Puerto Plata : le Port d’Argent, République Dominicaine +

Depuis Santiago de los Caballeros, nous reprenons la route vers le nord et Puerto Plata, toujours en 4×4, en direction de la côte Atlantique. Très vite, les paysages changent : les collines verdoyantes du Cibao s’ouvrent peu à peu sur des panoramas plus tropicaux, marqués par des palmiers élancés, des bananeraies à perte de vue et des petits villages aux maisons colorées.
En chemin, nous croisons des écoliers en uniforme, des motoconchos zigzaguant entre les voitures, et les fameux guaguas, ces minibus bondés qui rythment la vie quotidienne dominicaine. On traverse des marchés improvisés au bord de la route, où s’amoncellent papayes, mangues, ananas et piments rouges en tas généreux. À mesure que nous approchons de la côte, l’air devient plus humide, plus salin, et une lumière vive vient illuminer l’horizon : celle de l’Atlantique tout proche.
Nous arrivons enfin à Sosúa, charmante petite station balnéaire nichée entre Puerto Plata et Cabarete, bordée par des falaises boisées et des eaux turquoise. Notre logement nous attend dans un quartier tranquille, entouré de jardins tropicaux et de cocotiers, avec une vue partielle sur la mer. Dès notre installation, l’ambiance décontractée et chaleureuse de Sosúa nous enveloppe : ici, tout semble inviter à la détente, au farniente et à la découverte.
Sosúa, c’est aussi une ville à l’histoire singulière : fondée dans les années 1940 par une communauté de réfugiés juifs européens fuyant le nazisme, elle porte encore les traces de cette époque avec son petit musée, sa synagogue, et les descendants de cette population qui ont participé au développement local, notamment dans l’industrie laitière.
Les rues sont animées, ponctuées de petits bars, de galeries d’art, de restaurants aux influences multiples — dominicaines bien sûr, mais aussi caribéennes, italiennes ou allemandes. Le soir, la ville s’illumine doucement, bercée par les rythmes du merengue et de la bachata qui s’échappent des terrasses.
Notre séjour à Sosúa commence sous les meilleurs auspices : une mer étincelante, une atmosphère conviviale et une promesse de découvertes à venir, entre criques secrètes, snorkeling, et excursions vers Puerto Plata ou Cabarete.
La Distillerie Brugal
Dès le lendemain matin, nous partons à la découverte d’un incontournable de la côte nord dominicaine : la distillerie Brugal, située à Puerto Plata. Cette visite nous plonge dans l’histoire d’un emblème national : le rhum dominicain dans ce qu’il a de plus authentique et prestigieux.
Le Jardin botanique Tubagua
Puerto Plata
Nous mettons le cap sur Puerto Plata, l’une des plus anciennes villes coloniales des Caraïbes.
La ville nous accueille avec ses accents caribéens, son atmosphère animée et ses couleurs éclatantes. Notre première halte se fait au fort San Felipe, perché face à la mer.
Cette ancienne forteresse espagnole, construite au XVIe siècle pour repousser les pirates, est un témoin de pierre chargé d’histoire.
Du haut de ses remparts, la vue est à couper le souffle : la baie de Puerto Plata s’étend sous nos yeux, bordée de palmiers et d’eaux turquoise.
Plus loin, les montagnes verdoyantes de la cordillère Septentrionale se dessinent dans une légère brume, tandis que les voiles des bateaux de pêche dansent sur les flots.
En redescendant vers le centre-ville, les parfums nous attirent avant même que nous les voyions.
Sur le bord de la rue, un petit stand dégage une fumée alléchante : un habitant fait griller du poulet boucané sur un vieux barbecue à charbon, sous un parasol rafistolé. La peau est croustillante, dorée à souhait, et la viande, tendre et juteuse, est parfumée d’épices locales.
On s’installe sur un banc à l’ombre pour savourer ce délice populaire, les doigts pleins de sauce, au rythme des klaxons et de la bachata diffusée à plein volume depuis un haut-parleur voisin.
Puis, repus et heureux, nous reprenons notre balade à travers le quartier colonial.
Les maisons colorées, aux façades pastel ou flamboyantes, exhibent fièrement leurs boiseries sculptées, leurs vérandas ajourées et leurs toits en tôle ondulée.
Les bleus, les jaunes, les roses et les verts se côtoient dans une joyeuse harmonie.
