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Lémurien Microcèbe mignon Microcebus murinus • Chirogale mignon

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20170717 CIRCUIT NOCTURE MICROCEBE MIGNON PARC ANKARAFANTSIKA MADAGASCAR (7)

Le Microcèbe mignon, également appelé Chirogale mignon, est un petit lémurien endémique de Madagascar, pesant entre 58 et 67 grammes, ce qui en fait le plus grand des microcèbes. Malgré sa taille, il est considéré comme l’un des plus petits primates au monde. Son apparence cryptique le rend difficile à distinguer des autres espèces de microcèbes.

Ces primates nocturnes et arboricoles sont très actifs, formant parfois des groupes mixtes pour se reposer pendant la journée. Durant les mois d’hiver, ils entrent en torpeur, voire hibernent dans certains cas, une rareté parmi les primates. Le Microcèbe mignon se trouve dans plusieurs types de forêts à travers Madagascar, se nourrissant principalement de fruits, d’insectes, de fleurs et de nectar.

Bien que l’espèce soit commune et ne soit pas globalement menacée, elle est confrontée à des risques liés à la déforestation, à la dégradation de son habitat et au commerce illégal d’animaux vivants. Néanmoins, sa capacité à tolérer les pénuries alimentaires modérées en ralentissant son métabolisme et en entrant en torpeur contribue à sa survie.

 

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Dans la forêt secondaire, le Microcèbe mignon est présent du sol jusqu’à une hauteur de 10 mètres, tandis que dans la canopée des forêts primaires, il peut grimper jusqu’à 15 à 30 mètres. Cette espèce montre une préférence pour les forêts plus sèches, comme celles du parc national d’Andohahela, par rapport aux forêts galeries. Sa répartition géographique s’étend du sud de la rivière Onilahy ou du lac Tsimanampetsotsa au nord jusqu’au parc national d’Ankarafantsika. Il existe également une population isolée dans la partie sud-est de Madagascar, près de Tôlanaro et du parc national d’Andohahela.

Les Microcèbes mignons occupent de petits territoires de 1 à 2 hectares et cohabitent avec d’autres espèces de lémuriens, telles que le Microcèbe gris-roux, le Microcèbe brun-doré et le Microcèbe de Mme Berthe, sans entrer en concurrence directe avec elles.

Cette espèce peut former des populations denses, pouvant atteindre plusieurs centaines d’individus par kilomètre carré, bien que cette abondance ne soit pas uniforme et se concentre souvent en petits noyaux. Malgré cette densité élevée, les Microcèbes mignons sont vulnérables aux prédateurs tels que le Hibou malgache et la Chouette effraie, qui peuvent capturer jusqu’à 25 % de la population chaque année.

Pour se protéger des prédateurs pendant la journée, le Microcèbe mignon se réfugie dans des trous d’arbres, qui peuvent servir de nids. Chaque individu peut utiliser plusieurs trous différents au sein de son territoire, préférant ceux d’un diamètre minimum de 5 cm. Ces lémuriens passent la plupart de leur temps dans la végétation dense, minimisant ainsi leur visibilité et leur accessibilité aux prédateurs.

Le Microcèbe mignon est un animal nocturne qui dort pendant la journée, se réfugiant dans des trous d’arbres tapissés de feuilles ou des nids construits avec des matériaux naturels tels que des feuilles mortes, de la mousse et des brindilles. Pendant la nuit, il est très actif, se nourrissant principalement seul mais dormant en groupe pendant la journée, bien que les mâles aient tendance à préférer dormir seuls tandis que les femelles dorment souvent en groupe.

Lorsqu’il est actif, le Microcèbe mignon est agile, courant sur les branches, faisant des bonds de plus de 3 mètres et utilisant sa queue comme balancier. Il se déplace également sur les branches en utilisant ses quatre membres et peut sauter au sol pour attraper des insectes, utilisant ses sens pour localiser ses proies. Cette espèce est omnivore, se nourrissant principalement de fruits et d’invertébrés, mais elle consomme également du nectar, des fleurs, des feuilles et même de petits vertébrés comme des grenouilles et des lézards.

Pendant la saison sèche, le Microcèbe mignon doit faire face à des ressources alimentaires moins abondantes. Une étude a montré que ces animaux ne se déplacent pas au hasard pour trouver de la nourriture, mais qu’ils utilisent des repères spatiaux pour optimiser leurs déplacements et maximiser leurs chances de trouver de la nourriture avec le moins d’effort possible.

Comme tous les autres microcèbes, le Microcèbe mignon entre dans des périodes de torpeur quotidiennes, notamment pendant les périodes de temps frais et sec. Cependant, il est unique parmi les microcèbes étudiés car il peut prolonger sa torpeur sur une longue période, ce qui n’a été observé que dans certaines régions. Les mâles et les femelles peuvent avoir des comportements différents en ce qui concerne la torpeur, selon la région et les conditions climatiques locales. Par exemple, dans certaines régions, les femelles peuvent rester complètement inactives pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois pour économiser leur énergie, tandis que les mâles restent plus actifs pour préparer la saison de reproduction à venir. Cette adaptation aux conditions environnementales locales est cruciale pour la survie de l’espèce.

