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Kara la « Ville des Montagnes » TOGO +

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En quittant Sokodé, les routes serpentent à travers une mosaïque de collines et de plaines qui annoncent les reliefs montagneux de la région. Plus nous avançons, plus le paysage se métamorphose. Les vastes étendues dégagées laissent place à des montagnes couvertes de végétation, offrant des panoramas spectaculaires.

Au bord des routes, la présence omniprésente du bois attire l’attention.

Cette ressource naturelle, abondante dans la région, est exploitée de multiples façons. On aperçoit des fagots soigneusement empilés, prêts à être utilisés comme bois de chauffage ou pour la construction. Dans certains villages, des artisans transforment ce bois en objets du quotidien.

Parmi eux, les pilons, utilisés pour piler le foufou ou d’autres aliments, occupent une place importante. Leur fabrication, à partir de troncs soigneusement sélectionnés, témoigne d’un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération.

Des échoppes en bord de route exposent ces produits finis, prêts à être vendus, symboles d’une économie locale vivante et ingénieuse.

LA FAILLE D’ANEDJO

La faille d’Aledjo est un site naturel emblématique, marquant les esprits par sa majesté et son importance historique. Située entre Sokodé et Kara, elle s’impose comme un passage incontournable pour quiconque traverse cette région du Togo. Sculptée dans la roche au fil des millénaires par des mouvements tectoniques, elle forme un étroit corridor naturel encadré de hautes parois abruptes. Le contraste entre les teintes ocre et grises de la pierre et la verdure environnante des montagnes accentue le caractère spectaculaire de ce lieu.

Lors de la période coloniale, les Allemands, désireux de relier le nord et le sud du pays, ont entrepris de transformer cette faille en voie de communication. Ce projet, réalisé à une époque où les outils modernes étaient inexistants, représentait un exploit technique remarquable. Les ouvriers ont dû tailler la roche à la main pour aménager une route praticable à travers ce goulet étroit. Aujourd’hui, cette route est encore utilisée, bien qu’une voie plus moderne permette de contourner la faille. Traverser ce passage reste une expérience mémorable, surtout pour les chauffeurs de poids lourds et de bus, qui doivent faire preuve de précision pour manœuvrer entre les parois.

Outre son rôle pratique, la faille d’Aledjo est également un site touristique prisé. De nombreux visiteurs s’y arrêtent pour admirer et immortaliser sa beauté. Les environs offrent des panoramas impressionnants sur des paysages vallonnés, typiques de cette région du Togo. Le site est aussi empreint de légendes. Selon les récits populaires, la faille aurait été créée par des forces surnaturelles pour faciliter le passage des habitants à travers les montagnes. Certains évoquent même la présence d’esprits protecteurs qui veilleraient sur cet endroit, ajoutant une dimension mystique au lieu.

La faille d’Aledjo, au-delà de sa beauté naturelle, représente un symbole de résilience et d’ingéniosité humaine. Elle incarne cette capacité à transformer un obstacle naturel en une opportunité, tout en préservant le caractère fascinant et majestueux du site.

Quelques kilomètres plus loin, la route redescend vers Kara, offrant une transition progressive vers des paysages légèrement plus urbains, mais toujours empreints de l’harmonie entre l’homme et la nature.

TINERAIRE

Kara

ITINERAIRE

Le lendemain, nous entreprenons la visite de la ville de Kara, impatients de découvrir ses richesses culturelles et son atmosphère vibrante. Située à 420 km au nord de Lomé, au pays Kabyè, la dynamique ville de Kara doit vraisemblablement sa prospérité à sa proximité avec Pya, le village dont est originaire le président Eyadéma. Kara est devenue le siège du parti présidentiel et abrite deux fabriques de bière ainsi qu’une station de radio moderne, sans oublier une population de 40 000 âmes qui profitent de cette manne.

Dès notre arrivée, nous ressentons une ambiance chaleureuse et accueillante, typique de cette région. La ville, bien que n’offrant pas d’attraits particuliers en tant que telle, est un lieu où il fait bon vivre. Les habitants, souriants et avenants, sont toujours prêts à partager des histoires sur leur culture et leurs traditions.

LE MARCHE CENTRAL DE KARA

Après un déjeuner agréable au Lux Lounge, nous prenons la direction du grand marché de Kara, particulièrement animé en ce jour principal. Ce marché, véritable carrefour économique et social, s’étend sur une vaste surface, mêlant étals en plein air, typiques des marchés traditionnels, et un grand bâtiment moderne à trois étages, où les commerces sont organisés par spécialités.

À l’extérieur, l’effervescence est palpable. Les étals débordent de produits variés : fruits tropicaux, légumes frais, épices, viandes, poissons fumés, ainsi que des produits artisanaux tels que des calebasses sculptées et des paniers tressés. Les vendeurs, souvent installés sous des parasols ou des bâches colorées, interpellent les passants pour vanter leurs produits, créant un véritable concert de voix. L’ambiance est typiquement africaine, pleine de vie, de couleurs et d’odeurs mêlées.

Le bâtiment central, qui domine le marché, ajoute une touche d’organisation et de modernité à cette activité foisonnante. Chaque étage de cet édifice est dédié à un type spécifique de commerce, offrant une expérience structurée aux visiteurs. Au rez-de-chaussée, on trouve une abondance de produits alimentaires : céréales en sac, tubercules comme l’igname ou le manioc, épices, huiles et autres denrées de première nécessité. C’est le lieu privilégié des acheteurs locaux qui viennent y faire leurs courses quotidiennes.

Au premier étage, l’atmosphère change complètement. Cet espace est consacré à la friperie, où des montagnes de vêtements d’occasion, importés pour la plupart, sont triées par catégories. Les visiteurs y recherchent des vêtements abordables, parfois de grandes marques, souvent en très bon état. Les vendeurs, dynamiques et experts dans l’art de la négociation, savent convaincre les clients à la recherche de bonnes affaires. On y retrouve également des accessoires variés comme des chaussures, des sacs ou des ceintures, contribuant à l’activité incessante de cet étage.

Enfin, au dernier étage, se trouvent les commerces dédiés au prêt-à-porter et aux tissus chics. C’est ici que l’élégance et le raffinement prennent tout leur sens. Les boutiques proposent des vêtements modernes et stylés, souvent importés, mais aussi des tenues confectionnées localement avec soin. Les étals de tissus rivalisent de motifs et de couleurs éclatantes, allant des pagnes traditionnels aux étoffes plus luxueuses destinées à des événements spéciaux. C’est un lieu prisé par les clients en quête d’élégance, mais aussi par les couturiers qui viennent s’approvisionner en matières premières pour réaliser des créations uniques.

