Les Habitudes alimentaires au Togo ; cuisine et gastronomie

Nos découvertes culinaires au Togo : Une immersion dans la cuisine du Togo

Au Togo, la gastronomie est profondément ancrée dans les traditions locales et la diversité des plats reflète l’ampleur des influences culturelles et des produits régionaux. Des saveurs subtiles, des épices riches et des textures variées nous ont fait voyager dans un univers culinaire méconnu mais ô combien savoureux. Voici un aperçu de nos aventures gastronomiques et de nos expériences sur la cuisine au Togo

Les bases de la Cuisine au Togo : pâte et fufu

Les Togolais sont surtout friands de la pâte et du fufu, deux plats incontournables qui constituent la base de leur alimentation quotidienne. Le fufu, un des plats les plus emblématiques, est une préparation faite à base d’ignames, de manioc ou de plantain. Pour le préparer, on commence par éplucher et faire bouillir les ignames, avant de les piler dans un mortier à l’aide d’un pilon. Une fois le fufu bien lisse et élastique, il est servi avec une sauce, soit crème, soit claire, souvent accompagnée de noix de palme. Ce plat se déguste traditionnellement avec du poisson, de la viande de bœuf ou du poulet. Ce n’est pas un plat rapide à préparer, mais la patience vaut le coup pour savourer sa texture dense et son goût délicieux.

Le foufou au poisson sauce arachide, servi chez Paul à Kuma Konda, est un plat emblématique de la cuisine togolaise, une véritable explosion de saveurs et de textures qui illustre parfaitement la richesse culinaire du Togo. Le foufou, à la base une pâte dense et lisse faite de manioc pilé, est un aliment de base dans de nombreuses régions d’Afrique de l’Ouest. Chez Paul, il est préparé avec soin, son goût légèrement fermenté étant équilibré par la sauce arachide riche et onctueuse qui l’accompagne.

La sauce arachide, une des spécialités de la région, est réalisée à partir de graines d’arachide broyées, qui sont ensuite mijotées avec des épices locales, des légumes et parfois un soupçon de piment, pour créer une sauce à la fois douce et savoureuse, mais aussi légèrement épicée. Cette sauce est généreusement versée sur le poisson, généralement du tilapia local, fraîchement pêché, qui est soigneusement grillé ou frit avant d’être intégré au plat. Le poisson, parfaitement cuit, se marie à merveille avec la texture douce et élastique du foufou, tandis que la sauce arachide apporte une profondeur de saveur, un goût légèrement sucré et un parfum irrésistible.

Ce plat n’est pas seulement un repas, mais un véritable lien avec la culture locale, souvent partagé en famille ou entre amis. Il symbolise la convivialité et l’authenticité des repas traditionnels, où chaque bouchée est une invitation à découvrir l’histoire et les traditions du Togo. En dégustant ce plat chez Paul, nous avons non seulement eu l’occasion de savourer un mets délicieux, mais aussi de nous connecter davantage avec l’âme du village, l’hospitalité des habitants et leur attachement à la cuisine locale.

Nous avons été fascinés par une scène simple mais riche de traditions lorsque nous avons assisté à la préparation d’une pâte de sésame pimentée. Une femme, assise sur un petit tabouret en bois devant sa maison, travaille avec patience et savoir-faire. Sur une large pierre plate, elle verse des graines de sésame entières, dorées et légèrement grillées pour en exhaler l’arôme. Avec une pierre plus petite qu’elle tient fermement à deux mains, elle commence à écraser les graines, ajoutant à intervalles réguliers des morceaux de piments rouges séchés.

Le mouvement de la pierre, à la fois fluide et précis, transforme peu à peu les graines et les piments en une pâte onctueuse. Chaque pression libère une huile naturelle qui s’intègre au mélange, renforçant sa texture crémeuse et son parfum caractéristique. Elle ajuste la consistance en ajoutant quelques gouttes d’eau ou une pincée de sel, tout en continuant à travailler la pâte avec un rythme constant.

Le résultat est une pâte de sésame pimentée riche en saveurs, à la fois douce et relevée, que l’on utilise pour accompagner les repas ou sublimer d’autres plats. Ce procédé artisanal, entièrement réalisé à la main avec des outils simples, illustre le savoir-faire ancestral transmis de génération en génération dans ce village.

Les sauces : un monde de saveurs et de couleurs

Les sauces qui accompagnent le fufu ou la pâte sont d’une grande diversité. L’une des plus populaires est la sauce blanche, qui est simple mais pleine de saveurs. On fait d’abord bouillir de l’eau avec des tomates fraîches, que l’on écrase avant d’y ajouter de la viande ou des sardinelles fumées, des oignons, des aubergines locales et un peu de piment. La sauce est ainsi légèrement épicée et incroyablement savoureuse, parfaitement assortie à la douceur du fufu.

Une autre sauce incontournable est la sauce à base de noix de palme, appelée dékou. Les noix de palme sont bouillies puis pilées dans un mortier, avant que la pâte ne soit portée à ébullition et filtrée pour en retirer le jus. Ce jus est ensuite cuit encore une heure, puis mélangé avec des tomates fraîches, du gombo, des aubergines et du poisson fumé ou de la viande. Le résultat est une sauce épaisse et pleine de caractère, parfaite pour accompagner le fufu ou la pâte.

Le Lanmoumou Dessi est une spécialité culinaire togolaise particulièrement appréciée pour son mélange de saveurs et de textures. Ce plat met à l’honneur le poisson, souvent préparé en sauce tomate et épicée, ce qui lui confère une richesse et une profondeur de goût. Dans le cas du Lanmoumou Dessi, le poisson utilisé est généralement du poisson local, comme le tilapia ou le capitaine, deux espèces populaires en Afrique de l’Ouest, qui ont une chair tendre et savoureuse, parfaite pour être mijotée dans une sauce. Le poisson est coupé en morceaux et cuit dans une sauce tomate généreusement parfumée aux épices locales, notamment du basilic frais, de l’ail, du gingembre et d’autres aromates qui ajoutent une chaleur douce et un parfum frais.

Ce plat se distingue par sa sauce épaisse et savoureuse, faite à partir de tomates fraîches et de condiments locaux. Les tomates sont soigneusement mijotées avec des oignons et des épices pour créer une base riche et légèrement sucrée qui s’harmonise parfaitement avec le goût délicat du poisson. Le basilic, qui est une touche essentielle dans cette préparation, ajoute une fraîcheur incomparable, balançant les saveurs terreuses et épicées de la sauce tout en apportant un parfum agréable qui évoque les marchés locaux et les herbes fraîches.

Le Lanmoumou Dessi est servi avec du riz basmati, qui est un accompagnement parfait pour ce plat. Le riz basmati est reconnu pour sa texture légère et aérée, et son parfum délicat qui se marie particulièrement bien avec les sauces savoureuses. Contrairement à d’autres types de riz, le basmati ne devient pas collant lorsqu’il est cuit, ce qui permet de savourer chaque grain individuellement, tout en étant un excellent support pour absorber les saveurs de la sauce tomate et du poisson.

L’ensemble du plat est conçu pour offrir un équilibre parfait entre le poisson et la sauce épicée, tout en apportant une touche de douceur grâce au riz basmati. La douceur du riz permet de modérer la chaleur des épices tout en amplifiant les saveurs du plat. Le contraste entre la tendreté du poisson, la richesse de la sauce tomate et la légèreté du riz en fait un repas complet et réconfortant.

Au restaurant L’Escale Africaine, nous avons été particulièrement séduits par la manière dont le Lanmoumou Dessi a été préparé. Le poisson était parfaitement cuit, encore juteux et délicat, tandis que la sauce tomate, aux saveurs bien équilibrées, enveloppait chaque morceau avec une douceur épicée qui ne manquait pas de caractère. Le riz basmati, quant à lui, apportait la légèreté nécessaire pour contrebalancer la richesse de la sauce, créant un plat d’une grande harmonie. Ce plat a parfaitement illustré l’excellence de la cuisine togolaise, qui parvient à combiner simplicité et richesse de saveurs avec une grande maîtrise.

Le Lanmoumou Dessi est un véritable délice pour ceux qui aiment les plats de poissons savoureux et épicés, et sa combinaison avec le riz basmati en fait un repas satisfaisant et mémorable. C’est une expérience culinaire authentique que nous ne pouvions qu’apprécier pleinement, d’autant plus dans le cadre agréable et accueillant de l’Escale Africaine.

Pour ma part, je me laisse tenter par un tilapia sauce togolaise, servi au restaurant Nouvel Hôtel Central à Sokodé une variante locale du célèbre Lanmoumou Dessi, une recette traditionnelle qui célèbre les poissons d’eau douce dans une préparation riche et épicée. Ce plat met à l’honneur un poisson entier, préparé avec soin et baignant dans une soupe pimentée et tomatée, typique des saveurs du Togo. Dès l’arrivée de l’assiette, l’arôme puissant de la sauce attire irrésistiblement mon attention. Le tilapia, cuit à la perfection, offre une chair tendre et délicieuse qui se détache facilement des arêtes, un vrai plaisir pour les amateurs de poisson.

La sauce, véritable signature du Lanmoumou Dessi et de ses variantes, est un concentré de saveurs locales. Préparée à base de tomates bien mûres, d’oignons, d’ail et de piments, elle offre un équilibre parfait entre l’acidité des tomates, la chaleur des épices, et une légère douceur fumée caractéristique. On retrouve également des notes subtiles d’épices comme le clou de girofle ou le poivre de Guinée, qui apportent une profondeur aromatique supplémentaire. La touche de piment, bien dosée, réchauffe le palais sans écraser les saveurs délicates du poisson.

Le tilapia entier est une belle pièce, généreusement servie, avec suffisamment de chair pour un repas copieux. Sa cuisson est maîtrisée à la perfection, ni trop sèche ni insuffisamment cuite, préservant ainsi toute la texture et le goût du poisson. La sauce l’enrobe harmonieusement, chaque bouchée devenant un mélange subtil de chair fondante et de bouillon épicé.

Traditionnellement, ce type de plat s’accompagne de féculents comme le riz blanc, qui permet de tempérer la puissance des épices et d’absorber la sauce savoureuse, ou encore du foufou, pour une expérience encore plus authentique. Ici, le riz blanc, servi en quantité généreuse, s’est avéré être un excellent choix pour équilibrer les saveurs relevées du plat.

Ce tilapia sauce togolaise, en tant que déclinaison du Lanmoumou Dessi, est une parfaite illustration de la richesse culinaire du Togo. Ce plat généreux et convivial incarne tout le savoir-faire des cuisiniers locaux, mêlant tradition et goût authentique. Une expérience gustative mémorable qui invite à explorer davantage les spécialités de cette région fascinante.

Les pâtes traditionnelles : ewokumé, emakumé et autres délices de la cuisine au Togo

Le fufu n’est pas le seul type de pâte que l’on trouve au Togo. L’ewokumé (ou akumé), une pâte non fermentée à base de mil ou de maïs, est un autre plat très prisé. Le maïs est écrasé dans un moulin puis mélangé avec de l’eau chaude pour obtenir une pâte lisse et légèrement élastique. C’est un plat simple mais réconfortant, souvent servi avec des sauces comme le gboma dessi (mouton, poisson séché, épinards, crabe et crevettes).

L’émakumé est un accompagnement incontournable de la cuisine togolaise et, plus largement, ouest-africaine. Élaboré à partir de farine de maïs, il se distingue par sa texture moelleuse et légèrement élastique, qui en fait un partenaire idéal pour les plats en sauce.

La préparation de l’émakumé requiert une attention particulière et un savoir-faire traditionnel. La farine de maïs est d’abord mélangée avec de l’eau pour obtenir une pâte homogène, puis cuite lentement à feu doux tout en étant vigoureusement remuée avec une spatule en bois. Ce processus exige de l’endurance et de la précision pour éviter la formation de grumeaux et garantir une consistance parfaite, ni trop ferme ni trop molle. Une fois prête, la pâte est souvent roulée en boules ou façonnée en portions individuelles, prêtes à être servies.

Sur le plan gustatif, l’émakumé possède une saveur subtile, légèrement sucrée et très douce, qui lui permet de se marier à merveille avec des plats épicés ou des sauces riches comme la sauce gboma. Cet équilibre entre neutralité et légèreté en fait un choix populaire pour accompagner une grande variété de recettes, qu’elles soient à base de légumes, de viande ou de poisson.

Au-delà de son rôle culinaire, l’émakumé a également une valeur culturelle et sociale. Préparer et partager un repas autour de cette pâte de maïs est souvent perçu comme un geste d’hospitalité et de convivialité. Il incarne un lien avec les traditions ancestrales et symbolise la générosité dans de nombreuses régions d’Afrique de l’Ouest.

Lors de notre déjeuner au restaurant Au Bon Goût, à Kpalimé dans la région des Plateaux, l’émakumé s’est révélé être l’accompagnement parfait pour ma sauce gboma au poulet. Sa texture douce permettait de recueillir chaque goutte de sauce savoureuse, tout en équilibrant les saveurs puissantes des épices et des feuilles d’amarante.

La sauce gboma est l’un des plats emblématiques de la cuisine togolaise, mettant à l’honneur les feuilles d’amarante, un légume-feuille très prisé en Afrique de l’Ouest. Ce mets riche et savoureux est un incontournable des repas traditionnels, apprécié pour ses arômes intenses et sa texture réconfortante.

Au cœur de cette sauce se trouvent les feuilles de gboma, aussi connues sous le nom de feuilles d’amarante. Ces feuilles, légèrement amères et pleines de caractère, sont riches en vitamines et en minéraux, ce qui en fait un aliment aussi nutritif que délicieux. Pour préparer la sauce, les feuilles sont finement hachées, puis cuites longuement à feu doux dans une base de tomates fraîches, d’oignons et d’épices. Cette cuisson lente permet aux saveurs de se mélanger harmonieusement, créant une sauce à la fois parfumée et veloutée.

Les épices jouent un rôle crucial dans la réussite de la sauce gboma. On y trouve souvent du piment pour une touche de piquant, de l’ail pour son arôme puissant, et parfois du gingembre ou des cubes d’assaisonnement pour relever le tout. Les variations régionales ou personnelles peuvent ajouter d’autres ingrédients comme des graines de melon ou des arachides pilées, qui apportent une légère onctuosité et une profondeur de goût supplémentaire.

Le choix du poulet comme protéine dans ce plat est tout à fait approprié. Les morceaux de poulet, généralement marinés ou assaisonnés au préalable, sont ajoutés à la sauce en cours de cuisson, permettant à la viande de s’imprégner des saveurs riches et épicées de la préparation. Le résultat est un poulet tendre et juteux, parfaitement enrobé par la sauce gboma.

Lors de mon repas au restaurant Au Bon Goût la sauce gboma au poulet m’a offert une première incursion délicieuse dans la gastronomie togolaise. Le mariage de la sauce, épaisse et savoureuse, avec les feuilles d’amarante légèrement amères et le poulet fondant, était tout simplement parfait. Servie avec une boule d’émakumé, cette combinaison équilibrée permet de profiter pleinement de chaque élément du plat.

Ce premier contact avec la cuisine locale m’a laissé une forte impression, à la fois par la richesse des saveurs et par la générosité du plat, témoignant du soin et du savoir-faire investis dans la préparation de ce mets typique. Un véritable régal qui donne envie d’explorer davantage les trésors culinaires du Togo. Mais j’ai découvert d’autres saveurs du Gboma à Vogan où il est particulièrement prisé. Là où les saveurs locales et les techniques de préparation se rencontrent pour créer une expérience culinaire riche et complexe. C’est un plat qui rassemble une variété d’ingrédients, chacun apportant sa propre touche unique, créant ainsi une combinaison de saveurs qui ne peut être trouvée ailleurs.

Le Gboma se compose ici  principalement de akpaman, une pâte fermentée à base de maïs. Cette pâte est un ingrédient de base dans de nombreux plats du Togo et de l’Afrique de l’Ouest, et elle possède une texture légèrement visqueuse et un goût légèrement acide, obtenu grâce au processus de fermentation. Cet élément est au cœur du Gboma et constitue son socle, apportant de la profondeur et un caractère distinctif au plat.

Ensuite, le Gboma est enrichi de poisson fumé, une autre spécialité de la région. Le poisson fumé est un ingrédient courant dans la cuisine togolaise, et sa saveur fumée se marie parfaitement avec les autres éléments du plat. Ce poisson, souvent du tilapia ou du capitaine, est d’abord soigneusement fumé pour lui donner une texture ferme et un goût qui rehausse l’ensemble du plat.

Les goussi (graines de courge) sont un autre ingrédient clé du Gboma. Ces graines sont broyées pour obtenir une pâte ou une poudre qui, une fois incorporée au plat, apporte une texture subtile et une richesse nutritive. Leur goût est légèrement sucré et de noix, ajoutant une dimension supplémentaire au mélange des saveurs. Elles contribuent aussi à l’onctuosité du plat, créant un contraste agréable avec la consistance de la pâte d’akpaman.

Le diadoe, ou piment local, est un élément incontournable dans de nombreux plats togolais, et le Gboma ne fait pas exception. Il ajoute une chaleur épicée qui réveille les papilles sans pour autant dominer le plat. Le piment est souvent utilisé avec modération pour équilibrer la richesse des autres ingrédients tout en donnant un petit coup de fouet qui est typique de la cuisine ouest-africaine.

Enfin, la viande de bœuf, coupée en morceaux tendres, est ajoutée pour apporter de la substance et un goût plus profond au plat. La viande est mijotée lentement avec les autres ingrédients, ce qui permet aux saveurs de se mêler et d’infuser chaque morceau. La cuisson lente garantit que la viande reste tendre et juteuse, tout en absorbant les saveurs complexes du plat

A noter que  l’émakumé accompagne parfaitement d’autres ssauces comme la sauce gombo, la sauce adémè ou encore la sauce lamoumou à base de poisson frais.

La crème d’Adowé est un autre plat typique de la cuisine togolaise, particulièrement apprécié pour sa richesse en saveurs et sa texture onctueuse. C’est une spécialité qui met en avant des ingrédients locaux simples mais pleins de caractère. Ce plat est préparé à base de haricots cornille, un type de haricot sec très répandu en Afrique de l’Ouest, particulièrement au Togo. Ces haricots, une fois écossés, sont mijotés lentement dans une crème de coco, créant une combinaison parfaitement équilibrée entre la douceur de la noix de coco et la terreuse richesse des haricots.

La crème d’Adowé se distingue par sa texture soyeuse et légèrement épaisse, obtenue grâce à la cuisson lente des haricots et l’ajout généreux de crème de coco. Cette base crémeuse est subtilement relevée d’épices douces qui varient selon les recettes familiales ou régionales, mais qui apportent une touche de chaleur sans être trop piquantes. Ce plat est non seulement savoureux mais aussi nourrissant, car les haricots cornille sont une excellente source de protéines végétales, tandis que la crème de coco ajoute une dimension veloutée et un goût légèrement sucré.

L’accompagnement classique de ce plat est constitué de chips de plantain, qui ajoutent un contraste de texture, à la fois croustillant et légèrement salé, qui se marie à merveille avec la douceur de la crème d’Adowé. Le plantain, en tant que ingrédient de base de la cuisine africaine, apporte également son propre parfum légèrement sucré et sa fermeté, offrant un excellent contrepoint à la douceur des haricots et de la noix de coco.

Lorsque nous avons dégusté ce plat à l’Escale Africaine, il nous a émerveillés par la façon dont les saveurs se sont harmonieusement combinées. Chaque bouchée nous offrait une délicieuse explosion de textures et de goûts, allant de la douceur crémeuse des haricots à la légère acidité de la crème de coco. L’ajout des chips de plantain ajoutait un parfait contraste, apportant de la légèreté et du croquant au plat.

Ce plat est un exemple de la cuisine togolaise traditionnelle, simple mais riche en saveurs, et il est parfait pour ceux qui cherchent à découvrir une autre facette de la gastronomie ouest-africaine, loin des classiques comme le riz ou le couscous. La crème d’Adowé est un plat qui rassasie tout en étant délicat, et elle offre une expérience culinaire authentique que nous avons pleinement savourée.

Les mets sucrés et les snacks : une douceur au quotidien

Le Togo est également un royaume des snacks et des petites douceurs. Le galidossi, par exemple, est un goûter très apprécié des enfants. Ce plat simple consiste à tremper du gari (farine de manioc) dans de l’eau, puis à y ajouter du sucre, du lait et des arachides. C’est un régal sucré-salé parfait pour faire une pause pendant la journée.

