voyageavecnous.com

TRAVEL YOURSELF

Suivez-nous partout où nous allons !

autourdumonde2023@gmail.com

Limbé « Ville de l’Amitié » et environs CAMEROUN +

15
WhatsApp Image 2025-04-27 à 17.55.35_1e887ed4

Nous quittons Nkongsamba tôt le matin, en direction de Limbé, le soleil levant éclairant doucement les collines verdoyantes qui entourent la ville. La route devant nous s’étire, promettant une aventure à travers des paysages variés et des rencontres inattendues. Nous prenons la direction de Kumba, une ville dynamique située dans la région du Sud-Ouest, avant de filer vers Limbé, sur le littoral. Le voyage s’annonce riche en découvertes.

Enfin, après plusieurs heures de route, nous apercevons les premières étendues de sable noir et les vagues de l’océan Atlantique. Limbé s’étend devant nous, une ville côtière où la nature et la culture se mêlent harmonieusement. Le voyage a été long, mais chaque kilomètre parcouru valait la peine.

Ce trajet de Nkongsamba à Limbé, en passant par Kumba, a été une aventure inoubliable. Entre les plantations luxuriantes, les villages traditionnels et les paysages à couper le souffle, chaque moment sur la route nous a rappelé la beauté et la diversité du Cameroun. Maintenant, prêts à explorer Limbé, nous savons que cette ville côtière nous réserve encore bien des surprises.

Histoire de Limbé

Avant l’arrivée des Européens, les terres de Limbé étaient habitées par les Isubu, un peuple bantou vivant de pêche, de chasse et de culture vivrière. Leur existence, rythmée par les saisons et les rites ancestraux, était intimement liée à la mer et à la forêt. Ils commerçaient déjà avec les peuples voisins, échangeant huile de palme, poisson fumé et ivoire le long des rivières qui serpentaient jusqu’au cœur du continent.

Au début du XIXe siècle, le vent du large apporta d’autres visages. D’abord les Portugais, puis les Anglais. Vers 1858, un missionnaire britannique, Alfred Saker, débarqua sur ces côtes alors connues sous le nom de Victoria, baptisant ainsi la ville en hommage à la reine d’Angleterre. Saker n’était pas venu seul : il était accompagné d’anciens esclaves libérés de Sierra Leone, des Krio, qui trouvèrent ici une terre où reconstruire leur vie. Ils établirent un premier village, posant les bases d’une cité ouverte, multiculturelle, où les prières chrétiennes s’élevaient bientôt au-dessus des huttes de palmes.

Sous l’impulsion des missionnaires, Victoria connut une transformation rapide. Des écoles furent créées, des églises s’élevèrent, et des habitations en dur remplacèrent peu à peu les cases traditionnelles. Le commerce se développa autour du bois, de l’huile de palme et du cacao. La ville devint un port actif, une passerelle entre les mondes africain et européen.

Mais l’histoire de Limbé ne se résume pas à cette empreinte britannique. À la fin du XIXe siècle, en 1887, les Allemands, avides de colonies, imposèrent leur domination sur le Cameroun. Victoria, tout comme l’ensemble du pays, passa sous leur autorité. L’influence allemande laissa des traces visibles : routes mieux tracées, nouvelles plantations industrielles, édifices coloniaux massifs aux allures austères.

Après la défaite allemande lors de la Première Guerre mondiale, la ville fut confiée aux Britanniques, sous mandat de la Société des Nations, alors que le reste du Cameroun passait sous administration française. Victoria devint ainsi un îlot anglophone dans un pays bientôt partagé entre deux puissances européennes.

En 1982, dans un geste d’affirmation nationale et identitaire, le Cameroun indépendant décida de rebaptiser la ville : Victoria devint Limbé, renouant avec ses racines africaines. Aujourd’hui encore, on ressent dans ses rues la persistance d’une mémoire plurielle. Le murmure des marchés, le créole camerounais teinté d’anglais, les églises évangéliques aussi vivantes que les traditions locales, tout ici raconte un passé complexe.

VISITE DE LA VILLE

Pour notre premier jour à Limbé, nous décidons de prendre le temps de découvrir la ville, ses richesses culturelles, ses paysages uniques et son ambiance chaleureuse. Limbé, située au pied du majestueux mont Cameroun et bordée par l’océan Atlantique, est une destination qui mélange harmonieusement nature, histoire et traditions. Voici comment nous avons exploré cette ville fascinante, en mettant l’accent sur ses trésors les plus emblématiques.

Découverte du marché local

De retour de notre visite de la côte ouest de Limbé,nous ramenons avec nous la chaleur moite de l’air marin, épicée par l’odeur des palétuviers en bordure de mangrove et relevée par le souffle puissant du mont Cameroun, dont nous avons aperçu la silhouette fumerolle au loin. Sur la route, à l’entrée de la ville nous nous arrêtons au marché de Limbé, avec l’objectif de prendre quelques fruits et légumes

Chaque matin, les étals débordent de poissons pêchés dans la baie d’Ambas, de fruits exotiques colorés, de légumes locaux et d’épices parfumées, créant une atmosphère vibrante et multiculturelle. LEs prix sont doux : 1.5 € pour 2 kg d’avocats et les ananas qui pèsent 1 kg pièce sont à 1.5 € également !

Le premier marché en plein air s’est développé dès la fondation de la ville, alors baptisée Victoria par Alfred Saker en 1857, sur les marges du port où transitaient le cacao, l’huile de palme et le bois de teinture

Au fil du XXᵉ siècle, l’espace marchand a migré vers des halles couvertes, témoignant de l’essor démographique et du rôle grandissant de Limbé comme carrefour commercial régional .

Dans la halle à poisson, mulets argentés, thons à la peau luisante et maquereaux aux reflets verts sont disposés sur à même le bois sans recherche particulière pour  préserver leur fraîcheur jusque dans l’après-midi.

L’activité atteint son apogée avant 10 h, quand les cargaisons de poisson débarquées des pirogues sont revendues au détail et en gros

Le nouveau Marché de Limbé

Nous nous levons ce matin, impatients de découvrir le tout nouveau marché de Limbé, un vaste complexe en dur récemment achevé.

À notre arrivée, nous sommes surpris de constater que, malgré l’annonce d’un marché moderne, c’est en réalité un marché traditionnel de rue qui s’étend sous nos yeux. L’ambiance est vivante, bruyante, colorée. Le sol, encore détrempé par les orages de la nuit, s’est transformé en une piste boueuse, glissante par endroits. L’effervescence est bien là : vendeurs de légumes, de céréales, de manioc fermenté, d’épices et de fruits tropicaux s’alignent sous des parasols de fortune ou à même le sol, tandis que quelques échoppes d’habillement aux tissus éclatants attirent les regards.

En nous enfonçant davantage dans le marché, nous découvrons des bâtiments en construction, sans doute destinés à accueillir ces vendeurs encore installés dans la boue. Plus loin, nous apercevons des structures terminées, aux murs fraîchement crépis et aux toits brillants. Pourtant, la plupart des cellules restent vides, volets baissés, portes closes. L’activité n’a pas encore investi ces lieux flambant neufs.