Le grand marché de Kara est bien plus qu’un simple lieu de commerce. Il incarne l’énergie et la diversité de la région, mêlant traditions, modernité et échanges humains. Chaque étage, chaque allée, raconte une histoire et offre une facette différente de la vie locale. Une visite riche en découvertes et en émotions, où se mêlent le quotidien des habitants et la richesse culturelle de cette région du Togo.

REGION DU MONT KABYE – Kara

ITINERAIRE

Ce matin, nous quittons Pya pour retourner à Kara en empruntant des pistes qui serpentent au cœur de la région du mont Kabyè. Le trajet nous offre une immersion dans des paysages variés et des villages pittoresques, mais aussi un aperçu des réalités contrastées de cette région. Nous traversons des localités comme Farendè, Pagouda, Alémande, Assima, Kétao ou encore Landa, chacune portant l’empreinte de son histoire et de son mode de vie.

À Kétao, l’effervescence est palpable. L’animation qui règne autour du marché hebdomadaire donne au village une énergie particulière. Les étals débordent de produits variés, des denrées alimentaires aux tissus colorés, en passant par des outils et objets du quotidien. Les habitants se croisent dans une joyeuse cacophonie, et cette vitalité nous rappelle combien les marchés sont des lieux d’échange essentiels, autant sur le plan économique que social.

Cependant, dès que nous quittons Kétao, l’atmosphère change radicalement. Dans les autres villages, comme Farendè ou Alémande, le calme est presque oppressant. Ces lieux, autrefois vivants grâce à leurs traditions artisanales et leurs activités communautaires, semblent figés dans une torpeur étrange. Les potiers, qui transformaient la terre en magnifiques jarres et pots, ont déserté leurs ateliers. Les forgerons, autrefois célèbres pour leur maîtrise du métal et leurs objets ouvragés, ne martèlent plus le fer. Ces savoir-faire, qui faisaient la fierté et l’identité de ces villages, paraissent avoir été balayés par le vent du changement, remplacés par une quête de modernité ou par l’exode des jeunes vers les villes.

La transhumance des jeunes générations, à la recherche de meilleures opportunités ou d’un avenir en dehors de ces villages reculés, a laissé un vide. La vie semble s’y dérouler au ralenti, comme si l’essence même de ces communautés s’éteignait progressivement. Les habitants, majoritairement âgés, mènent une existence paisible, mais peut-être trop paisible, presque résignée. Cette tranquillité, qui pourrait être perçue comme une bénédiction dans d’autres contextes, semble ici le signe d’un souffle qui s’amenuise, d’une flamme qui vacille lentement mais inexorablement.

La beauté des paysages environnants contraste fortement avec ce sentiment de déclin. Les collines verdoyantes du mont Kabyè et les panoramas saisissants témoignent de la richesse naturelle de la région. Pourtant, sans la vitalité de ses habitants, sans la transmission de ses traditions, ce décor somptueux paraît dépourvu d’âme. Le voyage à travers ces villages nous laisse une impression douce-amère, celle d’une région en transition, entre un passé glorieux et un avenir incertain.

RÉSERVES ANIMALIÈRES DE SARAKAWA  – Kara

ITINERAIRE

Le lendemain, nous avons décidé de plonger dans l’aventure en explorant les réserves animalières de Sarakawa et Djamdè. L’excitation était palpable alors que nous prenions la route, impatients de découvrir la faune et la flore que ces réserves avaient à offrir.

LES ELEPHANTS ET LES LIONS DE DJAMDE – KARA

Après une magnifique visite et safari au parc de Sarakawa, nous prenons la direction du parc de Djambé, situé à proximité. Ce lieu enchanteur, entouré d’une nature préservée, nous réserve une expérience inoubliable : une rencontre avec deux éléphants apprivoisés, Kopianga et Rouky, qui ont grandi dans ce havre de paix.

PYA  – Kara

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En poursuivant notre exploration, nous avons pris la route en direction de Pya, un village situé à seulement 16 km au nord de Kara. Ce lieu a une signification particulière car c’est le village natal de l’ancien président Gnassingbé Eyadema. À notre arrivée, nous avons remarqué la présence de gardes armés surveillant l’entrée de la route qui mène à l’immense Palais du Président, une bâtisse fermée au public et aux villageois. Pendant les évalas, une fête traditionnelle, le Président Faure séjourne dans ce palais familial, mais il est clair que l’accès à cet endroit est strictement limité.

Pour notre dernier jour à Kara, nous décidons de partir explorer la région de Pya, une localité réputée pour son patrimoine artisanal et ses traditions ancestrales. Située à quelques kilomètres seulement, Pya est un village historique qui offre un aperçu fascinant de la culture locale. Ce jour-là, notre objectif est clair : partir à la rencontre des forgerons traditionnels de Tchare, un quartier célèbre pour son savoir-faire unique.

À la découverte des forgerons de Tchare
Les forgerons de Tchare perpétuent un art ancestral transmis de génération en génération. Leur travail, essentiellement manuel, reflète une maîtrise exceptionnelle du métal et un respect des traditions. En arrivant, nous sommes immédiatement captivés par le son rythmé des marteaux frappant l’enclume, une mélodie presque hypnotique.

L’un des artisans nous invite à observer le processus de fabrication d’un soc, un outil indispensable pour labourer les champs avant les semences. À partir d’un simple morceau de métal récupéré, souvent des rails de chemins de fer réformés, ils réalisent en moins de deux heures un soc prêt à l’usage. Le travail commence par le chauffage intense du métal dans un foyer alimenté par des braises rougeoyantes. Une fois le métal rendu malléable, il est aplati à grands coups de marteau, avant d’être modelé progressivement pour lui donner la forme souhaitée.

Nous sommes fascinés par la précision et la rapidité de leur geste. Chaque coup de marteau est précis, chaque étape méticuleusement réalisée. La simplicité de leurs outils contraste avec la complexité et la qualité du produit fini. Cet art du recyclage et de la transformation témoigne de leur ingéniosité et de leur capacité à tirer parti des ressources disponibles.