Le pain maison togolais à base de manioc, que nous avons dégusté aux Délices d’Agnigban, a été présenté sous la forme d’un hamburger, offrant une approche originale et savoureuse du classique burger. Ce pain moelleux, avec sa texture légèrement dense et sa saveur douce et terreuse du manioc, servait de base idéale pour un assemblage généreux.

Le pain était coupé en deux moitiés, chacune légèrement dorée à l’extérieur, et moelleuse à l’intérieur. À l’intérieur, un haché de bœuf juteux, soigneusement préparé, occupait le centre du sandwich. Ce haché, assaisonné à la perfection, se mariait parfaitement avec les légumes frais ajoutés : des tranches de laitue croquante, des tomates fraîches et juteuses, et des rondelles d’oignons, qui apportaient à la fois de la fraîcheur et du croquant.

L’ensemble créait un équilibre parfait de saveurs et de textures. Le pain à base de manioc, doux et légèrement acidulé, offrait une base riche et savoureuse, tandis que les légumes frais et le haché de bœuf apportaient de la légèreté et du contraste. Le tout était merveilleusement rehaussé par une sauce maison qui ajoutait une touche de douceur et de richesse.

Le fionfion, ingrédient traditionnel de la cuisine togolaise, joue un rôle crucial dans la composition du pain farci que nous avons dégusté. Le fionfion est une sorte de farine ou semoule de maïs, finement moulue, qui, dans la cuisine togolaise, est souvent utilisée pour épaissir ou enrichir les plats, lui conférant une texture douce et légèrement granuleuse.

Dans le cas du pain farci, le fionfion a été intégré à la pâte du pain à base de manioc, ce qui lui a donné une consistance légèrement plus dense et une texture qui reste à la fois tendre et agréable sous la dent. Le fionfion, tout en apportant une saveur subtilement sucrée, équilibre la douceur du manioc en lui ajoutant un côté plus savoureux et légèrement plus rustique.

Son rôle est double : d’une part, il renforce la structure du pain, le rendant plus consistant et facile à manipuler, et d’autre part, il ajoute une richesse de goût qui se marie parfaitement avec les autres ingrédients du sandwich. Le fionfion, en complément du haché de bœuf et des légumes frais, permet de lier l’ensemble et d’introduire une touche authentique de la cuisine ouest-africaine.

Le fionfion dans ce pain farci rappelle l’ingéniosité des cuisines africaines qui utilisent des ingrédients simples mais nourrissants pour créer des plats équilibrés et savoureux. Ce mélange de farine de manioc et de fionfion, avec sa texture unique et sa saveur subtile, transforme le pain en un véritable hommage aux traditions culinaires du Togo, tout en offrant une expérience gustative moderne et réconfortante.

Ce burger façon togolaise n’était pas seulement un plat copieux, mais aussi un véritable hommage à la cuisine locale, combinant des ingrédients traditionnels avec une présentation moderne et un goût exceptionnel. Le mariage des saveurs locales dans un format familier comme celui du burger nous a permis de redécouvrir le manioc d’une manière nouvelle et délicieuse.

Autre spécialité sucrée, l’akpan : une boule d’akassan (farine de maïs) souvent emballée dans une feuille de bananier. Ce snack est particulièrement populaire et offre une touche de douceur savoureuse qui se mêle bien à l’ambiance vibrante des rues.

Les spécialités de cuisine régionale au Togo : entre influence portugaise et traditions locales

L’une des influences les plus intéressantes dans la cuisine togolaise est celle de l’ancien empire portugais. La fechouada, par exemple, est un plat de haricots, tomates et viande qui a été influencé par les colons portugais. On y retrouve des saveurs riches et un mélange de textures qui en font un plat réconfortant et nourrissant.

Le wagasi, un fromage à croûte rouge frit, est une spécialité des Peuls, surtout dans la région autour de Sokodé, Kara et Kétao. Ce fromage peut être dégusté en sauce ou simplement coupé en cubes, souvent acheté au bord de la route comme snack rapide.

Les nuggets de wangach que nous avons dégustés aux Délices d’Agnigban étaient une véritable révélation culinaire. Le wangach, ce fromage traditionnel peulh, est un produit rare et méconnu, souvent fabriqué artisanalement à partir de lait de vache ou parfois de lait de chèvre. Ce fromage a une texture dense et une saveur subtilement lactée, avec une légère pointe acidulée qui lui donne tout son caractère.

Dans cette version revisitée, le wangach était transformé en nuggets croustillants, enrobé d’une chapelure légère et savoureuse. À la première bouchée, on est frappé par le contraste entre l’extérieur doré et croustillant et l’intérieur fondant et onctueux. Chaque morceau de wangach semblait capturer l’essence du lait frais et artisanal, tout en étant sublimé par la préparation.

Ces nuggets étaient accompagnés d’une sauce au miel de palmiste, une autre merveille locale. Le miel de palmiste, légèrement sucré et aux notes caramélisées, ajoutait une touche de douceur qui se mariait parfaitement avec le goût prononcé du fromage. Ce mélange de textures et de saveurs – croustillant, fondant, sucré et salé – était absolument divin.

Le steak de wangach est une autre  curiosité culinaire, proposée par le restaurant aux Délices d’Agnigban ; un produit qui reflète le savoir-faire et l’originalité des traditions locales. Ce fromage, souvent méconnu à l’extérieur des régions où il est produit, gagne progressivement en notoriété grâce à des créations culinaires comme le steak de wangach.

Lorsqu’il est transformé en steak, le wangach devient une alternative audacieuse et savoureuse à la viande, idéale pour les amateurs de plats végétariens ou simplement pour ceux qui souhaitent expérimenter des saveurs inédites. Le fromage est généralement façonné en galettes épaisses, ensuite légèrement assaisonnées avec des épices locales comme le piment, l’ail ou une pincée de gingembre pour rehausser son goût. Une fois préparé, le steak de wangach est grillé ou poêlé à feu moyen, ce qui lui permet de développer une croûte dorée et croustillante à l’extérieur tout en restant moelleux à l’intérieur.

Lors de notre dégustation, le steak de wangach était accompagné de frites et d’une sauce maison à base de miel de palmiste, apportant une touche sucrée qui contrastait agréablement avec la richesse du fromage. Cette combinaison subtile entre le croustillant du steak, la douceur de la sauce et la fraîcheur des légumes a fait de ce plat une expérience gastronomique mémorable.

Ce plat illustre parfaitement l’innovation culinaire qui s’appuie sur des ingrédients locaux, souvent méconnus, pour créer des mets qui allient tradition et modernité. Le steak de wangach, avec son goût authentique et sa présentation soignée, mérite d’être découvert et apprécié pour sa capacité à surprendre et ravir les papilles.

La sauce au miel de palmiste que nous avons découverte aux Délices d’Agnigban  est une véritable prouesse culinaire, mariant tradition et innovation. Ce miel de palmiste, issu du nectar de la fleur du palmier, possède une douceur naturelle qui rappelle les miels floraux, mais avec des nuances boisées et légèrement fumées qui lui donnent une profondeur unique.

Dans cette sauce, le miel de palmiste était savamment mélangé à d’autres ingrédients subtils, probablement des épices locales, un soupçon de jus de citron ou de vinaigre pour équilibrer la douceur, et peut-être une touche de gingembre ou de piment pour relever le tout. Le résultat était une sauce parfaitement équilibrée, ni trop sucrée, ni trop épicée, mais avec une personnalité bien affirmée.

Elle accompagnait à merveille les plats, comme les nuggets de wangach ou les acras aux légumes et même de poisson Cette sauce apportait une note sucrée et caramélisée, tout en sublimant les saveurs principales des mets. La douceur du miel de palmiste s’harmonisait avec le croustillant des nuggets ou le fondant de la viande, offrant une explosion de saveurs en bouche.

Ce qui rend cette sauce si spéciale, c’est son ancrage dans le terroir local. Le miel de palmiste n’est pas seulement un produit gastronomique, il est aussi le reflet d’un savoir-faire traditionnel qui perdure depuis des générations dans cette région d’Afrique de l’Ouest. En le transformant en une sauce d’accompagnement, Les Délices d’Agnigban réussissent à le rendre accessible tout en valorisant son caractère unique.

Chaque bouchée nous rappelait à quel point cette cuisine sait puiser dans les trésors de la nature pour créer des saveurs à la fois simples et raffinées. Nous avons même plaisanté sur le fait que nous aurions aimé repartir avec un bocal de cette sauce pour prolonger l’expérience à la maison !

Une des expériences culinaires les plus étonnantes que nous avons vécues à Aneho a été la dégustation de la saucisse aux fruits de mer au restaurant Oasis. Ce plat unique en son genre nous a véritablement surpris par son originalité et sa richesse en saveurs.

La saucisse elle-même est un mélange subtil de fruits de mer frais, notamment des crevettes et du poisson, le tout habilement épicé et façonné pour former une texture ferme mais juteuse. Chaque bouchée révèle une combinaison délicate de saveurs marines, relevée par des épices locales qui rehaussent le goût sans l’écraser. Ce mélange audacieux entre la saucisse et les fruits de mer offre une expérience sensorielle incomparable, mariant l’umami des fruits de mer à la tendreté de la viande hachée.

Accompagnée d’une salade de chou croquante, cette saucisse aux fruits de mer prend une dimension encore plus rafraîchissante et équilibrée. La salade de chou, légèrement vinaigrée, apporte une note acidulée qui tranche merveilleusement bien avec la richesse de la saucisse. Le tout est accompagné de frites dorées, parfaitement cuites et croquantes, qui apportent une touche de réconfort au plat, tout en servant de base idéale pour accompagner la saucisse et la salade.

Le tout est nappé d’une sauce aux piments verts, qui ajoute une dimension piquante et un soupçon de fraîcheur. La sauce est un véritable coup de cœur : elle n’est pas trop forte, mais juste assez pour exciter les papilles et équilibrer les saveurs. Le piment vert, frais et parfumé, donne à ce plat une dimension vivifiante, parfaite pour stimuler l’appétit et offrir une belle touche finale au repas.

Ce plat, à la fois innovant et respectueux des produits locaux, est une vraie découverte culinaire. Il combine le meilleur de la mer et des saveurs africaines, tout en étant présenté de manière soignée. La dégustation de cette saucisse aux fruits de mer au restaurant Oasis est un moment fort de notre passage à Aneho, où nous avons pu savourer une cuisine locale originale, tout en profitant d’un cadre idyllique en bord de mer.

Les spaghettis Pick and Pay rouge-blanc sont un plat unique et savoureux qui incarne parfaitement l’esprit de la cuisine togolaise, où l’on aime mêler diverses viandes, légumes et sauces dans un même plat pour offrir une expérience culinaire riche et complexe. Ce plat, qui combine des pâtes classiques et une variété d’ingrédients, est un excellent exemple de l’habituel mélange des saveurs et des textures qui caractérise de nombreux repas en Afrique de l’Ouest.

Les spaghettis Pick and Pay sont une version locale des spaghettis traditionnels, souvent préparés avec une sauce rouge à base de tomates, d’épices et de viandes variées. Le terme « Pick and Pay » fait probablement référence à une façon de préparer ce plat avec des ingrédients que l’on trouve localement, comme les viandes et les légumes disponibles sur les marchés, offrant une personnalisation de ce plat de pâtes selon les goûts et les ressources locales.

Ce plat est marqué par la présence de viande de bœuf, qui est cuite lentement et ajoute une richesse profonde au goût. La viande de bœuf est souvent coupée en petits morceaux et mijotée avec des oignons, des tomates, des épices, et parfois un peu de bouillon pour renforcer son goût. Cette préparation de la viande garantit qu’elle est tendre et bien imprégnée des saveurs de la sauce, créant une parfaite harmonie avec les pâtes.

Mais l’aspect le plus distinctif des spaghettis Pick and Pay rouge-blanc est l’ajout de saucisses, un autre ingrédient populaire dans les plats togolais. Les saucisses, souvent épicées et légèrement grillées, apportent une texture différente de celle de la viande de bœuf. Leur goût fumé ou grillé renforce la profondeur de la sauce et ajoute une note plus savoureuse, avec des touches de piquant ou d’épices supplémentaires, créant ainsi une combinaison de goûts qui surprend agréablement.

L’omelette est également un ajout qui fait toute la différence. Elle est souvent préparée avec des œufs frais, parfois accompagnée d’oignons, de tomates, de piments et d’épices, puis cuite pour devenir légère et moelleuse. L’omelette se marie bien avec les pâtes et la sauce, apportant une certaine douceur et une texture aérienne qui contraste joliment avec la richesse de la viande et de la sauce tomate.

La mayonnaise, qui accompagne souvent ce plat, est une touche de fraîcheur et de douceur qui équilibre la richesse des autres ingrédients. Elle sert également de liant, aidant à lier les différentes textures et saveurs dans une union parfaite, et apportant un élément crémeux qui adoucit le piquant ou les saveurs fortes des viandes et des sauces.

La combinaison de ces viandes et de ces ingrédients dans un seul plat montre l’habitude alimentaire courante au Togo et dans d’autres régions d’Afrique de l’Ouest de mélanger plusieurs types de viandes et de saveurs pour créer un repas copieux et satisfaisant. Les habitants apprécient particulièrement ces plats riches, nourrissants et pleins de contrastes, où chaque bouchée combine différents éléments de la cuisine traditionnelle : la viande rouge, les saucisses, les légumes, les pâtes, les épices et même les produits laitiers comme la mayonnaise.

Cette manière de préparer un plat en superposant plusieurs sources de protéines et de saveurs révèle une philosophie culinaire où chaque ingrédient est une note dans une symphonie gustative. L’objectif est non seulement de nourrir, mais aussi de satisfaire les sens par une explosion de goûts et de textures qui s’équilibrent et se complètent. Ainsi, les spaghettis Pick and Pay sont bien plus qu’un simple plat de pâtes : ils sont une représentation de l’ingéniosité culinaire et de la diversité des influences dans la cuisine ouest-africaine.

En somme, ce plat reflète une habitude alimentaire bien ancrée dans les traditions du Togo, où l’on aime mélanger différents types de viandes, de sauces et d’ingrédients pour créer des repas complexes et délicieux. C’est une célébration de la diversité des saveurs locales et un symbole de la richesse culinaire du pays.

Les repas de fête et traditionnels

Le djécoumê, par exemple, est un plat souvent préparé pour des cérémonies religieuses ou communautaires, notamment dans les « couvents » du Sud-Togo (communautés vaudou). Ce bouillon de viande, généralement de volaille, est accompagné d’une pâte à base de farine de maïs. Ce plat, souvent servi avec des piments verts, des oignons écrasés et des légumes, est un véritable festin communautaire.

Au restaurant de l’hôtel Lamirel à Sokodé, nous avons eu l’occasion de déguster un délicieux Djenkoumé accompagné de poulet grillé. Le Djenkoumé est un plat traditionnel de la région, souvent servi avec de la viande grillée. Bien que ce plat ait été préparé pour nous, voici comment vous pourriez le réaliser chez vous.

Pour préparer le Djenkoumé, commencez par faire bouillir de l’eau dans une grande casserole. Ajoutez-y une pincée de sel et, si vous le souhaitez, un peu de beurre ou d’huile pour donner plus de richesse au goût. Ensuite, versez progressivement de la farine de maïs, en remuant constamment pour éviter que des grumeaux ne se forment. Continuez à cuire à feu doux pendant 10 à 15 minutes, jusqu’à ce que la pâte devienne épaisse et lisse. Une fois prête, vous pouvez former des boules ou la servir directement dans la casserole.

Pour le poulet grillé, vous pouvez le mariner avec des épices locales, de l’ail, du gingembre et du piment, selon vos préférences. Ensuite, faites-le griller sur un feu ou au barbecue jusqu’à ce qu’il soit doré et cuit à cœur.

Le Djenkoumé se sert traditionnellement avec une sauce tomate épicée ou une sauce à base de légumes pour ajouter une touche de saveur. Cette combinaison de la pâte douce et de la viande savoureuse offre un repas nourrissant et savoureux, idéal pour découvrir les saveurs authentiques du Togo.

Le pinon est préparé de la même manière, mais avec de la farine de manioc non torréfiée (gari) à la place de la farine de maïs. Cette variante est très populaire et constitue un aliment de base de la cuisine dans le nord du Togo.

Le Sifio, véritable trésor culinaire de la région de Togoville, est un plat traditionnel qui illustre parfaitement la richesse et l’authenticité de la cuisine togolaise. Ce mets est préparé avec soin à partir d’ingrédients frais et locaux, reflétant le lien profond entre les habitants et leur environnement.

Le cœur du Sifio est un poisson frais, pêché dans le lac Togo, qui incarne l’importance des ressources naturelles dans l’alimentation quotidienne. La préparation du poisson commence par un nettoyage minutieux, suivi d’une marinade élaborée. Celle-ci, composée d’épices locales, de jus de citron, d’ail, d’oignons et parfois d’un soupçon de gingembre, sert à attendrir le poisson tout en imprégnant sa chair de saveurs riches et intenses.

Une fois mariné, le poisson est soigneusement grillé sur un feu de charbon de bois, méthode de cuisson qui lui confère une texture croustillante et légèrement fumée à l’extérieur, tout en préservant sa tendreté et son moelleux à l’intérieur. Cette cuisson, bien qu’apparemment simple, demande une attention constante : il s’agit d’obtenir une cuisson uniforme, où chaque morceau du poisson révèle la complexité de ses arômes.

Le Sifio est traditionnellement accompagné d’une sauce tomate épicée, dont la recette varie selon les cuisiniers. Cette sauce est préparée à base de tomates fraîches, d’oignons finement hachés, de piment et parfois de poivrons, le tout mijoté jusqu’à obtenir une consistance riche et onctueuse. La sauce, légèrement piquante, équilibre à merveille les saveurs fumées et délicates du poisson, créant ainsi une harmonie gustative qui séduit dès la première bouchée.

Mais ce qui distingue véritablement le Sifio, c’est son accompagnement incontournable : le Pinon, une pâte traditionnelle à base de farine de maïs. Préparé avec une grande dextérité, le Pinon offre une texture douce et fondante, qui contraste parfaitement avec la fermeté du poisson grillé. Ce mariage entre le Sifio et le Pinon est une véritable expérience sensorielle : la légèreté du maïs vient adoucir les saveurs robustes du poisson et de la sauce, offrant ainsi un équilibre unique à chaque bouchée.

Le Sifio n’est pas seulement un plat ; c’est une véritable célébration de la culture culinaire de Togoville. À travers ses arômes, ses textures et ses couleurs, il raconte une histoire : celle d’un peuple profondément attaché à ses traditions, qui valorise la simplicité des ingrédients et l’art de les sublimer. Pour les habitants, le Sifio est bien plus qu’un repas ; c’est un symbole d’hospitalité, souvent partagé lors d’occasions spéciales ou pour honorer des invités.

Pour les visiteurs comme nous, savourer ce plat au restaurant-bar Ghannesh fut une expérience inoubliable, un voyage gustatif qui a enrichi notre découverte de Togoville. Le Sifio, avec sa simplicité apparente et sa complexité de saveurs, restera gravé dans nos mémoires comme l’une des plus belles expressions de la gastronomie togolaise.

Le Sifiô est particulièrement populaire dans les régions côtières du Togo, où il est souvent préparé et consommé lors de fêtes et de célébrations

Les beignets et autres délices de rue : la cuisine de rue au Togo

Les beignets de haricots, appelés aklan ou gaou, sont aussi très courants. Ils sont faits à partir de haricots concassés, d’oignons et de piment, et sont frits pour devenir croquants à l’extérieur et tendres à l’intérieur. Ces délices sont souvent accompagnés de koko, une bouillie de mil bien sucrée.

Le klako, une sorte de beignet à base de banane plantain enroulée dans de la farine de maïs, est également une spécialité de rue populaire, tout comme le kloukloui, des boulettes de pâte d’arachide frites, légèrement pimentées, qui se trouvent particulièrement dans la région de Kétao.

La cuisine au Togo, avec sa riche variété de plats, de sauces et de snacks, nous a permis de découvrir une culture gastronomique diversifiée et pleine de saveurs. De l’influence portugaise aux traditions locales, chaque repas est une aventure sensorielle, et nous repartons avec de précieux souvenirs gustatifs de notre séjour au Togo.