Tout semble prêt, mais tout reste en suspens. Les étals attendent encore bancs, tables, marchands. Quelques échafaudages dressent encore leurs silhouettes d’acier contre les façades claires, signes visibles d’un chantier qui se poursuit lentement.

À travers ces allures inachevées, on devine un projet d’envergure, pensé pour transformer en profondeur le visage du commerce local. Il s’agit de créer un espace structuré, propre, capable de valoriser les produits du terroir, de dynamiser l’économie de la ville et d’offrir aux visiteurs un aperçu du meilleur de la gastronomie et de l’artisanat camerounais, dans un écrin à la hauteur de leurs richesses.

Nous repartons, les pieds un peu crottés, mais l’esprit habité par cette impression de transition. Le souvenir d’un chantier en devenir se mêle à l’espoir qu’un jour prochain, cette boue cèdera la place à l’activité bouillonnante, à la chaleur humaine et aux senteurs du marché tant rêvé.

Plage et marché aux poissons

Nous quittons le centre-ville pour gagner la mythique plage de sable noir de Limbé, vestige volcanique du mont Cameroun, où le contraste entre l’ombre du sable et la clarté de l’Atlantique est saisissant. Les pirogues multicolores viennent s’y ancrer au matin, tandis que pêcheurs et habitants exploitent cette bande côtière pour sécher filets et crustacés

La côte de Limbé se caractérise par son sable volcanique d’un noir profond, résidu millénaire des éruptions du mont Cameroun, dernier en date en 2000. Sur plusieurs kilomètres, les grains sombres offrent un panorama spectaculaire, jouant avec la lumière du soleil pour créer des reflets métalliques sur le rivage 

Les vagues sculptent sans cesse cette étendue, polissant à la fois les grains de sable et les galets issus des roches basaltiques. À marée basse, le sable lisse se ponctue de mares où se reflète la canopée environnante, tandis qu’à marée haute, le ressac impose un rythme régulier, presque hypnotique, aux promeneurs

Dès l’aube, des pirogues traditionnelles colorées s’amarrent sur la plage, déposant des poissons frais et offrant aux pêcheurs l’occasion de réparer leurs filets ou de les étaler au soleil pour le séchage   En fin de journée, familles et visiteurs convergent vers cette bande littorale pour contempler le coucher de soleil, le mont Cameroun se découpant alors en silhouette sur l’océan 

Au bout de la plage, le marché aux poissons s’organise autour de quais et de tables rudimentaires où s’égrainent les prises du jour. Les barques, arrimées en rang d’oignons, déchargent mulets argentés, thons luisants, maquereaux aux reflets verts et crevettes charnues. Nous y achetons de magnifiques gambas à 8 000 FCFA le kilo, vivantes ou préparées à la demande, dans un ballet de négociations haut en couleur

Les vendeurs appartiennent souvent à de petites coopératives informelles. Ils accueillent les acheteurs avant le lever du soleil, sous un chœur de cris, d’appels et de rires, et négocient âprement chaque portion dans un esprit de convivialité typique des marchés côtiers

Nous choisissons de belles gambas dodues, présentées vivantes dans des bassines d’eau claire, pour la somme de 8 000 FCFA le kilo : un prix juste qui reflète la fraîcheur et la rareté de ces crustacés  Sur demande, les vendeurs proposent l’écaillage ou le décorticage sur place, un service qui valorise encore la qualité du produit

Certaines criées locales, comme Cam Seafood Worldwide, organisent même la vente en gros de gambas destinées à l’exportation, attestant de l’importance de cette pêche pour l’économie de Limbé et ses alentours

Vue depuis Upper Bonjo

Depuis le quartier d’Upper Bonjo, perché sur les hauteurs verdoyantes de Limbé, la vue qui s’ouvre sur la baie Morton est tout simplement spectaculaire. À travers les larges feuilles de bananiers et les palmiers à huile foisonnants, on découvre un panorama où la nature tropicale rencontre la densité urbaine, dans un enchevêtrement harmonieux.

Au premier plan, les toits de tôle des habitations se détachent au milieu d’une végétation luxuriante. Les cases, modestes mais pleines de vie, semblent se fondre dans la mer de vert qui les entoure — forêt de palmiers, de bananiers, de bambous, et autres essences locales. Cette végétation forme un écrin naturel autour du quartier, témoignant de la richesse écologique de cette région côtière du sud-ouest camerounais.

Plus loin, au bord de l’eau, on aperçoit le marché de pêcheurs, dont les toits métalliques scintillent à la lumière diffuse. Les pirogues sont à peine visibles, mais l’activité qui s’y déroule quotidiennement semble imprégnée dans cette mosaïque de tôles et de palmiers.

La baie Morton, paisible et étendue, s’ouvre dans toute sa splendeur. Quelques vestiges de jetées s’enfoncent dans les eaux calmes, souvenirs d’une activité portuaire plus intense. En face, la péninsule verte, avec ses flancs escarpés couverts de forêts, encadre la baie comme un amphithéâtre naturel. À flanc de colline, on distingue les maisons de la ville, éparpillées sur les hauteurs comme des points colorés.

Le contraste est frappant entre la nature luxuriante d’Upper Bonjo et l’urbanisation plus dense de la ville qui grimpe jusqu’aux collines environnantes. Ici, le regard se perd entre ciel et mer, entre forêt et béton, entre promesse de modernité et persistance du mode de vie traditionnel.

C’est un lieu où l’on ressent fortement le pouls de Limbé : son attachement à la terre, à la mer, et à cette cohabitation vibrante entre l’ancien et le nouveau.

LA BAIE MORTON

Nous avançons sur la corniche, le vent salé dans les cheveux, les yeux happés par la beauté brute de la baie Morton. À notre gauche, les palmiers penchent doucement vers l’eau, comme pour y puiser un peu de fraîcheur. Devant nous, les rochers noirs, taillés par les vagues et le feu ancien des volcans, plongent dans l’océan sans la moindre hésitation.

Nous nous arrêtons un instant. Le silence n’est troublé que par le ressac, les cris lointains des pêcheurs, et le glissement discret d’un cargo au large, presque irréel dans la brume légère. Là-bas, une église veille sur la ville, son clocher s’élève au-dessus des toits rouges et des maisons pastel, vestiges d’une époque coloniale encore palpable.

Face à nous, des îlots déchirent l’horizon. Ils semblent flotter entre ciel et mer, couverts de vert profond, comme des éclats de montagne oubliés là. Nous restons là, immobiles, à contempler ce paysage sculpté par le feu et l’eau.

Tout autour, la végétation monte à l’assaut des pentes, dense, impénétrable. Elle descend jusqu’à la mer, s’accroche aux falaises, enlace les rochers. Chaque souffle d’air semble chargé d’histoire, chaque pierre noire semble porter la mémoire du volcan qui l’a façonnée.

Nous respirons profondément, avec cette sensation rare de se sentir minuscules et parfaitement à notre place. La baie nous entoure, majestueuse, indifférente et douce à la fois. Nous n’avons plus envie de parler. Nous sommes là. C’est tout.

