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Dassa-Zoumé la « Cité des 41 collines » REGION DES COLLINES BENIN

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En quittant Djougou pour rejoindre la région de Bohicon et Dassa-Zoumé, nous traversons le Moyen-Bénin, cette vaste étendue qui s’étend du Zou jusqu’aux collines, véritable carrefour naturel de paysages et d’influences climatiques. La plaine de savane arborée et arbustive déployée devant nous, ponctuée par les imposantes collines de Dassa-Zoumé et de Savé, témoigne de la transition marquée entre le climat subéquatorial du sud et le climat soudanien, plus sec, du nord. Sur ces terres fertiles, le coton, le maïs, le manioc, l’igname, le mil, l’arachide et le tabac se partagent l’espace, illustrant un savoir-faire ancestral en parfaite harmonie avec la nature.

DIVINITE VAUDOU DE DANKOLI

Peu avant d’atteindre Savanou, nous décidons de marquer une pause pour découvrir la fameuse divinité vaudou de Dankoli. L’atmosphère sur le site se charge d’une solennité mystique, et nous ressentons immédiatement l’importance des traditions qui y règnent. Les habitants nous accueillent avec une dévotion palpable, nous expliquant que Dankoli n’est pas seulement une divinité, mais incarne la protection, la guérison et l’influence sur le destin de ceux qui lui rendent hommage. Autour du sanctuaire, les offrandes et objets rituels témoignent d’une pratique vaudou vivante, véritable mode de vie inscrit dans l’histoire et l’identité culturelle de la région.

Saisi par l’ambiance empreinte de mystère, je décide de me prendre au jeu. Pour 2000 FCFA, j’achète deux bâtonnets et l’huile nécessaire pour participer à ce rite. D’abord, je me déchausse et, sur un sol marqué par l’huile de palme, je plante le premier bâton tout en incantant mes vœux.

D’une voix claire, j’énonce « Philippe Dankoli » trois fois, puis je formule mes souhaits à voix basse, confiant mes espoirs à l’entité sacrée. Je poursuis ensuite le rituel en me rendant sur la partie dite « féminine » du sanctuaire, située à quelques mètres de là, où se manifeste la complémentarité des forces. Chaque geste, chaque incantation résonne avec force dans ce lieu chargé d’histoire et de spiritualité.

Si mes vœux venaient à être exaucés, il me faudra revenir pour remercier les divinités, bouclant ainsi le cycle de ce rituel intime. Ce moment de communion, entre la grandeur du paysage du Moyen-Bénin et la ferveur mystique du vaudou, m’immerge dans une expérience unique où passé et présent se rejoignent dans un élan de foi et de dévotion. Ce détour sur le chemin, au cœur du sanctuaire de Dankoli, me rappelle combien chaque geste compte dans l’harmonie des croyances qui traversent le temps, faisant de cette rencontre un instant précieux et inoubliable.

Savalou

Nous arrivons ensuite à Savalou, une ville qui nous surprend par la richesse de son patrimoine culturel et artistique. Dès notre entrée, nous remarquons que chaque coin de rue semble raconter une histoire ancienne, presque mystique. Partout, des statues imposantes veillent sur le passage des habitants, tandis que des murs richement décorés offrent un véritable spectacle visuel. Ces ornements témoignent d’un profond attachement aux traditions ancestrales et aux croyances vaudoues qui continuent d’influencer la vie quotidienne. D’immenses têtes de lions, symboles de protection et de puissance, ornent l’ouverture des maisons, invitant à la fois respect et crainte. Ces éléments architecturaux et artistiques créent une ambiance où chaque lieu semble être un sanctuaire, dédié à des rites que l’on imagine empreints de mysticisme et de symbolisme vaudou.

Au cœur de la ville, le Palais royal se distingue particulièrement. Véritable chef-d’œuvre d’architecture excentrique, il est orné de décorations élaborées qui témoignent d’un savoir-faire minutieux et d’une créativité débordante. Chaque façade, chaque sculpture, chaque motif présente sur le bâtiment raconte une part de l’histoire locale et rend hommage aux ancêtres. L’édifice se dresse fièrement, mêlant traditions ancestrales et touches artistiques modernes, dans un dialogue subtil entre passé et présent. La richesse de ses ornements – fresques, sculptures et motifs décoratifs – crée une impression de grandeur et de mystère, comme si le palais lui-même était le gardien de légendes anciennes.