Les marchés, les Supermarchés

S’approvisionner par soi-même au Togo est une expérience qui reflète le mode de vie local et les particularités du marché alimentaire. Sur les marchés traditionnels, vous trouverez une offre variée mais parfois limitée de légumes : principalement des tomates, des concombres, des poivrons verts, et parfois du chou. On y voit aussi des racines locales comme le manioc ou l’igname. Cependant, les légumes tels que les carottes, les courgettes ou le potiron sont plus rares, ce qui peut rendre l’approvisionnement un peu compliqué pour des plats spécifiques.

En ce qui concerne la viande, nous avons préféré faire preuve de prudence. Sur les marchés, les conditions de découpe en plein air, sans réfrigération apparente, ne nous inspirent pas confiance. Cela dit, il est possible de trouver des magasins proposant de la viande congelée, mais le choix reste limité à du poisson ou du poulet, souvent vendu entier. Les fameux « poulets bicyclette », bien que savoureux, sont assez maigres, ce qui peut surprendre ceux habitués à des morceaux plus charnus.

Pour les plus exigeants, quelques supermarchés à Lomé offrent de la viande fraîche en rayon. Cependant, le débit semble faible, et à moins de tomber au bon moment, la qualité visuelle des produits peut laisser à désirer. Les rayons de surgelés, en revanche, sont un peu plus fournis, mais les conditionnements sont souvent imposants, comme les filets de poulet en format de 2 kg, ce qui peut ne pas convenir à tout le monde.

Heureusement, lorsqu’il s’agit de produits de la mer, Lomé se démarque. Les marchés de poissons proposent des options intéressantes, avec la possibilité de se faire livrer du poisson frais ou des fruits de mer à des prix très abordables. Par exemple, nous avons pu commander directement auprès d’un pêcheur local 1 kg de lotte, 1 kg de gambas royales, et 1 kg de langoustes pour seulement 35 000 FCFA. Cette simplicité d’approvisionnement, combinée à des produits d’une fraîcheur exceptionnelle, permet de préparer des repas savoureux, idéaux pour les amateurs de cuisine maison.

En somme, faire ses courses au Togo demande un peu d’organisation et d’adaptation, mais la richesse des produits locaux, surtout en matière de poisson, compense largement les limites de certains rayons.

Où manger au Togo : une expérience culinaire pour tous les goûts et tous les budgets

Que vous soyez en quête de plats simples et locaux ou de repas plus raffinés, le Togo offre une variété de lieux où vous pourrez goûter à la richesse de sa cuisine, tout en respectant tous les budgets. De la rue aux maquis animés en passant par des restaurants gastronomiques, il y en a pour tous les palais.

Les maquis et cafétérias : un voyage au cœur de la cuisine locale du Togo

Si vous souhaitez plonger dans l’ambiance conviviale et chaleureuse du Togo, les maquis sont l’endroit idéal. Ces petites auberges populaires, souvent ouvertes en plein air, servent des plats simples mais délicieux à des prix abordables, généralement entre 1 000 et 2 000 FCFA. Vous y trouverez des classiques comme du poulet braisé, de la sauce arachide, des spaghettis, des rognons ou encore du riz sauce – une sauce tomate, arachide ou noix de palme qui accompagne le riz. Ces plats sont généralement accompagnés de sauces épicées et bien parfumées.

Les maquis sont aussi un lieu de rencontre sociale. L’ambiance y est vivante et animée : la musique, souvent ivoirienne ou congolaise, bat son plein grâce aux sonos, et les conversations sont riches et bruyantes, surtout après quelques bières locales. L’atmosphère y est décontractée et idéale pour échanger avec les habitants. Vous y goûterez des spécialités locales dans un cadre informel mais vibrant.

Ce qui attire particulièrement notre attention, ce sont les stands spécialisés dans la vente de viande de brousse, un pilier de la gastronomie locale. Ici, l’agouti est à l’honneur. Ce rongeur de taille moyenne, aussi appelé « rat palmiste », est très prisé dans la région pour sa viande tendre et savoureuse.

Sur place, tout est prêt pour le client : l’agouti est souvent déjà préparé, nettoyé et prêt à cuire. Les vendeurs, assis sous des abris de fortune faits de tôles ondulées ou de branches, présentent fièrement leur marchandise. La viande, soigneusement disposée sur des plateaux ou accrochée à des crochets, témoigne de la fraîcheur du produit. Certains stands proposent même des braises à proximité, pour ceux qui souhaitent déguster leur achat directement sur place.

L’agouti est une viande emblématique de l’Afrique de l’Ouest. Sa préparation varie selon les régions, mais il est souvent rôti, grillé ou cuisiné en sauce avec des épices locales comme le piment, le gingembre et l’ail. Pour beaucoup, déguster de l’agouti est une expérience culinaire authentique, un lien direct avec les traditions et les savoir-faire ancestraux.

Au-delà de l’aspect gastronomique, cette pratique de la viande de brousse soulève également des questions liées à la conservation de la biodiversité. Si l’agouti est une espèce commune et non menacée, la vente et la consommation d’autres types de viande de brousse peuvent parfois poser des défis environnementaux. Ces étals nous rappellent l’importance de promouvoir un équilibre entre traditions locales et préservation de la faune.

Manger dans la rue : une immersion totale dans la culture et la cuisine au Togo

Une autre expérience culinaire authentique se trouve dans les rues du Togo, où les mamans installent leurs grandes marmites et préparent des plats locaux avec passion. Que ce soit de la pâte, du fufu, du veyi (une pâte à base de manioc ou de maïs) ou des brochettes de viande, vous trouverez de quoi vous régaler pour un prix très modique. Ces repas sont souvent servis dans des assiettes ou des bols en terre cuite, en particulier dans le nord du pays.

Les plats sont fréquemment accompagnés de sauces épicées (souvent très piquantes) à base de tomates, de noix de palme ou d’arachides. Un détail important à noter : avant de manger, il est courant de se laver les mains dans une bassine d’eau avec du savon (souvent de la marque « Omo »), car les couvertures sont rares et la plupart des repas se mangent avec les mains. Les repas dans la rue se prennent souvent de manière collective, avec des gens installés côte à côte sur des bancs, créant une atmosphère de convivialité et de partage.

Les restaurants de plage à Lomé, comme Nercy Délice, offrent une expérience unique où gastronomie et nature se rencontrent pour créer des moments mémorables. Situés le long du littoral, ces établissements permettent aux visiteurs de déguster des plats savoureux tout en profitant de la beauté sauvage et apaisante de l’océan Atlantique. Ils incarnent l’essence même de la convivialité togolaise, mêlant simplicité, fraîcheur et ambiance chaleureuse. Manger dans un restaurant de plage à Lomé, c’est avant tout savourer un repas les pieds dans le sable, bercé par le doux murmure des vagues. Les espaces sont souvent aménagés de manière rustique, avec des paillotes, des chaises en bois ou en rotin, et parfois des hamacs pour se détendre avant ou après le repas. Les visiteurs se retrouvent immergés dans un cadre naturel où le bleu de l’océan contraste avec la blancheur du sable et la verdure des cocotiers.

La mer est omniprésente dans la cuisine de ces restaurants. Le poisson, souvent pêché le jour même, est la star des menus. Grillé à la perfection et assaisonné avec des épices locales, il est servi encore fumant, accompagné de sauces maison qui reflètent la richesse culinaire du Togo. Les gambas, tout aussi populaires, rivalisent de saveurs avec leur chair tendre et légèrement sucrée, idéale pour les amateurs de fruits de mer. D’autres délices marins, comme les crabes ou les langoustes, sont également proposés selon les arrivages. Les plats servis dans ces restaurants privilégient la simplicité pour mettre en avant la qualité des produits. La cuisson est maîtrisée, souvent au feu de bois ou au barbecue, ce qui confère aux mets une saveur fumée inimitable. En accompagnement, on retrouve des classiques comme le riz, les bananes plantains frites, les frites croustillantes, ou des légumes locaux cuisinés avec soin.

L’ambiance est l’une des principales raisons pour lesquelles ces restaurants attirent aussi bien les locaux que les touristes. Le personnel, toujours accueillant, met un point d’honneur à créer un environnement familial et décontracté. On y vient en famille, entre amis ou même en couple pour partager des moments uniques dans un cadre idyllique. La proximité avec la plage permet aussi aux enfants de jouer dans le sable pendant que les adultes profitent d’un verre ou d’un bon repas. Ces restaurants de plage sont également des lieux de fête et de célébration. Le soir, l’atmosphère se transforme : les lanternes s’allument, la musique locale résonne, et certains établissements proposent des concerts live ou des soirées dansantes. Ces moments festifs renforcent l’attractivité de ces lieux, faisant de chaque visite une expérience complète alliant détente, plaisir et découverte culturelle.

Au-delà de la nourriture, ces restaurants de plage permettent de découvrir l’âme du Togo. Les recettes traditionnelles, les épices utilisées, et même les techniques de cuisson sont autant de portes ouvertes sur la culture locale. Certains établissements vont plus loin en proposant des ateliers culinaires ou en partageant l’histoire des pêcheurs qui fournissent le poisson frais chaque jour. En résumé, les restaurants de plage de Lomé, à l’image de Nercy Délice, ne se contentent pas de nourrir : ils invitent à vivre une véritable immersion dans la culture togolaise. Entre le cadre enchanteur, la cuisine exquise et l’atmosphère chaleureuse, ces lieux incarnent l’essence de la vie côtière au Togo.

Des brochettes et viandes grillées : l’incontournable du goûter local

Dans de nombreuses villes, vous trouverez des brochettes de viande (souvent de mouton ou de bœuf) à 100 FCFA chacune, généralement servies avec des sauces piquantes et accompagnées de pain ou de riz. Ces petites bouchées sont idéales pour une pause rapide et pour rencontrer la population locale, qui adore partager un moment autour de ces mets populaires. C’est une occasion parfaite de discuter avec les habitants et de s’imprégner des échanges culturels tout en savourant un repas simple mais délicieux.

Les restaurants plus raffinés : une cuisine du Togo mais aussi africaine et européenne

Si vous cherchez une expérience culinaire plus sophistiquée, des petits restaurants proposent une cuisine du Togo mais aussi africaine et européenne, avec des plats plus élaborés. Ces établissements sont souvent un peu plus chers, mais ils offrent une expérience culinaire plus intime et raffinée. Vous pourrez y goûter à des plats comme des steaks, des pâtes, des salades ou des plats à base de poissons frais et de fruits de mer, préparés dans un style européen.

Au Blue Turtle Bay, le dos de poisson grillé sauce vierge aux olives est préparé à partir de capitaine, un poisson local prisé pour sa chair ferme et délicatement parfumée. Cette spécialité met en valeur l’excellence des produits frais de Lomé et illustre parfaitement la richesse de la cuisine locale.

Le capitaine, sélectionné chaque jour pour sa fraîcheur, est soigneusement grillé. Cette méthode de cuisson rehausse son goût naturel tout en préservant son moelleux. Une subtile caramélisation de la surface vient ajouter une légère saveur fumée, équilibrant parfaitement les arômes marins.

La sauce vierge aux olives est un véritable festival de saveurs : des tomates fraîches coupées en dés, des oignons rouges croquants, des olives locales savoureuses, et un filet de jus de citron viennent sublimer le poisson. Un généreux filet d’huile d’olive et des herbes aromatiques, comme le basilic et le persil, complètent cette sauce légère et rafraîchissante, parfaite pour accompagner le capitaine sans masquer sa délicatesse.

Servi avec des haricots verts croquants, simplement blanchis pour conserver leur saveur et leur texture, ce plat est une célébration de la simplicité et de la qualité des produits locaux. Chaque élément est soigneusement préparé pour offrir une harmonie de goûts et de textures, faisant de ce repas une expérience gastronomique inoubliable en bord de mer.

Lors de notre passage à Aneho, l’un des moments mémorables de notre expérience culinaire fut la dégustation du thon frais au restaurant Oasis. Le thon, pêché directement dans les eaux riches du golfe du Bénin, est un produit local qui se distingue par sa fraîcheur exceptionnelle et sa texture ferme. Préparé de manière simple mais savoureuse, il est servi avec une sauce aux câpres et au citron qui accentue parfaitement sa douceur naturelle tout en apportant une touche de vivacité.

Le thon servi au restaurant Oasis à Aneho est d’une qualité incomparable. Son goût légèrement salé, propre à sa provenance en mer, se marie parfaitement avec la sauce aux câpres, qui ajoute une note légèrement acidulée et une touche de salinité supplémentaire, tout en conservant l’équilibre avec l’agrume du citron. La viande, d’un rouge profond, est coupée en tranches épaisses, permettant de savourer pleinement sa fermeté et son goût subtil, qui révèle la pureté de l’océan Atlantique.

Cette préparation simple met en valeur l’un des produits phares de la région, tout en respectant le savoir-faire culinaire local. Le thon frais, en plus d’être délicieux, est également un plat nourrissant, riche en protéines et en acides gras oméga-3, bénéfiques pour la santé.

Le fait de déguster ce plat tout en étant installé à quelques pas de la mer, dans un cadre idyllique avec vue sur le lac Togo, rend l’expérience encore plus authentique et mémorable. La fraîcheur du thon, associée à l’environnement naturel et aux saveurs locales, fait de ce plat un incontournable pour toute personne visitant Aneho.

Le restaurant Oasis met donc en avant ce produit local avec brio, en offrant à ses visiteurs un véritable festin pour les papilles tout en les invitant à découvrir l’authenticité de la cuisine togolaise. Que ce soit pour un déjeuner ou un dîner en bord de mer, le thon frais à Aneho est une expérience gustative à ne pas manquer.

Cependant, dans les petites villes ou les zones rurales, il est souvent conseillé de demander ce qu’il y a à manger plutôt que de consulter la carte. En effet, dans certaines régions, vous pourriez vous entendre dire « y a pas », ce qui peut être frustrant pour les gourmets avides de diversité. Cela s’explique par le fait que certains ingrédients ne sont pas toujours disponibles, et les restaurateurs préfèrent ne proposer que ce qu’ils ont à disposition. Mais ce n’est pas un problème, car cela permet aussi de découvrir des plats locaux qui ne sont pas sur la carte.

Les restaurants gastronomiques à Lomé : pour les fins gourmets

Si vous êtes un amateur de cuisine raffinée, Lomé, la capitale, regorge de restaurants gastronomiques où vous pourrez savourer de délicieux plats français, servis dans des cadres élégants. Ces établissements offrent une expérience culinaire haut de gamme, avec des mets sophistiqués comme des viandes grillées, des plats à base de poissons, des crustacés ou des entrées fines. Ces restaurants sont parfaits pour un dîner en tête-à-tête ou pour célébrer une occasion spéciale, tout en dégustant une cuisine du Togo qui rivalise avec les meilleurs établissements français.

Qu’il s’agisse des maquis populaires, des restaurants de rue animés ou des restaurants gastronomiques raffinés, le Togo offre une cuisine complète et variée qui saura satisfaire toutes les envies et tous les budgets. L’essentiel ici est la convivialité et la simplicité des repas, qui sont à la fois une invitation à découvrir la culture locale et un moyen de se connecter avec les habitants.

LE NOUVEAU PORT DE PECHE DE LOME

Dès notre arrivée au port de Lomé, nous avons été immédiatement plongés dans une ambiance typique, haute en couleur et d’une vitalité saisissante. Les pêcheurs, tout juste rentrés de leur nuit en mer, débarquent avec leurs pirogues tandis que le soleil se lève lentement à l’horizon, baignant les lieux d’une lumière dorée et apaisante. Ce moment est presque magique, où la vie reprend son cours avec une énergie renouvelée.

Sur le quai, les mamans, sourire aux lèvres, attendent impatiemment l’arrivée du poisson frais, prêtes à négocier avec enthousiasme. Les échanges sont rapides, animés par des cris joyeux et des gestes vifs, tandis que des paniers débordants de poissons multicolores passent de main en main. C’est une véritable chorégraphie où l’effervescence des transactions se mêle aux éclats de rire et à la bonne humeur générale. La scène est un spectacle à part entière, où l’on peut admirer les couleurs éclatantes des poissons, les filets qui se tissent et se défont, et les pirogues qui déchargent leur précieux butin.

Pour accéder au port, il est conseillé de s’y rendre en voiture ou en taxi, car l’accès n’est pas des plus faciles et les quartiers environnants peuvent être un peu délicats à traverser. Une fois sur place, nous sommes frappés par l’animation qui règne : des pêcheurs s’affairent, des paniers remplis de poissons s’empilent, et des taxis motos attendent leurs clients, prêts à transporter leurs achats vers la ville ou les marchés environnants. C’est un lieu où la mer et la terre se rencontrent dans une harmonie chaotique mais profondément authentique.

Au-delà des transactions commerciales, le port est également un centre de vie où les odeurs de la mer se mêlent à celles des échoppes proposant des plats chauds et savoureux. Les arômes alléchants attirent les passants, et il est difficile de résister à l’envie de goûter à ces mets locaux tout en observant l’activité qui se déploie autour de nous. C’est un véritable festin pour les sens, un moment d’immersion totale dans la culture locale.

Le marché aux poissons, accessible pour une petite entrée de 100 F CFA, est une expérience à la fois abordable et enrichissante. Ce détail ajoute au charme du lieu, rendant cette aventure accessible à tous ceux qui souhaitent découvrir une facette authentique de Lomé. Cependant, il est important de noter que le port est fermé le dimanche, une information précieuse pour organiser une visite.

Notre escapade ne s’est pas arrêtée là. Entre les étals débordants de poissons frais, nous avons été séduits par de magnifiques rougets, parfaits pour le déjeuner. À 4 500 FCFA le kilo, avec une option de préparation sur place pour 1 000 FCFA supplémentaires, nos rougets étaient soigneusement nettoyés et prêts à être cuisinés. Nous avons également craqué pour un kilo de cigales de mer et un kilo de gambas royales, à 11 500 FCFA le kilo. Là encore, le soin apporté par les vendeurs à découper les cigales et à évider les gambas de leur boyau a fait toute la différence.

De retour à notre hébergement, nous n’avons pas tardé à préparer les rougets. Grillés au barbecue avec une marinade locale à base de citron, d’ail et d’épices, ils ont sublimé notre déjeuner. Leur chair tendre, légèrement croustillante à l’extérieur et juteuse à l’intérieur, a été un véritable régal. Ce repas improvisé mais d’une fraîcheur exceptionnelle a marqué notre journée, illustrant à quel point la simplicité des ingrédients locaux peut offrir une expérience gastronomique inoubliable.

Quant aux cigales et gambas, elles nous promettent déjà un festin pour le lendemain, à cuisiner avec une touche d’épices et de fraîcheur. Ces repas sont bien plus que de simples plats : ils incarnent l’essence même de notre voyage, entre découvertes culinaires et moments de partage.

Le port de pêche de Lomé est un lieu unique, un condensé de vie, de traditions et de saveurs qui reflète l’âme de la ville. C’est une destination que nous recommandons chaleureusement à tous ceux qui souhaitent s’imprégner de l’atmosphère vibrante de cette ville côtière, entre mer et terre. Notre passage ici restera gravé dans nos souvenirs, un moment d’authenticité et de bonheur simple, à déguster à chaque bouchée.

L’eau au Togo : précautions et bonnes pratiques  

L’eau est un élément fondamental de la vie quotidienne au Togo, et bien que l’accès à l’eau potable soit disponible dans de nombreuses grandes villes, il est important d’être vigilant sur la qualité de l’eau que l’on consomme, surtout pour les voyageurs.

L’eau du robinet et sa qualité

Dans les grandes villes, notamment Lomé, l’eau du robinet est traitée et contrôlée par la société Togolaise des Eaux (TDE), qui s’assure que les normes de qualité de l’eau sont respectées. Cependant, dans certaines zones, surtout en dehors des centres urbains ou dans les quartiers périphériques, la qualité de l’eau peut être variable. Il est donc recommandé d’être prudent si vous n’êtes pas familier avec la source d’approvisionnement, car même si l’eau du robinet est traitée, des problèmes de distribution ou de stockage peuvent parfois affecter la qualité. En particulier, dans la banlieue nord-ouest de Lomé, certaines zones restent plus vulnérables à la pollution ou à des traitements insuffisants.

Précautions à prendre pour éviter les risques digestifs

Si vous avez un organisme sensible ou si vous n’êtes pas habitué aux changements alimentaires et aux conditions locales, il est préférable de ne pas boire directement l’eau du robinet ou de source. En effet, même l’eau filtrée peut présenter des risques, surtout si elle n’est pas conservée de manière appropriée ou si elle provient de points d’eau non contrôlés. Il est conseillé de toujours boire de l’eau en bouteille ou de l’eau purifiée vendue en magasin, qui est généralement plus sûre. Parmi les marques populaires, on retrouve la Voltic, une eau minérale largement disponible, et l’Awa, une marque venant de Côte d’Ivoire, très appréciée au Togo.

