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Atakpamé, la « ville aux 7 collines » TOGO

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Nous revoici au Togo, à Lomé, pour lancer une nouvelle saison de voyages, notre quinzième, avec l’impatience de découvrir de nouveaux horizons et de nous plonger dans des cultures vibrantes. Après une nuit passée dans cette ville en raison de l’heure tardive de notre arrivée, nous débutons la journée en prenant la route pour Atakpamé, première étape de notre périple.

Cette première escale est un point d’entrée idéal pour se plonger dans le Togo, un pays riche en histoires et en traditions qui promet d’apporter une nouvelle profondeur à notre parcours. La route vers Atakpamé, bordée de paysages luxuriants et jalonnée de petites localités animées, invite à l’évasion et attise notre curiosité. La diversité de la végétation et les reliefs variés témoignent de la beauté naturelle de la région, une introduction parfaite à notre saison de découvertes.

En chemin, les scènes de rue captent notre attention. Les étals colorés de fruits et légumes rivalisent d’éclat, avec des papayes, des bananes et des oranges soigneusement disposées. Parmi les vendeurs, une femme se distingue par sa coiffure élaborée, chef-d’œuvre de tresses entrelacées et ornées de perles. Non loin de là, les stands de viande de brousse proposent l’agouti, ce rongeur si apprécié localement, prêt à cuire ou grillé sur place. Le long de la route, les troupeaux de vaches paissent tranquillement sous l’ombre imposante des baobabs, ajoutant une touche de sérénité à ce paysage vibrant.

Atakpamé, nichée au cœur de la région des Plateaux, nous accueille avec son histoire fascinante et ses paysages enchanteurs. Entourée de sept collines, la ville a longtemps servi de refuge naturel et bénéficie d’un climat agréable à 500 mètres d’altitude. Autrefois choisie par les Allemands comme centre régional, elle conserve des vestiges de cette époque, comme les ruines de Kamina, témoins de la reddition allemande à la fin de la Première Guerre mondiale. Les rues pavées et les bâtiments anciens confèrent à Atakpamé une atmosphère où passé et présent s’entrelacent harmonieusement.

La ville est aussi réputée pour son folklore, notamment ses échassiers et la danse tchébé, qui animent les festivités locales. Quatrième ville du pays, Atakpamé est un carrefour culturel et historique.

Depuis le XVIIIe siècle, elle a joué un rôle clé dans les échanges entre les populations côtières et celles de l’intérieur des terres. Les Akposso, premiers habitants des montagnes environnantes, descendaient régulièrement pour commercer avec les caravanes venant du littoral. À leurs côtés, d’autres groupes comme les Houdou, les Ifê et les Fon-Mahi se sont installés, chacun apportant ses traditions et enrichissant le tissu culturel de la ville.

Les Akposso et les Houdou ont laissé une empreinte particulière. Les Houdou, originaires de Notsé et du peuple Adja, ont établi les premiers villages sédentaires autour d’Atakpamé pour faciliter les échanges commerciaux. Les Ifê, venus du Nigeria après un long périple, ont également marqué la ville avec leurs pratiques culturelles et religieuses. Cette diversité ethnique se reflète dans l’organisation sociale de la ville, structurée autour de clans et de lignages patrilinéaires, chacun associé à un territoire et à des divinités protectrices.

Atakpamé est bien plus qu’une simple escale : c’est une ville vivante, où chaque rue raconte une histoire et où les traditions se transmettent avec fierté. À travers ses paysages, ses scènes de rue, ses danses et ses récits, elle offre un aperçu riche et authentique du Togo. Tandis que nous poursuivons notre périple, ces premières impressions marquent déjà le début d’une saison prometteuse, où découvertes et émerveillement seront au rendez-vous.

ITINERAIRE

 

LES RUINES DE KAMINA

ITINERAIRE

À notre arrivée à Atakpamé, nous nous dirigeons vers les ruines de Kamina, un site historique fascinant situé à quelques kilomètres de la ville. Ce lieu emblématique, témoin d’une période cruciale de l’histoire coloniale, abrite les vestiges de la première station radiotélégraphique construite en Afrique subsaharienne par les Allemands en 1911.