Le littoral à l’ouest Limbé

Nous avons quitté Limbé pour longer la côte ouest en direction de Debundscha, célèbre village au pied du Mont Cameroun où la pluviométrie dépasse 10 000 mm par an. La route traverse forêts tropicales et hameaux de pêcheurs avant de croiser l’impressionnante coulée de lave de l’éruption d’avril 2000, qui ensevelit la voie sur près de 6–7 km et jusqu’à 12 m d’épaisseur. Plus loin, la végétation luxuriante témoigne du climat équatorial hyperhumide. Nous poursuivons vers Idenau, chef-lieu du district de West Coast, où un ancien pont allemand — aujourd’hui pont Bibundi — enjambe la rivière Bibundi, dont le lit est pavé de roches volcaniques. Le petit port d’Idenau, associé aux plantations de palmiers à huile, accueille pêcheurs de tout le golfe de Guinée, tandis qu’un ballet incessant de motocyclettes anime ses ruelles.

Nous quittons Limbé en matinée, le littoral atlantique se dessinant sur notre gauche et une digue protégeant la chaussée des embruns. La route vers Debundscha serpente à travers une forêt tropicale dense, entrecoupée de villages de pécheurs où les pirogues colorées s’alignent sur la plage.

Nous avons été arrêtés net par la vue d’une fleur solitaire, posée telle une gemme rose sur l’écorce sombre d’un tronc d’arbre. Immédiatement, elle nous a rappelé les fleurs du jamboissier rouge, mais son ton était plus délicat, tendre et légèrement satinée : il s’agit finalement d’un Arbre aux houppettes, Calliandra haematocephala, que nous avions surpris le long de la côte ouest de Limbé. Un seul pompon floral, retenu à même le tronc, suffisait à révéler son identité : une explosion de filaments d’un rose vif, presque soyeux, rayonnant depuis un cœur minuscule. Chaque étamine, fine comme un cheveu, se détachait en gerbes légères, créant l’illusion d’une petite bombe florale prête à éclore.

Debundscha reçoit en moyenne 10 287 mm de pluie par an, ce qui en fait l’un des villages les plus arrosés au monde . Classé parmi les cinq lieux enregistrant la pluviométrie la plus élevée (plus de 10 299 mm), il figure aux côtés de Mawsynram et Cherrapunji . Situé au pied du Mont Cameroun, face à l’océan Atlantique, Debundscha est coiffé d’un phare érigé par les Allemands en 1904, vestige de la période coloniale . Le climat y est de type équatorial (Af), avec des pluies quasi-quotidiennes et plus de 400 mm par mois entre mai et octobre, favorisant une végétation d’une densité exceptionnelle .

Peu après avoir quitté Limbé, la route a été coupée le 15 avril 2000 par une coulée de lave issue de l’éruption du Mont Cameroun. Un flux de lave de 10–12 m d’épaisseur s’est étendu sur 6–7 km, engloutissant l’ancienne chaussée Limbe–Idenau et nécessitant par la suite la construction d’un contournement . Les coulées, richesse basanique à faible teneur en silice, ont laissé un paysage lunaire ponctué de roches noires rugueuses.

En quittant Debundscha, nous empruntons la nationale bordée de palmeraies et longeant par endroits la rivière Bibundi, dont le lit est jonché de blocs volcaniques amenés des hauteurs du volcan. Ces roches sont extraites et concassées par les populations locales pour la construction et le pavage des chemins.

Sur la route reliant Debunschka à Limbé, au Cameroun, notre attention fut attirée par un rapace perché sur un poteau électrique : un milan à bec jaune (Milvus aegyptius parasitus), aussi connu sous le nom de milan noir africain. Ce rapace est commun en Afrique subsaharienne et se reconnaît facilement à son bec noir dont la base est jaune vif, un trait distinctif chez cette sous-espèce.
Le milan à bec jaune est un opportuniste remarquable : il se nourrit de petits mammifères, d’oiseaux, de poissons, mais aussi de charognes et de déchets, ce qui explique sa proximité fréquente avec les zones habitées et les axes routiers.
Perché en hauteur sur ce poteau, il adoptait un comportement typique : utiliser un point d’observation stratégique pour repérer une proie ou un reste de nourriture. Sa silhouette, légèrement voûtée, ses longues ailes et sa queue faiblement échancrée étaient caractéristiques de l’espèce.

Idenau, chef-lieu du district de West Coast, possède un petit port de pêche et des plantations de palmiers à huile . Le climat y reste équatorial (Af), avec des pluies abondantes toute l’année . La ville s’est développée autour de l’ancien pont allemand, rebaptisé pont Bibundi, qui franchit la rivière Bibundi et constitue son axe principal . Le port accueille des pêcheurs venus de tout le golfe de Guinée, qui viennent y vendre ou échanger leurs poissons dans un marché en plein air, tandis qu’un va-et-vient ininterrompu de motocyclettes anime les quais

LIMBE WILD LIFE CENTER

Le lendemain, nous décidons de consacrer notre journée à la découverte du Limbé Wildlife Centre, un lieu unique et émouvant situé en plein cœur de Limbé, juste en face du célèbre jardin botanique. Ce centre, bien plus qu’un simple parc animalier, est entièrement dédié à la protection de la faune sauvage et à la sensibilisation du public à la conservation de l’environnement. Dès notre arrivée, nous sommes enveloppés par une atmosphère paisible et verdoyante. De hauts arbres tropicaux déploient leurs feuillages denses autour du site, tandis que des plantes aux fleurs éclatantes bordent les sentiers. L’entrée est fixée à 3 000 FCFA, et nous avons la bonne surprise de pouvoir prendre des photos gratuitement, une opportunité que nous saisissons avec enthousiasme.
Le Limbé Wildlife Centre n’est pas un zoo traditionnel. Il s’inscrit dans une démarche de sauvetage et de réhabilitation des animaux sauvages blessés, abandonnés ou victimes du braconnage. Les animaux recueillis sont soignés avec soin par une équipe de professionnels passionnés, et lorsque cela est possible, ils sont préparés pour être réintroduits dans leur habitat naturel. Le centre joue aussi un rôle fondamental d’éducation : il accueille régulièrement des écoles et organise des activités de sensibilisation sur l’importance de préserver les espèces menacées. Il participe également à des programmes de recherche scientifique pour mieux comprendre le comportement et les besoins des animaux en captivité et à l’état sauvage..

Nous commençons par visiter les mangabey à colliers blancs.

