Oasis Park : L’Arche Vivante des Canaries FUERTEVENTURA ESPAGNE +

Quand nous pénétrons dans le royaume de 800 000 m² de l’ Oasis Park, le désert de Fuerteventura s’efface soudain…

À vingt minutes au nord de Morro Jable, près du village de pêcheurs de La Lajita, nous franchissons les portes d’un monde parallèle. Le sol volcanique, aride il y a encore un instant, se couvre soudain de vert : palmiers-dattiers bruissent au vent, et l’odeur sucrée des figuiers de Barbarie nous enveloppe. Nous apprenons que ce sanctuaire fut créé en 1985 sur d’anciennes terres agricoles abandonnées, irriguées par une source souterraine découverte par hasard. Aujourd’hui, 3 200 animaux et 140 000 plantes y cohabitent – un miracle dans cette île où la pluie se compte en gouttes par an.

La Danse des Géants et des Ombres

Nos pas nous mènent d’abord vers la savane africaine. Derrière des fossés invisibles, des girafes tendent leur cou tacheté vers nos mains vides – « Elles adorent les feuilles d’acacia, mais c’est interdit de nourrir ! » nous souffle un soigneur. Plus loin, des guépards dorment à l’ombre d’un rocher, leurs flancs ocre se confondant avec la terre. Soudain, un rugissement déchire l’air : ce sont les lions du canyon des primates, dont les cris résonnent contre les parois de lave. Nous croisons aussi des lémuriens de Madagascar sautant de roche en roche, leurs yeux dorés scrutant nos sacs à la recherche de bananes volées.

Le Jardin des Survivants

Nous pénétrons ensuite dans le Jardin des Cactus, une cathédrale verte où 28 000 soldats épineux montent la garde. Certains spécimens nous hypnotisent : un cereus peruvianus haut comme une maison, planté ici en 1930 par un berger ; un euphorbia canariensis aux bras tordus comme un suppliant ; et surtout le patriarche du lieu, un pachycereus pringlei vieux de 350 ans, rapporté du Mexique en 1992. Ses cicatrices racontent les tempêtes de sable, les sécheresses… et la résilience. « Chaque épine est une lettre d’amour à la vie », murmure une botaniste en caressant un ferocactus couvert de fleurs roses.

Spectacles : Le Ballet du Désert

À 11h, nous nous asseyons dans l’amphithéâtre de pierre pour le spectacle des rapaces. Un faucon pèlerin fend l’air à 300 km/h au-dessus de nos têtes, tandis qu’un aigle des steppes effleure nos cheveux, ses serres frôlant à peine le bras tendu d’une enfant. Le dresseur nous révèle que la plupart de ces oiseaux ont été sauvés de braconniers ou d’éoliennes. Puis vient l’heure des otaries : dans le bassin turquoise, Luna et Neptune dansent au son d’une musique andalouse, leurs moustaches frémissantes cherchant nos rires.

Dromadaires et Plantes Sacrées

L’aventure prend une autre dimension quand nous enfourchons des dromadaires (8,50 € pour 30 minutes). Sous nous, l’animal oscille doucement, son pas chaloupé épousant les collines ocre. « Ils sont arrivés d’Afrique il y a 2 000 ans », explique Carlos, le chamelier. « Sans eux, pas d’agriculture ici : ils tiraient les charrues, portaient le bois… » Soudain, il désigne un aloe vera géant : « Voyez ces feuilles épaisses ? Elles stockent l’eau pendant des mois. » Nous terminons par la ferme d’aloe vera, où une ouvrière tranche une feuille charnue : un gel translucide en coule, frais et amer. « Cicatrise les brûlures et nourrit la peau », dit-elle en nous en offrant un peu. Son parfum poivré nous suit longtemps.

L’instant magique
Alors que nous quittons le parc au crépuscule, un dromadaire se détache en ombre chinoise contre le ciel pourpre. Le gardien sourit : « C’est Simón, notre patriarche. Il a 35 ans – et il sait que le désert patiente toujours. »

Oasis Park reste en nous comme un défi au minéral : un lieu où la vie a triomphé du volcan, où les guépards courent sous le même soleil qui calcine les plaines de lave, où chaque cactus est un poème épineux au courage. Quand nous regardons vers le sud, où Morro Jable scintille au bord de l’Atlantique, nous comprenons soudain la phrase gravée à l’entrée : « Ici, le désert rêve qu’il est un jardin. »

Et comme le murmure le vent en quittant La Lajita :
« Au sud de Fuerteventura, le temps n’est pas une ligne mais un cercle : il danse avec les marées à Sotavento, s’accroche aux falaises de Cofete, et s’endort dans le regard des dromadaires d’Oasis Park. Ici, chaque grain de sable raconte 20 millions d’années de feu et de vent. »

Dernière image : Nos mains encore collantes de gel d’aloe vera, nos oreilles pleines des cris des perroquets, et cette certitude que nulle part ailleurs, le désert n’embrasse l’océan avec cette grâce.

Infos Essentielles : S’immerger Sans Surprises

Tarifs 2025 :
Excursion dauphins (catamaran) : 65 €
Plongée initiation (½ journée) : 85 €
Jeep Safari Cofete : 59 €
Conseil : Réservez via les hôtels ou GetYourGuide pour éviter les surfacturations.
Climat :
L’île vit au rythme des alizés (20-28°C en moyenne), mais gare au Calima : ce vent saharien peut faire grimper le thermomètre à 40°C et voiler l’horizon de sable .
Éthique :
Privilégiez les visites en petits groupes pour Cofete, et respectez les zones interdites aux véhicules dans les dunes – l’écosystème est fragile

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LES LOGEMENTS

HOTEL R2 BAYA PLAYA

Perché face à l’Atlantique, dans le paisible village de pêcheurs de Tarajalejo, l’hôtel R2 Bahía Playa s’impose comme un refuge moderne où l’on vient d’abord pour la mer et le silence. Installé au bord de la plage, il offre des chambres ouvertes sur l’horizon, de larges terrasses et une architecture qui joue le contraste entre lignes contemporaines et tons chauds rappelant la roche volcanique de l’île.