Certaines régions, comme celle autour de Kpalimé, au sud-ouest de Lomé, sont connues pour produire une eau de source de qualité. L’eau de Cascade, en provenance de cette région, est particulièrement appréciée pour sa pureté et son goût frais. Toutefois, avec l’augmentation de la demande et la distribution commerciale, cette eau est devenue plus difficile à se procurer et est souvent remplacée par des marques comme Voltic, bien plus répandues, ou même l’Awa de Côte-d’Ivoire.

L’eau Voltic est une marque d’eau minérale très populaire au Togo et dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest. Elle est largement consommée par les locaux et les visiteurs, étant disponible dans presque tous les points de vente, des supermarchés aux petits magasins de quartier. Voltic se distingue par la pureté de son eau et son goût rafraîchissant, ce qui en fait un choix privilégié dans un climat aussi chaud que celui du Togo.

L’eau Voltic provient de sources souterraines naturelles, soigneusement filtrées et purifiées pour garantir une qualité constante et sûre pour la consommation. Son processus de production suit des normes strictes de qualité, ce qui en fait une option fiable pour s’hydrater, surtout dans un environnement où les températures peuvent grimper rapidement. L’eau est généralement conditionnée en bouteilles en plastique de différentes tailles, allant de 500 ml à 5 litres, pour répondre aux besoins de tous, que ce soit pour une consommation individuelle ou familiale.

Ce qui distingue Voltic des autres eaux minérales disponibles, c’est son engagement envers la durabilité. En effet, l’entreprise derrière la marque s’efforce de promouvoir la gestion responsable des ressources en eau et la réduction de l’empreinte écologique. Voltic participe activement à des projets de reboisement et de gestion des ressources en eau, contribuant à la préservation de l’environnement local et à la gestion durable des aquifères.

En plus de son rôle essentiel en tant qu’hydratant, Voltic est devenue une marque de confiance pour les consommateurs togolais. Elle est présente lors des grands événements, des marchés locaux aux événements sportifs, et est souvent choisie comme partenaire pour les rassemblements, les cérémonies et autres événements communautaires. Sa popularité est également en grande partie liée à sa large distribution et à son accessibilité, offrant une solution pratique et fiable pour les besoins en eau potable.

Pour les voyageurs, Voltic est une marque qui inspire confiance, car elle est reconnue pour sa constance et son respect des standards sanitaires. La consommation d’eau minérale embouteillée, comme Voltic, est d’ailleurs recommandée aux touristes pour éviter les risques liés à la qualité de l’eau du robinet dans certains pays d’Afrique. En outre, la marque offre également des boissons gazeuses et autres produits hydratants, mais c’est bien son eau qui reste la vedette.

L’eau Vitale est une marque d’eau minérale aussi très appréciée au Togo, particulièrement en raison de sa pureté et de sa disponibilité. Produite localement, elle est issue de sources naturelles et bénéficie d’un processus de filtration rigoureux qui assure sa qualité. Après des étapes de purification, notamment la filtration et l’osmose inverse, l’eau est conditionnée dans des bouteilles de différentes tailles, allant des formats petits de 500 ml aux plus grands pour une consommation familiale.

Facilement accessible dans de nombreux magasins, supermarchés, restaurants et hôtels à travers le pays, l’eau Vitale est devenue un choix courant pour les Togolais comme pour les touristes. Elle est particulièrement prisée dans un climat chaud et humide, où elle est utilisée pour se désaltérer, mais aussi pour s’hydrater après une activité physique ou lors des repas. Sa réputation repose sur sa pureté et son goût agréable, ce qui en fait une eau sûre et fiable pour la consommation quotidienne.

En plus de sa qualité, la marque s’efforce de respecter des normes écologiques, en mettant en place des initiatives de recyclage et en encourageant une gestion responsable des ressources en eau. Cette approche durable fait d’elle une marque engagée dans la protection de l’environnement. De plus, l’eau Vitale est facilement accessible pour les voyageurs, qui peuvent en trouver à tout moment, sachant qu’elle est embouteillée selon des normes sanitaires strictes.

L’eau Vitale est le produit phare de la marque, mais elle propose également des boissons gazeuses et des jus de fruits. Malgré ces autres produits, c’est bien l’eau minérale qui demeure la plus populaire et la plus vendue. Sa grande disponibilité et son prix abordable en font une boisson essentielle et une option sûre pour maintenir une bonne hydratation pendant un séjour au Togo.

L’eau Verna est une autre marque d’eau minérale bien connue au Togo, particulièrement prisée pour sa pureté et ses propriétés naturelles. Issu de sources souterraines, cette eau minérale est filtrée naturellement à travers des couches de roches, ce qui lui confère une qualité supérieure et un goût agréable. L’eau Verna est disponible dans une gamme de formats allant des petites bouteilles de 500 ml aux grandes bouteilles de 1,5 litre, pour satisfaire les besoins aussi bien des particuliers que des familles.

L’eau Verna est largement distribuée dans le pays, et on peut la trouver dans la plupart des supermarchés, magasins, restaurants et hôtels. Elle est un choix populaire, surtout dans un climat aussi chaud que celui du Togo, où il est essentiel de rester hydraté tout au long de la journée. Les habitants de Lomé, de Kpalimé, ou encore d’autres villes togolaises, ainsi que les visiteurs étrangers, apprécient particulièrement cette eau pour sa pureté et sa fraîcheur.

La marque met un accent particulier sur la qualité de l’eau, en respectant des standards de production stricts. Après l’extraction de la source, l’eau subit un processus de purification rigoureux pour s’assurer qu’elle soit exempte de toute impureté, offrant ainsi une boisson sûre à consommer. Ce processus est conforme aux normes sanitaires, ce qui garantit une expérience de consommation fiable et agréable.

En plus de son eau minérale, la marque Verna propose parfois des produits dérivés, mais l’eau minérale reste de loin son produit phare. Elle est très appréciée pour son goût naturel et sa capacité à bien hydrater, ce qui en fait une boisson idéale pour accompagner les repas, se désaltérer après une journée ensoleillée ou simplement pour boire de l’eau pure et saine.

L’eau Verna, comme d’autres marques locales, est aussi souvent disponible en version gazeuse, apportant une option supplémentaire pour ceux qui préfèrent une boisson plus pétillante. En tant que marque locale, Verna est aussi un symbole de l’engagement à promouvoir les ressources naturelles du Togo et à fournir aux consommateurs un produit de qualité, tout en contribuant à la durabilité environnementale.

L’eau Douce est une marque d’eau minérale très appréciée au Togo, reconnue pour sa qualité et sa pureté. Elle est largement distribuée dans tout le pays et constitue une boisson de prédilection pour de nombreux Togolais et visiteurs. L’eau Douce provient de sources naturelles, filtrée à travers des couches géologiques qui lui confèrent sa douceur caractéristique, d’où son nom.

Cette eau est disponible dans divers formats, allant des petites bouteilles de 500 ml, idéales pour les déplacements, aux plus grandes bouteilles de 1,5 litre, parfaites pour la maison ou les repas en famille. Ce choix de formats variés permet à l’eau Douce de répondre aux besoins de différents types de consommateurs, qu’il s’agisse de personnes recherchant un rafraîchissement rapide ou des familles ayant besoin d’une source d’hydratation constante.

L’un des aspects les plus appréciés de l’eau Douce est sa pureté. Elle est traitée et purifiée avec un grand soin, respectant des normes sanitaires strictes afin de garantir qu’elle soit exempte de toute contamination. Le processus de purification permet de préserver les minéraux essentiels tout en éliminant les impuretés, offrant ainsi une eau qui est non seulement rafraîchissante, mais aussi saine à boire.

L’eau Douce est présente dans la plupart des supermarchés, épiceries et magasins d’alimentation du Togo. Elle est aussi disponible dans de nombreux restaurants, hôtels et points de vente, où elle est souvent servie aux côtés des repas. En raison de son goût agréable et de son image de marque fiable, elle a su s’imposer comme l’une des principales marques d’eau potable dans le pays.

De plus, l’engagement de la marque pour la qualité et la santé des consommateurs lui a permis de se positionner comme un acteur important dans l’industrie de l’eau minérale au Togo. Elle participe activement à la réduction de la consommation d’eau du robinet, souvent de qualité douteuse dans certaines régions, en offrant une alternative sûre et abordable.

L’eau Douce s’inscrit également dans une démarche de durabilité en veillant à la gestion de ses ressources en eau et en respectant des pratiques de production respectueuses de l’environnement. Cela contribue à renforcer sa réputation de marque responsable et soucieuse du bien-être des Togolais.

Bien que l’eau Douce soit largement consommée et bien réputée au Togo, nous avons trouvé que son goût était quelque peu particulier et moins agréable que d’autres marques d’eau minérale. Bien qu’elle soit réputée pour sa pureté et sa douceur, son goût, légèrement différent, peut surprendre certains palais, particulièrement ceux qui sont habitués à des eaux plus neutres. Ce goût particulier, qui peut être dû à la composition minérale ou à la source d’approvisionnement, ne semble pas plaire à tout le monde et peut laisser une sensation un peu étrange après la dégustation. Cependant, cela reste une question de préférence personnelle et peut ne pas affecter la majorité des consommateurs habitués à son profil de goût.

Comment éviter de refuser poliment l’eau offerte

Il est courant que l’on vous propose de l’eau locale ou de la boisson lors de vos interactions avec la population locale, ce qui fait partie de l’hospitalité togolaise. Toutefois, si vous avez des doutes sur la qualité de l’eau offerte, il est préférable de ne pas boire directement. Au lieu de refuser l’offre poliment, une bonne pratique est de faire semblant de boire : portez le récipient près de vos lèvres et imitez le geste de boire, ou bien versez délicatement quelques gouttes sur le côté, en expliquant que vous souhaitez honorer les ancêtres. Ce geste est respectueux et évite de provoquer une situation inconfortable tout en préservant votre santé.

Les boissons traditionnelles au Togo : une expérience de saveurs locales

Le Togo, avec sa riche diversité culturelle et géographique, propose une grande variété de boissons qui, non seulement reflètent les traditions locales, mais participent aussi à la convivialité et à la culture sociale du pays. Du vin de palme au tchoukoutou, voici un aperçu des boissons à découvrir lors de votre séjour.

Le vin de palme et ses déclinaisons

Le vin de palme est une boisson traditionnelle largement consommée au Togo, ainsi que dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest. Il est fabriqué à partir de la sève des palmiers. Le processus de récolte commence par l’incision du tronc du palmier pour extraire la sève, qui est ensuite fermentée, produisant ainsi une boisson légèrement alcoolisée et sucrée. Le vin de palme frais, qui est non fermenté, est doux, peu alcoolisé et très apprécié, notamment pour sa fraîcheur. Cette version est souvent consommée dès qu’elle est recueillie et a une texture sucrée et rafraîchissante.

Le vin de palme, une boisson emblématique de la région, est aussi souvent utilisé pour produire le sodabi, un alcool plus fort. Ce dernier est obtenu après une distillation artisanale du vin de palme. Cependant, les premiers litres extraits de la distillation (appelés zota) sont considérés comme impropres à la consommation en raison de leur toxicité. Le sodabi est fréquemment utilisé lors des cérémonies traditionnelles, notamment dans les pratiques vaudou, et peut être aromatisé avec des herbes aux vertus aphrodisiaques.

Au restaurant Les Délices d’Agnigban, nous avons eu l’occasion de découvrir une version très spéciale du Ti’ Punch, revisité avec du sodabi. Cet alcool traditionnel ouest-africain, issu de la distillation artisanale du vin de palme, a un goût unique, à la fois boisé et légèrement épicé. C’était une première pour nous, et l’expérience a été marquée par une touche originale : un peu de noix de coco. Ce mariage inattendu entre la force du sodabi et la douceur de la coco a donné un cocktail étonnamment équilibré, à la fois doux et puissant. Servi sans glace, le Ti’ Punch au sodabi se déguste lentement pour en apprécier toute la richesse des saveurs.

On pouvait sentir toute l’authenticité du sodabi, produit localement par des distillateurs dont le savoir-faire se transmet de génération en génération. Le cocktail était préparé avec soin, avec une touche de citron vert pour apporter un peu de fraîcheur et une dose subtile de sucre pour arrondir les saveurs. C’était comme un petit voyage dans les traditions du Togo, modernisé par une présentation plus contemporaine.

Ce Ti’ Punch restera gravé dans nos souvenirs, non seulement pour son goût unique, mais aussi parce qu’il symbolise parfaitement l’esprit du restaurant : une fusion réussie entre tradition et créativité.

Les bananes flambées au sodabi, servies chez Paul à Kuma Konda, sont un véritable délice sucré-salé qui incarne parfaitement la simplicité et la richesse des saveurs locales. Ce dessert traditionnel, apprécié tant des habitants que des visiteurs, est une parfaite illustration de la manière dont les produits locaux peuvent être transformés en mets savoureux avec une touche de créativité.

Les bananes, choisies pour leur douceur et leur maturité parfaite, sont légèrement frites pour créer une texture tendre à l’intérieur tout en étant légèrement caramélisées à l’extérieur. Elles sont ensuite flambées avec du sodabi, une boisson alcoolisée locale à base de mil, de maïs ou de riz, similaire à un esprit de grain. Le sodabi, réputé pour son goût puissant et sa forte teneur en alcool, est versé sur les bananes frites avant d’être enflammé, créant ainsi un spectacle visuel fascinant, mais aussi un arôme profond et agréable qui se marie parfaitement avec la douceur des bananes.

Lorsque les flammes se dissipent, le sodabi laisse une touche délicatement parfumée, imprégnant les fruits d’une légère amertume qui vient équilibrer leur sucré naturel. Le contraste entre la chaleur de l’alcool, la douceur des bananes et la caramélisation du fruit crée une expérience gustative surprenante et envoûtante.

Ce dessert est bien plus qu’un simple en-cas ; il représente un moment de convivialité et de partage. Chez Paul, la dégustation des bananes flambées au sodabi se fait souvent dans une atmosphère détendue, propice aux échanges et à la discussion, notamment autour de la culture locale, de la cuisine traditionnelle, et des défis de la vie quotidienne. C’est une expérience unique qui permet de se plonger dans la richesse culinaire du Togo tout en découvrant un aspect de la vie communautaire au village.

Le tchoukoutou (ou tchouk)

Le tchoukoutou, ou tout simplement tchouk, est une boisson emblématique du Togo, particulièrement prisée dans les zones rurales et lors des rassemblements festifs. À Kuma Konda, nous avons eu l’occasion de déguster cette bière artisanale unique, et cette expérience s’est avérée aussi enrichissante qu’inoubliable.

Fabriqué à partir de mil ou de sorgho rouge, le tchoukoutou est le fruit d’un processus de fermentation artisanal qui reflète un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération. Lors de notre dégustation, nos hôtes nous ont expliqué les étapes de sa préparation : les grains de mil sont d’abord malaxés, puis trempés, moulus et fermentés. Ce processus, long et minutieux, confère au tchoukoutou ses arômes si particuliers. La boisson, servie dans des calebasses, avait une teinte trouble et une texture légèrement granuleuse, signe de son caractère naturel et non filtré.

Au premier contact, son goût surprend : un mélange subtil de douceur et d’acidité, avec des notes terreuses qui évoquent le terroir d’où elle provient. La légère effervescence du tchouk ajoute une sensation rafraîchissante, idéale après une journée d’exploration sous le soleil togolais. Bien que son goût puisse paraître inhabituel pour des non-initiés, cette bière traditionnelle révèle rapidement son charme et son authenticité.

Nos hôtes nous ont également expliqué l’importance culturelle du tchoukoutou. Plus qu’une simple boisson, il est un véritable symbole de convivialité et de partage. Dans les villages, il est courant que les habitants se rassemblent autour d’une calebasse de tchouk pour discuter, échanger des nouvelles ou célébrer des événements importants. Cette tradition incarne l’esprit communautaire et l’hospitalité des Togolais.

Déguster le tchoukoutou à Kuma Konda n’était pas seulement une découverte gustative, mais aussi une immersion dans un pan de la culture locale. En partageant cette boisson avec nos hôtes, nous avons ressenti toute la chaleur et la simplicité des moments de partage qui rythment la vie dans ce village. C’est une expérience qui restera gravée dans nos mémoires, un symbole de la richesse culturelle du Togo et de l’authenticité de ses traditions.

Le tchakpalo (bière de maïs)

Le tchakpalo est une bière de maïs, principalement produite dans la région de Dapaong, au nord du pays. Elle est moins alcoolisée que le tchoukoutou et est perçue comme une boisson plus raffinée et plus douce. Le tchakpalo est parfois aussi préparé à partir de sorgho, une céréale traditionnelle du Togo. Comme pour le tchoukoutou, les lieux où l’on peut en boire sont signalés par un canari ou un morceau de canari placé au sommet d’un piquet, un marqueur visuel familier aux habitants. Vous trouverez également du tchakpalo dans la capitale, Lomé, notamment dans certains quartiers où la tradition de la fabrication artisanale de la bière est vivace.

Les jus de fruits frais : une alternative naturelle

Au Togo, on trouve également une large variété de jus de fruits frais naturels, notamment des jus d’ananas et d’oranges, très prisés pour leur goût sucré et leur richesse en vitamines. Bien que le pays regorge de fruits exotiques, allant de la mangue à la papaye en passant par les goyaves, les possibilités de jus variés restent limitées. L’ananas, en particulier, est une boisson rafraîchissante souvent servie en mélange avec de l’eau sucrée. C’est un excellent moyen de se désaltérer lors des chaudes journées ensoleillées.

Au Togo, les boissons jouent un rôle central dans la vie sociale et les traditions locales. Du vin de palme doux et frais aux boissons plus fortes comme le sodabi, en passant par les bières artisanales comme le tchoukoutou et le tchakpalo, chaque région offre sa propre version de boissons rafraîchissantes et alcoolisées. Les jus de fruits naturels sont également un choix populaire pour ceux qui préfèrent une option plus saine et nourrissante. Pour les voyageurs, goûter à ces spécialités locales est une excellente manière de découvrir l’âme du Togo et de se connecter avec ses habitants dans une atmosphère conviviale et chaleureuse.

Les cafés

Le café de Kuma Konda, ou « café Kuma », est une véritable fierté locale, qui témoigne de l’agriculture durable et des traditions profondément enracinées dans cette région du Togo. Ce café est cultivé dans les montagnes environnantes, à une altitude idéale pour la culture de grains de qualité supérieure. L’humidité, le climat subtropical et le sol fertile contribuent à produire un café aux arômes intenses et au goût raffiné, particulièrement apprécié par les connaisseurs.

Les plantations de café à Kuma Konda sont souvent de petite taille et gérées par des producteurs locaux, qui pratiquent une agriculture familiale respectueuse de l’environnement. Les cafés sont cultivés à l’ombre des arbres, ce qui aide à préserver la biodiversité de la région. Ce mode de culture durable permet de produire des grains d’une grande qualité tout en préservant l’écosystème naturel. C’est un processus de culture biologique, sans produits chimiques, où les grains sont récoltés manuellement et soigneusement sélectionnés.

Lors de notre visite à Kuma Konda, nous avons eu l’occasion de goûter le café local directement chez Paul, un restaurateur passionné par la production locale. Le café Kuma est préparé de manière traditionnelle, souvent avec un torréfaction maison, offrant un goût plus riche, plus profond, et plus authentique que ce que l’on pourrait attendre d’un café commercial. Chaque tasse servie contient des arômes de noisettes grillées et de chocolat, avec une légère amertume qui laisse place à une douceur subtile.

La préparation du café à Kuma Konda est un véritable rituel. Après avoir moulu les grains fraîchement torréfiés, le café est infusé lentement dans une cafetière traditionnelle en métal, ce qui permet de libérer toutes les saveurs et de créer une boisson dense et veloutée. Ce processus artisanal confère au café une dimension presque cérémoniale, un moment où chaque gorgée devient une expérience sensorielle unique.

En discutant autour de cette tasse de café, Paul a partagé avec nous les difficultés auxquelles sont confrontés les producteurs locaux. Bien que le café Kuma soit un produit de grande qualité, il reste peu soutenu par les infrastructures ou l’aide gouvernementale. Cela complique le développement des cultures et des commerces locaux, qui peinent à se faire une place sur les marchés internationaux.