Ce primate appartient à l’espèce monotypique Cercocebus torquatus, autrefois confondue avec le sooty mangabey. On le rencontre depuis l’est du Nigeria jusqu’au sud du Cameroun, en passant par la Guinée équatoriale et le Gabon, où il évolue dans des forêts côtières, marécageuses, de mangrove et dans les vallées fluviales. S’il préfère les forêts primaires denses, il s’adapte aussi aux milieux secondaires et même aux cultures en lisière, jusqu’à 300 m d’altitude, tirant profit des palmiers à huile et des raphias qui jalonnent le sous-bois.
Nous poursuivons notre visite en déambulant entre les différents enclos, chacun soigneusement aménagé pour le bien-être des animaux. De nombreux panneaux nous offrent des explications claires et enrichissantes. Très vite, nous réalisons que le centre est particulièrement réputé pour sa collection impressionnante de primates. Presque toutes les espèces vivant au Cameroun y sont représentées.
Lors de notre second arrêt nous découvrons une sous-espèce de chimpanzé parmi les plus menacées au monde : le chimpanzé du Nigeria-Cameroun (Pan troglodytes ellioti). Unique sous-espèce présente au Cameroun, on l’observe essentiellement dans les forêts humides du sud-ouest et dans l’écotone centre-camérounais autour de la Sanaga. Bien que son pelage adulte soit généralement noir, certains individus révèlent, sous la lumière, de subtiles nuances de brun et de roux, vestige de leur camouflage naturel dans la litière de feuilles et la canopée dense.
Nous nous arrêtons longuement devant les drills. Ces primates puissants, proches des babouins, sont endémiques du Cameroun et du Nigeria. Leurs regards profonds et expressifs, la complexité de leurs relations sociales et leurs postures parfois très humaines nous fascinent. Plus loin, nous découvrons les majestueux gorilles. Derrière une grande plateforme d’observation, nous pouvons admirer ces géants paisibles, leur musculature impressionnante contrastant avec la douceur de leurs gestes. Leur regard calme et intelligent semble traverser les barrières et toucher quelque chose de profond en nous.
C’est la première fois que nous croisons un mâle gorille des plaines au dos argenté. Perché sur une plateforme d’observation au cœur d’un enclos recréant son milieu, il se tenait immobile, son pelage roux-brun s’estompant en un large dos argenté. Son expression, calme et presque solennelle, dominait un espace dense de végétation, de lianes et de troncs moussus. Nous l’avons vu se déplacer par de petits pas de poing – la célèbre « marche sur les jointures » – avant de cueillir délicatement une pous­ se tendre, qu’il porta à sa bouche au moyen de ses lèvres souples et de molaires puissantes. Autour de lui, femelles et jeunes évoluaient dans un ballet de toilettages, de jeux et de grondements mystérieux, tissant un lien tangible entre ce géant à la force tranquille et la forêt qu’il protège. Cette rencontre a gravé dans nos esprits la beauté et la fragilité de ces gardiens de la canopée, et l’urgence de soutenir les programmes de conservation qui leur offrent un avenir.

Un  peu plus loin nous observons leurs cousins les Mandrills. Nous sommes frappés par ses dimensions : le corps, long de 56 à 81 cm, surmonte une queue de 7 cm, et le mâle peut atteindre 50 kg pour plus d’un mètre de haut tête comprise, tandis que la femelle pèse autour de 20 kg. À la lumière tamisée de l’enclos, les mâles exhibent leur visage dépourvu de poils, strié de larges rides bleutées et rouge vif autour du museau, porté par une collerette de poils blancs. La peau du museau, particulièrement rouge chez le dominant, et leurs fesses aux teintes roses et violettes dessinent un spectacle presque mythique. Nous remarquons leurs canines supérieures, longues de 6 cm, aussi puissantes que celles d’un léopard, et la teinte bleutée de leurs testicules, caractéristique unique de l’espèce.
Les chimpanzés d’Afrique centrale Pan Troglodytes Troglodytes, plus espiègles, nous offrent quant à eux un véritable spectacle vivant. Nous les observons sauter, grimper avec agilité dans les arbres, s’attraper mutuellement dans des jeux endiablés, partager des fruits, échanger des gestes d’affection ou parfois de petites disputes. Nous découvrons aussi  les mustakas à oreilles rousses, des espèces moins célèbres mais tout aussi fascinantes par leurs mimiques et leur comportement alerte.
Un moment particulièrement émouvant nous attend lorsque nous approchons de la nurserie des bébés singes. Ces petits orphelins, rescapés du braconnage, sont nourris au biberon et choyés par des soigneurs dévoués. Nous assistons, touchés, à l’un de ces moments de tendresse où un soigneur tend doucement un biberon à un minuscule chimpanzé agrippé à ses bras. Ces images nous rappellent la fragilité de la faune sauvage face aux activités humaines.
Au-delà des primates, le Limbé Wildlife Centre accueille aussi d’autres espèces emblématiques. Nous rencontrons une antilope élancée, qui évolue prudemment à l’ombre des grands arbres, son pelage doré se confondant presque avec la lumière tamisée de la forêt. Plus loin, un crocodile du Nil somnole à demi-immergé dans son bassin. Sa silhouette massive et immobile dégage une puissance impressionnante. Dans un enclos sécurisé, nous découvrons enfin une vipère du Gabon, l’un des serpents les plus venimeux d’Afrique. Sa tête triangulaire et son corps richement coloré attirent nos regards autant qu’ils nous inspirent la prudence.

Nous avons eu l’extraordinaire opportunité d’observer nos premiers perroquets gris du Gabon en liberté dans leur milieu naturel, un moment chargé d’émotion et de découverte. Chez le Perroquet jaco, la peau nue faciale qui entoure l’œil apparaît blanchâtre, délimitant nettement le plumage environnant . La tête présente des plumes écaillées blanches sur un fond gris, coloration qui se prolonge vers le dos et la poitrine où le gris s’assombrit légèrement pour se fondre en un ton gris foncé uniforme  Les ailes, d’un gris moyen, laissent voir des primaires légèrement noirâtres, tandis que les rectrices et les couvertures sus-caudales offrent un contraste saisissant avec leur rouge écarlate brillant . Le bec robuste et les pattes varient du gris au brun noirâtre selon les individus, et les iris jaunâtres des adultes tranchent sur l’ensemble de la tête
Nous apprécions la richesse de la flore tout au long de notre parcours. Les chemins bordés d’hibiscus, de palmiers, de bananiers et de lianes géantes nous plongent dans un véritable écrin de verdure. Des oiseaux aux plumages éclatants survolent parfois nos têtes, et des papillons multicolores dansent d’une fleur à l’autre, apportant une touche de magie supplémentaire à notre visite.
Cependant, nous regrettons que les enclos soient parfois un peu éloignés du parcours des visiteurs. Il n’est pas toujours facile d’observer les animaux de près, et si une plateforme permet une observation sans barrière des gorilles, nous aurions aimé pouvoir bénéficier de dispositifs similaires pour mieux apprécier les chimpanzés, les drills et les autres primates sans le filtre des grillages.
Cette journée passée au Limbé Wildlife Centre restera gravée dans nos mémoires. Nous avons été touchés par la beauté des animaux, par la passion et l’engagement des soigneurs, par la délicatesse de la nature environnante. Nous repartons émus, mais aussi enrichis, avec une conscience plus vive de la nécessité de protéger ces êtres magnifiques et leur fragile environnement. Le Limbé Wildlife Centre n’est pas seulement un lieu de visite ; c’est une expérience de vie, une invitation à devenir soi-même acteur de la protection de la biodiversité.

BOTANIC GARDEN

Créé en 1892 par un horticulteur allemand pour acclimater les plantes telles que la quinine, le café, l’hévéa, le cacao et la banane, le jardin botanique de Limbé a également servi de centre de formation pour les Camerounais dans les domaines de l’agriculture, de l’horticulture et des activités forestières. Aujourd’hui, il serait devenu, après le mont Cameroun, la plus grande attraction touristique dans le Sud-Ouest.

