanité et au déluge annuel, un phénomène symbolique lié au renouveau et à la fertilité. Dans le temple d’Opet, le podium sur lequel se dresse l’édifice évoque les tombeaux du dieu, symbolisant la résurrection et la renaissance divine.

Le temple présente une architecture complexe. Les colonnes hypostyles des pylônes de Ptolémée Neos Dionysos et de Ptolémée Évergète II ouvrent sur une salle centrale dédiée principalement au culte d’Osiris et à Opet. Deux salles latérales sont respectivement dédiées, au nord, à Amon, Osiris, et aux divinités résurrectionnelles, et, au sud, aux familles divines telles qu’Isis, Amonet, et Hathor. Le sanctuaire, partagé par Amon, Mout, Khonsou et Osiris, reflète les croyances de la triade thébaine et la résurrection d’Amon sous la forme d’Osiris.

Le temple d’Opet a probablement été fondé par Thoutmosis III et Amenhotep II, comme en témoignent des blocs réutilisés retrouvés dans ses fondations. Des cryptes ont été identifiées dans la partie souterraine du temple ainsi que dans les murs, avec des traces de peintures révélant des représentations rares des « 10 Ba d’Amon ».

Le bâtiment a été érigé entre le IVe siècle av. J.-C. et le Ier siècle apr. J.-C. Une porte monumentale de Nectanebo I, traversant le grand mur d’enceinte du roi, ouvre dans une cour où se trouvent les vestiges d’une structure classique de Ptolémée Neos Dionysos.

Le temple d’Opet a été utilisé comme lieu de résidence par Champollion lors de sa visite en Égypte, et les inscriptions du site ont été étudiées par ses collaborateurs. Plus tard, le temple fut employé comme carrière par A. Mariette, comme le montre une célèbre vue d’Agypan II.

Un pylône de la XXVe dynastie donne accès à une structure où les restes d’un pylône de Nectanebo I ont été préservés. Une campagne de restauration, commandée par Mme B. Guichand en 2005, a porté sur les salles nord et sud du dôme, permettant ainsi de préserver et de mettre en valeur ce monument historique important.

ALLEE DES SPHINX Temple de Karnak

Nous sortons de Karnak par ce qui fut autrefois l’entrée principale et nous tombons nez à nez avec la fabuleuse allée des sphinx. Le soleil tape fort, mais l’excitation prend le dessus. Devant nous s’étend cette longue avenue bordée de sphinx majestueux, leurs regards impassibles fixés sur l’éternité. C’est incroyable de penser qu’à l’époque des pharaons, cette voie reliait directement le temple de Karnak à celui de Louxor. Chaque pas nous plonge davantage dans l’histoire, comme si on revivait les processions sacrées d’autrefois. On avance, fascinés par la symétrie parfaite des statues, leurs corps de lion et leurs têtes de bélier, symboles de protection et de puissance.

L’air est chargé de mystère et d’une certaine magie, comme si les dieux nous invitaient à suivre ce chemin sacré. Au loin, on aperçoit déjà les premières structures du temple de Louxor qui se dessinent sous le ciel éclatant. Impossible de ne pas ressentir une certaine solennité en marchant sur ces pierres millénaires. On se dit que ce moment, cette rencontre avec l’histoire vivante, est exactement pourquoi on est là. La découverte continue, et on est prêts à explorer chaque recoin de ce lieu mythique.

LE TEMPLE DE MOUT

Nous obliquons à gauche, quittant l’allée des sphinx pour entrer dans l’enceinte de Mout, au sein du vaste complexe de Karnak. Mout, en compagnie d’Amon et de leur fils Khonsou, formait la triade divine de Thèbes, incarnant la famille céleste. Mout était une déesse aux multiples facettes, à la fois mère divine et gardienne de la royauté, mais aussi une redoutable « œil de Rê » comme Isis, Hathor, et Bastet. Sous sa forme de Mout, elle veillait sur l’ordre et la stabilité, tandis que sous sa forme de Sakhmet, la déesse à tête de lionne, elle pouvait être invoquée par Rê pour anéantir les ennemis de l’Égypte. Pourtant, sa colère incontrôlée représentait un danger potentiel même pour le royaume qu’elle protégeait.

En avançant, nous découvrons l’entrée principale du site, le Propylon, encastrée dans les murs d’enceinte qui datent de la fin du IVe siècle au début du IIIe siècle av. J.-C. Ce passage donne à l’ensemble sa configuration finale et révèle un bas-relief fascinant représentant un roi accompagné de deux prêtresses jouant de la musique devant Mout, avec Sakhmet en arrière-plan. Cette scène met en lumière un rituel destiné à apaiser la déesse, illustrant sa dualité en tant que protectrice et destructrice.