Avant de partir, nous échangeons avec les forgerons, qui nous expliquent les défis liés à leur métier. Entre l’évolution des techniques agricoles modernes et la difficulté d’accès à des matériaux de qualité, ils font preuve d’une résilience admirable pour continuer à exercer cet art indispensable à la communauté locale.

Le monument aux morts de Pya Hodo : un lieu de mémoire

Après cette immersion artisanale, nous continuons notre visite en nous rendant au monument aux morts de Pya Hodo, un lieu chargé d’histoire et d’émotion. Érigé en mémoire des habitants de la région ayant perdu la vie lors des guerres, ce monument symbolise à la fois le sacrifice et la résilience de la communauté.

En arrivant sur place, nous sommes frappés par le calme solennel qui règne autour du site. Le monument, sobre mais imposant, est entouré d’un espace bien entretenu, avec des plaques gravées portant les noms des disparus. Un guide local nous raconte l’histoire de ce lieu, soulignant son importance dans la transmission des valeurs de paix et de solidarité aux générations actuelles.

Nous passons un moment à contempler le panorama environnant, qui contraste avec la gravité du lieu. Ce mélange de beauté naturelle et de recueillement donne une dimension profondément spirituelle à notre visite.

Cette journée passée à Pya, entre traditions artisanales et mémoire historique, restera gravée dans nos esprits. Elle nous rappelle l’importance de préserver les richesses culturelles et humaines d’une région si vibrante, mais aussi de rendre hommage à ceux qui ont façonné son histoire.

NIAMTOUGOU – CODHANI  Kara

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Le Centre artisanal Codhani, qui mérite une attention particulière, est bien plus qu’un simple espace de création ; c’est une organisation coopérative qui regroupe des personnes handicapées physiques. Fondée en 1977 avec le soutien du service de coopération allemande (DED), Codhani a été créée dans le but d’offrir aux personnes handicapées une opportunité de travail et d’améliorer leurs conditions de vie. À ses débuts, la coopérative s’est concentrée sur la production et la vente de savons, mais au fil des années, elle a su évoluer et se diversifier.

Aujourd’hui, Codhani compte une vingtaine de membres, tous présentant des handicaps variés. Cette diversité ne fait qu’enrichir le savoir-faire artisanal de la coopérative. Les artisans se sont spécialisés dans le batik, la teinture et la couture, des métiers qui demandent une grande habileté et un sens aigu de la créativité. Les ateliers, ouverts au public, offrent une occasion unique d’observer ces artisans talentueux à l’œuvre. Les visiteurs peuvent admirer le processus de création de pièces artisanales, tout en échangeant avec les artisans sur leurs techniques et leurs expériences.

La boutique artisanale du Codhani propose une vaste gamme d’articles, allant des pagnes colorés aux objets décoratifs, chacun portant la touche personnelle de son créateur. C’est un lieu idéal pour dénicher des souvenirs uniques et soutenir le commerce équitable, car chaque achat contribue directement à l’autonomie économique des artisans.

Les ateliers sont accessibles au public du lundi au vendredi, jusqu’à 13 heures, permettant ainsi à chacun de découvrir l’artisanat local. De plus, la boutique et un bar sont ouverts tous les jours, offrant aux visiteurs une occasion de se détendre tout en explorant les créations artisanales. Pour ceux qui souhaitent prolonger leur séjour, il est possible de dormir sur place, avec des nuitées à un tarif très abordable de 3 500 FCFA.

Le Centre artisanal Codhani est ainsi le plus grand de la région, un véritable symbole d’espoir et de résilience. En visitant ce lieu, nous avons eu la chance de voir comment l’artisanat peut non seulement enrichir la culture locale, mais aussi transformer des vies en offrant des opportunités à ceux qui, malgré leurs défis, continuent de créer et de s’épanouir. C’est une expérience qui nous a profondément touchés et qui nous a rappelé l’importance de soutenir des initiatives qui favorisent l’inclusion et l’autonomisation des personnes handicapées.

KOUTAMMAKOU

ITINERAIRE

Notre dernière journée au Togo restera sans doute l’une des plus mémorables, marquée par une immersion fascinante dans la région de Koutammakou, un lieu inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette visite ne se limite pas à un simple circuit touristique ; elle constitue une véritable entrée dans l’histoire et les traditions du peuple Batammariba, qui a su traverser les générations en préservant son mode de vie authentique.

À notre arrivée, nous avons été immédiatement frappés par la beauté de ce paysage culturel de 50 000 hectares. Les Takienta, ces merveilles architecturales qui forment le cœur de la culture Batammariba, ressemblent à de mini châteaux-forts et sont un véritable reflet de la structure sociale de cette communauté. Organisées en un cercle, ces structures sont reliées par des murs épais en argile et en paille, créant un village unique en son genre. Les Takienta possèdent des caractéristiques uniques, telles que les grands vases ovales sur leurs « tours » servant de greniers pour stocker les denrées à l’abri des animaux et des voleurs. Cette conception témoigne d’une ingénieuse adaptation au climat et aux défis de la vie quotidienne.

Ces habitats possèdent une riche histoire, ayant été initialement conçus comme refuges contre les invasions tribales. Plus tard, au XIXe siècle, ils ont également servi de bastions pour se défendre contre les colonisateurs allemands. Chaque Takienta évoque une sensation de sécurité et de protection : les bâtiments ne possèdent qu’une seule ouverture, un détail reflétant le besoin constant de se défendre contre les menaces extérieures. Les murs sont dotés d’ornières conçues pour décocher des flèches, soulignant l’aspect guerrier de ces habitations. Devant chaque maison, des fétiches symbolisent la protection spirituelle. Ces objets, essentiels pour les habitants, sont honorés par des sacrifices de poules, de pintades et parfois de gibiers. Les cornes et crânes des animaux sacrifiés sont souvent placés au-dessus des entrées, renforçant l’idée de protection divine.

L’intérieur des Takienta est tout aussi fascinant. Chaque maison comporte deux étages. Au rez-de-chaussée, les animaux sont abrités, tandis que la terrasse, espace de vie principal, accueille la cuisine, les chambres et les greniers à grain. Ces greniers, intégrés dans les tourelles de la fortification, jouent un rôle essentiel pour la subsistance des familles, permettant de stocker des denrées vitales comme le mil ou le maïs. L’accès à ces greniers se fait par une échelle traditionnelle, souvent sculptée dans un bois en forme de Y, qui ajoute une touche artistique à l’aspect fonctionnel des structures.