Nous pénétrons dans le jardin botanique à gauche après le pont qui enjambe la rivière Limbé. Nous payons un droit d’entrée assez modique (6000 FCFA pour nous 4). Pas de guidage de proposé. Nous nous laissons donc guider par notre instinct au travers du parc. L’ensemble est globalement bien entretenu, les platations sont bien mises en valzeurs mais nous regrettons que les quelques panneaux qui subsistent soient effacés par le temps et qu’aucune explciation ne soit donc disponible.

gingembre remarquable

En flânant dans les allées ombragées notre regard est brusquement attiré par une étrange silhouette végétale, à la fois géométrique et presque irréelle. Là, nichée entre les feuillages touffus et les herbes tropicales, se dresse une plante d’allure royale : le Zingiber spectabile Griff, que l’on appelle aussi gingembre remarquable ou gingembre-ruche

Il ne porte pas ce nom par hasard. Sa floraison évoque une ruche d’abeilles stylisée, une structure dense et parfaitement agencée, composée de bractées imbriquées comme des écailles, d’abord dorées, puis d’un rouge profond en pleine maturité. Cette inflorescence singulière, presque sculpturale, semble avoir été déposée là par un artiste botaniste.

Au détour d’un sentier légèrement ombragé nos pas s’arrêtent devant une touffe de feuillage étonnamment colorée. Au milieu de la verdure luxuriante, surgit une plante dont les feuilles évoquent à la fois une toile d’artiste et une délicate œuvre de la nature. Il s’agit du Caladium bicolor, une plante venue des forêts humides d’Amérique du Sud mais qui semble s’épanouir ici comme si elle était née dans les sols camerounais.

fleur et fruit du kigelia fricana

LHeliconia psittacorum surgit comme un feu d’artifice végétal au détour des allées ombragées. Impossible de ne pas être happé par la vivacité de ses bractées flamboyantes – orange, rouge, parfois teintées de jaune ou de rose – qui contrastent avec le vert profond du feuillage environnant. Elle ne passe pas inaperçue : cette plante, originaire des Caraïbes et d’Amérique du Sud, semble ici parfaitement à l’aise, comme si le Cameroun tropical était son berceau.

Plus loin, Kigelia africana, communément appelé arbre à saucisses, est une espèce tropicale appartenant à la famille des Bignoniaceae. Il est originaire d’Afrique et se trouve principalement dans les savanes humides, les forêts riveraines et les zones marécageuses. Cet arbre est facilement reconnaissable grâce à ses fruits allongés, suspendus aux branches, qui ressemblent à des saucisses. Il peut atteindre une hauteur de 10 à 15 mètres, avec un tronc robuste et une couronne étalée. Son feuillage est composé de feuilles pennées, vert foncé, qui offrent une ombre dense. Les fleurs rouge foncé ou pourpres sont tubulaires et dégagent une odeur forte, attirant principalement les chauves-souris, qui assurent la pollinisation. Les fruits, bien que spectaculaires, sont toxiques à l’état cru, mais sont utilisés en médecine traditionnelle après préparation. Ils sont également fermentés pour produire une boisson alcoolisée dans certaines cultures africaines. L’arbre joue un rôle écologique important en fournissant un habitat et une source de nourriture pour divers animaux. Il est souvent planté dans les jardins botaniques, pour sa valeur esthétique et scientifique.

Le parc également un centre international pour la recherche sur la biodiversité : un centre d’attractions (quelconque), appelé « Jungle Village » a été aménagé et sert de cadre à l’organisation de manifestations culturelles pour le plaisir des touristes. Un peu abandonné au sein de la forêt vierge, il n’est probablement pas souvent utilisé… Plusieurs pistes ont été aménagées pour permettre aux visiteurs de circuler dans le jardin

La piste côtière permet aux touristes d’avoir une belle vue de la partie occidentale du jardin, la piste de la biodiversité, comme son nom l’indique, permet d’avoir un aperçu de toute la biodiversité du jardin.

La piste de Bota amène à découvrir de grands arbres et quelques oiseaux, notamment des gris du Gabon. Une dernière piste longe la rivière, frôlant arbres et plantes centenaires. Un cimetière des anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale y a également été construit.

TCHITREC D’AFRIQUE

Le parc botanique de Limbé n’est pas intéressant que pour sa flore. Nous pouvons y observer nombre de papillons et d’oiseaux.

Nous l’avions entendu avant de le voir, un « dzîî-zouîî » répété, à peine dissimulé dans les ramures d’un flamboyant aux abords du jardin botanique de Limbé au Cameroun. Lorsque nous l’avons enfin aperçu, ce Tchitrec d’Afrique nous a coupé le souffle. Son corps bleu nuit, presque noir sous le soleil tropical, contrastait avec une épaisse huppe dressée sur le front, comme un panache vivant. Nous avons découvert avec émerveillement qu’il existe deux formes de ce même oiseau : l’une dotée d’épaules et d’une nuque roux vif, l’autre entièrement blanche, quand bien même le dessous de leur corps reste toujours d’un gris sombre, uniforme et profond

Ici les Gris du gabon évoluent dans un environnement tropical luxuriant, où ils peuvent exprimer leur comportement naturel.

Ce perroquet se distingue par son plumage gris uniforme, ses yeux pâles cerclés de blanc et sa queue rouge vif. Il possède un bec noir puissant, adapté à la consommation de graines, fruits et noix. Son habitat naturel s’étend des forêts denses d’Afrique centrale et occidentale, où il vit en groupes sociaux.

Ils sont souvent observés perchés sur des branches robustes, interagissant entre eux par des vocalisations complexes. Ils sont connus pour leur capacité cognitive avancée, leur mémoire impressionnante et leur aptitude à résoudre des problèmes. Ces perroquets sont également très sociaux et développent des liens forts avec leurs congénères.

Ouvert tous les jours de 7h30 à 18h. 1 000 FCFA simple sans guide, 2 000 FCFA avec guide, 500 FCFA pour les nationaux. Supplément de 2 000 FCFA pour l’appareil photo et 5 000 FCFA pour la caméra.

 

VIDEOS sur  Limbé

AUTRES ARTICLES SUR le Cameroun à DISPOSITION :

Vous trouverez sur ce site de nombreux articles qui traitent des lieux à ne pas manquer au Cameroun .
vous pouvez faire une recherche par nom de ville en utilisant la loupe en haut à droite ou retrouver la liste complète en suivant ce lien : ARTICLES VILLES DU CAMEROUN

La Cuisine à Limbé

Toutes les informations, par région sur la gastronomie camerounaise en suivant ce lien : La Cuisine camerounaise

TK GRILL RESTAURANT BUEA

Nous arrivons toujours en soirée  devant TK Grill, installé sur l’artère principale de Buea. La devanture, simple et sans fioritures, invite plutôt à un repas rapide qu’à un dîner feutré. À l’intérieur, l’espace se divise en deux : au rez‑de‑chaussée, une salle aux murs jaune paille et aux tables en plastique renforcé, dominée par un comptoir  ; à l’étage, un bar‑boîte dont les fenêtres teintées laissent deviner quelques néons colorés et un juke‑box prêt à cracher ses premiers accords électro le soir venu.

