Milan noir Milvus migrans – Black Kite

Le Milan noir, souvent confondu avec le Milan royal lorsqu’il est posé, présente des différences notables dans sa silhouette et son plumage. Comparé à son congénère, le Milan noir est plus petit, moins fin, et sa file dépasse à peine la pointe des ailes fermées. Son plumage est globalement plus sombre, mais le motif de plumage est similaire.

L’adulte du Milan noir arbore une tête grise striée de sombre, des parties inférieures brun roux cannelle, et une queue grisâtre barrée de sombre. En plein soleil, la tête peut sembler assez cendrée et le roux du dessous plus vif. De dos, son plumage est d’un brun soutenu, avec les couvertures ourlées de beige formant une zone pâle, tandis que sa queue est brunâtre, jamais rousse. Le bec est noir, l’iris jaune clair, et la cire ainsi que les pattes sont jaunes.

Le juvénile se distingue par son plumage brun marqué de chamois, avec une tête striée de chamois et une zone sombre sur l’œil, ainsi qu’une cire jaune pâle. Les plumages immatures sont plus proches de ceux de l’adulte.

En vol, le Milan noir conserve les ailes coudées caractéristiques des milans, mais elles sont légèrement moins longues que celles du Milan royal. Sa file d’attente est plus courte et peu échancrée, et lorsqu’elle est étalée, elle prend une forme triangulaire. En vue de dessus, l’oiseau est brun avec des couvertures plus claires, tandis qu’en vue de dessous, son plumage est similaire à celui du Milan royal mais plus sombre et moins contrasté.

Le Milan noir est très nécrophage et détritophage, fréquentant souvent les décharges et les abords d’abattoirs pour se nourrir. Il recherche également les cadavres d’animaux le long des routes, des cours d’eau, et lors de la fauche des prairies. Il est également attiré par les essaismages massifs d’insectes.

Pour la reproduction, le Milan noir niche souvent en colonies lâches au bord de l’eau ou dans des haies arborées, construisant son aire en haut d’un grand arbre. Les femelles pondent généralement 2 à 3 œufs, et le couple se partage les tâches d’incubation et d’alimentation des jeunes.

Malgré un déclin de la population européenne à la fin du 20e siècle en raison de la consommation de proies empoisonnées ou contaminées par des pesticides, la situation du Milan noir s’est depuis redressée. Il reste le rapace le plus commun dans de nombreux pays et est considéré comme globalement non menacé, bien que des menaces nouvelles telles que le développement des champs d’éoliennes nécessitent une vigilance.

Nous avons observé le milan noir lors d’une sortie en barque dans la lagune de la Somone SENEGAL