Les plus belles Takienta, surnommées « Tata Tamberma », se trouvent près du village de Bassamba, à environ 15 kilomètres du début de la piste menant à la Takienta classée par l’UNESCO. Ces maisons emblématiques, véritables bijoux d’architecture, témoignent d’un riche patrimoine culturel et de l’ingéniosité humaine dans l’utilisation des matériaux locaux pour répondre aux besoins de la communauté.

Nous étions accompagnés de Norbert (+22870458610), notre guide, dont les explications passionnantes ont enrichi notre découverte. Il nous a dévoilé les origines du peuple Batammariba, issu du Burkina Faso, ainsi que leurs traditions animistes profondément enracinées. Il nous a également montré une maison baobab, naturellement creusée, qui permettait autrefois aux familles d’y dormir en toute sécurité.

Les habitants de Koutammakou nous ont accueillis chaleureusement. Ils semblaient à la fois habitués à la présence des touristes et fiers de partager leur culture. Pour eux, cette visite représente non seulement une source de revenus, mais aussi une occasion de faire connaître leur patrimoine au-delà des frontières. La fierté et la sincérité de cet accueil nous ont profondément touchés.

Nous avons terminé notre visite par des danses traditionnelles, un moment de communion intense qui a sublimé cette immersion culturelle. Les chants et les rythmes nous ont transportés, nous laissant une impression d’harmonie entre le passé et le présent, entre l’homme et son environnement.

Koutammakou n’est pas seulement une destination touristique ; c’est un lieu où l’histoire, la culture et la nature s’entrelacent. C’est une opportunité unique de découvrir la résilience et la créativité d’un peuple qui a su préserver ses traditions tout en s’adaptant aux changements du monde moderne. Chaque Takienta raconte une histoire, une vie, et chaque visiteur peut ressentir la force de cette culture unique. Visiter ce lieu, c’est s’immerger dans un univers où le passé et le présent se rencontrent, où chaque détail porte une signification profonde, et où la richesse de l’héritage humain est mise en lumière.

 

LE CHRIST REDEMPTEUR DE DEFALE

Aux alentours de Défalé, il est impossible de ne pas remarquer une silhouette remarquable qui domine le paysage : la montagne abritant le « Christ Rédempteur de Défalé ». Ce site, souvent comparé au célèbre Christ Rédempteur de Rio de Janeiro, est bien plus qu’un simple repère géographique : il est un symbole de foi, de paix et de fierté pour les habitants de la région.

La statue, érigée sur une montagne aux flancs abrupts, se dresse majestueusement avec ses bras ouverts, comme pour bénir la vallée et accueillir les visiteurs. Visible depuis plusieurs kilomètres, elle attire immédiatement le regard et invite à une réflexion sur le lien entre spiritualité et nature. Ce monument religieux, bien que moins connu que son homologue brésilien, revêt une importance capitale pour les communautés locales. Il symbolise l’espoir et l’unité dans une région riche en diversité culturelle.

Pour accéder au sommet où se trouve le Christ Rédempteur, il faut emprunter un sentier escarpé qui serpente à travers des paysages de toute beauté. Les marcheurs sont récompensés par une vue panoramique à couper le souffle sur Défalé et ses environs, avec ses collines verdoyantes, ses vallées profondes et ses villages disséminés dans le paysage. Ce cheminement est souvent perçu comme une expérience spirituelle en soi, une montée vers un lieu de sérénité et de contemplation.

Le site est également un lieu de pèlerinage prisé, notamment lors des grandes fêtes religieuses où les fidèles affluent pour prier et célébrer. Des messes y sont parfois organisées en plein air, ajoutant à l’atmosphère unique de ce lieu où nature et foi se rencontrent. Les visiteurs non croyants y trouvent également une source d’inspiration, captivés par la beauté de l’ouvrage et par l’harmonie entre la statue et son environnement naturel.

Les habitants de Défalé se montrent fiers de cette statue emblématique, qu’ils considèrent comme un patrimoine précieux. Ils partagent volontiers des anecdotes sur son histoire, son inauguration, et l’impact qu’elle a eu sur la communauté. Les artisans locaux proposent également des souvenirs inspirés du Christ Rédempteur, permettant aux visiteurs de repartir avec un fragment de ce lieu mémorable.

Le « Christ Rédempteur de Défalé » est bien plus qu’une statue. C’est un symbole puissant, un point de rassemblement et une œuvre qui met en lumière la beauté naturelle et spirituelle de cette région du Togo. Pour tout voyageur en quête d’émerveillement et de découverte, ce site est une étape incontournable.

De Koutammakou à la frontière Béninoise

Sur la route qui nous mène à la frontière béninoise, notre voyage nous immerge davantage dans les paysages captivants de la région de Koutammakou. Ce lieu unique, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, est parsemé de takientas, ces majestueux villages en terre, qui sont l’âme de la culture des Batammariba. Chaque construction nous raconte une histoire, nous plongeant dans une architecture ancestrale d’une grande richesse.

Les takientas que nous découvrons tout au long de notre trajet varient en formes et en dimensions, mais tous suivent un même principe fondamental. Ces maisons en forme de tours, souvent hautes et coniques, sont construites avec des matériaux locaux, principalement la terre et le bambou. Chaque takienta est un véritable chef-d’œuvre de génie civil, conçue pour résister aux intempéries et au temps, tout en offrant une grande fonctionnalité pour la vie communautaire. Les murs, faits de boue et d’argile, sont renforcés avec des décorations sculptées qui semblent raconter des mythes et des légendes. L’architecture de chaque structure est un symbole fort de l’identité et des traditions des Batammariba, un peuple profondément ancré dans son histoire et sa culture.

Les takientas, bien que semblables, se distinguent par leurs dimensions, parfois plus imposantes et parfois plus modestes. Certains villages sont dominés par des maisons qui s’élèvent majestueusement, offrant des vues panoramiques sur la vallée environnante, tandis que d’autres ont des maisons plus petites et plus serrées, créant un environnement intime et cohérent. Chaque village, dans sa diversité, porte en lui l’esprit d’une communauté vivant en harmonie avec la nature.

Alors que nous nous approchons de la frontière béninoise, un dernier arrêt marque un moment significatif de notre aventure. Juste avant la frontière, nous découvrons un musée, un lieu consacré à la préservation et à la mise en valeur de l’histoire et des traditions locales. Ce musée est un trésor de connaissances sur les Batammariba et leur mode de vie. Il regorge de sculptures, d’objets artisanaux, et de photographies anciennes qui retracent l’évolution de cette culture fascinante.