L’établissement se présente comme un hôtel-spa adults-only, pensé pour les couples ou les voyageurs en quête de détente : bassins extérieurs, piscine intérieure, spa doté de sauna et de salles de soins, ainsi qu’une offre de bien-être complète (massages, soins esthétiques, programmes de relaxation). Tout est disposé pour ralentir le rythme et profiter d’un séjour cocooning au bord de l’eau.

Côté restauration et service, l’hôtel mêle buffet généreux et propositions plus soignées ; la clientèle mentionne régulièrement la qualité des petits-déjeuners et la convivialité du personnel. En soirée, la grande baie vitrée du restaurant laisse jouer les lumières du coucher de soleil sur la mer, tandis que le bar sert des cocktails face au ressac. Les avis voyageurs louent l’atmosphère calme et la propreté des lieux, même si certains notent que la plage elle-même est plus rustique que celles des zones touristiques voisines.

Sa situation est pratique : Tarajalejo est à mi-chemin de l’île, à environ cinquante kilomètres de l’aéroport, ce qui permet d’envisager aussi bien des séjours farniente que des excursions vers le sud (Jandía) ou le parc animalier Oasis Park. Les petites rues du village conservent un charme local — poisson frais, cafés tranquilles et promenades au coucher du soleil — loin des foules des stations plus connues.

Pour qui ? Les amateurs de spa et de calme, les couples en quête d’un séjour reposant, les photographes du matin qui aiment le jeu de lumière sur les falaises. Si vous cherchez l’animation nocturne ou une plage parfaitement aménagée pour la baignade en famille, il faudra peut-être privilégier d’autres points de l’île ; en revanche, si vous voulez vous réveiller au bruit des vagues et disposer d’un bon centre de bien-être, l’endroit est idéal.

Côté pratique : privilégiez une chambre « vue mer » (la terrasse change tout au réveil), réservez les soins au spa à l’avance (les créneaux se remplissent vite en haute saison), et louez une voiture pour explorer les plages du sud et le parc naturel de Jandía. Si vous voyagez hors saison, l’ambiance sera plus tamisée et les tarifs plus doux ; en été, pensez à réserver longtemps à l’avance

Gamme de prix observée (approximative)

En regardant les offres actuelles et les sites de réservation, on obtient une fourchette indicative : environ 90–320 € la nuit pour une chambre double selon la saison, le type de chambre (standard / vue mer / suite) et le régime (B&B, demi-pension, all-inclusive). Les estimations varient selon les plateformes — certaines affichent des tarifs moyens plus bas hors saison, d’autres affichent des plages plus élevées pendant l’été ou les vacances.

Forfaits « tout compris » et séjours package

Beaucoup de tour-opérateurs vendent l’hôtel en formule all-inclusive sur une base hebdomadaire. Les prix package rapportés par les agences spécialisées vont typiquement de ~£529 à £819 par personne pour 7 nuits en all-inclusive selon la période (soit environ 75–120 £/nuit/pers. en formule tout compris chez ces distributeurs). Ces offres comprennent souvent le séjour + pension complète et, parfois, le vol (selon l’offre).

Variations saisonnières (ce qu’il faut retenir)

Les tarifs grimpent en haute saison : juillet-août et les périodes de fêtes (Noël/Nouvel an) sont les plus chères. Les mois intermédiaires (mai-juin, septembre-octobre) restent attractifs et l’hiver hors fêtes (novembre à mars, hors vacances scolaires) offre souvent les meilleurs rapports qualité-prix si vous cherchez calme et prix plus doux. Les voyagistes affichent clairement une forte variabilité mensuelle sur toute l’année.

Ce qui influence le prix

Régime choisi : all-inclusive coûte sensiblement plus qu’un tarif B&B, mais peut être intéressant si vous comptez rester sur place (repas + boissons incluses).
Vue / étage / type de chambre : une chambre vue mer est souvent facturée plus cher.
Réservation anticipée vs last-minute : réserver plusieurs mois à l’avance sécurise le meilleur choix ; des promotions last-minute existent mais sont risquées en haute saison.
Promos tour-opérateurs : les packages hebdomadaires tout-compris vendus par voyagistes peuvent être compétitifs par personne.

Extras à prévoir (coûts possibles)

Les soins au spa, certains sports ou activités payantes, le parking ou des services spécifiques peuvent s’ajouter à la facture. Vérifiez la politique de la chambre sélectionnée (remboursement / annulation / petit-déjeuner inclus). Plusieurs plateformes proposent des tarifs remboursables contre des tarifs non-remboursables plus bas.

Conseils pratiques pour obtenir le meilleur tarif

Comparer : regardez à la fois le site officiel et les OTA (Booking, Expedia, Hotels.com) + voyagistes (pour les all-inclusive).
Flexibilité : si vous pouvez décaler de quelques jours hors we/haute saison, le prix par nuit peut chuter significativement.
Forfait vs nuitée : calculez si l’all-inclusive vous fait réellement économiser (selon votre programme).
Réservez tôt pour l’été / fêtes ; cherchez des promos 60–120 jours avant le départ.
Vérifier les inclusions : certains tarifs « petit-déjeuner inclus » peuvent paraître proches des tarifs demi-pension — comparez le coût réel des repas avant de choisir.