Nous prenons place instantanément à une table  : la serveuse nous adresse un large sourire Le menu, imprimé sur une feuille plastifiée, ne présente pas plus de cinq options : une très généreuse portion de poulet grillé avec riz frit aux légumes (3 500 FCFA), et, à notre grande surprise, pas de poissons ou de steaks proposés ce jour‑là. Les pâtes, les sauces et les salades annoncées sont toutes barrées à la main, comme si l’on souhaitait nous orienter exclusivement vers la volaille.

Nous commençons par la portion de poulet : la chair est ferme tout en restant juteuse, visiblement bien marinée dans un mélange d’ail, de gingembre et d’une pointe de piment local. Les grains de riz, cuits séparément puis sautés dans un wok, craquent sous la dent et libèrent un parfum de légumes caramélisés. L’ensemble nous réchauffe après une longue route, tandis qu’en toile de fond résonne un mélange de pidgin et d’anglais, la serveuse nous demandant si « everything is okay » avec un accent doux et un brin de curiosité.

  Tout est simple, presque brut, mais la générosité des portions et l’énergie du lieu nous séduisent : ici, on ne vient pas pour la haute gastronomie, mais pour partager un moment convivial où le poulet grillé fait office de plat roi. Nous repartons, repus et charmés par cette halte sans prétention, convaincus que TK Grill restera pour nous le symbole d’un Buea authentique, où l’on dîne au rythme des flammes et de la bonne humeur camerounaise.

3 Poulet grillé riz frit + 1 poulet grillé bananaes plantain , 2 bouteilles d’eau pour 14000 FCFA

Limbe, au Cameroun, offre une variété de restaurants où vous pouvez savourer des plats locaux et internationaux. Voici quelques options intéressantes :

Black and White by MSC

Nous franchissons la porte du Black and White by MSC en début de déjeuner, impatients de découvrir ce lieu à la fois élégant et chaleureux. Dès l’entrée, nous sommes saisis par l’allure contemporaine du décor : murs immaculés rehaussés de touches noires mat, banquettes en velours profond et luminaires en suspension au verre fumé. Une musique lounge, subtilement rythmée de percussions africaines, berce la pièce sans jamais couvrir nos échanges.

Nous prenons place à une table près de la baie vitrée, d’où l’on devine l’éclat de l’Atlantique au-delà des palmiers.

Nadège commande le poulet tropical, présenté en suprêmes tendres et juteux. À la première bouchée, la viande fond littéralement sous la dent

Margot, quant à elle, s’aventure vers un classique français : un bœuf bourguignon servi en assiette, profond et bien corsé, où le vin rouge et le poivre noir forment un contraste puissant, presque rustique. Les morceaux de viande, confits à souhait, se détachent à la fourchette, tandis que les oignons restent croquants.

Bastien, plus classique, opte pour un steak grillé accompagné d’une sauce blanche au poivre vert ; la viande, saisie à l’extérieur et rosée à cœur, dégage un fumet rassurant.

La sauce, riche en crème, offre une onctuosité relevée par le croquant des grains de poivre.

Nous apprécions la précision des cuissons et la finesse des alliances de saveurs, même si, face à la fraîcheur marine attendue, le bar un peu trop cuit laisse une légère déception.

Les assiettes sont dressées avec soin

Si les prix sont légèrement supérieurs à ceux des gargotes locales, ils se justifient par l’ambiance feutrée et la diversité d’une carte qui sort des sentiers battus.

Manger ici, c’est goûter à un voyage culinaire où s’entrelacent influences américaines et touches africaines, loin des traditionnels snacks de bord de mer.

En définitive, même si j’espérais un poisson ultra-frais pêché quelques heures plus tôt, cette escale au Black and White by MSC nous a offert un cadre soigné, un service irréprochable et des plats audacieux qui méritent l’exploration.

RESTAURANT BIG BITE

CREVETTES A L’AIL – LIMBE

À peine arrivés à Limbé, encore empreints de la langueur du trajet, nous nous dirigeons vers le quartier animé où se trouvent commerces et échoppes colorées. Avant de penser aux provisions, nos pas nous mènent vers un restaurant repéré pour le déjeuner : Big Bite. La devanture simple, mais accueillante, contraste avec l’agitation environnante. Une légère odeur de grillades flotte dans l’air, mêlée au parfum salin venu de l’océan tout proche.

Dès notre arrivée, un sourire chaleureux nous accueille. La serveuse, au visage lumineux, parle français avec aisance — un détail qui, dans un pays où l’alternance entre anglais et pidgin est monnaie courante, nous réconforte aussitôt. Elle nous conduit à une table en terrasse, légèrement ombragée, où l’on peut sentir la caresse de la brise marine.

La carte nous surprend par sa richesse : burgers, viandes grillées, fruits de mer, pizzas — un foisonnement de choix inattendu après notre séjour dans la région de Bafoussam, où les menus se faisaient plus simples, plus rustiques. Ici, tout semble plus cosmopolite, comme un écho à l’histoire ouverte de Limbé.

Margot, l’œil brillant d’envie, se décide pour un filet de bœuf nappé d’une sauce au poivre vert ; Bastien, fidèle à lui-même, choisit une pizza généreuse et croustillante ; Nadège opte pour un hamburger aux accents américains, tandis que je succombe à l’appel des crevettes sautées à l’ail, imaginant déjà la saveur des crustacés relevée d’un parfum d’épices et de beurre.

La cuisine est rapide, sans sacrifier la qualité. Les assiettes, bien garnies et joliment présentées, arrivent fumantes. Chaque bouchée est un plaisir : la viande tendre et épicée, la pizza savoureuse, le hamburger juteux, et les crevettes parfaitement saisies, subtilement aillées, dans une danse gourmande qui efface en un instant toute la fatigue du voyage.

Pour ce festin partagé à quatre, l’addition s’élève à 32 000 FCFA — un prix que nous jugeons fort raisonnable au regard de la qualité du repas et de l’instant suspendu qu’il nous offre, dans cette ville baignée de lumière et de promesses marines.

HOT SPOT RESTAURANT

À la sortie du parc, après cette immersion dans la chaleur humide et végétale du jardin botanique, nous nous dirigeons vers le restaurant du parc, le Hot Spot. Il est perché juste au-dessus de la baie, sur un promontoire qui offre une vue superbe. La terrasse, couverte mais ouverte aux vents marins, nous accueille dans une atmosphère apaisante. La lumière filtre doucement à travers les feuilles, et le bruissement de l’eau en contrebas nous accompagne comme une mélodie discrète.

La carte est généreuse, riche en produits de la mer et en inspirations locales. Nadège choisit des crevettes au curry, un plat dont les arômes chauds, légèrement épicés, semblent se marier avec la douceur ambiante du lieu. Margot, elle, se laisse séduire par les crevettes à l’ail, brillantes, tendres, relevées juste ce qu’il faut pour révéler leur saveur marine. Bastien reste fidèle au poulet, une viande juteuse et bien grillée, servie avec une précision simple mais efficace.

Quant à moi, je choisis un bar grillé. Sa chair, blanche et fine, est parfaitement cuite, avec une peau dorée et croustillante, à peine citronnée. Le goût est franc, naturel, rehaussé d’une cuisson maîtrisée qui respecte le produit. À ce moment précis, loin de nos habitudes françaises, je redécouvre ce que signifie « manger local ». Il y a quelque chose d’authentique dans ces plats – une fraîcheur, une honnêteté, une fierté aussi, dans la manière dont ils sont présentés.

