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Rhododendron de la mer noire Rhododendron ponticum

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20230527 PARC DU PALAIS DE PENA AGAPANTHE SINTRA PORTUGAL (2)

Dans ce jardin d’exception du Parc du Palais de Pena, au Portugal où la nature et l’architecture se rencontrent harmonieusement, nous découvrons également des Rhododendron de la mer Noire (Rhododendron ponticum). Cette espèce, tout comme l’Aeonium arboreum, ajoute à la diversité botanique du site, avec sa beauté éclatante et sa présence majestueuse.

Rhododendron ponticum, ou le Rhododendron pontique, est une plante à fleurs de la famille des Éricacées et du genre Rhododendron. Originaire des régions côtières de la mer Noire et de l’Asie du sud-ouest, elle est connue pour être devenue envahissante dans le Nord-Ouest de l’Europe, notamment en France, Belgique, Pays-Bas, et en Grande-Bretagne.

Son nom provient du grec, avec la racine rhodo, signifiant « rose », et dendron, qui signifie « arbre ». Le terme pontique, qui désigne tout ce qui est lié à la mer Noire, a été proposé par Carl von Linné. Cette plante porte plusieurs noms vernaculaires, tels que rhododendron des parcs, rhododendron pontique, ou rhododendron de la mer Noire. Dans le langage courant, elle est parfois simplement appelée rhododendron.

Le Rhododendron ponticum forme des arbustes qui peuvent atteindre jusqu’à 8 mètres de hauteur. Ses feuilles sont simples, persistantes et dépassent les 6 cm de longueur. Ses bourgeons sont ovoïdes et écailleux, tandis que ses bourgeons axillaires sont fusiformes. Au printemps, il produit des inflorescences corymbiformes d’une quinzaine de fleurs en forme de campanules. Ces fleurs varient du rose au violet et peuvent atteindre environ 5 cm de diamètre. Elles sont caractérisées par une symétrie légèrement bilatérale et une formule florale de type S5 P(5) A 10 G(5).

Le Rhododendron ponticum produit des fruits secs sous forme de capsules ligneuses, contenant des milliers de petites graines qui peuvent être dispersées sur une distance pouvant atteindre 100 mètres. Chaque fleur peut produire entre 3 000 et 7 000 graines, facilitant ainsi sa propagation.

Il existe deux sous-espèces principales du Rhododendron ponticum :

  • Rhododendron ponticum ssp. baeticum : provenant du sud-ouest de l’Espagne et du sud du Portugal, avec des pédoncules floraux poilus et des feuilles de 6 à 12 cm de longueur.
  • Rhododendron ponticum ssp. ponticum : originaire des rives de la mer Noire (principalement Turquie), avec des pédoncules glabres et des feuilles longues de 12 à 18 cm.

Cette espèce s’adapte bien à des conditions de climats humides et tempérés, et elle préfère les sols acides, humides et sableux, bien qu’elle puisse tolérer des sols légèrement basiques. Elle peut se développer dans des endroits ombragés, et on la trouve souvent dans les forêts acidophiles ou les bruyères.

Sa floraison a lieu au printemps, de mars à mai, mais peut parfois s’étendre jusqu’à la fin de l’été en fonction des conditions climatiques. La pollinisation est principalement effectuée par des insectes, dont les bourdons sont les principaux pollinisateurs.

Cependant, en dehors de son aire d’origine, le Rhododendron ponticum est devenu une plante invasive, en particulier dans des pays comme l’Irlande, où elle forme des zones très denses qui empêchent la croissance d’autres espèces végétales. Elle est peu consommée par les herbivores et difficilement attaquée par des micro-organismes, ce qui lui permet de dominer son environnement. Cette capacité de colonisation rapide la rend particulièrement problématique pour la biodiversité locale.

De plus, cette plante est toxique. Toutes les parties de la plante, notamment les fleurs, fruits, feuilles et nectar, sont toxiques. Le miel produit à partir de ces fleurs, parfois appelé « miel fou », peut provoquer des intoxications graves, notamment des troubles digestifs, cardiovasculaires et nerveux, en raison de la présence de grayanotoxine (ou andromédotoxine).

Dans le Parc du Palais de Pena, le Rhododendron ponticum contribue à la richesse botanique du lieu, tout en apportant un contraste saisissant avec d’autres espèces locales. Sa présence dans ce jardin peut rappeler à quel point la nature peut parfois offrir une beauté éclatante tout en présentant des défis pour les écosystèmes locaux.

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