Le palais royal se dresse comme un monument emblématique, véritable reflet de la richesse culturelle et de l’histoire de la ville. Dès que l’on approche, la magnificence de l’édifice frappe immédiatement, tant par son architecture audacieuse que par ses décorations élaborées. Construit avec un savoir-faire ancestral, le palais arbore une façade richement sculptée où se mêlent motifs traditionnels et touches contemporaines, témoignant d’une longue tradition d’orfèvrerie architecturale. Les murs, magnifiquement décorés, se parent de fresques et de bas-reliefs qui racontent des légendes et évoquent des symboles sacrés, tandis que des colonnes robustes et finement ciselées soutiennent des arches majestueuses qui laissent deviner l’importance du pouvoir royal.

Des sculptures imposantes, notamment d’immenses têtes de lions qui semblent veiller en permanence, ornent l’entrée et les façades, symbolisant à la fois la force, la protection et la souveraineté du souverain. Ces représentations artistiques ne sont pas de simples ornements ; elles incarnent le lien profond entre le pouvoir terrestre et les forces mystiques, rappelant que le palais n’est pas seulement un lieu de résidence, mais aussi un espace sacré dédié aux rites et aux cérémonies ancestrales. En franchissant les portes, on pénètre dans un vaste espace où se mêlent traditions et modernité. Les intérieurs, tout en conservant la sobriété nécessaire aux cérémonies officielles, dévoilent des détails minutieux – objets rituels, inscriptions symboliques et décorations travaillées – qui témoignent de l’excellence artisanale locale et de l’attachement aux croyances vaudoues.

Chaque recoin du palais semble raconter une histoire, qu’il s’agisse des ornements qui ornent les murs ou des espaces dédiés aux rassemblements et aux parades royales. Le palais royal de Savalou incarne ainsi l’âme même de la ville, un lieu où le passé et le présent se rejoignent pour offrir un spectacle visuel et spirituel d’une rare intensité. La beauté excentrique de son architecture, alliée à la richesse des décorations, fait de ce palais un véritable joyau, symbole de pouvoir et de tradition, et un témoignage vivant de l’héritage culturel qui continue d’influencer la vie quotidienne de ses habitants.

Au fil de notre exploration de Savalou, nous réalisons que cette abondance décorative n’est pas confinée aux seuls édifices officiels. Dans les ruelles et sur les places, les murs racontent, par leurs dessins et inscriptions, l’histoire d’un peuple qui a toujours su marier le sacré et le quotidien. Les statues et ornements disséminés ici et là sont autant de rappels de la continuité des rites et des croyances qui font la fierté de la ville. Cette immersion dans un univers où chaque détail artistique participe d’un récit collectif nous laisse un sentiment profond d’émerveillement et de connexion avec une culture vibrante et ancestrale.

Certains noms résonnent comme des échos puissants du passé et témoignent de la richesse de l’héritage culturel local. Ainsi, Azaka, Ninhossou et Tonouglan se révèlent être bien plus que de simples appellations : ils incarnent des symboles chargés de sens, liés aux rites, aux légendes et aux traditions ancestrales qui traversent les générations.

Azaka évoque pour beaucoup la générosité des terres et la force de la nature. Ce nom est souvent associé aux rites agricoles et aux cérémonies de fertilité, où l’on rend hommage aux éléments essentiels à la prospérité des récoltes. Invoquer Azaka, c’est ainsi célébrer le cycle de la vie et exprimer sa gratitude envers la terre nourricière qui soutient la communauté.

Ninhossou, quant à lui, semble porter en lui le mystère et la solennité des esprits protecteurs. Lié à des légendes locales, ce nom est parfois invoqué lors des rituels destinés à assurer la sécurité et l’équilibre de la communauté. Les anciens racontent que Ninhossou veille sur le village, garantissant une harmonie entre l’homme et l’univers, et que sa présence se fait sentir dans les offrandes et les cérémonies où la dévotion se mêle à la tradition orale.

Tonouglan incarne la grandeur des traditions rituelles et la force du patrimoine immatériel. Ce nom apparaît souvent dans le contexte des cérémonies marquant les passages importants de la vie, qu’il s’agisse de rites initiatiques, de célébrations festives ou de moments de recueillement. Tonouglan symbolise ainsi le lien indéfectible entre les générations, le souvenir des ancêtres et l’engagement à perpétuer des pratiques ancestrales qui définissent l’identité du peuple béninois.