Dans ce musée, l’histoire de la région prend vie sous nos yeux. Les objets exposés ne sont pas seulement des témoins du passé ; ils représentent aussi un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération. Des instruments agricoles, des bijoux traditionnels, des ustensiles de cuisine et des costumes traditionnels nous montrent à quel point la communauté batammariba a su s’adapter à son environnement, tout en préservant une culture riche et vivante.

Le musée nous offre également un aperçu des défis contemporains auxquels la région est confrontée, notamment la préservation de son patrimoine face à la modernisation. Cependant, c’est aussi un lieu de célébration et de fierté, où les traditions ancestrales sont honorées et transmises aux générations futures. Après une visite riche en découvertes et en émotions, nous repartons le cœur empli de respect pour ce peuple et sa culture, bien conscients que ce voyage restera gravé dans nos mémoires.

Ce détour par le musée avant la frontière béninoise ajoute une dimension historique et culturelle à notre voyage, nous permettant de mieux comprendre les racines profondes des habitants de cette région. C’est un moment de connexion avec le passé et de réflexion sur la manière dont les peuples, à travers le temps, se sont épanouis et ont préservé leurs coutumes au cœur des défis du monde moderne.

LES LIENS VERS LES PHOTOS de Kara et Kandé et de leurs environs

j 929 LA FAILLE D’ALEDJO – REGION DE LA KARA TOGO 

j 929 RESTAURANT & BAR LUX LOUNGE KARA- REGION DE LA KARA TOGO

j 929 LE GRAND MARCHE HEBDOMADAIRE DE KARA – REGION DE LA KARA TOGO

j 929 RESTAURANT DE L’HOTEL KW anciennement Parc des Princes- REGION DE LA KARA TOGO

j 930 VIE QUOTIDIENNE MONT KABYE- REGION DE LA KARA TOGO

j 930 HOTEL SAINTE BRIGITTE KARA – REGION DE LA KARA TOGO

j 930 DEJEUNER ET DINER PREMIERE JOURNEE AU RESTAURANT DE L’HÔTEL SAINTE BRIGITTE KARA REGION DE LA KARA TOGO

VIDEOS sur Kara Kandé et leurs environs

FAUNE & FLORE autour de Kara

j 931 ARBRE A PAINS KARA – REGION DE LA KARA TOGO

j 931 Tortue sillonnée Centrochelys sulcata SARAKAWA- REGION DE LA KARA TOGO

Autruche d’Afrique du Sud Struthio camelus australis SARAKAWA- REGION DE LA KARA TOGO

Cobe à croissant et Cobe Défassa- Kobus ellipsiprymnus SARAKAWA- REGION DE LA KARA TOGO

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La Cuisine au Togo

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RESTAURANT & BAR LUX LOUNGE KARA

Pour le déjeuner, nous faisons une halte à Kara, une ville animée où se mêlent modernité et tradition. Notre choix se porte sur le Lux Lounge, un petit bar-restaurant sans prétention mais réputé pour la qualité de ses plats et son ambiance conviviale. L’établissement, bien que modeste, se distingue par son accueil chaleureux et son cadre simple mais agréable, parfait pour une pause détente après un long trajet.
Le menu, bien que limité en choix, mise sur des plats simples mais savoureux. Les pâtes rouges à la saucisse, un grand classique, séduisent par leur assaisonnement bien dosé et leur sauce riche en saveurs. Pour ceux qui préfèrent un plat plus léger, le riz aux légumes et à la saucisse est une option tout aussi délicieuse, avec des légumes frais qui apportent une touche de croquant et de fraîcheur. Quant au poulet frit, il s’agit du fameux « poulet bicyclette », une variété locale caractérisée par sa chair maigre et ferme, résultat d’une vie active en plein air. Bien qu’il soit moins charnu que les poulets d’élevage intensif, il est prisé pour son goût authentique et sa texture particulière.
Côté boissons, le choix inclut des sodas, de l’eau fraîche et quelques bières locales, qui complètent parfaitement le repas. Les prix sont tout aussi attrayants que la qualité des plats. Avec une addition de 12 000 FCFA pour deux personnes, boissons incluses, le Lux Lounge s’impose comme une adresse abordable offrant un excellent rapport qualité-prix. L’endroit reflète bien l’esprit de Kara : simple, accueillant et généreux. C’est une escale que l’on quitte le ventre plein et le sourire aux lèvres, prêt à poursuivre la route.

RESTAURANT DE L’HOTEL PARC DES PRINCES renommé KW

Côté restauration, l’expérience a été à l’image de l’ensemble de notre séjour à l’hôtel : décevante et sans éclat. Malgré une carte proposant quelques plats classiques, la qualité et l’ambiance n’étaient pas au rendez-vous. Nous avons opté pour des steaks, l’un au poivre et l’autre maître d’hôtel. Malheureusement, la cuisson, mal maîtrisée, a rendu la viande un peu dure, ce qui a fortement diminué notre plaisir gustatif. Ces plats, qui auraient pu être une valeur sûre, n’ont finalement été qu’une expérience culinaire banale, sans aucune originalité ni saveur marquante.

Le cadre du restaurant, quant à lui, a achevé de rendre le repas peu engageant. Il s’agit d’une salle dépourvue de toute personnalité, rappelant davantage un réfectoire scolaire ou une cantine qu’un espace dédié à la détente et au plaisir. Trois ou quatre tables en plastique y sont disposées, entourées de chaises tout aussi basiques, sans aucune tentative de décoration ou d’aménagement pour créer une atmosphère conviviale. L’ouverture directe sur la cuisine, sans cloison ni séparation esthétique, expose bruyamment l’arrière-scène du service, brisant toute illusion de confort ou de raffinement.

L’absence de soin apporté à l’environnement comme à la qualité des plats donne une impression d’amateurisme ou, pire, de désintérêt pour l’expérience des clients. Avec un peu d’efforts, un cadre soigné, une ambiance chaleureuse et une cuisine travaillée pourraient pourtant devenir des atouts majeurs pour compenser les autres lacunes de l’établissement.

En l’état, dîner au restaurant de l’hôtel ne procure ni plaisir ni réconfort, et il est difficile de le recommander. Cela a renforcé notre sentiment général que cet établissement ne parvient pas à valoriser ses atouts, laissant une impression d’occasion manquée à chaque étape de notre séjour.