Cela n’a cependant pas empêché Paul et d’autres producteurs locaux de poursuivre leurs efforts pour améliorer la qualité de leur café tout en soutenant leur communauté. Une partie des profits générés par le commerce du café est investie dans le développement de la région, notamment en contribuant à des actions communautaires telles que l’éducation des enfants et la préservation de l’environnement. L’achat de ce café représente donc non seulement un soutien à l’agriculture durable, mais aussi un geste concret pour aider à développer la région et améliorer les conditions de vie des habitants.

En dégustant ce café, on comprend mieux la relation profonde que les habitants de Kuma Konda entretiennent avec leur terre et leurs traditions agricoles. Le café Kuma, avec sa saveur distincte et sa préparation artisanale, est bien plus qu’une simple boisson ; il incarne un héritage culturel et une vision de développement local et durable.

LES ALCOOLS LOCAUX : un substitut économique aux grandes marques internationales

Les alcools locaux au Togo sont devenus des alternatives économiques aux grandes marques internationales, offrant une option intéressante pour ceux qui recherchent des produits à prix abordables, tout en découvrant des saveurs locales. Parmi les boissons populaires, le pastis et le gin se distinguent, particulièrement en termes de prix et de consommation.

Le pastis, par exemple, est proposé à environ 1500 FCFA le litre, un tarif bien inférieur à celui des grandes marques internationales. Ce pastis local, souvent inspiré des saveurs du pastis français, est apprécié pour sa puissance aromatique et sa légèreté, qui en font une boisson rafraîchissante idéale pour les moments conviviaux. Il se consomme souvent en apéritif, mélangé avec de l’eau, mais peut aussi être servi pur ou avec un peu de glace. Son prix très compétitif en fait un choix privilégié pour les habitants et les visiteurs à la recherche de bons rapports qualité-prix.

Le gin, tout comme le pastis, est un substitut économique aux marques mondiales, et un exemple marquant est le Nominal Special Dry Gin, également vendu à 1500 FCFA le litre. Ce gin local, tout en étant bien moins cher que les versions internationales, offre une expérience de dégustation agréable, avec une touche aromatique qui se marie bien avec des tonics locaux ou des fruits frais. Il est devenu un choix populaire pour les cocktails et les moments festifs, notamment dans les bars locaux ou lors des soirées entre amis.

Ces alcools locaux sont ainsi devenus incontournables dans la vie quotidienne des Togolais et des visiteurs, permettant à chacun de profiter de moments de détente ou de fête sans se ruiner. Grâce à leur prix abordable, ils sont souvent utilisés dans les réunions sociales et les célébrations locales, et contribuent à l’attrait de la culture togolaise en matière de consommation d’alcool.

Ces boissons, à la fois populaires et économiques, se retrouvent dans presque tous les coins du pays. Que ce soit dans les marchés animés de Lomé, les petites échoppes de quartiers ou même dans les villages reculés, ces boissons sont faciles à trouver, offrant aux habitants des options locales qui rivalisent avec les grandes marques internationales. Cela permet de maintenir une certaine uniformité dans la consommation, tout en étant un véritable substitut économique aux produits importés. Les petites boutiques de village, souvent ouvertes toute la journée, sont des points de vente clés où ces alcools sont disponibles, et où l’on peut aussi découvrir d’autres produits locaux, créant une ambiance authentique et conviviale.

Bières et Sodas : La diversité des boissons au Togo

Si vous êtes amateur de bières, le Togo saura satisfaire vos papilles. En plus des marques internationales qui sont largement disponibles, le pays propose une riche variété de bières brassées localement, notamment par la Brasserie du Bénin (BB). Une tradition de brassage qui remonte à l’implantation allemande dans la région et qui se perpétue aujourd’hui avec une gamme diversifiée de bières.

Les Bières : Une palette de saveurs locales

La Pils, produite par la Brasserie BB Lomé, est une bière incontournable au Togo, très appréciée par les habitants et les visiteurs. Cette bière blonde de style pilsner est particulièrement prisée dans les maquis, les restaurants et les bars, où elle est servie bien fraîche pour contrer la chaleur tropicale. Elle offre une saveur équilibrée, avec une légère amertume typique des bières de ce type, et un goût doux marqué par des notes subtiles de malt et de houblon. Sa mousse légère et son effervescence modérée la rendent agréable à boire, même pour ceux qui ne recherchent pas des saveurs trop intenses. Avec une teneur en alcool autour de 4 à 5 %, elle accompagne parfaitement les repas ou les moments de détente.

La Pils est souvent associée aux moments festifs et aux rassemblements. On la retrouve sur les tables lors des célébrations, des mariages ou des simples moments de partage entre amis. Que ce soit pour accompagner des plats locaux comme le foufou ou simplement pour trinquer dans un cadre convivial, elle est une valeur sûre.

Son histoire remonte à plusieurs décennies, ce qui lui confère une place de choix dans la culture togolaise. Pour beaucoup, elle évoque des souvenirs de moments passés en famille ou entre amis. Elle est également un choix populaire parmi les voyageurs qui souhaitent s’immerger dans les traditions locales, souvent dégustée sous une paillote ou face à un coucher de soleil sur la plage.

Comparée à d’autres bières locales comme la Djama ou la Castel, la Pils se distingue par sa légèreté et son goût plus neutre, ce qui la rend idéale dans un climat chaud. Déguster une Pils au Togo, c’est savourer un petit morceau de cette culture chaleureuse et accueillante.

La Brasserie du Bénin (BB) est un acteur majeur dans la production de bière au Togo. Elle propose pas moins de cinq bières blondes, chacune ayant son propre caractère et son goût distinctif. Ces bières incluent la Pils,  ainsi que l’Eku, surnommée « la Petite Mort », qui est une bière plus corsée et bien appréciée des amateurs de saveurs plus fortes. La Flag et la Lager offrent des options de bières blondes plus douces, tandis que la Castel est une autre bière blonde emblématique, appréciée pour sa légèreté et sa texture agréable.

La bière Djama, véritable fierté locale au Togo, occupe une place importante dans la vie sociale et culturelle du pays. Son nom, qui signifie « communauté » ou « réunion » en langue éwé, reflète parfaitement son rôle : c’est une bière qui rassemble, que ce soit lors de célébrations, de rencontres entre amis, ou de simples moments de détente.

Produite par la Brasserie BB Lomé, une des plus anciennes et prestigieuses brasseries du pays, la Djama est disponible en plusieurs variantes pour satisfaire tous les goûts. Parmi les plus populaires, on trouve la Djama Lager et la Djama Pilsner.

Djama Lager : Avec sa robe dorée et sa mousse légère, la Djama Lager offre une saveur douce et équilibrée, idéale pour les climats chauds du Togo. Peu amère et rafraîchissante, elle accompagne parfaitement les repas légers ou peut être savourée seule, bien fraîche, lors des après-midis ensoleillés.

Djama Pilsner : Cette version, plus robuste, séduit par son goût légèrement plus amer et son caractère plus prononcé. Les amateurs de bière apprécient sa rondeur en bouche et ses arômes subtils de céréales. La Djama Pilsner est parfaite pour les moments où l’on cherche une bière avec plus de personnalité.

La Djama ne se contente pas d’être une boisson ; elle est un symbole. Présente dans de nombreux bars, maquis et restaurants, elle est souvent consommée pendant les fêtes locales, les cérémonies traditionnelles, et les matchs de football. On dit souvent qu’aucune réunion festive n’est complète sans quelques bouteilles de Djama bien fraîches.

Les campagnes publicitaires de la marque mettent d’ailleurs en avant des messages de convivialité et d’unité, invitant les Togolais à « partager un moment Djama ». En tant que voyageur, déguster une Djama dans un cadre local, entouré des sourires des habitants, permet de mieux comprendre cette culture où le partage et la communauté occupent une place centrale.

Lors de notre passage à Kpalimé, nous avons particulièrement apprécié la fraîcheur et la légèreté de cette bière emblématique. Sous le soleil tropical, siroter une Djama fut un véritable moment de bonheur, nous plongeant un peu plus dans l’ambiance chaleureuse et accueillante du Togo.

La bière Castel est une des incontournables au Togo, omniprésente dans les moments de partage et de convivialité. Produite localement par la société Brassivoire, elle fait partie de ces bières légères qui rafraîchissent tout en s’intégrant parfaitement à la gastronomie et au mode de vie africains. Avec son goût équilibré, légèrement malté et une pointe d’amertume en fin de bouche, elle séduit un large public, des amateurs de bières aux consommateurs occasionnels. Elle se distingue par sa robe dorée brillante, surmontée d’une mousse blanche fine et persistante, tandis que ses arômes subtils de malt et de houblon apportent une touche agréable, sans lourdeur.

Partout où nous sommes allés, que ce soit dans les petits maquis animés ou dans des établissements plus sophistiqués, la Castel s’est imposée comme une constante, souvent servie glacée pour mieux affronter la chaleur togolaise. Sa légèreté et son goût désaltérant en font une boisson idéale pour accompagner les plats locaux comme le poulet braisé, les brochettes ou les frites d’igname. Elle semble presque faite pour ces instants de détente où tout semble suspendu le temps d’un verre.

Au-delà du simple plaisir de dégustation, la Castel est également un symbole d’identité et de fierté locale. Fabriquée avec des ingrédients partiellement issus des cultures locales, comme le maïs ou le sorgho, elle soutient l’économie du pays et valorise les savoir-faire régionaux. Elle est présente dans toutes les régions du Togo, jusque dans les villages les plus isolés, toujours à un prix accessible, ce qui la rend populaire auprès de toutes les classes sociales.

Lors de nos haltes, nous avons aussi découvert que la Castel pouvait être dégustée dans des contextes variés, chacun apportant une dimension différente à l’expérience. Elle accompagne aussi bien les moments festifs entre amis que les repas familiaux ou les simples instants de contemplation face à un paysage togolais. Ce n’est pas qu’une bière, c’est une part de la culture locale, un trait d’union entre les générations et un ambassadeur des saveurs de l’Afrique de l’Ouest.

Mais ce n’est pas tout. Le Togo propose également des bières moins courantes mais tout aussi savoureuses, comme la Awooyo, une bière brune qui est souvent désignée par les locaux comme « la belle brune du terroir ». Cette bière au goût profond et riche est souvent considérée comme un véritable délice pour ceux qui préfèrent les bières au caractère plus prononcé. Enfin, la Guinness, bien que plus connue à l’international, est également largement consommée au Togo. Elle offre une expérience plus robuste avec ses notes de torréfaction caractéristiques.

Les bières sont disponibles en deux tailles : en petit format (25 cl) pour une dégustation rapide et en grand format (50 cl), pour les occasions où vous souhaitez prolonger le plaisir.

La bière Racine Fort dégustéeé aux Délices d’Agnigban est une expérience gustative particulièrement unique, en particulier en raison de son arôme de menthe prononcé et de sa saveur mentholée. Fabriquée à base d’ingrédients locaux, cette bière se distingue des autres bières classiques par son caractère rafraîchissant et légèrement surprenant, qui reste gravé dans la mémoire de ceux qui la dégustent.

À première vue, Racine Fort ne ressemble pas à une bière traditionnelle. Sa texture est plutôt légère, ce qui contraste avec les bières souvent plus robustes en bouche. Cependant, son arôme de menthe, qui s’épanouit dès l’ouverture de la bouteille, donne une première impression de fraîcheur intense. Ce goût mentholé est à la fois subtil et vif, offrant une sensation de fraîcheur immédiate qui rafraîchit le palais, tout en apportant un léger piquant.

Ce qui rend cette bière encore plus singulière, c’est la manière dont la menthe se marie avec les autres notes de saveur, notamment celles de la bière elle-même. Le goût de menthe ne domine pas complètement, mais il s’infuse subtilement dans la bière, apportant une touche herbacée qui complète bien son amertume naturelle. C’est une expérience qui rappelle un peu celle des bières aromatisées, mais avec une dimension plus originale et locale.

Ce goût mentholé, bien qu’inattendu dans une bière, fait de la Racine Fort une boisson rafraîchissante et agréable, particulièrement par temps chaud. C’est une sorte de cocktail subtil entre les saveurs traditionnelles et une touche innovante, offrant aux amateurs de bière une expérience un peu différente de celle des bières classiques. La bière Racine Fort s’impose ainsi comme une alternative intéressante pour ceux qui recherchent une boisson originale, rafraîchissante et pleine de caractère.

Lors de notre repas au restaurant Oasis à Aneho, nous avons eu l’occasion de découvrir une boisson locale particulièrement intéressante : la bière Awooyo Spéciale, une bière brune qui a su se distinguer par son goût unique et sa richesse aromatique. Cette bière, véritable symbole de la culture togolaise, est un excellent accompagnement aux plats de fruits de mer et aux repas traditionnels que l’on trouve dans cette région. Son caractère distinctif, légèrement malté avec une touche de caramel, lui confère une douceur en entrée de bouche, suivie d’une agréable légère amertume en finale.

Awooyo Spéciale est une bière artisanale produite au Togo, dont le nom évoque l’esprit de partage et de convivialité typiquement africain. Elle est brassée à base de mil, un grain courant dans la région, ce qui lui apporte une texture plus dense et une couleur brune riche. Cette bière est idéale pour les amateurs de breuvages plus corsés, à la fois doux et savoureux, qui se marient parfaitement avec des mets comme les fruits de mer, les poissons grillés ou des plats épicés.

La bière brune Awooyo Spéciale se distingue également par sa douceur en bouche, sans être trop sucrée, et sa capacité à équilibrer des plats plus intenses en saveurs. Servie bien fraîche, elle apporte une agréable sensation de fraîcheur tout en dévoilant des arômes subtils de malts grillés, et se révèle un choix parfait pour accompagner les repas de fruits de mer que nous avons dégustés au restaurant Oasis.

Outre son goût délicieux, l’Awooyo Spéciale est un excellent moyen de se connecter à la culture locale et de découvrir un produit traditionnellement ancré dans l’histoire du Togo. Pour les visiteurs en quête d’une expérience authentique, cette bière brune est une véritable découverte à savourer. Un choix parfait pour rafraîchir et enrichir le repas tout en soutenant les producteurs locaux.

Les Sodas et Boissons Non Alcoolisées : Un goût de sucreries locales

Pour ceux qui préfèrent les boissons non alcoolisées, le Togo propose une gamme de sodas et de boissons sucrées populaires auprès des habitants. En plus des classiques comme Coca-Cola et Sprite, la Brasserie du Bénin (BB) propose également des boissons locales, notamment le cocktail de fruits comme l’orangeade, un choix rafraîchissant pour se désaltérer.

Le smoothie à l’ananas servi aux Délices d’Agnigban est une véritable explosion de fraîcheur, idéale pour accompagner un repas ou se désaltérer lors d’une chaude journée. Ce smoothie est préparé avec de l’ananas frais, offrant une douceur naturelle et une acidité subtile qui viennent équilibrer parfaitement la texture onctueuse de la boisson. L’ananas, reconnu pour ses vertus digestives et rafraîchissantes, apporte également un léger goût sucré et tropical qui évoque immédiatement les saveurs de l’Afrique de l’Ouest et des régions caribéennes.

La préparation de ce smoothie est simple, mais l’utilisation d’ananas frais garantit une richesse en saveurs qui rend la boisson encore plus agréable. Le fruit est soigneusement sélectionné pour sa maturité et son goût, afin d’optimiser la qualité de la boisson. Parfois, un peu de glace est ajoutée pour accentuer la fraîcheur, tout en conservant une texture lisse et légère.

Ce smoothie à l’ananas est également légèrement sucré, mais de manière naturelle, sans ajout de sucres industriels. C’est cette simplicité et authenticité qui le rend délicieux et parfaitement adapté aux goûts locaux. Il est à la fois rafraîchissant et énergisant, idéal pour ceux qui cherchent une boisson saine, pleine de vitamines et de minéraux. En plus de son goût exceptionnel, il est également une option parfaite pour les enfants ou toute personne qui cherche à savourer une boisson non seulement savoureuse, mais aussi nourrissante.

En somme, le smoothie à l’ananas est une boisson qui se distingue par sa fraîcheur et sa simplicité. C’est un excellent choix pour compléter un repas ou simplement profiter d’un moment de détente au restaurant, où la chaleur de l’ananas se mêle à la douceur et à la pureté des fruits tropicaux.

L’un des jus les plus appréciés au Togo est le bissap, un jus de fleurs d’hibiscus, très rafraîchissant et souvent servi bien frais. Il est riche en antioxydants et a une saveur légèrement acidulée. Le jus de pain de singe, également très populaire, est fabriqué à partir des fruits du baobab, et il est non seulement délicieux, mais aussi une excellente source de vitamine C. Le jus de mangue, autre produit local, est également une boisson incontournable. Il reflète la richesse des fruits tropicaux cultivés dans la région.

Malta : Une boisson sucrée et énergisante

Une autre boisson non alcoolisée à découvrir est le Malta, une boisson brune assez épaisse et sucrée. Elle est souvent comparée à une sorte de Coca mais avec une texture plus dense et une douceur qui peut surprendre au premier goût. Le Malta est particulièrement apprécié par les Togolais, qui lui attribuent des vertus aphrodisiaques. Certains le mélangent parfois avec du lait sucré pour adoucir encore plus son goût et créer une boisson plus nourrissante. Le Malta est une boisson idéale pour les moments où vous cherchez à vous rafraîchir tout en vous offrant un léger regain d’énergie.

En bord de route, nous découvrons quelques panneaux publicitaires qui attirent notre attention. De prime abord, ces affiches nous laissent perplexes. Nous pensons d’abord qu’il s’agit d’un restaurant ou d’un lieu où l’on pourrait se restaurer convenablement. Cependant, en nous approchant un peu plus près, nous réalisons que ce n’est en fait pas un endroit où l’on peut déguster un repas, mais plutôt un lieu où l’on vend le « dèguè ».

Le dèguè, que nous découvrons ici, est une spécialité locale souvent méconnue en dehors du Togo et de la région. Il s’agit d’une boisson traditionnelle à base de yaourt et de semoule, particulièrement populaire dans certaines zones d’Afrique de l’Ouest. Elle se présente sous une forme légèrement sucrée et onctueuse, avec une texture qui rappelle celle du lait fermenté, ce qui en fait une alternative rafraîchissante et nourrissante, souvent consommée durant les journées chaudes. Le dèguè peut être agrémenté de miel, de fruits secs, ou encore de noisettes pour en rehausser la saveur.

En réalité, ces panneaux publicitaires sont donc l’indication de petits points de vente au Togo qui offrent ce délice, à l’instar de petites échoppes ou de marchés locaux où l’on peut acheter cette boisson. Loin de se limiter à un simple rafraîchissement, le dèguè est un aliment qui joue un rôle dans les traditions culinaires locales, souvent apprécié pour ses bienfaits nutritifs, mais aussi pour son goût unique. Nous apprenons également que ces stands de dèguè sont des lieux de rencontre pour les habitants, où l’on prend le temps de discuter tout en dégustant cette boisson réconfortante.

Bien que nous ayons été initialement déconcertés par le nom et l’apparence des lieux, il devient évident que le dèguè est bien plus qu’un simple produit à vendre : c’est une partie intégrante de la culture locale au Togo, et ces stands sont des points de repère dans la vie quotidienne des gens du coin. Une découverte sympathique qui ajoute une touche de couleur locale à notre voyage.

Que vous soyez un amateur de bière ou que vous préfériez les boissons non alcoolisées, le Togo propose une large gamme de bières locales et de sodas qui reflètent la richesse de la culture du pays. Des bières blondes classiques comme la Pils et la Flag aux bières brunes comme l’Awooyo, chaque boisson a son propre caractère. Les jus locaux comme le bissap, le pain de singe et la mangue, ainsi que des boissons comme le Malta, offrent des options rafraîchissantes pour tous ceux qui cherchent à se désaltérer de manière plus douce. Que vous dégustiez une bière au bord de la mer ou que vous savouriez un jus de fruits frais dans un marché local, les boissons togolaises sont une manière agréable et authentique de découvrir la culture du pays.

La Cuisine au Togo

Toutes les informations, par région sur la gastronomie togolaise en suivant ce lien : La Cuisine togolaise

RESTAURANT BON GOUT DU GRAND KLOTO KPALIME

Pour notre premier déjeuner au Togo, à Kpalimé, nous avons choisi le restaurant Au Bon Goût, et ce fut une belle entrée en matière pour découvrir la gastronomie locale. L’accueil y est particulièrement chaleureux, et le personnel, souriant et attentionné, s’est assuré que nous nous sentions à l’aise dès notre arrivée.