Cette station, véritable prouesse technologique pour son époque, représentait une avancée majeure en matière de communication. Conçue pour relier directement le Togo à Berlin via un réseau sans fil, elle constituait un point stratégique essentiel, permettant aux autorités allemandes de maintenir un lien direct avec leurs colonies africaines. Kamina n’était pas seulement un exploit technique, mais également un symbole du contrôle impérial et de la modernité importée.

Cependant, le site n’a pas échappé aux bouleversements de la Première Guerre mondiale. En 1914, la station fut détruite lors d’une attaque menée par les forces alliées, mettant fin à son rôle clé dans les communications allemandes. Cet événement marqua également une étape importante dans la transition politique et militaire de la région.

En parcourant les ruines, nous découvrons des fragments de l’histoire figés dans le temps : les fondations des bâtiments techniques et administratifs, les restes des gigantesques pylônes qui supportaient les antennes, et des éléments d’infrastructure recouverts par une végétation luxuriante. Le contraste entre ces vestiges industriels et la nature environnante crée une atmosphère à la fois saisissante et méditative.

Lors de notre visite, nous apprenons qu’un projet ambitieux est en cours pour redonner vie à ce lieu historique. Un musée dédié à Kamina et à l’histoire coloniale allemande est prévu pour 2026. Ce musée se veut un espace d’éducation et de mémoire, avec des expositions interactives, des artefacts historiques, et des récits documentés sur le rôle de la station dans l’histoire locale et mondiale. Ce projet met en lumière l’importance de Kamina, non seulement comme symbole d’innovation technologique, mais aussi comme témoin des défis géopolitiques de l’époque.

Notre guide local, passionné et érudit, nous partage des anecdotes fascinantes sur l’impact de cette station sur Atakpamé. À son apogée, Kamina attirait des techniciens, des ingénieurs et des travailleurs, venus d’Europe et des colonies voisines. Elle fut également le berceau de nombreux échanges culturels et économiques, dont l’héritage perdure dans la mémoire collective des habitants.

Explorer les ruines de Kamina, c’est s’immerger dans un chapitre méconnu de l’histoire africaine et mondiale. Ce site rappelle les ambitions, les conflits, et les bouleversements qui ont façonné le paysage et les sociétés locales. Cette première étape de notre séjour à Atakpamé nous plonge dans une réflexion profonde sur le poids du passé et les traces qu’il laisse dans le présent.

LE VILLAGE D’AGBOFON

Depuis Atakpamé, nous partons à la découverte du village d’Agbofon, un lieu où le temps semble s’être arrêté, offrant un aperçu authentique de la vie rurale togolaise. Dès notre arrivée, nous sommes accueillis par la quiétude d’un village où règne une harmonie apaisante. Les ruelles en terre battue serpentent entre des maisons traditionnelles aux toits de chaume, et les habitants, chaleureux et souriants, vaquent à leurs occupations quotidiennes.

Au détour d’un chemin, nous observons un groupe de femmes s’affairant à la préparation de l’huile de palme, un art ancestral transmis de génération en génération. Le processus débute par la récolte minutieuse des fruits de palmier, regroupés en grappes imposantes. Les femmes les font bouillir dans de grands chaudrons pour en ramollir la chair, avant de les presser avec habileté, extrayant ainsi une huile rougeâtre aux reflets dorés, base incontournable de nombreuses recettes locales. L’atmosphère est empreinte d’efforts collectifs, mêlée aux rires et aux discussions animées qui rythment leur travail.

Un peu plus loin, une autre scène attire notre attention : une femme, assise sur un tabouret en bois, prépare une pâte de sésame pimentée, un condiment prisé dans la région. À l’aide d’une pierre plate et d’un pilon, elle broie patiemment les graines de sésame grillées, y ajoutant peu à peu des morceaux de piment rouge vif et une pincée de sel. La pierre glisse dans un mouvement circulaire régulier, tandis que les arômes épicés emplissent l’air. Chaque geste témoigne d’un savoir-faire précis, et le résultat final est une pâte onctueuse et savoureuse, à la fois douce et relevée.

