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Rat des Rochers – Micaelamys namaquensis

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Micaelamys namaquensis — Rat des rochers

(syn. Aethomys namaquensis)
  Kaokoland et régions semi-arides d’Afrique australe

Statut taxonomique
Le rat des rochers est classé dans la famille Muridae, au sein du genre Micaelamys depuis les révisions phylogénétiques récentes basées sur l’ADN mitochondrial et nucléaire. L’espèce est encore parfois mentionnée sous son ancien nom Aethomys namaquensis, notamment dans les guides de terrain plus anciens. Ce changement reflète une meilleure compréhension des lignées évolutives, mais pour le naturaliste de terrain, ce sont les caractéristiques morphologiques et écologiques du « rat des rochers » qui sont déterminantes.


Morphologie

Dimensions générales

  • Longueur tête-corps : 110–160 mm

  • Queue : ≈ longueur du corps, parfois légèrement plus longue

  • Poids : 40–80 g

Pelage
Pelage dorsal brun-gris à brun-ocre, avec un sous-poil dense assurant une bonne isolation thermique. Les flancs sont plus clairs, et le ventre présente une teinte gris-beige.
La queue, uniformément recouverte d’un fin duvet, ne porte pas de pinceau terminal, critère utile pour l’identification.

Tête
Museau arrondi, moustaches longues servant à la navigation tactile dans les fissures rocheuses.
Les yeux relativement grands traduisent une activité crépusculaire et nocturne.
Dimorphisme sexuel externe faible.


Distribution et habitat

Répartition
Espèce largement répandue en Afrique australe : Namibie, Botswana, Afrique du Sud, Lesotho, Eswatini, sud de l’Angola ; présente localement dans certaines zones semi-arides d’Afrique orientale.

Habitat
Espèce typiquement rupicole, étroitement associée aux environnements rocheux :

  • affleurements, dalles, pierriers granitiques

  • falaises et ravins

  • murets et amas de pierres autour des campements

Cet habitat lui offre un réseau de fissures-refuges indispensables pour la thermorégulation, la protection contre les prédateurs et la nidification.
Très bien adapté aux conditions semi-arides : amplitude thermique quotidienne, faible humidité, végétation éparse.


Écologie et comportement

Activité
Principalement crépusculaire et nocturne, mais peut se montrer avant le coucher du soleil lorsque la température baisse.
Déplacements furtifs, toujours à proximité immédiate d’un abri rocheux.

Mode de vie
Rupicole strict : se faufile dans les interstices, utilise un réseau complexe de caches.
Très bonne aptitude à grimper sur les surfaces irrégulières.
Comportement généralement solitaire ou en petits groupes familiaux.

Régime alimentaire
Omnivore opportuniste :

  • graines et matières végétales

  • fruits secs

  • pousses

  • insectes et invertébrés divers

  • autour des camps : miette de pain, restes alimentaires

Ce régime varie selon la saison et la disponibilité en ressources.

Reproduction
Cycle reproducteur flexible, dépendant de l’abondance de nourriture.
Portées de 3 à 6 petits, croissance rapide, maturité sexuelle précoce.
Les nids sont construits dans les cavités rocheuses à l’aide de fibres végétales.

Rôle écologique

  • Disperseur de graines

  • Proie importante pour rapaces nocturnes, serpents et petits carnivores

  • Indicateur de qualité des micro-habitats rocheux


Identification sur le terrain

Critères pratiques essentiels :

  • Queue ≈ égale à la longueur du corps

  • Pas de pinceau terminal

  • Pelage dorsal uniforme, sans rayures longitudinales (contrairement à Rhabdomys pumilio)

  • Proportions compactes

  • Comportement discret, non sauteur, proche des pierres

  • Présence quasi exclusive dans les habitats rocheux


Observation – Camp Aussicht (Kaokoland)

L’individu observé dans les pierriers du Camp Aussicht correspond parfaitement à Micaelamys namaquensis :

  • activité crépusculaire lors du refroidissement de fin de journée

  • déplacements prudents entre les pierres

  • alimentation de petites particules végétales autour de la terrasse

  • fuite rapide dans une fissure au moindre bruit

La présence de cette espèce confirme la richesse des micro-habitats rupicoles du Kaokoland, particulièrement dans les zones de schistes et gneiss fracturés.


Conservation

Espèce globalement non menacée, adaptable et largement répandue.
Cependant, elle peut être localement affectée par :

  • la destruction des structures rocheuses

  • la prédation par des espèces introduites (chats)

  • les perturbations dans les zones de campement

Conseil de terrain : photographier en lumière rasante pour faire ressortir la longueur de la queue et la texture du pelage. Notez l’heure d’activité et le type de refuge utilisé.

Tableau des « rats des rochers » et espèces rupicoles pertinentes pour le Kaokoland — avec votre observation

Remarque importante : la taxonomie des rongeurs d’Afrique australe a évolué récemment (certaines espèces historiquement rangées dans Aethomys sont maintenant placées dans Micaelamys, etc.). Le tableau ci‑dessous se concentre sur les espèces rupicoles et apparentées que l’on rencontre le plus souvent sur amas de pierres et pierriers du sud‑ouest africain, et intègre votre observation au Camp Aussicht (Kaokoland, Namibie).

Espèce (nom courant) Nom scientifique (actuel / parfois syn.) Répartition principale Traits clefs (queue, oreilles, comportement) Observation (Camp Aussicht)
Rat des rochers / Namaqua rock rat Micaelamys namaquensis (≡ Aethomys namaquensis) Afrique australe : Namibie, RSA, Botswana, Angola méridional Queue longue (≈ longueur corps), duvet uniforme, oreilles moyennes, pelage brun‑gris; rupicole, niche dans fissures ✅ (Camp Aussicht) Kaokoland individu a la recherche de nourriture queue ≈ corps, duvet uniforme ; identification retenue
Rat roux des rochers / Red rock rat Aethomys chrysophilus Afrique australe et orientale (zones rocheuses et brousse) Pelage plus chaud (teinte roux), queue fournie, oreilles moyennes; furtif, confiné aux rochers et buissons 🔲 Non confirmé (poss. proche morphologie)
Aethomys ineptus (rock rat) Aethomys ineptus Afrique australe (localisé selon études) Taille moyenne, queue modérément longue, pelage gris‑brun 🔲 Non confirmé
Souris de roche / Petromyscus collinus Petromyscus collinus Zones rocheuses d’Afrique australe (localement) Petite taille, queue fine mais fournie, forte affinité pour crevices rocheux 🔲 Non observée / similaire mais plus petite
Gerbille des rochers (général) Gerbillurus spp. (p. ex. G. paeba) Régions arides / dunes et pierriers du sud Afr. Queue souvent plus fine, parfois touffue à l’extrémité; pattes arrière puissantes; locomotion sautillante 🔲 Moins compatible (votre animal a queue plus fournie, proportions non‑sautillantes)
Rat des pierres de Smith Aethomys sp. / complexes locaux Localisé selon relevés – espèces cryptiques Caractéristiques intermédiaires entre Aethomys et Petromyscus; nécessite examen crânien pour certitude 🔲 Non confirmé — possible complexe cryptique local
Rhabdomys / souris rayée (comparatif) Rhabdomys pumilio Savane et broussailles (plus herbier que rocher) Rayures dorsales nettes; posture dressée; queue plus courte proportionnellement ❌ Exclue — pas de rayures ni posture dressée sur vos photos
Espèce indéterminée (statut) Signes photographiques : queue ≈ corps; duvet uniforme; pas de pinceau caudal évident

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