Pour nous désaltérer après une matinée bien remplie, rien de mieux qu’une bière bien fraîche. Nous avons opté pour les bières locales Djama, et nous avons été agréablement surpris par leur qualité. La Djama Lager, légère et pétillante, offre un goût rafraîchissant, idéal pour se détendre en pleine chaleur tropicale. Quant à la Djama Pilsner, elle présente des saveurs un peu plus intenses, avec une légère amertume en fin de bouche, parfaite pour les amateurs de bières avec un peu plus de caractère. Ces bières sont une véritable invitation à savourer l’instant et à se mettre au rythme du Togo.

Côté repas, chacun a trouvé son bonheur. Nad et les enfants, en quête de saveurs familières après plusieurs semaines de découvertes culinaires, ont craqué pour les hamburgers. Préparés avec soin, ces burgers étaient garnis de viande tendre et juteuse, accompagnés de légumes frais et de frites dorées, ce qui a su combler leur envie de « comfort food ».

Pour ma part, j’ai décidé de plonger immédiatement dans la gastronomie togolaise avec un plat typique : une sauce gboma au poulet, servie avec une pâte d’émakumé. La sauce gboma est préparée à partir de feuilles d’amarante, un légume-feuille local riche en saveurs et en nutriments. Lentement mijotée avec des épices et des condiments, elle accompagne parfaitement le poulet tendre, dont la cuisson était parfaitement maîtrisée.

L’émakumé, quant à elle, est une pâte à base de farine de maïs, semblable à d’autres accompagnements que l’on retrouve dans la région, comme le foufou ou l’akpan. Sa texture légèrement dense et sa saveur neutre permettent d’équilibrer les plats en sauce, en les rendant encore plus agréables à savourer.

Ce déjeuner fut une belle introduction aux saveurs togolaises et une expérience conviviale qui nous a donné un avant-goût prometteur de ce que Kpalimé et le Togo ont à offrir. Une chose est sûre, Au Bon Goût porte bien son nom !

RESTO BAR CREMERIE AU FERMIER

Après une matinée bien remplie, marquée par l’exploration de la cascade de Womé et une immersion au cœur du marché Château de Kpalimé, il était temps pour nous de faire une pause et de reprendre des forces. Le soleil tapait fort, et nous avions tous envie d’un bon repas accompagné d’un moment de détente à l’ombre. Notre choix s’est porté sur le Resto Bar Crèmerie au Fermier, une adresse incontournable à Kpalimé, située sur la Von de l’Ong Apaf, route de Kusuntu.

Ce restaurant, réputé pour sa cuisine française et togolaise, nous a séduits dès notre arrivée par son ambiance conviviale et chaleureuse. Ouvert tous les jours de 9h à 23h, il propose une carte variée, où se mêlent les saveurs locales et internationales, avec des options végétariennes et des pizzas savoureuses qui font la renommée du lieu.

Je dois avouer que j’étais d’abord tenté de me laisser séduire par la cuisine locale, avec ses saveurs authentiques et ses plats généreux. L’idée de déguster un djemkoumé accompagné de poulet bien assaisonné me faisait de l’œil, tout comme le gboma dessi, ce ragoût à base d’épinards, de porc salé, de poisson fumé, de crevettes et de crabes. Mais lorsque mes yeux ont parcouru la carte internationale et que j’y ai découvert un filet de bœuf nappé de camembert fondant, ma gourmandise a pris le dessus. Le fromage, qui nous avait tant manqué depuis le début de notre périple africain, a joué les trouble-fêtes dans mon esprit, et j’ai craqué.

De leur côté, Nad et les enfants ont opté pour les fameuses pizzas fermièrement garnies de poulet, de fromage de chèvre et d’une pointe d’ail. Dès la première bouchée, leurs sourires en disaient long : croustillantes, parfumées et généreusement garnies, ces pizzas étaient tout simplement un régal. Mon filet de bœuf au camembert ne m’a pas déçu non plus. La viande était tendre et juteuse, parfaitement relevée, et le camembert fondant apportait une touche onctueuse et réconfortante.

Le service, chaleureux et attentionné, a ajouté à notre expérience culinaire. Entre les discussions animées, les éclats de rire des enfants et la satisfaction de savourer des plats délicieux, nous avons passé un excellent moment en famille. Avant de quitter le Resto Bar Crèmerie au Fermier, nous avons échangé un regard complice : cette adresse était une belle découverte. Si l’occasion se présente, nous y retournerons sans hésiter pour explorer davantage leur menu.

LES DELICES D’AGNIGBAN

Quelle belle découverte que Les Délices d’Agnigban, un restaurant niché dans le quartier Atakpamé Kondji à Kpalimé, dans la région des Plateaux au Togo. Situé à seulement dix mètres du goudron, ce lieu offre une expérience culinaire unique, mêlant avec brio des saveurs africaines, caribéennes et européennes. Ce mélange de traditions et d’innovation a immédiatement capté notre attention et ravi nos papilles.

Dès notre arrivée, nous avons été séduits par l’ambiance intime et authentique du lieu. Le personnel, chaleureux et accueillant, nous a fait sentir comme chez nous, tout en prenant soin de nous guider à travers le riche menu. La réputation du restaurant, bien méritée, repose sur sa capacité à revisiter les saveurs locales tout en intégrant des influences internationales, ce qui en fait une véritable pépite culinaire dans cette région.

Nous avons commencé ce festin par un Ti’ Punch original, réalisé avec du Sodabi, un alcool local à base de vin de palme, subtilement rehaussé par une touche de noix de coco. Pour accompagner cette mise en bouche, des accras de légumes croustillants, servis avec une exquise sauce au miel de palmiste, alliant douceur et profondeur des saveurs. Nous avons également dégusté des nuggets de wangach, un fromage peulh, dont la texture fondante et le goût légèrement salé se mariaient parfaitement avec la même sauce.

Les plats principaux nous ont enchantés avec leur originalité et leur gourmandise. Les pains maison à base de manioc, garnis de haché de bœuf, de légumes frais (laitue, tomate, oignon) et accompagnés d’accras et de la savoureuse sauce maison, étaient tout simplement sublimes. Margot s’est régalée avec une version revisitée du poulet KFC : une viande marinée, panée et servie avec une sauce au miel de palmiste. De son côté, Bastien a opté pour un poulet braisé, magnifiquement épicé et accompagné d’aloko (bananes plantains frites), une spécialité incontournable.

Pendant que nous savourions ces délices, les enfants ont apprécié une citronnade maison, délicieusement rafraîchissante, et un smoothie à l’ananas frais, intensément parfumé grâce à la qualité exceptionnelle des fruits locaux. Quant à moi, j’ai testé une bière artisanale originale : la Racines Fort Arôme Menthe. Cette bière, aux arômes subtils de menthe, offre un contraste surprenant et agréable avec son amertume modérée, idéale pour le climat tropical.

Le menu de Les Délices d’Agnigban propose également des spécialités comme des agoulous, ces sandwichs caribéens généreusement garnis, ou encore des sorbets artisanaux, parfaits pour clore un repas. Le tout dans un cadre convivial, où la qualité des plats rivalise avec l’hospitalité des hôtes.

Informations pratiques :

• Adresse : Quartier Atakpamé Kondji, 10 mètres du goudron, Kpalimé, Togo
• Téléphone : +228 91 18 73 92
• Horaires d’ouverture :
  • Mardi au jeudi : 9h à 22h
  • Week-end : jusqu’à 23h
  • Lundi et dimanche : 14h à 20h

Avec sa cuisine fusion savamment élaborée et son ambiance chaleureuse, Les Délices d’Agnigban est une adresse incontournable pour tous les gourmets de passage à Kpalimé. Nous repartons ravis de cette expérience culinaire qui restera gravée dans nos souvenirs.

RESTAURANT PAILLOTE CHEZ PAUL A KUMA KONDA

Chez Paul, le restaurant-paillote de Kuma Konda, est bien plus qu’un simple lieu pour se restaurer : c’est une véritable immersion dans la cuisine traditionnelle et l’hospitalité togolaises. Niché au cœur du village, cet espace chaleureux combine l’authenticité d’une cuisine locale avec la convivialité d’une ambiance décontractée. Nous avons eu le plaisir d’y déguster plusieurs plats qui reflètent à merveille la richesse culinaire de la région.

Notre repas a débuté avec un foufou au poisson accompagné de sauce arachide. Le foufou, préparé à base d’igname pilée, avait une texture moelleuse et légèrement élastique, parfaite pour s’imprégner des saveurs de la sauce. Cette dernière, élaborée avec une pâte d’arachide onctueuse et légèrement épicée, enveloppait le poisson dans une harmonie de goûts riches et savoureux. Chaque bouchée évoquait une cuisine maison authentique, où chaque ingrédient est valorisé.

Nous avons poursuivi avec un poulet braisé accompagné de couscous et de ratatouille. Le poulet, mariné dans un mélange d’épices locales, était parfaitement grillé, avec une peau croustillante et une chair tendre et juteuse. Le couscous, délicatement parfumé, offrait une base légère qui contrastait agréablement avec la ratatouille, un mélange de légumes savoureux mijotés dans des épices douces. Ce plat était un mariage subtil entre tradition et créativité culinaire.

Pour terminer ce festin, nous avons savouré des bananes flambées au sodabi, une expérience à la fois sucrée et enivrante. Les bananes, caramélisées à la perfection, étaient flambées avec du sodabi, l’alcool de palme typique du Togo. Ce dessert, légèrement corsé et plein de caractère, offrait une conclusion mémorable à notre repas, avec des arômes riches et exotiques qui réchauffaient agréablement le palais.

Chez Paul ne se distingue pas seulement par la qualité de sa cuisine, mais aussi par l’accueil chaleureux de son propriétaire et de son équipe. Chaque plat est préparé avec soin, et le temps passé à table se transforme en un moment d’échange et de découverte. Paul lui-même, fier de son établissement, s’assure que ses hôtes se sentent comme chez eux, partageant volontiers des anecdotes sur la cuisine locale et la vie au village.

Cette expérience culinaire chez Paul est à la fois un délice pour les papilles et une plongée dans la culture togolaise. Le mélange de saveurs, l’attention portée à chaque détail et l’atmosphère conviviale en font une étape incontournable lors d’une visite à Kuma Konda.

PHILIPAT

Pour le déjeuner à Lomé, nous décidons de nous diriger vers le Philipat, un restaurant réputé pour son cadre chic et sa carte variée. L’établissement promet une expérience gastronomique à la hauteur de ses prix, qui sont plutôt élevés. Malheureusement, cette promesse s’est révélée bien loin de la réalité.

Dès notre arrivée, un premier désagrément nous attend : nous sommes pratiquement contraints de nous installer dans la salle climatisée, sans qu’une alternative en terrasse ne nous soit véritablement proposée. Bien que le cadre soit agréable, cela laisse déjà un goût amer, mais nous décidons de ne pas nous arrêter à ce détail et de nous concentrer sur le menu.

La carte du Philipat, très alléchante, affiche une large variété de plats, allant des pizzas aux lasagnes, en passant par des spécialités locales comme l’alloco (bananes plantains frites). Mais quelle déception lorsque nous passons commande ! Une véritable hécatombe : pas de pizza dans une pizzeria, pas de lasagnes, pas d’alloco et, pour couronner le tout, même les boissons annoncées à la carte, comme le grand Coca-Cola, ne sont pas disponibles. On nous laisse alors peu de choix, et l’impression qu’on nous impose ce qui est en stock plutôt que ce que nous aurions souhaité.

Ce manque de disponibilité, couplé à une gestion approximative, est particulièrement fâcheux pour un établissement qui affiche des prix bien au-dessus de la moyenne. Si payer plus cher est acceptable en échange d’un service irréprochable et d’une offre de qualité, ce n’est absolument pas le cas ici. Le décalage entre les attentes et la réalité est d’autant plus frustrant que l’expérience culinaire en elle-même n’a rien d’exceptionnel.

En résumé, le Philipat ne justifie en rien ses tarifs. Une belle carte et un cadre chic ne suffisent pas à compenser un service qui manque d’attention et une cuisine aux abonnés absents. Une déception qui, hélas, ternit ce qui aurait pu être un agréable moment gastronomique à Lomé.

BLUE TURTLE BAY

Pour notre premier repas à Lomé, après avoir quitté Kpalimé, nous avons choisi de nous arrêter au Blue Turtle Bay, un lieu enchanteur situé en bord de mer, à proximité de l’immense port de la ville. Cet établissement ne se limite pas à un simple restaurant, c’est un véritable complexe proposant une expérience complète : des appartements et chalets élégants dotés de terrasses sur le toit, une plage privée parfaitement entretenue, deux restaurants distincts, ainsi que des espaces de jeux destinés aux enfants et aux adultes.

Malgré toutes ces attractions, c’est le restaurant, niché dans un cadre verdoyant, qui attire notre attention. L’aménagement est pensé pour offrir une immersion dans la nature, avec des bancs et des tables sculptés directement dans des troncs d’arbres, conférant au lieu un charme rustique et authentique. L’atmosphère y est paisible, propice à la détente, et l’air marin ajoute une touche de fraîcheur incomparable.

Côté cuisine, l’expérience a été à la hauteur de nos attentes. Nous avons été séduits par la qualité des plats et par la justesse des saveurs. Le filet de bœuf, tendre à souhait, est magnifiquement accompagné d’une sauce au poivre qui relève son goût sans le dominer. Le dos de poisson, quant à lui, est une véritable découverte culinaire, parfaitement cuit et servi avec des haricots verts croquants et une sauce vierge subtilement agrémentée d’olives.

Ce premier repas à Lomé, dans ce cadre exceptionnel, a marqué le début de notre séjour avec une expérience aussi visuelle que gustative. Le Blue Turtle Bay est bien plus qu’un simple restaurant : c’est une destination à part entière, une oasis où la gastronomie, la nature et la sérénité se rencontrent pour offrir des moments inoubliables.

TABLE DU DG

La Table du DG est un restaurant très apprécié à Lomé, Togo. Situé au Tokoin Séminaire, Rue des Équinoxes, ce restaurant est réputé pour sa cuisine française et ses plats raffinés. Voici quelques détails :

• Adresse : Tokoin Séminaire, Rue des Équinoxes, Lomé, Togo
• Téléphone : +228 91 93 51 51
• Horaires d’ouverture : 12:00 – 23:00 tous les jours
• Cuisine : Française, options végétariennes et sans gluten
• Ambiance : Cadre en plein air, convivial et chaleureux

Les avis des clients sont très positifs, soulignant la qualité de la nourriture, l’accueil chaleureux du personnel et l’ambiance agréable

LES RESTAURANTS PAILLOTTE DE LA PLAGE DE LOME TOGO

À Lomé, parmi les nombreuses options pour savourer un repas au bord de l’océan, le restaurant de plage Nercy Délice se distingue comme un véritable petit coin de paradis. Situé directement sur la plage, ce restaurant offre une expérience unique où le sable chaud se glisse sous vos pieds tandis que la brise marine vous enveloppe doucement.

L’ambiance y est à la fois conviviale et apaisante, avec des tables rustiques installées sous des paillotes ombragées, parfaites pour se protéger du soleil tout en profitant de la vue spectaculaire sur l’Atlantique. Les sons apaisants des vagues en toile de fond ajoutent une touche relaxante à cette escapade gourmande.

Le menu est un véritable hommage aux produits de la mer, préparés avec une simplicité qui met en valeur leur fraîcheur exceptionnelle. Le poisson grillé, plat phare de la maison, est un pur délice. Chaque bouchée révèle une cuisson parfaite, sublimée par une marinade subtile qui rehausse les saveurs naturelles du poisson. Les succulentes gambas, généreusement servies, sont une autre spécialité incontournable. Leur chair tendre et juteuse est un régal, notamment accompagnée d’une sauce légèrement épicée ou d’un zeste de citron pour une touche de fraîcheur.

Les plats sont souvent accompagnés d’accompagnements locaux tels que des frites dorées à point, de la salade croquante ou encore du riz parfumé, rendant l’expérience culinaire à la fois authentique et gourmande.

Chez Nercy Délice, tout est fait pour que les clients se sentent à l’aise et profitent pleinement de leur repas. L’accueil chaleureux du personnel, toujours souriant et attentif, contribue à faire de ce lieu une adresse incontournable pour quiconque visite Lomé. Que ce soit pour un déjeuner décontracté ou un dîner romantique sous les étoiles, ce restaurant est l’endroit idéal pour savourer la cuisine togolaise et profiter de la beauté naturelle de la côte.

LANGOUSTE CIGALES ET GAMBAS ROYALES A AVEPOSO AGODEKE dans la villa de Chez Ayawo REGION MARITIME TOGO

Après notre petit plongeon rafraîchissant dans la piscine, nous décidons d’organiser notre menu des prochains jours à base de produits de la mer. Avec un simple coup de téléphone, nous commandons du poisson frais auprès d’un pêcheur local. Le menu promet d’être royal : 1 kg de lotte, 1 kg de gambas royales et 1 kg de langoustes, le tout pour seulement 35 000 FCFA. Une véritable aubaine qui nous fait saliver d’avance à l’idée de ces repas savoureux.

Alors que nous attendons la livraison, nous commençons à préparer la marinade et le barbecue. Sur la terrasse ombragée, nous réunissons les ingrédients nécessaires : huile d’olive, citron, ail, gingembre, herbes fraîches et épices locales. La préparation devient presque un rituel,. Les effluves de la marinade embaument déjà l’air, promettant un résultat délicieux.

Lorsque les produits de la mer arrivent, leur fraîcheur est indéniable. Les gambas royales, les langoustes et les morceaux de lotte sont somptueux; Pour notre premier repas nous mettons de côté la langouste et quelques gambas royales que nous décidons de préparer au BBQ

Nous les plongeons dans la marinade pour qu’elles s’imprègnent des saveurs. Pendant ce temps, le barbecue est allumé, et le crépitement des braises ajoute une ambiance chaleureuse à notre matinée.

Sous la pergola, à l’abri du soleil, nous dressons la table avec soin. Les plats cuisent lentement sur le barbecue, et les arômes de gambas grillées se mêlent à la brise légère qui traverse la terrasse. Une fois prêts, nous servons nos plats et prenons place autour de la table, impatients de goûter ce festin préparé avec amour. Les gambas royales sont un régal, et la langouste grillée, avec une touche de citron, fonden bouche.

Nous savourons ce moment hors du temps, bercés par l’atmosphère paisible de notre villa. Le plaisir simple de cuisiner ensemble, de déguster des produits locaux d’une fraîcheur incomparable, et de partager ce repas sur la terrasse ombragée restera gravé dans nos mémoires comme l’un des instants les plus agréables de notre séjour.

Lors de notre déjeuner  suivant , nous avons prévu un véritable festin en cuisant au barbecue des cigales et des gambas royales achetées fraîches au marché au poisson. Pour cette préparation, nous avons choisi de préserver toutes les saveurs de la marinade – un mélange délicat de citron, d’herbes aromatiques et d’ail – en optant pour une cuisson en papillote. Cette méthode garantit une chair tendre et parfumée, exaltant les arômes naturels des produits de la mer.

Pour compléter ce repas, nous avons servi ces délices marins avec des tranches d’avocat mûr à souhait, accompagnées d’une salade de pâtes fraîche et colorée. Ce mariage harmonieux de saveurs légères et estivales a transformé notre déjeuner en une expérience culinaire savoureuse et conviviale.

Le prix est vraiment très attractif. Ce festin qui comprend 1kg de cigales 700g de gambas nous a couté 24000 CFFA

POISSON GRILLE ET CAMEMBERT AU BARBECUE 

Aujourd’hui, nous avons eu la chance de goûter à des plats absolument délicieux dans une ambiance conviviale et chaleureuse chez Ayawo, à la Villa Aveposo Agodéke. Nous avons décidé de préparer un poisson grillé et un camembert entier au barbecue, deux plats qui se sont révélés être des véritables délices.

Le poisson, d’environ 1 kg, a été mariné dans une sauce à base de persil frais, de citron, d’ail écrasé, de sel et de graines de fenouil. La marinade a été soigneusement préparée pour que chaque saveur s’imprègne parfaitement dans la chair tendre du poisson. L’ail et le citron apportent une acidité subtile et un parfum relevé, tandis que le fenouil, avec sa touche légèrement anisée, ajoute une complexité délicate. Une fois le poisson bien enrobé de cette marinade, il a été laissé reposer quelques heures pour que les arômes se développent. Nous avons ensuite fait cuire le poisson sur le barbecue, lui donnant une texture grillée parfaite, avec une croûte légèrement dorée et un intérieur tendre et juteux. Le résultat était un mélange parfait de saveurs fraîches et fumées, un vrai régal pour les papilles.