Cette immersion dans le village d’Agbofon nous laisse une impression durable. Chaque geste, chaque sourire, chaque saveur témoigne d’une richesse culturelle et d’une résilience qui forcent l’admiration. Nous quittons ce havre de paix avec un profond respect pour la simplicité et l’authenticité de cette vie villageoise.

LES LIENS VERS LES PHOTOS de Atakpamé et de ses environs

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FAUNE & FLORE

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LES LOGEMENTS & RESTAURANTS

HOTEL LUXEMBOURG

Nous nous sommes installés à Atakpamé à l’hôtel Luxembourg, un établissement qui allie simplicité et confort. Cet hôtel, situé dans un cadre calme et agréable, a su répondre à nos attentes malgré les contraintes que nous avons rencontrées en raison des ajustements nécessaires à notre itinéraire. En effet, la réparation du Raptor a occasionné un retard, nous obligeant à réduire notre séjour d’une nuit. De plus, les impératifs liés au trajet vers Atakpamé, le temps consacré à notre collaboration avec l’association SSF, et la visite des ruines historiques de Kamina ont limité nos options d’hébergement. Heureusement, l’hôtel Luxembourg s’est avéré être un choix judicieux.

L’hôtel Luxembourg offre un excellent rapport qualité-prix, avec des chambres spacieuses et confortables proposées à 18 000 FCFA (environ 27 €) par nuit. Les chambres, bien entretenues, sont équipées de tout le nécessaire pour un séjour plaisant : un lit douillet, une salle de bain privée, et une climatisation fonctionnelle pour échapper à la chaleur de la région. Le personnel, accueillant et attentif, contribue également à rendre l’expérience agréable.

Des travaux d’agrandissement sont actuellement en cours dans l’établissement. Bien que ces aménagements réduisent temporairement l’attrait extérieur du site, ils n’entament en rien le calme de l’hôtel. L’ambiance paisible est préservée, et les clients peuvent profiter de leur séjour en toute tranquillité.

Le cadre extérieur, malgré les travaux, conserve son charme avec des espaces verts bien entretenus. L’atmosphère conviviale de l’établissement en fait un lieu idéal pour se détendre après des journées bien remplies, tout en étant proche des principaux points d’intérêt d’Atakpamé.

Le restaurant de l’hôtel est une autre belle surprise. La carte, variée et abordable, propose des plats locaux et internationaux qui sauront satisfaire tous les appétits. Que vous soyez en quête d’un repas copieux ou d’un en-cas léger, le choix ne manque pas. Les spécialités togolaises, comme le fufu accompagné de sauce arachide, côtoient des plats plus classiques comme des grillades ou des salades. Le tout est servi avec une présentation soignée et des saveurs au rendez-vous.

De plus, le service est rapide et efficace, ce qui est particulièrement appréciable pour les voyageurs au planning chargé comme nous. Pour un dîner complet, comptez environ 5 000 FCFA (moins de 8 €), ce qui reste très raisonnable au vu de la qualité des plats et du cadre proposé.

Situé à proximité des principales attractions d’Atakpamé, l’hôtel Luxembourg est idéalement placé pour explorer la région. La visite des ruines de Kamina, située à quelques kilomètres seulement, est facilement accessible depuis l’hôtel, tout comme d’autres sites d’intérêt local. Malgré le temps limité que nous avons pu consacrer à notre séjour, cet hébergement nous a offert une base pratique pour organiser nos activités.

L’hôtel Luxembourg est une adresse que nous recommandons sans hésitation pour les voyageurs cherchant un hébergement abordable et confortable à Atakpamé. Avec ses chambres spacieuses, son restaurant de qualité, et son emplacement stratégique, il constitue une option idéale pour profiter pleinement de cette région du Togo, même avec un planning serré.

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