Le Microcèbe mignon présente un comportement social complexe, bien que souvent décrit comme solitaire. Pendant la journée, il dort fréquemment en groupe, tandis que la nuit, il se nourrit généralement seul. Cependant, des variations importantes de ce schéma sont observées en fonction du sexe et de la saison.

Les femelles du Microcèbe mignon partagent souvent leur nid avec d’autres femelles et leur progéniture, formant des groupes stables comprenant plusieurs individus. Ces groupes de femelles partageant le même nid peuvent contenir entre deux et neuf individus. Les mâles, quant à eux, ont tendance à dormir seuls ou en couples en dehors de la saison de reproduction. Pendant la saison de reproduction, les mâles et les femelles peuvent partager le même trou d’arbre pour dormir, formant des groupes mixtes où un mâle peut partager son nid avec plusieurs femelles, ou vice versa.

Les domaines vitaux du Microcèbe mignon sont relativement petits, mesurant généralement moins de 50 mètres de diamètre. Les mâles ont des domaines vitaux deux fois plus grands que ceux des femelles, et ces domaines se chevauchent souvent avec ceux d’autres mâles, ainsi qu’avec celui d’au moins une femelle. Pendant la saison de reproduction, les domaines vitaux sont environ trois fois plus grands qu’en dehors de cette période.

Les femelles du Microcèbe mignon ont tendance à former des groupes stables, appelés « noyaux de population », où plusieurs femelles apparentées se partagent le même territoire. Les mâles, en revanche, ont tendance à émigrer de leur groupe natal, ce qui réduit les chevauchements entre les domaines vitaux des mâles. Les femelles maintiennent souvent des distances plus courtes et des liens plus étroits avec les autres femelles, en raison de leur régime alimentaire opportuniste et, dans certaines populations, de la pratique de la torpeur saisonnière.

Cette structure sociale complexe et ces comportements spécifiques peuvent être liés à divers facteurs écologiques et évolutifs, et sont essentiels à la survie et à la reproduction de l’espèce dans son environnement naturel.

Le Microcèbe mignon présente un large éventail de comportements sociaux et de stratégies de reproduction complexes. Les vocalisations et les odeurs sont les principaux modes de communication au sein de cette espèce.

Les territoires sont délimités par des marquages olfactifs, tandis que les vocalisations sont utilisées pour diverses fonctions telles que l’appel du partenaire, la communication à distance, l’alerte et l’indication d’une détresse. Les vocalisations du Microcèbe mignon sont complexes et se situent dans des fréquences très aiguës, parfois même au-delà de la gamme audible par l’oreille humaine. Ces cris peuvent varier en fonction de l’environnement, avec des trilles plus fréquents dans les forêts sèches et ouvertes, et des appels « chirp » plus adaptés aux forêts tropicales fermées.

Les appels diffèrent également selon le sexe et l’identité de l’individu, et des dialectes distincts ont été observés au sein des différentes communautés. Les mâles établissent une hiérarchie avant la saison des amours, mais des études ont montré que certaines populations ne présentent pas de comportements agressifs ou de compétition pour les femelles.

La reproduction est polygame, avec la possibilité pour les mâles et les femelles de s’accoupler avec plusieurs partenaires. Les femelles font une sélection indirecte du père de leur progéniture en s’accouplant avec plusieurs mâles, favorisant ainsi la diversité génétique de leur progéniture.

Le dimorphisme sexuel au niveau de la masse corporelle varie selon la saison et l’environnement, avec une augmentation du poids des mâles avant la saison de reproduction. Les femelles sont réceptives pendant une période spécifique, et la gestation dure environ 54 à 68 jours, avec une portée moyenne de deux à trois petits.

Il est intéressant de noter que les femelles du Microcèbe mignon peuvent élever leurs petits en commun, transférant régulièrement leur progéniture dans le nid d’autres femelles qui les élèvent comme leur propre progéniture. Cette stratégie peut offrir des avantages en termes de survie des jeunes au sein de groupes étroitement liés, où le risque de mortalité est élevé.

En résumé, le Microcèbe mignon présente un éventail fascinant de comportements sociaux et de stratégies de reproduction qui ont évolué pour répondre aux exigences de son environnement et assurer la survie de l’espèce.


 

 

Le Microcèbe mignon est considéré comme l’un des petits mammifères endémiques de Madagascar les plus abondants, et on le trouve dans sept parcs nationaux, cinq réserves spéciales, la réserve privée de Berenty, et d’autres forêts protégées privées au sein de la Zone de conservation de Mandena.

Cette espèce de microcèbe se reproduit très bien en captivité, même si elle n’est pas souvent présente dans les zoos, au contraire d’autres lémuriens plus grands. En 1989, plus de 370 individus sont détenus par quatorze institutions de l’International Species Information System (ISIS) ou non aux États-Unis et en Europe, dont 97 % sont nés en captivité4. En , 167 ont été enregistrés dans 29 institutions de l’ISIS, dont le Duke Lemur Center.

 

Nous avons observé cet animal lors d’un circuit nocturne dans le PARC ANKARAFANTSIKA MADAGASCARMAJUNGA

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