RESTAURANT DE L’HOTEL SAINTE BRIGITTE

LAPIN SAUCE FORESTIERE

Côté restauration dès la première journée, l’hôtel Sainte Brigitte impressionne tout autant par la diversité et la qualité de sa carte. Celle-ci propose un subtil mélange de spécialités locales et régionales, mettant en valeur les saveurs du Togo, mais aussi des plats français raffinés inspirés par la propriétaire bretonne, conférant au menu une touche d’authenticité européenne. Chaque jour, le chef enrichit cette offre avec des suggestions originales et savoureuses, à l’image de la viande de porc en sauce azéou, un plat généreux aux arômes riches et épicés.

VIANDE PORC SAUCE AZEOU

La viande, parfaitement mijotée, est nappée d’une sauce délicate qui combine épices locales et ingrédients soigneusement sélectionnés. Ce mets est accompagné d’une pâte de sorgho, une spécialité traditionnelle de la région. Cette pâte onctueuse et légèrement granuleuse, à la texture proche du couscous mais plus dense, sublime les saveurs du porc et apporte une touche authentique au repas.

Nadège et Bastien, quant à eux, se sont laissés tenter par des salades savoureuses et copieuses. La salade composée, un classique revisé avec une vinaigrette maison, associe laitue croquante, tomates fraîches, jambon, gruyère, œuf dur et gésiers parfaitement cuits.

PATE DE SORGHO

Bastien a choisi la salade Sainte-Brigitte, qui marie aiguillettes de poulet tendres et dorées, fromage, laitue, oignons doux, jambon, œuf et maïs pour un résultat à la fois équilibré et gourmand. Ces deux options, fraîches et bien présentées, témoignent du soin apporté à satisfaire tous les goûts, même les plus simples.

Margot, de son côté, a été séduite par un plat beaucoup plus ambitieux : un bœuf bourguignon.

Ce classique de la gastronomie française, que l’on aurait difficilement imaginé trouver ici au Togo, est une véritable réussite. La viande de bœuf, fondante à souhait, a été longuement braisée dans une sauce au vin rouge riche et parfumée, agrémentée de carottes et de lardons, comme le veut la tradition. Ce plat, servi chaud et parfaitement équilibré, a transporté Margot en France le temps d’un repas, et il est difficile de ne pas saluer l’exploit culinaire du chef qui a su respecter la recette originelle avec une telle précision et un tel savoir-faire.

Le dîner était tout aussi parfait, avec des plats variés et préparés avec soin : un excellent lapin en sauce forestière, des brochettes de bœuf juteuses et savoureuses, une pizza végétarienne réalisée avec des légumes frais, et un cheeseburger parfaitement équilibré. Chaque assiette, préparée avec une attention aux détails, offrait une expérience gastronomique mémorable.

Nos autres repas à l’hôtel Sainte Brigitte ont été tout aussi mémorables, nous offrant un véritable festival de saveurs et de textures. La diversité et la qualité des plats proposés témoignent d’un souci d’excellence culinaire qui nous a conquis.

Parmi les incontournables, nous avons dégusté des salades fraîches et colorées, idéales pour commencer le repas, suivies de pizzas savoureuses aux garnitures généreuses et d’hamburgers bien préparés, alliant moelleux du pain et saveur de la viande. Les amateurs de viande ont également été comblés avec des steaks de bœuf tendres et juteux, parfaitement cuits selon nos préférences, et des brochettes savoureuses, accompagnées d’excellents petits pois en sauce. Ces derniers étaient particulièrement délicieux : tendres et subtilement parfumés, ils apportaient une touche réconfortante à l’assiette.

ADJADALA

En dessert, le plaisir était également au rendez-vous avec des ananas rôtis, caramélisés juste comme il faut, et des clafoutis aux pommes, moelleux et riches en saveur, évoquant des souvenirs de desserts faits maison. Mais c’est surtout l’Adjadala, une spécialité traditionnelle du nord du Togo, particulièrement de la région de la Kara, qui a su éveiller notre curiosité et séduire nos papilles.

PATE DE MAÏS

L’Adjadala est un plat souvent préparé pour les grandes cérémonies et fêtes traditionnelles. Il est composé principalement de tripes et de foie, délicatement assaisonnés avec des épices telles que l’ail, le gingembre, les graines de fausses muscades (ayikou), ainsi que l’anis ou le poivre noir. Ce mélange d’épices confère au plat une saveur riche et authentique qui reflète le patrimoine culinaire de la région. À l’hôtel Sainte Brigitte, l’Adjadala était revisité avec une sauce gnandona à base de fleurs d’oseille de Guinée. Cette sauce, à la fois acidulée et savoureuse, ajoutait une touche audacieuse et originale à ce mets traditionnel. Bien que l’Adjadala soit traditionnellement servi sans accompagnement, cette version s’intégrait parfaitement dans notre menu, enrichie de textures et de saveurs locales.

Pour compléter nos repas, nous avons également savouré une pâte de maïs, un classique incontournable de la région, au goût légèrement sucré et à la texture ferme, idéale pour absorber les sauces riches. Nous avons également goûté un couscous de poulet moelleux, agrémenté d’épices locales, et des darnes de tilapia en sauce tomate. Ce poisson, tendre et délicat, était sublimé par une sauce tomate onctueuse et parfumée, offrant un équilibre parfait entre douceur et acidité.

Chaque repas à l’hôtel Sainte Brigitte était une véritable expérience culinaire, oscillant entre les saveurs locales authentiques et des classiques revisités avec talent. Un vrai régal pour les gourmands et les curieux en quête de découvertes gastronomiques.

Pour notre dernière soirée à l’Hôtel Sainte Brigitte, nous avons décidé de marquer le coup en nous offrant une bonne bouteille de vin. Ce n’est pas une habitude fréquente, car la chaleur ambiante n’incite généralement pas à savourer un verre de vin. Cependant, l’occasion particulière et le charme du lieu méritaient bien une exception.

Le choix du vin s’est fait en fonction des plats variés que nous avions commandés, un défi excitant pour harmoniser les saveurs. Sur la table, trois assiettes promettaient un festival de goûts et de textures.

Pour commencer, des gambas sautées en sauce coco. La douceur et l’exotisme de la sauce coco, associés à la délicate chair des gambas, demandaient un vin blanc vif et aromatique, capable de rehausser les notes tropicales tout en équilibrant la richesse du plat.