Ces trois noms, que l’on retrouve dans les chants, les danses, et même dans l’architecture décorative des lieux de culte, participent d’un dialogue vivant entre passé et présent. Leur évocation lors des rituels rappelle combien chaque geste, chaque incantation, et chaque objet cérémoniel est porteur d’une histoire riche et complexe. En les intégrant dans leur quotidien, les habitants ne font pas que préserver un héritage culturel ; ils le réinventent et le transmettent, assurant ainsi la pérennité d’une identité unique et vibrante.

Dassa-Zoumé

À mesure que nous approchons de Dassa-Zoumé, le paysage se transforme, et des affleurements rocheux imposants commencent à apparaître, parés de majestueux baobabs. Nous entrons dans le territoire du royaume d’Ifita, un espace vallonné habité par les Idaca et les Mahi. Le long de la Route Nationale 2, depuis Bohicon, la route est bordée d’étals variés où l’on peut voir des piles de bois, de grandes feuilles de teck, des sachets remplis de *gari* et de tapioca, et même de la viande de biche provenant des forêts proches. Tout cela nous rappelle combien la nature environnante reste omniprésente et généreuse.

La ville de Dassa-Zoumé est entourée de collines mystérieuses, dont le nombre symbolique de 41 porte une signification religieuse profonde. Ces massifs rocheux donnent au paysage une forme unique dans cette région habituellement plus plate. Nous en explorons une, la colline des Princes, qui se trouve derrière le marché, près du palais royal. Ici, les lieux sacrés sont omniprésents, et nous nous assurons d’être accompagnés pour ne pas perturber cet espace vaudou, dédié aux cérémonies rituelles et funéraires. Un habitant nous explique que lors des funérailles, les corps sont portés au sommet de la colline avant d’être enterrés dans la forêt sacrée.

 

LA COLLINE AUX PRINCES

Ce matin, nous décidons de partir à la découverte de Dassa-Zoumè, ville emblématique du centre du Bénin, réputée pour ses collines sacrées et son riche patrimoine culturel. Pour mieux comprendre ce lieu empreint de traditions, nous prenons contact avec Benoît, un guide local expérimenté, habitué à accompagner les visiteurs dans l’exploration des sites historiques et spirituels de la région. Il travaille régulièrement avec des tour-opérateurs internationaux et peut être joint via WhatsApp (+22950601750).

À l’heure convenue, Benoît vient nous chercher directement à notre hôtel, le Jeco Hôtel, une adresse bien connue des voyageurs de passage à Dassa. Il nous accueille avec un sourire chaleureux, et après quelques échanges sur notre programme du jour, nous entamons notre expédition à pied, prêts à gravir l’une des collines mythiques de la ville : la colline de la Roche Fendue, également appelée colline aux Princes.

Nous débutons l’ascension par un escalier qui facilite les premiers pas. Rapidement, nous traversons un village où l’animation matinale est bien présente. Les femmes, déjà à l’œuvre, préparent le repas. Certaines trient le maïs, d’autres mélangent des sauces sur le feu, et les foyers dégagent une agréable odeur d’épices. Leurs gestes précis témoignent d’un savoir-faire ancestral, et nous nous arrêtons un instant pour observer cette scène de vie quotidienne.

Benoît nous mène ensuite à différents points de vénération. Nous découvrons des fétiches dédiés aux jumeaux, figures centrales dans les croyances locales. Dans la culture du Bénin et plus largement dans la tradition vaudou, les jumeaux, appelés « Venavi » dans certaines régions, sont considérés comme des êtres sacrés. On les perçoit comme une bénédiction, mais aussi comme des êtres puissants qu’il faut honorer et protéger pour éviter tout déséquilibre spirituel. Lorsqu’un jumeau décède, il est sculpté dans du bois sous la forme d’une statuette que la famille garde précieusement et nourrit rituellement, maintenant ainsi le lien avec l’âme de l’enfant disparu.

En découvrant ces lieux, nous pensons à nos propres enfants, Margot et Bastien, eux-mêmes jumeaux. Nous partageons cette pensée avec Benoît, qui nous explique qu’ici, ils seraient entourés de respect et de bienveillance, considérés comme porteurs d’une énergie particulière. Ce lien que nous ressentons avec la culture locale rend la visite encore plus émouvante.