Chaque maison semble raconter une histoire, figée dans le temps mais vivante à travers les enfants qui jouent devant, les femmes qui discutent sur le pas de la porte ou les chiens qui dorment à l’ombre.
Notre flânerie nous mène à plusieurs boutiques de peintures et d’artisanat, véritables cavernes d’Ali Baba où les artistes exposent leurs œuvres hautes en couleur.
Scènes rurales, plages ensoleillées, portraits expressifs aux traits naïfs ou stylisés : l’âme dominicaine s’exprime ici avec force et générosité.
Cabarete
Nous poursuivons notre périple en longeant la côte jusqu’à Cabarete, petit village devenu une destination incontournable pour les amoureux de la mer et du vent. Le contraste avec Puerto Plata est saisissant : ici, l’ambiance est résolument plus détendue, presque bohème.
Dès notre arrivée, nous sommes accueillis par une brise constante, des palmiers qui dansent au rythme des alizés et une plage immense, bordée de bars aux toits de chaume, de hamacs et de planches de surf appuyées contre les murs.
Cabarete est un paradis pour les kitesurfeurs et les véliplanchistes, et le spectacle est permanent. Des dizaines de voiles colorées parsèment le ciel, s’élèvent, tournoient, retombent, portées par les vents puissants de l’Atlantique. Sur le sable, les voyageurs du monde entier se croisent : des sportifs bronzés, des familles en vacances, des artistes nomades. L’énergie est communicative.
Nous prenons le temps de nous poser dans un petit café en bord de plage. Pieds nus dans le sable, nous sirotons des jus de fruits frais tout en observant le ballet aquatique. Le coucher de soleil embrase lentement l’horizon, teignant les vagues de reflets dorés et orangés. La musique reggae, les rires et le bruit des vagues se mélangent en une bande-son parfaite pour clore la journée.
Rio San Juan
Le lendemain, nous quittons Cabarete à regret, laissant derrière nous les voiles colorées et l’ambiance décontractée du village. La route serpente le long de la côte nord, offrant des panoramas superbes sur l’océan et la végétation luxuriante. Après quelques heures de route paisible, nous atteignons les abords de Rio San Juan, mais avant de rejoindre le village, nous faisons un arrêt prolongé sur la Playa Maguante.
Playa Maguante
Avant d’arriver à Rio San Juan, près de Puerto Plata nous faisons une halte prolongée sur la Playa Maguante, une plage sauvage et préservée, encore à l’écart des circuits touristiques. La piste qui y mène traverse des petits hameaux paisibles, des champs de bananiers et des cocoteraies, jusqu’à ce que la mer surgisse, éclatante, au détour d’un virage.
Après avoir savouré chaque instant sur la plage de Maguante, les pieds encore pleins de sable chaud et le cœur apaisé par le rythme des vagues, nous avons repris la route, le regard tourné vers l’est. Une autre promesse nous attendait : Río San Juan.
Et dès notre arrivée, c’est une nouvelle facette de la République dominicaine qui s’est dévoilée à nous. Plus qu’un simple village de pêcheurs, Río San Juan est un concentré de charme, de vie, de nature à l’état pur. Nous nous sommes laissés porter par l’ambiance douce et colorée de ce petit coin de paradis, niché entre les collines verdoyantes et les eaux turquoise de l’Atlantique.
Tout ici respire la tranquillité. Les barques aux coques multicolores dansent doucement dans le petit port naturel, les pélicans planent en silence, et les enfants rient, pieds nus sur le sable, comme si le temps s’était ralenti exprès pour nous laisser savourer l’instant.
Lagune Gri-Gri sanctuaire entre mangrove et mer
Ce matin, l’air est doux, la lumière dorée glisse sur les palmiers, et nous ressentons cette excitation particulière qu’on ne connaît qu’en partant vers un lieu mystérieux. Aujourd’hui, nous embarquons pour explorer la fameuse lagune Gri-Gri, un écrin naturel niché à l’entrée de Río San Juan, que les locaux évoquent toujours avec un petit sourire émerveillé.
Playa Grande
Pour terminer en beauté notre exploration des environs de Puerto Plata, nous avons décidé de poser nos sacs à dos et de nous offrir une pause bien méritée à Río San Juan, sur la plage de Playa Grande. Et quel choix merveilleux !
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