Rien à voir avec nos repas rapides et souvent standardisés. Ici, tout est différent : la lenteur du service, la saveur brute des ingrédients, le soin accordé à des plats simples mais enracinés dans une culture culinaire vibrante. Chaque bouchée est une manière de prolonger le voyage, de garder en bouche le goût du lieu, comme une carte postale que l’on ne veut pas ranger. Ce bar grillé ne sera pas juste un poisson de plus goûté au bord de l’eau : il devient une manière de se rappeler que manger, c’est aussi appartenir, ne serait-ce que brièvement, à un autre monde.

LES SUPERMARCHES ET HYPERMARCHES 

À Limbe, Cameroun, vous pouvez trouver plusieurs supermarchés et épiceries pour vos besoins quotidiens. Voici quelques options :

BAO Cash & Market

Après notre déjeuner, nous profitons de la proximité pour faire quelques courses. Juste à côté du restaurant Big Bite, nous découvrons un supermarché baptisé Bao Cash and Market. Dès l’entrée, l’air climatisé nous enveloppe, offrant un contraste bienvenu avec la chaleur moite de Limbé.

Le magasin, propre et bien organisé, propose un large éventail de produits qui tranche nettement avec l’offre limitée que nous avions trouvée dans d’autres régions du Cameroun. À l’arrière, des congélateurs alignés renferment une sélection de viandes congelées. Un rayon boucherie propose un étal de viandes de porc, de boeuf ou de poulet.

Les rayons d’épicerie sont également bien fournis. On y trouve de tout : riz en sacs de différents calibres, conserves venues d’Europe ou d’Afrique du Sud, épices locales, condiments, huiles diverses

Une vraie caverne d’Ali Baba pour voyageurs en quête de provisions variées.

Un espace entier est réservé aux boissons, où s’alignent bouteilles d’eau minérale, jus de fruits locaux, sodas, bières camerounaises comme la Castel ou la 33 Export, et une vaste sélection de vins importés.

L’atmosphère est détendue, sans bousculade. Le personnel est discret mais disponible pour renseigner, et les prix, bien qu’un peu plus élevés que dans les marchés traditionnels, restent raisonnables pour ce type d’enseigne. Faire ses courses ici, dans ce lieu moderne et pratique, nous donne l’impression fugace d’un petit retour à la « ville » après plusieurs jours passés dans des endroits plus ruraux et plus rustiques.

En ressortant, sacs bien remplis à la main, nous avons la satisfaction d’avoir trouvé en une seule halte tout ce dont nous avions besoin pour la suite de notre séjour.

  1. Ocean Shop : Un supermarché bien connu à Limbe, offrant une variété de produits alimentaires et ménagers.
  2. Maxi Supermarket : Situé dans la ville, il propose une large gamme de produits locaux et importés.
  3. Eliora Supermarket : Une autre option populaire pour faire vos courses à Limbe.
  4. Aunty Love’s Place of Grace Shopping Center : Un centre commercial qui inclut une épicerie bien approvisionnée.
  5. New Store Bakingili : Idéal pour les produits alimentaires et autres articles essentiels.

Ces lieux sont parfaits pour vos achats, que ce soit pour des produits frais ou des articles ménagers.

DAB BANQUES A LIMBE

À Limbe, Cameroun, vous pouvez trouver des distributeurs automatiques de billets (DAB) dans plusieurs banques et agences financières. Voici quelques options :

  1. Ecobank Limbe : Située au centre-ville, cette banque dispose de distributeurs automatiques accessibles.
  2. UBA (United Bank for Africa) : Une autre option fiable avec des DAB disponibles pour les retraits.
  3. BICEC Limbe : Localisée dans la ville, cette banque propose également des distributeurs automatiques.
  4. SCB Cameroun : Une banque bien implantée avec des DAB pour vos besoins en espèces.

Ces établissements sont bien répartis dans la ville pour répondre à vos besoins financiers.

LES LOGEMENTS à Limbé

HOTEL L’EMPIRE à BUEA

Nous arrivons devant la façade sobre de l’Hôtel L’Empire, sis dans le quartier de Dibanda à Buea, espérant trouver un lieu de repos simple avant la dernière étape de notre voyage. Selon Booking.com, l’établissement est classé trois étoiles et offrirait un parking gratuit, un lounge partagé, une terrasse et même un restaurant sur place. La même fiche mentionne la présence d’un réseau Wi‑Fi accessible dans tout l’hôtel  tandis que les appartements sont pourvus de literies de qualité, entretenues et régulièrement changées, avec un accueil assuré 24 h/24

Pourtant, dès notre prise de possession de la chambre, nous réalisons qu’aucune connexion Wi‑Fi n’est active : malgré plusieurs tentatives de liaison, aucun signal ne parvient à nos appareils

 La réception, bien que toujours disponible, nous confirme qu’aucune infrastructure n’est réellement opérationnelle pour le moment, renvoyant vers des cafés voisins pour toute connexion  De même, l’option “restaurant sur place” apparaît fantomatique : aucun menu n’est affiché, aucun personnel de cuisine ne se manifeste, et les guides locaux que nous consultons ne recensent aucune salle à manger interne

En l’absence de services alimentaires, nous sommes invités à nous rendre en ville pour prendre nos repas  . Cette contre‑performance contrarie quelque peu les promesses affichées sur les plateformes de réservation ; Expedia, par exemple, classe l’hôtel parmi les options 3 étoiles « avec petit‑déjeuner en supplément » et “Wi‑Fi gratuit”  mais sans jamais en préciser la fiabilité effective.

Malgré ces manquements, nous sommes agréablement surpris par la propreté irréprochable des chambres : draps sans tache, parures neuves et matelas fermes garantissent un couchage confortable, digne des standards d’un établissement bien entretenu   Le personnel, sous la houlette du propriétaire lui‑même, se montre extrêmement attentionné : on nous prête un adaptateur pour recharger nos équipements, l’on nous dépanne en data mobile, et l’on accepte généreusement de stocker nos bagages pendant que nous nous rendons au restaurant recommandé .

Au tarif de 15 000 FCFA pour une chambre double, soit environ 23 €, nous estimons que l’Hôtel L’Empire demeure un point de chute raisonnable pour une nuit de transit, à condition de ne pas compter sur un service hôtelier complet   Certes, les murs gagneraient à recevoir un rafraîchissement de peinture et quelques retouches décoratives, mais l’accueil chaleureux et la literie impeccable compensent largement l’absence d’aménagements plus sophistiqués.

En somme, l’Hôtel L’Empire s’affirme comme un établissement de passage, offrant un confort de base — literie propre, réception 24 h/24, parking sécurisé — tout en reniant ses annonces de Wi‑Fi opérationnel et de restauration interne. Pour un voyageur pressé, désireux avant tout d’un lit correct et d’un personnel serviable, il représente une escale acceptable dans le tumulte de Buea.