Nous pénétrons ensuite dans une petite pièce cachée où sont stockés les crânes des animaux sacrifiés. L’endroit est empreint d’une atmosphère solennelle, presque mystique. Chaque crâne témoigne d’un rituel, d’une demande adressée aux esprits, d’un vœu exaucé. Nous écoutons en silence les explications de notre guide, captivés par ces traditions encore bien vivantes.

Alors que nous poursuivons notre marche, Benoît nous informe que nous devons accélérer le pas. Le roi est en route pour célébrer une cérémonie sur ces lieux, et nous ne pouvons rester trop longtemps. Nous sommes néanmoins autorisés à continuer, à condition d’être rapides et discrets. L’idée d’assister, même indirectement, aux préparatifs d’un tel événement nous emplit d’une certaine excitation.

Nous grimpons jusqu’au point où se déroule l’intronisation des rois. L’effort se fait sentir, mais nous sommes motivés par l’histoire de ces lieux. Benoît nous explique que les familles régnantes sont issues de la lignée Idjéhoun-Eyo, venue du Nigeria il y a plusieurs siècles. L’intronisation des rois se fait ici, selon des rites immuables où chaque geste a une signification profonde.

Au sommet, la vue est à couper le souffle. D’un côté, la ville de Dassa-Zoumè s’étend sous nos yeux, et de l’autre, nous découvrons un panorama sur des palmeraies et des teckeraies à perte de vue. Nous nous arrêtons un instant pour savourer ce moment, admirant le contraste entre la ville et cette nature luxuriante.

En explorant le plateau rocheux, nous remarquons des sortes de vasques creusées dans la pierre. Intrigués, nous demandons à Benoît ce qu’elles représentent. Il nous explique qu’il s’agit en réalité d’anciennes meules, des pierres de broyage utilisées autrefois par les femmes du village montagnard. Elles y venaient pour écraser leurs céréales, transformant le mil et le maïs en farine. Contrairement aux mortiers et pilons que nous avons déjà vus ailleurs, ici le broyage se faisait à la force du poignet, en maniant des pierres rondes contre la surface rocheuse creusée par l’usage répété. Nous essayons d’imaginer ces scènes du passé, le mouvement circulaire des pierres contre la roche, les conversations animées, la patience et l’endurance nécessaires pour accomplir cette tâche essentielle.

Nous amorçons ensuite la descente, enrichis par cette expérience. Cette excursion ne fut pas seulement une randonnée, mais une plongée dans l’histoire et les traditions de Dassa-Zoumè, une rencontre avec un passé toujours vivant à travers les rites, les croyances et le mode de vie des habitants. En quittant la colline, nous avons l’impression d’avoir touché du doigt une part essentielle de l’âme de ce lieu.

LA GROTTE ARIGBO ET LE SANCTUAIRE MARIAL

Après notre ascension de la colline aux princes, notre esprit encore vibrant des émotions et des panoramas contemplés, nous entamâmes la descente vers de nouveaux lieux empreints de mystère et de spiritualité. Dès notre arrivée à la Grotte Arigbo, nous fûmes immédiatement frappés par l’atmosphère solennelle et fascinante qui se dégageait de ce lieu naturel. Plutôt que d’y pénétrer, nous avons préféré admirer l’extérieur de la grotte, magnifiée par la présence d’une source sacrée permanente qui enserre ses abords. Ce flux d’eau, symbole de vie et de renouveau, confère au site une aura mystique et invite à la contemplation silencieuse, en écho aux légendes et aux traditions anciennes qui l’entourent.

À peine sortis de l’enceinte de la source, nous poursuivîmes notre parcours vers le Sanctuaire Marial, un lieu de recueillement et de dévotion qui se dresse avec une majesté singulière dans le paysage. La spiritualité du sanctuaire est intimement liée à une apparition mariale dont le récit s’est transmis de génération en génération. Selon la tradition locale, lors d’un moment de recueillement intense, alors que la lumière jouait avec les ombres et que l’air vibrait d’une énergie particulière, l’image bienveillante de Marie se serait manifestée aux fidèles présents, enveloppant l’assemblée d’une sensation de paix et de chaleur divine. Cet événement miraculeux, relaté par plusieurs témoins, a profondément marqué l’histoire du lieu et transformé le sanctuaire en un site de pèlerinage incontournable, attirant chaque année de nombreux croyants en quête de réconfort spirituel, de guérison et d’un renouveau de foi.