À côté de ce plat principal, nous avons également préparé un camembert entier au barbecue, une recette qui surprend toujours par sa simplicité et son goût unique. Le fromage a été placé dans son emballage d’origine et enduit d’un peu de vin blanc et de piment pour lui donner du caractère. La cuisson sur le barbecue a fait fondre lentement le camembert, qui a acquis une texture crémeuse et fondante. Le vin blanc a apporté une légère acidité qui a bien contrebalancé le côté crémeux du fromage, tandis que le piment lui a donné une touche épicée sans pour autant dominer le goût. Le camembert, doré à l’extérieur et parfaitement fondant à l’intérieur, a été servi avec des tranches de pain grillé. Chaque bouchée était un pur bonheur, et les saveurs du vin et du piment se mêlaient harmonieusement à la richesse du fromage.

Le cadre de la Villa Aveposo Agodéke, avec son atmosphère détendue et son cadre agréable, a parfaitement complété ce festin.

7SPICE

Face à la déception du Philipat, nous décidons de tenter notre chance ailleurs et jetons notre dévolu sur le 7 Spice, un restaurant bien connu pour ses spécialités indiennes et chinoises. Cette fois, l’expérience se révèle bien plus à la hauteur de nos attentes.

Dès notre arrivée, l’ambiance du lieu nous séduit : une décoration soignée, une atmosphère chaleureuse, et un service attentionné qui donne immédiatement envie de s’installer. Le menu, cependant, nous pose un léger dilemme : une carte particulièrement longue, offrant un éventail presque infini de plats, au point de rendre le choix difficile. Mais une fois les décisions prises, chaque plat commandé se montre à la hauteur des promesses.

Le Chicken Tandoori, savamment épicé et parfaitement cuit, est une véritable réussite. Tout aussi délicieux, le poulet sauce tomate et oignon propose des saveurs douces et équilibrées, tandis que le poulet au curry rouge séduit par son mélange harmonieux d’arômes puissants et sa texture onctueuse. Mention spéciale pour le poulet sizzler à l’ail, servi sur une plaque chaude, qui enchante tant par son goût relevé que par son élégante présentation.

Ces plats sont accompagnés d’une excellente sauce à la menthe, fraîche et légèrement piquante, qui relève admirablement les saveurs. Et bien sûr, impossible de passer à côté du Garlic Naan, moelleux et délicatement parfumé à l’ail, qui complète parfaitement le repas.

En somme, le 7 Spices nous offre une expérience culinaire réussie, où chaque bouchée confirme le savoir-faire du chef et la richesse des cuisines indienne et chinoise. Une adresse que nous retenons avec plaisir, et qui rattrape amplement notre mésaventure précédente.

LE RESTAURANT DE L’HOTEL DU LAC AGBODRAFO

Pour le déjeuner à Agbodrafo, nous avons choisi l’Hôtel du Lac, situé au bord des eaux calmes du lac Togo. Ce choix s’est révélé être une bonne alternative, notamment en termes de prix, face aux restaurants paillottes en bord de mer. Ces derniers, bien que réputés pour leurs spécialités locales, affichent des tarifs parfois élevés. Par exemple, chez Marie-Claire, un poisson grillé est proposé à 15 000 FCFA, et le sifio, un plat traditionnel togolais très apprécié, est facturé à 10 000 FCFA.

Le sifio est une véritable institution culinaire au Togo, particulièrement dans les régions côtières. Ce plat combine un poisson frais mariné et cuit, servi avec une pâte à base de farine de manioc, appelée gari ou pinon. Il est souvent accompagné d’un bouillon délicatement parfumé aux épices locales telles que le gingembre, l’ail et le poivre, ce qui lui confère une saveur riche et chaleureuse. Consommé lors des fêtes et des célébrations, le sifio représente une expérience gastronomique authentique que tout visiteur au Togo devrait essayer.

À l’Hôtel du Lac, bien que les spécialités locales ne soient pas à l’honneur et que notre choix ait été restreint en raison de la présence d’un groupe de touristes pour lequel un buffet était en préparation, nous avons été pleinement satisfaits. Nous avons savouré de généreuses brochettes de bœuf, tendres et bien assaisonnées, ainsi qu’une dorade grillée, cuite à la perfection, qui se distinguait par sa fraîcheur et ses arômes naturels.

Le cadre idyllique de l’Hôtel du Lac a apporté une touche spéciale à notre repas. La vue imprenable sur le lac, avec ses eaux miroitantes, les pirogues glissant paisiblement et les sons apaisants de la nature environnante, a magnifié l’expérience.

Même si cet établissement ne propose pas directement des plats traditionnels comme le sifio, il reste une belle option pour ceux qui cherchent un bon rapport qualité-prix dans un environnement apaisant. Nous ne manquerons pas, toutefois, de revenir pour goûter à ce fameux plat lors d’une prochaine visite dans un restaurant local.

Lors de notre pause déjeuner  entre deux bouchées de nos délicieux plats, nos regards ont été attirés par de petits habitants familiers des lieux : les **Agama agama**, aussi connus sous le nom de lézards-arc-en-ciel. Ces reptiles, omniprésents en Afrique subsaharienne, semblaient parfaitement à l’aise dans cet environnement, se déplaçant avec agilité sur les murs et les arbres autour de nous.

HOTEL RESTAURANT OASIS ANEHO

Lors de notre visite à Aneho, nous décidons de nous arrêter au restaurant Oasis, souvent vanté comme le meilleur établissement de la ville pour savourer poissons et crustacés. Niché dans un cadre idyllique, cet endroit enchante dès l’arrivée. Situé en bord de mer, le restaurant offre une vue imprenable sur l’océan. Sa belle plage aménagée, ornée de cocotiers et bordée de sable doré, est agrémentée de paillottes charmantes qui invitent à la détente et au dépaysement.

L’ambiance y est chaleureuse et authentique, parfaitement en accord avec la réputation de l’Oasis. Dès que nous nous installons, nous sommes séduits par l’accueil attentionné du personnel, toujours souriant et disponible. L’équipe se distingue par son efficacité, assurant un service rapide tout en maintenant une présentation impeccable des plats. Un vrai plus qui transforme ce déjeuner en un moment d’exception.

La carte du restaurant, bien loin des menus traditionnels souvent rencontrés dans la région, nous surprend agréablement par sa diversité et sa créativité. Elle met en valeur les produits frais et locaux, sublimés par des recettes inventives et bien exécutées. Ce jour-là, le menu propose des mets qui attisent immédiatement notre curiosité et nos papilles. Nous optons pour un thon sauce aux câpres et citron, une association classique mais magnifiquement réalisée, où la fraîcheur du poisson se marie parfaitement à la légère acidité de la sauce.

Le fish and chips,  est un clin d’œil à la cuisine britannique, revisité avec une touche locale. Accompagné d’un alloko fondant, ce plat est un savant mélange de textures et de saveurs. Mais la véritable surprise vient de la saucisse aux fruits de mer, une création étonnante et audacieuse qui allie la richesse des fruits de mer à la gourmandise d’une saucisse savoureuse. Une explosion de saveurs en bouche qui illustre à merveille l’esprit novateur de l’Oasis.

Chaque plat est soigneusement dressé, transformant l’assiette en une véritable œuvre d’art. La qualité des ingrédients, leur cuisson parfaite et leur mise en valeur témoignent du savoir-faire culinaire du chef et de son équipe. Nous saluons également le rapport qualité-prix, d’autant plus appréciable compte tenu de la qualité exceptionnelle des plats et du cadre idyllique.

L’Hôtel Oasis est également un lieu parfait pour profiter d’une expérience complète à Aneho. Situé au bord du lac Togo, il offre une vue magnifique sur l’eau et l’océan Atlantique. Ce charmant hôtel et restaurant se trouve à Aneho BP 171, Togo, et est ouvert tous les jours de 7h00 à 22h00. L’établissement propose une cuisine locale africaine savoureuse, mettant en valeur les fruits de mer frais, ainsi que des boissons locales comme le sodabi et le liha, des spécialités bien appréciées par les habitants.

En plus de son offre culinaire, l’hôtel propose des excursions en bateau sur le lac Togo, offrant aux visiteurs une belle occasion de découvrir la nature environnante. Vous pouvez également profiter de visites touristiques des sites historiques de la région, tout en restant immergé dans la culture locale. Le cadre est à la fois convivial et chaleureux, idéal pour se détendre tout en profitant d’une vue à couper le souffle.

Notre halte au restaurant Oasis fut bien plus qu’un simple repas : ce fut une expérience culinaire et sensorielle, où la beauté des lieux s’est harmonieusement mêlée au plaisir de la table. Si vous passez par Aneho, cette adresse est incontournable pour les amateurs de poissons et de crustacés, ou tout simplement pour quiconque cherche à s’offrir un moment de gastronomie dans un décor paradisiaque. Bravo à l’Oasis pour son accueil chaleureux, sa cuisine inventive et la belle mémoire qu’il laisse à ses visiteurs !

MAQUIS GHANNESH  TOGOVILLE

Après la visite riche en découvertes de Togoville, notre guide nous conduit au restaurant-bar Ghannesh, un petit établissement accueillant situé non loin de l’église Notre-Dame du Lac et du ponton. L’endroit respire la simplicité, avec une ambiance conviviale et une vue apaisante sur les environs, idéale pour une pause bien méritée après une matinée d’exploration.

Le Ghannesh se distingue par son authenticité. La décoration modeste, mais chaleureuse, reflète l’esprit du lieu : des tables en bois rustiques, des nappes aux motifs colorés et une atmosphère paisible qui invite à la détente. Le personnel, souriant et attentif, nous accueille avec une bienveillance qui nous met rapidement à l’aise, comme si nous étions des habitués.

Le menu est succinct, mais chaque proposition témoigne d’un soin particulier apporté à la préparation des plats. L’un des incontournables est le Sofio, une spécialité locale qui nous est vivement recommandée. Intrigués, nous décidons de nous laisser tenter par ce plat emblématique de la région.

Le Sofio est à base de poisson frais, généralement pêché dans le lac Togo, mariné avec des épices locales qui rehaussent subtilement sa saveur. Le poisson, après avoir absorbé les arômes de cette marinade, est soigneusement grillé, lui conférant une texture croustillante à l’extérieur et moelleuse à l’intérieur. Ce délice est accompagné de gari, une semoule de manioc légèrement granuleuse, incontournable dans la cuisine ouest-africaine.

Contrairement à des accompagnements plus neutres comme le riz, le gari, avec sa texture unique et son goût légèrement acidulé, s’harmonise parfaitement avec le poisson. Arrosé d’un filet de sauce tomate relevée aux oignons et au piment, il offre une explosion de saveurs qui séduisent immédiatement nos papilles. Le mariage entre le poisson tendre, la sauce épicée et le gari apporte une profondeur et une richesse au repas qui reflètent toute la générosité de la cuisine togolaise.

En discutant avec notre guide et le personnel du restaurant, nous apprenons que le Sofio est plus qu’un simple plat : c’est une véritable institution culinaire, associée aux traditions des communautés riveraines du lac. Préparer un bon Sofio est un art qui repose sur l’utilisation d’ingrédients frais et sur une maîtrise des techniques locales, transmises de génération en génération.

Ce repas au Ghannesh, simple mais authentique, restera gravé dans nos mémoires. Il nous a offert non seulement l’occasion de goûter à un mets typique de la région, mais aussi d’apprécier toute la richesse et la convivialité qui entourent la gastronomie locale. En savourant ce Sofio accompagné de gari, nous avons plongé un peu plus profondément dans l’âme de Togoville, où chaque saveur raconte une histoire.

PICK AND PAY VOGAN

À Vogan, après notre immersion dans l’animation du marché, nous décidons de prendre la direction du restaurant grill Pick and Pay, un établissement réputé pour sa cuisine locale savoureuse et ses plats généreusement préparés. Nous sommes accueillis par une atmosphère décontractée, où l’odeur alléchante de viandes grillées nous met immédiatement l’eau à la bouche. Les tables, disposées sous un auvent, sont entourées de plantes tropicales et d’une légère brise qui ajoute au confort de notre déjeuner.

Nous jetons un œil au menu, bien garni de plats typiques de la région. Cependant, en raison de la disponibilité des ingrédients du jour, nous apprenons qu’il n’y a pas de petits pois ni de bananes plantains, pourtant listés sur le menu. Cela ne nous décourage pas, bien au contraire, car les alternatives proposées s’avèrent tout aussi tentantes.

Le premier plat que nous choisissons est le poulet de chair braisé avec frites. Le poulet, cuit à la perfection sur le grill, est tendre à l’intérieur et légèrement croquant à l’extérieur, grâce à une marinade aux épices locales qui lui donne une saveur profonde et irrésistible. Accompagné de frites bien dorées et croustillantes, ce plat simple mais délicieux nous régale. Les frites, savamment préparées, apportent une touche de douceur pour contrebalancer l’intensité des épices du poulet.

Nous poursuivons avec les spaghettis Pick and Pay rouge-blanc, un plat typiquement togolais qui nous surprend par sa richesse et ses saveurs variées. Les spaghettis, bien cuits, sont nappés d’une sauce tomate légèrement sucrée et épicée, rehaussée de viande de bœuf tendre, de légumes frais, de saucisses et d’une omelette fine coupée en morceaux. La mayonnaise, ajoutée généreusement sur le dessus, apporte une onctuosité qui équilibre parfaitement les saveurs de la sauce et des ingrédients.

Enfin, nous goûtons au Gboma, un plat traditionnel qui combine une richesse de saveurs locales dans une seule assiette. Le Gboma se compose d’un mélange de akpaman (une pâte de maïs fermentée), de poisson fumé, de goussi (graines de courge), de diadoe (une sorte de piment local), et de viande de bœuf, le tout mijoté ensemble pour révéler une explosion de saveurs terreuses, épicées et légèrement acides. Ce plat, à la fois copieux et complexe, est un véritable hommage à la diversité culinaire de la région. Chaque bouchée révèle des couches de goûts qui se mêlent harmonieusement, offrant une expérience gustative unique.

Le tout est accompagné d’une boisson locale, fraîche et sucrée, qui complète parfaitement ce festin. Les serveurs sont attentionnés, veillant à ce que nous soyons toujours bien servis, et les discussions autour des plats sont ponctuées de sourires et de rires.

Ce repas à Pick and Pay nous permet non seulement de savourer la cuisine togolaise dans toute sa richesse, mais aussi de nous immerger dans l’atmosphère conviviale et accueillante de Vogan. La chaleur de l’accueil et la diversité des saveurs locales rendent cette expérience culinaire inoubliable.

L’ESCALE AFRICAINE

Pour le déjeuner, nous décidons de nous rendre à l’Escale Africaine, un restaurant qui nous avait été recommandé pour sa qualité et son engagement envers les produits locaux. Dès notre arrivée, l’ambiance chaleureuse du lieu nous séduit. Ce restaurant est un vrai havre de paix, loin des options de restauration rapide que l’on trouve parfois en ville. L’Escale Africaine se distingue par son offre de plats 100% faits maison, sans additifs ni produits congelés. Tout y est frais, bio et préparé sur place, une philosophie qui nous séduit d’emblée.

L’un des atouts majeurs du restaurant réside dans sa carte de jus frais. Ils ne se contentent pas de proposer des boissons industrielles, mais offrent des jus maison d’une qualité exceptionnelle. Nous goûtons au jus d’ananas frais, à celui de mangue, et à un délicieux bissap, un jus de fleurs d’hibiscus qui a la particularité d’être à la fois rafraîchissant et légèrement acidulé. Ces jus sont un véritable délice, faits avec des fruits locaux et sans sucre ajouté, parfaits pour accompagner un repas.

Nous commençons par quelques pastels de poulet, un incontournable de la cuisine locale. Ces petites bouchées sont légères, avec un goût délicieux de poulet assaisonné, sans être noyées dans l’huile, ce qui les rend particulièrement savoureuses. Ensuite, nous goûtons à la crème d’Adowé, un plat simple mais ô combien délicieux : une purée de haricots cornille écossés et mijotés dans une crème de coco, accompagnée de chips de plantain. L’association des haricots et de la noix de coco est un véritable régal, crémeuse et légèrement sucrée, tandis que les chips de plantain ajoutent une touche de croquant parfait.

Le plat suivant est le Lanmoumou dessi, une spécialité de poisson en sauce tomate, relevée de basilic et d’épices. Ce plat est un régal pour les papilles, avec un poisson tendre et une sauce savoureuse qui se marie à merveille avec le riz. Les épices sont parfaitement dosées, donnant à ce plat un goût unique sans être trop piquant.

Les enfants, quant à eux, choisissent un généreux poulet yassa, un classique de la cuisine ouest-africaine, et une salade de pâtes. Le poulet yassa est succulent, avec une sauce à base d’oignons caramélisés, de moutarde et de citron qui apporte une profondeur de saveur incomparable.

Le service est impeccable, l’accueil chaleureux, et l’atmosphère détendue, parfaite pour un déjeuner en famille. Les prix sont tout à fait raisonnables compte tenu de la qualité des plats et des produits utilisés. Pour un total de 36 000 FCFA pour les quatre, nous repartons le ventre plein et le cœur léger, ravis d’avoir découvert ce restaurant qui met à l’honneur la cuisine traditionnelle africaine avec des produits sains et de qualité. Une adresse que nous recommandons vivement pour tous ceux qui cherchent une expérience culinaire authentique à Lomé.

RESTAURANT DE L’HOTEL CENTRAL

Pour le déjeuner, nous reprenons la direction de Sokodé et décidons de tester le restaurant du Nouveal Hôtel Central, un établissement que certains décrivent encore comme une référence culinaire locale. Situé en plein cœur de la ville, ce restaurant, niché à l’intérieur d’un hôtel au charme un peu désuet, semble être un vestige d’un passé où il occupait une place de choix dans le paysage gastronomique régional. Cependant, le temps a laissé son empreinte sur les lieux : le cadre, bien que propre et fonctionnel, paraît légèrement vieillot, avec des meubles d’un autre temps et une carte usée, qui porte les marques d’une longue utilisation.

En parcourant le menu, nous sommes néanmoins agréablement surpris par sa richesse et sa diversité, ce qui change des restaurants aux cartes parfois minimalistes dans la région. Nous apprécions la variété proposée, qui combine des plats traditionnels togolais à des recettes d’inspiration internationale, une preuve de l’ambition culinaire qui a sans doute marqué les belles heures de ce restaurant.

Pour ce repas, nos choix se portent sur des steaks au poivre et un filet de bœuf maître d’hôtel, accompagnés de petits pois, des plats classiques mais bien exécutés. La viande est tendre, la cuisson maîtrisée, et l’assaisonnement précis. Quant à moi, je décide de tester le tilapia sauce Togo, un poisson bien préparé, avec une chair tendre et généreuse, sublimée par une sauce parfumée et légèrement épicée. Ce plat est une belle réussite et témoigne du savoir-faire local.

L’addition, qui s’élève à 20 000 FCFA pour l’ensemble du repas avec les boissons, nous paraît raisonnable compte tenu de la qualité des plats et de leur abondance. Toutefois, le service s’est avéré un peu longuet, bien que les serveurs soient souriants et attentifs. Il est évident que cet aspect pourrait être amélioré pour redonner à l’établissement une partie de son éclat d’antan.

En consultant des avis en ligne sur cet établissement, il est difficile de ne pas remarquer un certain décalage entre les descriptions élogieuses et notre expérience sur place. On y vante un cadre raffiné, un service impeccable, et une carte alliant plats locaux et internationaux avec une ambition presque gastronomique. Si cette image correspondait peut-être à la réalité il y a quelques années, aujourd’hui, le restaurant semble un peu figé dans le passé. Cela dit, l’accueil chaleureux, la variété du menu et la qualité des plats compensent largement cette impression.

Le trajet retour nous permet de repenser à cette pause gourmande. Bien que le Nouveal Hôtel Central mérite sans doute un rafraîchissement pour retrouver son aura d’autrefois, il reste une adresse intéressante à Sokodé pour qui souhaite goûter à une cuisine simple, savoureuse et généreuse dans un cadre chargé d’histoire.