Logement entier : appartement en résidence – Limbe, Cameroun

Après notre escapade à Nkomsomba, où le confort laissait à désirer, nous voilà enfin arrivés à la villa « FOUR IN ONE » à Limbe, promesse d’un séjour moderne et élégant. Dès notre arrivée, nous saluons son architecture soignée, l’harmonie des volumes et la luminosité qui se diffuse à travers de larges baies vitrées. L’ensemble respire la tranquillité : de vastes espaces communs invitent à la détente, tandis que la terrasse, en partie couverte, offre une vue plongeante sur la ville et l’océan, bercée par la légère brise marine.

L’appartement de luxe, pensé pour les familles et les petits groupes, se compose de deux chambres spacieuses où règnent des tons doux et des rangements astucieux. Chaque chambre dispose d’un espace bureau bien équipé, parfait pour travailler ou planifier ses excursions. Deux salles d’eau modernes, même si parfois la pression d’eau s’avère capricieuse et nécessite de remonter le débit plusieurs fois dans la journée, garantissent des matins efficaces. Le salon, inondé de lumière, s’ouvre naturellement sur la salle à manger, et la cuisine américaine, dotée d’un îlot central, permet de préparer un petit déjeuner tout en discutant avec les convives. Une buanderie fonctionnelle, malgré quelques hésitations du lave-linge, nous rappelle que l’autonomie se mérite, surtout quand on insiste pour faire tourner sa lessive.

La climatisation omniprésente assure un confort optimal, même sous les chaleurs équatoriales, et le poste Canal+ prolonge nos veillées. Malgré tout, le Wifi, souffreteux et instable, nécessite plusieurs redémarrages quotidiens pour se connecter, un défi pour qui doit gérer ses mails ou visionner une série en streaming.

À l’extérieur, le “boukarou” traditionnel met à disposition un coin ombragé où l’on peut s’affaler avec un livre, tandis que la piscine scintille sous le soleil. Un gardien veille discrètement à la sécurité du site, mais l’accès en voiture reste acrobatique : il faut affronter un chemin de terre d’un kilomètre pour déposer ses bagages – le parking intérieur étant hélas inabordable – et les valises, stylistes certes mais lourdes, doivent être portées à bout de bras.

Idéalement située à quelques minutes du marché central, des restaurants et des supermarchés de Limbe, la villa nous offre le double privilège de la quiétude et de la vie urbaine. Pourtant, sous cette apparence soignée, plusieurs désagréments viennent ternir l’expérience : l’eau chaude ne jaillit qu’à moitié, la douche est parfois brûlante ou glaciale, et la vaisselle alterne entre un évier trop chaud et un autre sans pression, même lorsque le surpresseur ronronne. Nous déplorons également l’absence d’un coup de main pour monter et descendre nos bagages, et l’obligation, malgré l’annonce, de nous battre pour utiliser la machine à laver.

La villa “FOUR IN ONE” a donc tout d’une adresse d’exception : design raffiné, prestations haut de gamme et emplacement de choix. Mais au quotidien, ses petits tracas techniques et logistiques transforment la promesse d’un havre sans faille en une sorte de parcours du combattant, où chaque nécessité domestique se paye d’une bonne dose de patience. Malgré tout, l’esprit convivial de Limbe, la fraîcheur de la piscine et le charme du boukarou parviennent à nous rappeler que nous sommes au cœur d’un séjour inoubliable – à condition d’accepter quelques contorsions pour préserver le rêve.

 

FAUNE ET FLORE de Limbé

J 1025 GRIS DU GABON – Perroquet jaco Psittacus erithacus LIMBE WILDLIFE CENTER- LIMBé – REGION SURD-OUEST CAMEROUN

J 1025 Mangabey à collier blanc Cercocebus torquatus Cercocèbe à collier blanc, Mangabey à collier LIMBE WILDLIFE CENTER- LIMBé – REGION SURD-OUEST CAMEROUN

J 1025 Chimpanzé du nigeria-Cameroun Pan troglodytes ellioti LIMBE WILDLIFE CENTER- LIMBé – REGION SURD-OUEST CAMEROUN

J 1025 Chimpanzé d’Afrique centrale Pan troglodytes troglodytes LIMBE WILDLIFE CENTER- LIMBé – REGION SURD-OUEST CAMEROUN

J 1025 Drill Mandrillus leucophaeus LIMBE WILDLIFE CENTER- LIMBé – REGION SURD-OUEST CAMEROUN

J 1025 MANDRILL Mandrillus sphinx LIMBE WILDLIFE CENTER- LIMBé – REGION SURD-OUEST CAMEROUN

J 1025 GORILLE DES PLAINES DE L’OUEST GORILLA GORILLA LIMBE WILDLIFE CENTER- LIMBé – REGION SURD-OUEST CAMEROUN

J 1026 Milan à bec jaune Milan d’Afrique Milvus aegyptius – Yellow-billed Kite LITTORAL A L’OUEST DE LIMBE – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

J 1026 Arbre aux houppettes Calliandra haematocephala LITTORAL A L’OUEST DE LIMBE – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

J 1028 GINGEMBRE REMARQUABLE JARDIN BOTANIQUE DE LIMBE – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

J 1028 CALADIUM BICOLOR JARDIN BOTANIQUE DE LIMBE – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

J 1028 HELICONIUM PISTTTACORUM PETIT BALISIER JARDIN BOTANIQUE DE LIMBE – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

J 1028 KIGELIA AFRICANA ARBRE A SAUCISSES JARDIN BOTANIQUE DE LIMBE – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

J 1028 Gris du Gabon Perroquet jaco Psittacus erithacus JARDIN BOTANIQUE DE LIMBE – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

J 1028 Tchitrec d’Afrique Terpsiphone viridis JARDIN BOTANIQUE DE LIMBE – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

LES LIENS VERS LES PHOTOS de Limbé

HOTEL L’EMPIRE BUEA REGION SUD-OUEST CAMEROUN

TK GRILL RESTAURANT BUEA REGION SUD-OUEST CAMEROUN

J 1024 RESTAURANT BIG BITE – LIMBé – REGION SURD-OUEST CAMEROUN

J 1024 VILLA FOUR IN ONE- LIMBé – REGION SURD-OUEST CAMEROUN

J 1025 LIMBE WILDLIFE CENTER- LIMBé – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

J 1026 LE LITTORAL A L’OUEST DE LIMBE – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

J 1026 MARCHE LOCAL A LIMBE – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

J 1026 PLAGE ET MARCHE AUX POISSONS DE LIMBE – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

J 1026 RESTAURANT BLACK & WHITE BY MSC LIMBE – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

J 1027 LE NOUVEAU MARCHE DE LIMBE – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

J 1027 HISTOIRE DE LIMBE – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

J 1027 VUE DEPUIS UPPER BONJO LIMBE – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

J 1027 LA BAIE MORTON – MORTON BAY LIMBE – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

J 1028 JARDIN BOTANIQUE DE LIMBE – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

J 1028 RESTAURANT DU JARDIN BOTANIQUE DE LIMBE – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

J 1028 TOMBEE DE LA NUIT SUR LA BAIE – LIMBE – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

J 1028 GUACAMOLE TROPICAL MAISON A LIMBE – REGION SUD-OUEST CAMEROUN

LES LIENS