L’architecture sobre mais empreinte de solennité du sanctuaire offre aux visiteurs un espace propice à la méditation et à la prière. Les murs, ornés de fresques minutieusement réalisées et de vitraux aux teintes célestes, semblent raconter la rencontre miraculeuse et inviter chacun à méditer sur la bienveillance maternelle et la protection divine. La nature environnante, en parfaite harmonie avec la sacralité du lieu, renforce l’impression d’être en présence d’un espace béni, où le murmure du vent et le chant discret de la vie se mêlent aux prières et aux espoirs des fidèles.

Ainsi, cette journée fut une véritable invitation à la découverte intérieure et à l’éveil spirituel. Après l’effort physique et la joie de l’ascension, la descente nous permit de ralentir le rythme et de nous imprégner de l’atmosphère paisible et inspirante de ces lieux chargés d’histoire et de foi. En quittant la Grotte Arigbo, encadrée par sa source sacrée, et le Sanctuaire Marial, nous emportions avec nous non seulement des souvenirs visuels et émotionnels, mais aussi une inspiration renouvelée, prêts à affronter les défis de la vie avec la sérénité et la profondeur insufflées par cette rencontre avec le mystère et le divin.

LE MARCHE DU LUNDI

Pour terminer notre matinée, nous nous dirigeâmes vers le marché de Dassa Zoumé, qui, fort heureusement, se tient le lundi. Ce lieu animé et coloré s’avère être un véritable carrefour de traditions et d’arts populaires. À peine arrivés, nous avons été immédiatement attirés par l’effervescence ambiante et la diversité des produits proposés. Le marché offre un panorama riche en artisanat, avec une attention particulière portée à la vannerie. Les étals regorgent de paniers, de nattes et d’autres objets tressés avec une habileté remarquable, témoignant du savoir-faire ancestral des artisans locaux. Chaque pièce, façonnée à la main, semble raconter une histoire, mêlant tradition et utilité quotidienne.

Au-delà de la vannerie, une autre facette intrigante du marché s’est dévoilée à nous : de nombreux stands sont dédiés aux fétiches vaudou. Ces objets, souvent façonnés à partir de matériaux naturels et ornés de symboles mystiques, occupent une place centrale dans la culture et les croyances de la région. Les étals, riches en couleurs et en mystère, présentent une variété impressionnante de fétiches – chacun étant le fruit d’un travail minutieux et porteur d’une signification spirituelle profonde. Les vendeurs, fiers de leur héritage, n’hésitent pas à partager avec les visiteurs les légendes et les rituels associés à ces objets, révélant ainsi l’intimité de leur rapport au divin et à l’invisible.

Cette immersion dans l’univers du marché de Dassa Zoumé nous offrait une double découverte : d’un côté, la beauté et la fonctionnalité des produits artisanaux de vannerie, reflet d’un art traditionnel transmis de génération en génération, et de l’autre, l’aspect plus ésotérique des fétiches vaudou, qui constituent un pont entre le tangible et le spirituel. L’atmosphère, à la fois festive et empreinte de mystère, nous invitait à une contemplation à la fois esthétique et introspective, révélant la richesse culturelle et la profondeur des croyances qui animent cette région. Ainsi, en parcourant les allées de ce marché vibrant, nous avons vécu une expérience sensorielle et culturelle unique, marquée par le contraste et la complémentarité de traditions ancestrales et de spiritualités vivantes.

LES LIENS VERS LES PHOTOS de Dassa-Zoumé et  environs

J 941 LA DIVINITE VAUDOUE DE DANKOLI – SAVALOU – REGION COLLINES BENIN

J 941 Savalou : La Ville des Rites Vaudous et du Palais Royal Excentrique – REGION COLLINES BENIN

J 942 LA COLLINE AUX PRINCES OU COLLINE DE LA PIERRE FENDUE – DASSA ZOUME – REGION COLLINES BENIN

J 942 GROTTE ARIGBO ET SANCTUAIRE MARIAL – DASSA ZOUME – REGION COLLINES BENIN

J 942 MARCHE DU LUNDI- DASSA ZOUME – REGION COLLINES BENIN

VIDEOS sur Dassa-Zoumé et  environs

AUTRES ARTICLES SUR Le Bénin A DISPOSITION :

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La Cuisine au Bénin

Toutes les informations, par région sur la gastronomie sénégalaise en suivant ce lien : La Cuisine Béninoise

RESTAURANT DE L’HOTEL JECO DASSA-ZOUME

Le restaurant de l’hôtel JECO présente un menu plutôt trompeur. Si la carte compte une dizaine de pages, la réalité est tout autre : seuls quelques plats sont effectivement disponibles. Lors de nos quatre repas sur place, nous avons constaté que l’offre se limitait aux viandes de bœuf, de poulet, de pintade et de poisson, ainsi qu’aux pizzas. Même si, il faut le reconnaître, le personnel nous a d’emblée indiqué les disponibilités, cette sélection restreinte reste décevante au regard de la variété annoncée.