Nous continuons notre exploration autour du lac Isheru, en forme de croissant, qui symbolise le Nun, le chaos primordial des eaux d’où émerge la création. Les Isheru, associés aux déesses léonines comme Mout sous sa forme de Sakhmet, servaient à contenir leur pouvoir destructeur tout en les protégeant dans un espace sacré. Le reflet des ruines dans les eaux calmes du lac ajoute une dimension mystique au lieu, renforçant le sentiment de paix et de respect qui imprègne cet espace dédié à l’une des figures divines les plus complexes de la mythologie égyptienne.

Chaque pierre, chaque colonne brisée et chaque relief érodé résonne avec des histoires anciennes de puissance divine et de rituels sacrés. Ce détour inattendu dans l’enceinte de Mout nous offre un moment de contemplation et une plongée profonde dans l’univers des dieux égyptiens, révélant la complexité et l’influence de ces divinités sur la vie des anciens Égyptiens. Nous ressentons pleinement la solennité de ce lieu, moins fréquenté mais riche en significations, qui semble avoir préservé intacte une part du mystère et de la grandeur de l’Égypte antique.

Nous poursuivons notre exploration de l’enceinte de Mout, qui a connu plusieurs phases de croissance et de transformation au fil des dynasties. Sous le règne du roi Taharqa (690-664 av. J.-C.) de la 25e dynastie, de nouveaux murs d’enceinte furent construits pour intégrer le temple A ainsi que la zone située au nord du temple de Mout. La porte du mur ouest ouvrait sur une nouvelle voie processionnelle menant au temple A, et sa décoration reflétait la géographie des lieux : l’enceinte d’Amon se trouvant au nord de celle de Mout, Amon y accueille Taharqa sur l’aile nord de la porte, tandis que Mout l’accueille au sud. Le mur sud de cette porte jouxte l’ancien mur tuthmoside, qui jusqu’au règne de Taharqa constituait la limite nord de l’enceinte. Durant la période ptolémaïque, la porte fut obstruée et des habitations furent édifiées à son ouest, témoignant de l’évolution continue de ce site sacré.

Non loin de là, nous découvrons une chapelle ptolémaïque, mentionnée pour la première fois dans les années 1880. Elle fut érigée par Ptolémée VI (180-145 av. J.-C.) qui fit construire les salles arrière, les dédiant au culte de ses ancêtres royaux. Plus tard, Ptolémée VIII (170-116 av. J.-C.) ajouta ou décora la salle avant, vouée à Mout et à une déesse à tête de lion nommée Ash-Sedjmet, connue comme la « maîtresse de la jeune fille portée ». La chapelle et la porte d’entrée ont été minutieusement fouillées par l’expédition du Brooklyn Museum. Compte tenu de l’état détérioré des blocs de grès, l’expédition a démonté et reconstruit les deux structures, restaurant plusieurs blocs tombés de la porte, y compris la couronne et le torse d’Amon sur sa face ouest.

L’enceinte de Mout, avec ses multiples ajouts et modifications à travers les siècles, nous apparaît comme un témoignage vivant de l’évolution des pratiques religieuses et des influences dynastiques en Égypte antique. À chaque coin, nous percevons la trace des changements apportés par différents souverains, chacun laissant son empreinte unique dans cette terre sacrée dédiée à l’une des divinités les plus vénérées du panthéon égyptien. En flânant à travers ces vestiges, nous continuons à découvrir l’ampleur et la complexité de ce sanctuaire, qui malgré les assauts du temps, continue à se dresser avec une dignité intemporelle, fidèle à la mémoire de Mout et des rituels qui l’entouraient.

DEJEUNER El Hussein Seafood Restaurant

Après notre visite au temple de Karnak, nous avons décidé de déjeuner au restaurant El Hussein Seafood. C’était l’endroit idéal pour savourer des fruits de mer frais après une matinée passée à explorer l’un des sites les plus emblématiques de l’Égypte ancienne.

Le restaurant n’était pas loin du site de Karnak, et en quelques minutes de taxi, nous sommes arrivés. Une fois sur place, nous avons été accueillis dans une atmosphère chaleureuse. Nous avons choisi une table en terrasse, avec une vue magnifique sur le Nil. Le cadre était parfait pour se détendre et apprécier le moment.