Ensuite, le crispy fish, une pièce de poisson croustillante à souhait, servie avec une purée onctueuse. La légèreté du poisson, contrastée par la texture croquante de sa panure, s’alliait à la douceur réconfortante de la purée, offrant un équilibre de saveurs délicates et subtiles.

Enfin, Nad s’était laissé tenter par un steak de bœuf accompagné de tagliatelles. La tendreté et le caractère du bœuf, associés à la simplicité des pâtes, invitaient à une alliance avec un vin rouge corsé mais souple.

Le repas fut un véritable régal, un moment où chaque bouchée s’accordait parfaitement au vin choisi. Nous avons pris le temps de savourer, d’apprécier l’ambiance chaleureuse de l’hôtel et la douceur de cette dernière soirée. Un doux mélange de gastronomie et de convivialité qui restera gravé dans nos souvenirs, comme un bouquet final pour ce séjour unique.

Le restaurant de l’hôtel Sainte Brigitte n’est pas seulement un lieu où l’on se nourrit, mais une véritable expérience gastronomique où les cultures se croisent et se complètent pour offrir un moment inoubliable.

RESTAURANT DE L »HOTEL KARA

Aujourd’hui, nous avons profité de notre passage en ville pour tester le restaurant de l’hôtel Kara. À première vue, la salle de restauration semble plutôt impersonnelle, avec de grandes tables manifestement prévues pour accueillir des groupes. À notre arrivée, nous apprenons qu’il n’est pas nécessaire de réserver, ce qui nous permet de nous installer directement. Curieusement, malgré la capacité d’accueil, nous ne croiserons aucun autre client tout au long de notre repas, ce qui rend l’expérience paisible, mais intrigante.

Ce qui surprend agréablement, c’est la richesse et la diversité de la carte. Elle propose un mélange harmonieux de plats européens, africains et même quelques options de snacks. Cette variété donne envie de tout goûter ! Après une courte réflexion, nous faisons nos choix :

  • Brochettes de capitaine accompagnées de sauce tomate et de riz,
  • Émincé de volaille servi avec une sauce onctueuse aux champignons et à la crème,
  • Poulet pané, accompagné d’aloco (bananes plantains frites) et de légumes.

Les portions sont extrêmement généreuses, ce qui est un point fort à souligner. Chaque plat est préparé avec soin et servi chaud, mettant en avant des saveurs équilibrées et bien travaillées. Une mention spéciale pour le poulet : contrairement au traditionnel « poulet-bicyclette » (souvent plus coriace) vendu dans de nombreuses régions du Togo, ici, les morceaux servis sont des filets tendres et généreux. Cette attention à la qualité des ingrédients est réellement appréciable et mérite d’être applaudie.

Enfin, un mot sur le service : il est irréprochable. Le personnel est attentif, courtois et très agréable, ce qui contribue grandement à la réussite de ce moment culinaire.

En résumé, le restaurant de l’hôtel Kara est une adresse à retenir, autant pour la qualité de ses plats que pour l’expérience globale. Que ce soit pour un déjeuner en famille, entre amis ou même pour un repas en solo, c’est une excellente option à considérer lors d’un passage en ville. Un grand bravo à toute l’équipe pour ce moment délicieux !

RESTAURANT DE L’HOTEL DEFALE

Lors de notre séjour à l’Hôtel Defalé, nous avons pu apprécier une cuisine reposant sur des aliments frais, gage de qualité et de saveur authentique. Cependant, l’expérience culinaire se distingue davantage par sa simplicité que par son originalité. La carte proposée, bien que variée en apparence, reste limitée en raison de la dépendance aux produits disponibles localement. Cette approche, si elle garantit une fraîcheur indéniable, engendre parfois des frustrations liées à l’indisponibilité de certains plats au moment de la commande.

Un des points qui a retenu notre attention est le manque d’organisation entre la cuisine et le service. Le personnel de salle, bien que professionnel et attentionné, semble souvent mal informé sur les options disponibles. Cela entraîne des allers-retours fréquents entre la salle et la cuisine, rallongeant les délais de prise de commande et de service. Cette situation aurait pu être gênante si elle n’avait pas été contrebalancée par l’attitude chaleureuse et accueillante de l’équipe. Leur écoute et leur souci de bien faire apportent une touche humaine qui améliore significativement l’expérience.

Les plats servis, bien qu’assez classiques, se révèlent de bonne facture. Les saveurs sont authentiques, les portions généreuses et la présentation soignée, témoignant d’un savoir-faire certain. Cette simplicité, loin d’être un défaut, offre une immersion dans la gastronomie locale, en mettant en avant des produits de qualité issus de la région. Malgré des délais parfois longs, on ressent un véritable effort pour satisfaire les convives, ce qui contribue à faire oublier les petites imperfections logistiques.

En somme, les repas proposés à l’Hôtel Defalé reflètent une cuisine simple, honnête et axée sur la fraîcheur. L’amabilité du personnel et la qualité des plats permettent de compenser un manque de coordination qui, s’il était amélioré, pourrait transformer l’expérience en un moment véritablement agréable et sans fausse note.

LES LOGEMENTS

HOTEL PARC DES PRINCES PYA

Après une journée bien remplie, nous rejoignons notre hébergement pour la nuit, l’ancien Hôtel Parc des Princes, aujourd’hui rebaptisé Kolou Wyam, ou KW. Situé dans un cadre enchanteur, entouré de montagnes, l’établissement laisse entrevoir un potentiel certain, mais l’expérience a été loin d’être à la hauteur de nos attentes.

Dès notre arrivée, nous sommes accueillis par une ambiance perturbée par des travaux en cours. Les bruits incessants de marteaux et de perceuses rompent la quiétude attendue, et les infrastructures montrent clairement les signes d’une rénovation partielle. Bien que ces efforts de modernisation soient compréhensibles, ils impactent considérablement le confort des visiteurs. La piscine, par exemple, pourrait être un atout majeur, mais son eau trouble dissuade rapidement de s’y aventurer.

Les désagréments se poursuivent avec l’absence d’eau courante le soir de notre arrivée, un problème aggravé par un manque de communication et de solutions rapides de la part du personnel. Et comme si cela ne suffisait pas, le lendemain matin, nous nous réveillons sans électricité. Cette coupure, générale dans tout l’établissement, aurait pu être compensée par la mise en route d’un générateur, mais celui-ci s’est révélé en panne, ajoutant un nouveau problème à une liste déjà bien longue.

