Merle africain Turdus pelios #
Lors de notre visite de la Maison des Esclaves à Agbodrafo, au TOGO un lieu chargé d’histoire et d’émotions, nous avons eu l’occasion d’observer des merles africains (Turdus pelios), également appelés merles à ventre clair. Ces passereaux élégants, appartenant à la famille des Turdidae, apportaient une touche de vie et de légèreté dans un cadre empreint de mémoire. Leur présence semblait presque symbolique, comme un rappel de la continuité de la vie malgré les épreuves du passé.
Le merle africain est un oiseau d’une grande beauté discrète. Ses parties supérieures sont d’un gris olive foncé, tandis que ses parties inférieures affichent une gorge blanchâtre finement striée de brun. La poitrine est d’un brun grisâtre, et les flancs arborent une teinte orange chamois pâle qui contraste avec le blanc immaculé de son ventre et de son évent. Son bec jaune-orange vif, associé à son regard perçant, lui confère une allure élégante et captivante. Mesurant entre 21 et 23 cm de longueur pour un poids variant de 46 à 78 g, cet oiseau combine grâce et robustesse.
Les merles africains habitent une grande partie de l’Afrique subsaharienne, se plaisant dans des habitats variés, des lisières de forêts aux broussailles, en passant par les forêts riveraines, les parcs et les jardins. Leur adaptabilité est remarquable, et il n’est pas surprenant de les trouver aussi bien dans des zones naturelles que dans des endroits anthropisés comme Agbodrafo. Ce mélange d’environnements reflète leur résilience et leur capacité à coexister avec les activités humaines.
Ces oiseaux sont généralement solitaires ou évoluent en couples, préférant rester discrets dans la végétation dense. Cependant, lorsqu’ils trouvent des arbres fruitiers, ils sortent volontiers à découvert, parfois en petits groupes. Ils sont omnivores, se nourrissant principalement de fruits tels que les figues, la papaye et les baies, mais aussi de graines, d’insectes et, occasionnellement, de petits poissons. Leur comportement alimentaire est fascinant : ils fouillent les feuilles mortes et la végétation au sol à la recherche de nourriture, et au crépuscule, ils explorent davantage les espaces ouverts. Dans les endroits où ils ne se sentent pas menacés ou sont habitués à la présence humaine, ils se montrent plus confiants et actifs.
Le chant du merle africain, mélodieux et varié, accompagne souvent ses déplacements. Lors de notre visite, leur présence offrait un contraste saisissant entre le poids de l’histoire de la Maison des Esclaves et la vitalité de la nature environnante. Ces oiseaux, avec leur comportement curieux et leur charme subtil, enrichissent l’expérience des lieux, rappelant que, même dans les endroits marqués par des événements tragiques, la vie continue sous des formes vibrantes et magnifiques.
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