Le menu proposait une large sélection de fruits de mer. Nous avons opté pour les crevettes grillées et le poisson du jour, préparés à la manière locale. Chaque plat était un délice, préparé avec soin et parfaitement assaisonné. C’était un repas simple mais mémorable, qui a parfaitement complété notre matinée de découverte.

PISCINE

DINER NUBIAN HOUSE RESTAURANT

Après ce délicieux déjeuner au El Hussein Seafood Restaurant, nous avons décidé de profiter de l’après-midi en nous relaxant au bord de la piscine. L’eau fraîche était une véritable bénédiction après la chaleur de la matinée passée à explorer Karnak. Nous avons passé quelques heures à nager et à nous détendre, profitant du calme et de la beauté environnante.

En fin de journée, nous avons pris la direction du Nubian House Restaurant pour le dîner. Ce restaurant, avec son ambiance authentique et son décor inspiré de la culture nubienne, offrait une expérience culinaire unique. Nous avons savouré des plats locaux, chacun d’entre eux riche en saveurs et en traditions. Le service était impeccable, et nous avons apprécié chaque moment passé là-bas. La journée s’est ainsi terminée sur une note parfaite, combinant détente, découverte et gastronomie.

 

LIEN VERS LES PHOTOS

J 790 TRANSFERT ET INSTALLATION MAMA AFRICA LOUXOR EGYPTE

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J 791 TOMBE DE KHAAEMOUASAT – VALLEE DES REINES – LOUXOR EGYPTE

J 791 TOMBE DE TITI- VALLEE DES REINES – LOUXOR EGYPTE

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J 792 BALLADE SUR LE NIL AVEC HAMID MAMA AFRICA – LOUXOR EGYPTE

J 792 LE TEMPLE DE KARNAK – LOUXOR EGYPTE

VIDEOS DE LOUXOR ET DE SA REGION

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LA GASTRONOMIE EGYPTIENNE

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RESTAURANT MAMA AFRICA APPARTEMENT & STUDIO LOUXOR

Dès notre arrivée, nous profitons des délicieuses possibilités de restauration offertes par Hamid, et nous ne sommes pas déçus.

Nous nous régalons avec les Dawood Basha, ces savoureuses boulettes de viande hachée en sauce tomatée, ainsi que le chicken Shawarma, un classique tout aussi délicieux.

Chaque plat est accompagné d’une soupe aux lentilles réconfortante, d’une salade mixte fraîche et croquante, de pain pita moelleux, et de tahini onctueux. Ces mets, soigneusement préparés, ajoutent une touche authentique à notre séjour, nous permettant de découvrir encore davantage les saveurs riches de la cuisine égyptienne, tout en profitant de l’hospitalité chaleureuse de Hamid.

LIGHT HOUSE RESTAURANT

Pour le dîner de notre seconde soirée à Louxor, nous choisissons le Light House Restaurant, situé au bord du Nil. L’accueil y est tout aussi chaleureux, et un billard est mis à disposition gratuitement, ajoutant une touche de convivialité à la soirée. Le restaurant offre de superbes vues sur le Nil éclairé, créant une ambiance féerique qui accompagne parfaitement le repas. Nous nous régalons d’une soupe à l’oignon épaisse et bien goûteuse, suivie d’un délicieux tajine de bœuf, parfaitement épicé, et d’un savoureux chicken curry. Une adresse à retenir pour allier détente, gastronomie, et panorama enchanteur au cœur de Louxor.

RESTAURANT TOUT ANKH AMOUN

Après une longue journée de voyage et une arrivée tardive à Louxor, nous nous mettons à la recherche d’un restaurant à proximité, de préférence au bord du Nil, pour profiter d’un dîner tranquille tout en admirant la vue.

Nous trouvons le **Restaurant Tout Ankh Amoun**, idéalement situé près du fleuve. En nous approchant, nous sentons tout de suite l’atmosphère apaisante de l’endroit. Le restaurant est charmant, avec une terrasse qui surplombe le Nil, offrant une vue magnifique sur les eaux calmes et les lumières scintillantes de l’autre rive.

Malgré l’heure tardive, nous sommes accueillis chaleureusement et installés à une table en extérieur, où nous pouvons sentir la douce brise du Nil. Le menu propose une sélection de plats égyptiens traditionnels, et nous décidons de commencer par un assortiment de mezze : houmous, baba ganoush, et du pain pita frais. Les saveurs sont riches et réconfortantes, parfaites pour nous redonner de l’énergie après le voyage.