LES LOGEMENTS

VILLA CALME AVEC JARDIN TROPICAL

Notre enthousiasme à l’idée de découvrir notre hébergement a toutefois été quelque peu refroidi en arrivant à la villa initialement réservée sur Airbnb. À première vue, la maison semblait répondre à nos attentes : une belle bâtisse au charme indéniable, entourée d’un magnifique jardin tropical regorgeant de plantes luxuriantes et d’arbres imposants, offrant un cadre paisible et dépaysant. Cependant, à peine avons-nous pris possession des lieux qu’un détail crucial a bouleversé nos plans. Contrairement à ce qui était précisé dans l’annonce, la maison n’était pas entièrement privative. Elle était partagée avec le propriétaire et son ami, vivant sur place.

Cette cohabitation inattendue ne correspondait pas à nos attentes, surtout après plusieurs jours de voyage où nous aspirions à une intimité complète pour nous reposer et organiser notre séjour en toute tranquillité. Bien que nos hôtes aient été extrêmement chaleureux et accueillants, leur présence constante, même discrète, ne nous permettait pas de nous sentir complètement chez nous.

En outre, quelques points pratiques nous ont rapidement convaincus qu’il serait préférable de trouver un autre hébergement. La maison, bien que charmante, ne disposait ni d’eau chaude ni de climatisation, deux éléments que nous estimons indispensables pour un séjour confortable dans ce climat tropical. Après une réflexion rapide mais mûrie, nous avons pris la décision de chercher un autre logement.

Nous avons tout de même ressenti un léger pincement en quittant ce lieu, notamment en laissant derrière nous ce magnifique jardin tropical, véritable oasis de verdure qui nous avait charmés dès notre arrivée. Toutefois, cette décision s’est révélée être la bonne.

Nous avons rapidement trouvé une autre villa qui répondait parfaitement à nos besoins. Totalement indépendante et entièrement à notre disposition, elle offrait un cadre bien plus adapté à notre séjour. Avec ses trois chambres spacieuses, ses deux salles de bains équipées d’eau chaude, et surtout la climatisation dans toutes les pièces, elle garantissait un confort optimal. Nous étions également ravis de disposer d’une connexion Wi-Fi stable, d’une cuisine bien équipée, et d’un garage sécurisé pour notre véhicule.

En fin de compte, bien que le premier logement ait eu son charme, ce changement imprévu s’est avéré être une amélioration significative de notre expérience. Nous avons ainsi pu entamer notre séjour à Kpalimé avec une sérénité retrouvée et la certitude que tout était pour le mieux.

VILLA MAISON D’HÔTE AVEC PAILLOTTE

Heureusement, nous avons rapidement trouvé une superbe villa indépendante en plein centre de Kpalimé, et ce choix s’est avéré être une véritable bénédiction. La maison, spacieuse et lumineuse, comportait trois chambres confortables et deux salles de bains équipées d’eau chaude, un luxe particulièrement appréciable après une journée bien remplie. Le séjour était agrémenté d’un salon moderne avec télévision, parfait pour se détendre en soirée, et d’une cuisine entièrement équipée, offrant tout le nécessaire pour préparer nos repas dans le confort.

La villa disposait également de plusieurs équipements essentiels pour rendre notre séjour des plus agréables, notamment la climatisation et des ventilateurs dans toutes les pièces, garantissant une atmosphère fraîche malgré le climat tropical. Une connexion Wi-Fi fiable nous permettait de rester connectés et de planifier nos activités, tandis qu’un garage sécurisé offrait une solution pratique pour garer notre véhicule.

Cette nouvelle maison incarnait le mélange parfait de confort et de fonctionnalité, nous permettant de profiter pleinement de notre séjour à Kpalimé. Cette installation réussie, après les petits aléas du début, a confirmé que tout était finalement pour le mieux. Nous étions désormais prêts à explorer cette magnifique région et à découvrir les trésors qu’elle renferme.

Villa calme avec piscine /à avepozo/agodeke lome Chez Ayawo

Lors de notre séjour à Lomé, nous avons eu le plaisir de résider dans une superbe villa située dans le quartier paisible d’Agodéké. Cette maison, à la fois spacieuse et moderne, est idéale pour passer des moments agréables en famille ou entre amis, tout en bénéficiant de tout le confort nécessaire.

Dès notre arrivée, nous avons été séduits par la propreté et l’aménagement de la villa. Elle offre deux grands salons, l’un au rez-de-chaussée et l’autre à l’étage. Le salon à l’étage, particulièrement lumineux, est équipé d’une grande télévision avec de nombreuses chaînes françaises, parfait pour des soirées détente. La maison dispose de quatre chambres généreusement dimensionnées, dont trois climatisées à l’étage, chacune avec sa propre salle de bain, garantissant une intimité et un confort optimal pour tous les occupants.

La villa est équipée pour que nous puissions profiter pleinement de notre séjour. Au rez-de-chaussée, nous avons un salon qui s’ouvre sur la piscine, une cuisine moderne entièrement équipée, une chambre ventilée avec salle de bain privée, ainsi qu’un WC supplémentaire. À l’étage, en plus du second salon climatisé, on trouve deux terrasses spacieuses idéales pour se relaxer, ainsi que trois chambres, chacune accompagnée de sa salle de bain.

Au deuxième étage, la maison dévoile une vaste terrasse de plus de 150 m². Avec son mobilier confortable, elle offre une vue dégagée sur le quartier environnant, un cadre parfait pour des moments de convivialité ou simplement pour apprécier le calme du lieu.

 

Le jardin, bien entretenu, comprend deux emplacements pour stationner les véhicules, tandis qu’une petite piscine, nettoyée régulièrement, permet de se rafraîchir sous le soleil de Lomé. L’espace bar intégré et la cuisine bien équipée ajoutent une touche pratique et agréable à notre séjour.

Le loyer de la villa comprend un ensemble de services appréciables : un ménage bi-hebdomadaire, l’entretien de la piscine deux fois par semaine, le wifi, une bouteille de gaz pour la cuisine, ainsi que le linge de lit. Seule la consommation d’électricité reste à notre charge, gérée via un compteur prépayé. À noter que les serviettes de toilette ne sont pas fournies, il est donc nécessaire d’apporter les vôtres. L’hôte recommande également une utilisation modérée de la climatisation afin de limiter les coûts énergétiques.

Pour un tarif très raisonnable de 553 € pour 11 nuits, cette villa s’est avérée être un véritable coup de cœur que nous avons découvert sur Airbnb. Outre son cadre agréable et ses équipements de qualité, nous avons particulièrement apprécié la gentillesse et la disponibilité de Khalif, le gardien, toujours prêt à répondre à nos besoins et à nous conseiller tout au long de notre séjour.

Cette villa est un havre de paix parfait pour se détendre et explorer Lomé, offrant un excellent compromis entre confort moderne et tranquillité. Une adresse que nous garderons précieusement pour nos prochains passages dans la région !

APPARTEMENT CHEZ LOUKMAN LOME

ITINERAIRE

De retour à Lomé, nous avons décidé de passer une nuit avant de récupérer notre véhicule au garage et de prendre la direction d’Atakpamé. Nous avions réservé un appartement de deux chambres, idéalement situé à seulement sept minutes de l’aéroport, dans un quartier calme et facilement accessible.

Cependant, notre arrivée n’a pas été sans accroc. Le lieu de rendez-vous indiqué sur Airbnb s’est avéré inexact, et après une longue journée, combinée à l’heure tardive et à l’approche du dîner, attendre plus de trente minutes avant d’être pris en charge a mis nos nerfs à rude épreuve. Heureusement, l’arrivée de Loukman, avec son sourire enjôleur et sa gentillesse naturelle, a su désamorcer notre frustration et nous mettre à l’aise.

Une fois sur place, nous avons découvert un logement pratique et tout confort, situé au premier étage. Le salon spacieux, doté d’un canapé moelleux et d’une télévision câblée, était parfait pour nous détendre après une journée bien remplie. La cuisine, entièrement équipée avec des appareils modernes et tous les ustensiles nécessaires, nous a permis de préparer nos repas en toute autonomie.

Les deux chambres, avec leurs lits confortables et leur linge de lit frais, offraient un cadre reposant, bien que nous ayons remarqué quelques traces d’humidité sur les murs. La salle de bain moderne, équipée de serviettes et d’articles de toilette fournis, ajoutait une touche supplémentaire de confort.

Pour les courts séjours, toutes les charges (WiFi, télévision câblée, gaz, électricité et ménage) étaient incluses, un détail qui simplifie grandement la vie des voyageurs. Pour des séjours plus longs, seuls les frais d’électricité étaient facturés, un système clair et pratique.

Un autre avantage du logement résidait dans la possibilité de louer un véhicule, avec ou sans chauffeur, selon nos besoins. Ce service, disponible sur demande et à nos frais, était idéal pour explorer Lomé et ses environs en toute autonomie.

Nous avions un accès complet à l’appartement, du salon à la cuisine, en passant par les chambres et la salle de bain. Tout a été pensé pour garantir un séjour agréable : linge de maison, articles de toilette, connexion WiFi et télévision câblée.

Malgré les petits désagréments initiaux, notre séjour chez Loukman nous a permis de nous reposer et de nous organiser avant de reprendre la route en toute sérénité. Ce logement propre et bien équipé, malgré quelques détails perfectibles, offrait un bon rapport qualité-prix et une agréable sensation de « chez-soi ».

HOTEL LUXEMBOURG

Nous nous sommes installés à Atakpamé à l’hôtel Luxembourg, un établissement qui allie simplicité et confort. Cet hôtel, situé dans un cadre calme et agréable, a su répondre à nos attentes malgré les contraintes que nous avons rencontrées en raison des ajustements nécessaires à notre itinéraire. En effet, la réparation du Raptor a occasionné un retard, nous obligeant à réduire notre séjour d’une nuit. De plus, les impératifs liés au trajet vers Atakpamé, le temps consacré à notre collaboration avec l’association SSF, et la visite des ruines historiques de Kamina ont limité nos options d’hébergement. Heureusement, l’hôtel Luxembourg s’est avéré être un choix judicieux.

L’hôtel Luxembourg offre un excellent rapport qualité-prix, avec des chambres spacieuses et confortables proposées à 18 000 FCFA (environ 27 €) par nuit. Les chambres, bien entretenues, sont équipées de tout le nécessaire pour un séjour plaisant : un lit douillet, une salle de bain privée, et une climatisation fonctionnelle pour échapper à la chaleur de la région. Le personnel, accueillant et attentif, contribue également à rendre l’expérience agréable.

Des travaux d’agrandissement sont actuellement en cours dans l’établissement. Bien que ces aménagements réduisent temporairement l’attrait extérieur du site, ils n’entament en rien le calme de l’hôtel. L’ambiance paisible est préservée, et les clients peuvent profiter de leur séjour en toute tranquillité.

Le cadre extérieur, malgré les travaux, conserve son charme avec des espaces verts bien entretenus. L’atmosphère conviviale de l’établissement en fait un lieu idéal pour se détendre après des journées bien remplies, tout en étant proche des principaux points d’intérêt d’Atakpamé.

Le restaurant de l’hôtel est une autre belle surprise. La carte, variée et abordable, propose des plats locaux et internationaux qui sauront satisfaire tous les appétits. Que vous soyez en quête d’un repas copieux ou d’un en-cas léger, le choix ne manque pas. Les spécialités togolaises, comme le fufu accompagné de sauce arachide, côtoient des plats plus classiques comme des grillades ou des salades. Le tout est servi avec une présentation soignée et des saveurs au rendez-vous.

De plus, le service est rapide et efficace, ce qui est particulièrement appréciable pour les voyageurs au planning chargé comme nous. Pour un dîner complet, comptez environ 5 000 FCFA (moins de 8 €), ce qui reste très raisonnable au vu de la qualité des plats et du cadre proposé.

Situé à proximité des principales attractions d’Atakpamé, l’hôtel Luxembourg est idéalement placé pour explorer la région. La visite des ruines de Kamina, située à quelques kilomètres seulement, est facilement accessible depuis l’hôtel, tout comme d’autres sites d’intérêt local. Malgré le temps limité que nous avons pu consacrer à notre séjour, cet hébergement nous a offert une base pratique pour organiser nos activités.

L’hôtel Luxembourg est une adresse que nous recommandons sans hésitation pour les voyageurs cherchant un hébergement abordable et confortable à Atakpamé. Avec ses chambres spacieuses, son restaurant de qualité, et son emplacement stratégique, il constitue une option idéale pour profiter pleinement de cette région du Togo, même avec un planning serré.

HOTEL LAMIREL

À notre arrivée à Sokodé, nous nous installons à l’hôtel Lamirel,, un établissement qui, malgré quelques promesses initiales, présente de nombreuses imperfections. Situé à proximité des axes principaux de la ville, l’hôtel pourrait offrir un cadre paisible pour une halte après une journée de route, mais certains points viennent ternir cette impression.

Dès l’entrée, nous sommes accueillis chaleureusement par le personnel, qui s’efforce de rendre notre installation aussi confortable que possible. Une précision importante : il est recommandé de confirmer votre réservation avant votre arrivée, car il peut arriver que les chambres soient attribuées à d’autres clients en cas d’imprécision.

L’hôtel dispose d’une piscine, mais celle-ci souffre d’un entretien très insuffisant. Nous avons constaté la présence de scorpions d’eau (népe cendrée) et de puces d’eau (anisope sarde (Anisops sardeus)), et l’eau, dont le recyclage semble aléatoire, est stagnante et potentiellement dangereuse. Cet espace, qui pourrait être un atout, devient malheureusement un point noir de l’établissement.

Les chambres, bien qu’elles se distinguent par leur taille et leur aménagement sobre, présentent elles aussi des limites. La literie est particulièrement dure, ce qui peut compromettre la qualité du sommeil. De plus, nous avons noté que les baignoires sont fissurées et que les pommeaux de douche fuient, ce qui affecte grandement l’expérience dans les salles de bain. Par ailleurs, les nuisances visuelles causées par les travaux en vis-à-vis viennent altérer l’atmosphère des lieux, bien qu’elles ne soient pas accompagnées de nuisances sonores.

Côté restauration, notre expérience a été décevante. L’approvisionnement promis en poissons n’a pas été réalisé après quatre jours, et même des plats simples comme des pizzas ou de l’alloco étaient difficiles à obtenir. Cette gestion aléatoire des stocks, malgré les efforts visibles du personnel pour combler ces manques, laisse une impression mitigée.

Ces différents éléments nous laissent dubitatifs quant à la viabilité à long terme de l’établissement, d’autant que le rapport qualité-prix est aujourd’hui déséquilibré. Si l’amabilité du personnel et le potentiel de l’hôtel méritent d’être soulignés, des améliorations significatives en matière d’entretien, de gestion et de confort sont nécessaires pour que l’hôtel Lamirel puisse répondre aux attentes des voyageurs.

Aux abords de la piscine  nous avons eu la chance d’observer une libellule d’une beauté saisissante : la Trithémis écarlate, connue scientifiquement sous le nom de Trithemis arteriosa. Trithemis arteriosa, le Trithémis écarlate, est une espèce de libellules de la famille des Libellulidae, du genre Trithemis. Cette espèce, caractérisée par son éclatante couleur rouge, semble presque irréelle tant ses teintes sont vives sous les rayons du soleil. Le mâle, particulièrement remarquable, arbore un corps rouge écarlate accompagné d’ailes translucides veinées de rouge. Ce contraste saisissant attire instantanément le regard, tandis que ses mouvements gracieux et rapides captivent les amateurs de nature.

Côté restauration, l’hôtel Lamirel dispose d’un restaurant situé au bord de la piscine, un cadre bien aéré et agréable, idéal pour profiter d’un repas en toute tranquillité. Bien que la carte soit restreinte lors de notre passage, l’expérience a été marquée par la convivialité et une touche d’authenticité.

Ce jour-là, les choix étaient limités à deux plats : des brochettes de bœuf et des steaks, les seules viandes disponibles en raison de contraintes d’approvisionnement. Malgré cette simplicité, nous avons apprécié l’effort porté sur la préparation et la présentation des plats.

Les brochettes de bœuf, bien grillées, étaient accompagnées d’une légère marinade qui ajoutait une note savoureuse. Quant aux steaks, ils étaient servis selon le degré de cuisson souhaité. Bien que la viande se soit révélée un peu ferme, elle n’en restait pas moins goûteuse, avec des arômes qui témoignaient d’un soin apporté à la sélection des produits locaux. Ces plats étaient accompagnés de frites dorées et croustillantes ou de riz, chaque option complétant parfaitement la simplicité des viandes.

L’ambiance du restaurant a également contribué à rendre ce moment agréable. Installés près de la piscine, dans un espace bien ventilé et entouré de verdure, nous avons profité d’un cadre apaisant, loin de l’agitation de la ville. Le bruit léger de l’eau et l’air frais du soir ont ajouté une touche de sérénité à notre dîner.

Le service, assuré par un personnel aimable et attentif, a compensé les quelques manques en matière de choix. Le patron, toujours soucieux de satisfaire ses clients, s’est entretenu avec nous pour recueillir nos impressions et nous a promis une offre plus variée dès le lendemain. Cette attention personnalisée a renforcé notre sentiment d’être bien accueillis, malgré les contraintes rencontrées.

Après cette première expérience mitigée au restaurant de l’Hôtel Lamirel, nous décidons d’y revenir pour le dîner, encouragés par la proximité et le confort qu’offre cet établissement. Il faut dire que le choix gastronomique en ville se limite principalement à la cuisine de rue et aux maquis, des lieux authentiques mais dont l’offre, à première vue, ne semble pas très diversifiée. L’idée de dîner dans un cadre plus calme et structuré, au bord de la piscine, finit donc par nous convaincre de donner une seconde chance au restaurant de l’hôtel.

Ce soir-là, nous avons le plaisir de découvrir une carte plus étoffée et variée que lors de notre première visite, et notre expérience culinaire s’avère nettement plus satisfaisante. Nous débutons par une belle salade niçoise, préparée avec soin et généreusement garnie. Les ingrédients sont frais et bien assortis : de la laitue croquante, des tomates mûres, des œufs durs, des morceaux de thon savoureux et des olives bien assaisonnées. Cette entrée, simple mais bien réalisée, nous met immédiatement en appétit.

Nous poursuivons avec une salade mexicaine, qui surprend agréablement par son mariage de saveurs. Les haricots rouges, le maïs croquant, les morceaux d’avocat et les touches épicées apportent une touche exotique bienvenue, tandis que la générosité des portions ne laisse aucun doute sur l’attention portée à satisfaire les convives. Ces salades, copieuses et équilibrées, se révèlent être l’un des points forts du repas.

Pour les plats principaux, nous optons pour deux classiques : une pizza et les fameuses brochettes de bœuf qui, bien que déjà testées lors de notre déjeuner, attirent à nouveau notre curiosité. La pizza, bien garnie et servie chaude, est une agréable surprise dans ce contexte : une pâte moelleuse, des ingrédients savoureux, et une cuisson parfaitement maîtrisée en font une réussite. Les brochettes, quant à elles, présentent une amélioration notable par rapport à notre premier repas. Les morceaux de viande, cette fois plus petits mais nettement plus tendres, révèlent une cuisson précise et une marinade subtile qui relève leur saveur naturelle. Accompagnées de frites croustillantes, elles s’imposent comme un plat simple mais réconfortant.

Ce dîner, bien que toujours dans un cadre modeste, dépasse nos attentes et nous laisse un sentiment de satisfaction. Le personnel, toujours souriant et attentif, contribue également à rendre ce moment agréable. Si le restaurant de l’Hôtel Lamirel n’est pas exempt de défauts, il offre toutefois une alternative solide et agréable pour les repas, surtout lorsque l’on privilégie un cadre plus structuré que les options de rue ou de maquis environnants.

Cette seconde expérience nous aura permis de mieux apprécier le potentiel du restaurant et de découvrir des plats simples mais bien exécutés. Une belle amélioration par rapport à notre déjeuner initial, qui témoigne de l’effort déployé par l’établissement pour répondre aux attentes de ses clients. Une adresse à considérer pour ceux qui recherchent une cuisine honnête et un cadre agréable à Sokodé.

En conclusion, le restaurant de l’hôtel Lamirel, bien qu’encore perfectible, propose une expérience plaisante et authentique. Avec son cadre bien aéré au bord de la piscine, ses plats simples mais savoureux, et l’engagement visible de son équipe, il constitue un agréable point de restauration pour les voyageurs de passage à Sokodé. Avec quelques ajustements, notamment pour diversifier l’offre, il pourrait devenir un véritable atout de l’établissement.

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