Ce qui rend l’expérience encore plus décevante, ce sont certains comportements peu professionnels. Ainsi, une glace offerte aux enfants autour de la piscine dans l’après-midi a été sournoisement ajoutée à la note du repas du soir, un détail qui passe mal lorsque l’on est déjà confronté à divers désagréments. De plus, le guide recommandé par l’hôtel nous a proposé un tarif complètement déraisonnable de 300 000 FCFA pour une demi-journée de guidage, soit l’équivalent de deux mois de salaire moyen local. Ces pratiques, combinées à une gestion des problèmes visiblement improvisée, donnent l’impression d’un établissement davantage préoccupé par des gains à court terme que par la satisfaction de ses clients.

C’est véritablement dommage, car l’hôtel bénéficie d’un emplacement exceptionnel et d’un environnement naturel qui pourraient en faire un lieu de séjour incontournable. Mais entre les problèmes techniques, les travaux bruyants, un générateur défectueux et une gestion peu professionnelle, il est difficile de profiter de ces atouts. Une seule nuit aura suffi à nous convaincre de ne pas prolonger l’expérience. Avec une meilleure anticipation des besoins des clients et une gestion plus éthique, cet établissement pourrait pourtant renouer avec son potentiel. En l’état, c’est une occasion manquée.

HOTEL SAINTE BRIGITTE KARA

Nous décidons de terminer notre séjour à Kara à l’hôtel Sainte Brigitte, et enfin, nous découvrons un établissement digne de ce nom. Dès notre arrivée, nous sommes accueillis à bras ouverts dans une ambiance chaleureuse et bienveillante. La responsable, avec un professionnalisme remarquable, se démène pour nous trouver des chambres disponibles malgré une forte affluence et des réservations complètes. Cette attention particulière nous met immédiatement à l’aise et témoigne d’un service client irréprochable. Pendant que nous attendons, de l’eau fraîche nous est offerte, un détail simple mais tellement apprécié dans cette chaleur.

Nous sommes finalement installés dans de magnifiques mini-suites, au tarif de 50 000 FCFA par nuit, petit déjeuner inclus. Ces chambres spacieuses et élégamment aménagées surpassent toutes nos attentes. Chaque suite se trouve dans l’une des villas disséminées à travers le domaine, conférant une atmosphère intimiste et conviviale. Chaque villa propose des espaces communs de repos et de jolies terrasses couvertes, idéales pour se détendre ou partager des moments en famille ou entre amis.

Le charme de l’hôtel se prolonge à l’extérieur. La piscine est impeccable, d’une propreté irréprochable comme nous n’en avons pas vu depuis longtemps. Elle invite à la détente et au plaisir, que ce soit pour une baignade rafraîchissante ou pour se prélasser au bord de l’eau. L’entretien soigné de cet espace témoigne du souci du détail et du respect des attentes des visiteurs.

Bien que situé en plein centre-ville, l’hôtel Sainte Brigitte est un véritable havre de paix. Le calme y règne, loin des bruits et de l’agitation extérieure. La tranquillité est ici un luxe qui s’apprécie à chaque instant, renforçant l’impression d’être dans un cocon de sérénité. Cet équilibre entre confort, accueil chaleureux, et cadre enchanteur fait de cet hôtel une adresse que nous recommandons sans hésiter pour tout séjour à Kara.

HOTEL DEFALE KANTE

À Défalé, nous avons choisi de séjourner à l’hôtel éponyme, l’Hôtel Défalé, qui s’est avéré être une agréable surprise et un véritable havre de confort dans cette région montagneuse du Togo. Situé dans un cadre calme et verdoyant, cet établissement combine charme local et modernité, offrant une expérience relaxante aux visiteurs.

Les chambres sont spacieuses et bien aménagées, permettant un séjour confortable. Nous avons opté pour une mini-suite, proposée au tarif très abordable de 33 000 FCFA, petit-déjeuner inclus. Le petit-déjeuner, copieux et varié, est servi dans une atmosphère conviviale, avec des options adaptées aux goûts locaux et internationaux. Les lits sont grands et confortables, et les chambres bénéficient d’une bonne ventilation naturelle, avec une option de climatisation pour ceux qui le souhaitent. La propreté des lieux est irréprochable, ce qui contribue à rendre le séjour encore plus agréable.

L’un des atouts majeurs de l’Hôtel Défalé est sa belle piscine, bien entretenue et propre. Elle constitue un véritable refuge pour se détendre après une journée d’exploration ou simplement pour profiter du climat agréable de la région. Le cadre autour de la piscine est aménagé avec soin, offrant des transats et des parasols pour les moments de farniente. La vue sur les collines environnantes ajoute une touche apaisante à l’ensemble.

Le restaurant de l’hôtel propose des plats savoureux, bien que l’organisation de la cuisine puisse parfois sembler un peu laborieuse, notamment en période d’affluence. Le menu, bien que limité, est composé de plats locaux et quelques options internationales. Chaque repas est préparé avec des ingrédients frais, et le personnel s’efforce de répondre aux attentes des clients, même si l’attente peut parfois être un peu longue. Nous avons particulièrement apprécié les spécialités locales, qui permettent de découvrir les saveurs authentiques de la région.

Le personnel de l’Hôtel Défalé mérite une mention spéciale. Leur gentillesse et leur dévouement ont rendu notre séjour encore plus agréable. Ils nous ont non seulement accueillis avec le sourire, mais ils ont aussi partagé des anecdotes sur la région et nous ont conseillé des activités incontournables. Grâce à eux, nous avons découvert des sentiers de randonnée qui serpentent à travers les montagnes et mènent à des points de vue spectaculaires.

L’hôtel est idéalement placé, avec une vue imprenable sur les montagnes environnantes. Dès notre arrivée, nous avons été séduits par la tranquillité des lieux. Les jardins de l’hôtel sont soigneusement entretenus, offrant une végétation luxuriante où les fleurs exotiques côtoient des arbres fruitiers. C’est un véritable havre de paix, parfait pour échapper à l’agitation des villes.

En résumé, l’Hôtel Défalé offre un excellent rapport qualité-prix et constitue une base idéale pour explorer la région. Malgré quelques petits ajustements nécessaires dans l’organisation de la cuisine, l’expérience globale y est des plus agréables. Que ce soit pour une courte halte ou un séjour prolongé, cet établissement saura satisfaire les voyageurs en quête de confort et de tranquillité.

 

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