Pour le plat principal, nous optons pour des brochettes de viande grillée, servies avec du riz parfumé et des légumes de saison. La viande est tendre et juteuse, parfaitement assaisonnée, et se marie à merveille avec le reste de l’assiette. Nous accompagnons notre repas d’un verre de vin local, en appréciant chaque moment passé dans ce cadre enchanteur.

La tranquillité du Nil, combinée aux délices culinaires, crée une ambiance parfaite pour terminer notre soirée. Nous prenons le temps de savourer notre repas, tout en profitant de la vue et de l’atmosphère paisible.

Le Restaurant Tout Ankh Amoun s’avère être une excellente découverte pour une arrivée tardive à Louxor, offrant non seulement une délicieuse cuisine, mais aussi une expérience mémorable au bord du Nil. Après ce dîner, nous repartons satisfaits, prêts à nous reposer avant de découvrir les merveilles de Louxor le lendemain.

LES LOGEMENTS

MAMA AFRICA APPARTEMENT & STUDIO LOUXOR

Nous avons quitté Le Caire en fin de journée ce mercredi pour rejoindre Louxor, marquant une nouvelle étape de notre aventure égyptienne. Bien que notre temps au Caire ait été écourté à cause du retard de l’avion, nous y reviendrons dans une dizaine de jours pour compléter notre visite des lieux emblématiques. Le transfert vers Louxor, dans un avion à hélices, a été impressionnant, et malgré la chaleur écrasante de 35°C à notre arrivée vers 20h, nous avons rapidement retrouvé notre confort en nous installant dans notre appartement chez Hamid à Mama Africa.

Hamid s’avère être incontestablement l’hôte idéal. En plus de nous offrir un hébergement parfait avec deux chambres spacieuses — l’une avec deux lits king size et l’autre avec trois lits et une salle de bains intégrée — il propose un forfait très intéressant incluant le transport vers les différents sites de Louxor en véhicule climatisé. Il va même plus loin en nous offrant ses services pour des excursions à Assouan et Abu Simbel. Ce service, bien que légèrement plus coûteux que la location d’une voiture, nous épargne les tracas de la circulation, les traductions compliquées des panneaux en arabe, et surtout, la fatigue de la route. Ce qui n’est pas négligeable pour profiter pleinement de notre séjour.

L’appartement chez Hamid est un véritable havre de paix avec une grande pièce à vivre, comprenant une cuisine entièrement équipée, un grand réfrigérateur, et un salon accueillant. À l’extérieur, la terrasse ombragée et l’énorme climatiseur apportent un confort supplémentaire, tandis que la piscine d’une propreté irréprochable nous offre un moment de fraîcheur bien mérité après nos journées d’exploration. Grâce à l’accueil chaleureux et aux services complets de Hamid, nous sommes parfaitement installés pour découvrir Louxor et ses environs, tout en attendant de retourner au Caire pour poursuivre notre exploration.

Après une matinée riche en découvertes historiques, nous profitons de l’après-midi pour nous détendre dans la magnifique piscine de Mama Africa. Le cadre est idyllique : une piscine d’un bleu limpide, soigneusement nettoyée chaque jour, où l’on peut se rafraîchir tout en admirant le décor environnant. Le service est exceptionnel et Hamid, toujours aux petits soins, se plie en quatre pour nous apporter le meilleur confort possible.

Les repas sont servis au bord de l’eau, dans une atmosphère relaxante où chaque détail est pensé pour notre plaisir. Hamid n’hésite pas à nous offrir de délicieux fruits frais et des dattes fraîchement cueillies, une attention qui ravit toute la famille. Les enfants sont à l’honneur, profitant pleinement de cette hospitalité généreuse et des petites douceurs offertes avec le sourire. Ce soin particulier, associé à une ambiance conviviale et chaleureuse, fait de Mama Africa un véritable havre de paix où chaque instant devient un souvenir précieux.

Hamid, notre hôte, est vraiment exceptionnel. Le lendemain, plutôt que de prendre un taxi, il nous a gentiment proposé de nous emmener en bateau jusqu’à l’embarcadère le plus proche de l’entrée du temple de Karnak. Nous savourons ce moment de bonheur, naviguant paisiblement sur le Nil tout en appréciant la beauté des paysages qui défilent sous nos yeux de chaque côté de la rive. Les scènes pittoresques de la vie quotidienne et les majestueux palmiers bordant le fleuve ajoutent à l’atmosphère enchanteresse de cette traversée, rendant notre expérience encore plus mémorable et authentique.

LES LIENS

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