Malgré ce choix limité, la cuisine est correcte. Les plats sont bien préparés, et nous avons particulièrement apprécié la sauce qui accompagne systématiquement le riz, les pâtes ou les pommes de terre. Composée de tomates, d’oignons et parfois relevée d’une touche de piment, elle apporte une saveur agréable et authentique aux plats servis.

Un autre point positif mérite d’être souligné : pour la première fois au Bénin, nous avons eu l’occasion de déguster autre chose que du traditionnel « poulet bicyclette », cette volaille locale souvent ferme en bouche. Ici, le restaurant propose des brochettes de filet de poulet, un luxe appréciable, même si leur texture reste un peu élastique.

En somme, si le restaurant de l’hôtel JECO ne brille pas par la diversité de son offre, la qualité des plats proposés et le soin apporté aux sauces permettent de compenser en partie cette limitation. Toutefois, pour un établissement de ce standing, on pourrait s’attendre à un menu plus fourni et à une meilleure disponibilité des mets annoncés.

 

LES LOGEMENTS à Dassa-Zoumé

HOTEL JECO DASSA-ZOUME

Lors de notre séjour à Dassa-Zoumé, nous avons décidé de nous installer à l’hôtel JECO, principalement attirés par le fait qu’il est le seul établissement de la ville à proposer une piscine. Dès notre arrivée, l’accueil s’est fait plutôt cordial, mais c’est en découvrant les lieux que nos attentes ont commencé à vaciller.

Nous avions opté pour une chambre au tarif de 35 000 FCFA, espérant ainsi bénéficier d’un certain confort durant notre passage. Malheureusement, la chambre s’est révélée décevante sur plusieurs aspects. La luminosité était insuffisante, créant une atmosphère sombre et peu engageante. L’éclairage artificiel ne compensait pas vraiment ce manque, rendant la pièce moins agréable à vivre. Si le lit était d’une taille généreuse, le matelas, quant à lui, était bien trop ferme, au point d’en devenir inconfortable. Après quelques nuits, nous avons ressenti des douleurs qui ont affecté la qualité de notre sommeil.

La salle de bains, exiguë, compliquait l’utilisation quotidienne. Le manque d’espace limitait les mouvements

La télévision, bien que présente, ne nous a pas réellement été utile en raison d’une connexion instable et peu fiable dans l’une des deux chambres. Le WIFI, pourtant essentiel pour les voyageurs, s’est avéré peu performant, rendant difficile l’organisation de nos journées ou le simple fait de rester en contact avec nos proches.

Nous attendions beaucoup de la piscine, qui est l’un des principaux atouts mis en avant par l’établissement. Cependant, nous avons rapidement déchanté en constatant l’état d’entretien. La présence fréquente d’insectes aquatiques, le fond mal nettoyé, les bords négligés et un renouvellement intermittent de l’eau nous ont dissuadés de profiter pleinement de cet espace.

Le restaurant, enfin, n’a pas amélioré notre expérience. Le choix des plats était très limité, ne permettant pas de varier les repas. La qualité gustative était correcte sans être remarquable, mais cela ne suffisait pas à compenser le manque de diversité des menus mais surtout de disponibilité dans le menu présenté.

Dans l’ensemble, le rapport qualité-prix de l’hôtel nous a semblé peu satisfaisant. À 35 000 FCFA la nuit, nous nous attendions à un hébergement plus confortable et mieux entretenu. La piscine mal gérée, la mauvaise qualité de la literie, le manque de luminosité dans la chambre et l’absence d’une connexion fiable rendent l’expérience décevante. Il semble plus judicieux d’opter pour un autre établissement offrant un meilleur confort pour un prix équivalent, quitte à faire l’impasse sur la piscine.

 

LES LIENS

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