Lisbonne « La Cité Blanche au Pays Bleu » PORTUGAL +

Lisbonne, avec ses sept collines, peut sembler intimidante, mais ne vous laissez pas décourager. Que vous souhaitiez explorer le dédale de l’Alfama, faire du shopping dans la Baixa ou revivre l’âge des grandes découvertes à Belém, Lisbonne se prête parfaitement à la promenade. Lorsque la chaleur devient écrasante, vous pouvez vous rafraîchir dans les forêts de Sintra ou les eaux de l’Atlantique avant de revenir faire la tournée des bars dans le Bairro Alto.
Au cœur de la ville, le Chiado vous accueille avec ses cafés, ses boutiques élégantes et l’énigmatique Convento do Carmo. À côté, dans le Bairro Alto, les magasins de vêtements rétro se mêlent aux bistros et aux bars de nuit, créant une atmosphère animée où les fêtards déambulent dans la rue. Les points forts du quartier sont Cais do Sodré, un haut lieu de concerts, Principe Real, un rendez-vous populaire pour la communauté LGBTQ+, et Santa Catarina, prisé par les jeunes branchés.
À l’est, la Baixa vous séduira avec ses belles arcades sur la Praça do Comércio, rappelant l’âge d’or de la royauté portugaise. La Rua Augusta, piétonne, est le paradis des amateurs de shopping et des musiciens ambulants. Au nord, Rossio vous charmera avec ses places pittoresques et ses petits bars à Ginjinha – une liqueur de cerise typique.
À côté de la Baixa, le quartier ouvrier de l’Alfama est un dédale d’allées tortueuses et de places ensoleillées, imprégné du son du tram qui passe et du fado qui résonne. C’est ici que se trouvent la Sé (cathédrale) et le Castelo de São Jorge. Plus au nord, Graca offre de magnifiques belvédères, le marché aux puces de la Feira da Ladra et le paisible cloître de l’Igreja de São Vicente de Fora.
Un court trajet en tram à l’ouest du centre vous mène à Belém, véritable joyau de l’âge des grandes découvertes, abritant des trésors architecturaux comme le Mosteiro dos Jerónimos. Au nord, le Parque das Nações, ancré dans le XXIe siècle, vous impressionnera avec son architecture avant-gardiste, son art public et l’incroyable Océanarium.
Au nord de la Baixa, les quartiers de Marquês de Pombal, Rato et Saldanha regorgent de restaurants, de boutiques de couturiers dans l’Avenida da Liberdade et de musées. À l’ouest, Estrela et Lapa conjuguent opulence et culture, avec leurs charmants hôtels. Au bord du fleuve, vers le pont du 25 avril, les discothèques animent les entrepôts des Doca de Alcântara.
DE Lagos A Lisbonne
https://goo.gl/maps/dJueySShapvJsnJP8
Le trajet de Lagos à Lisbonne offre une expérience unique pour les amateurs de nature sauvage et de paysages spectaculaires. En suivant cette route, vous découvrirez des falaises majestueuses, le bruit apaisant des vagues se brisant contre les rochers, et la sensation d’être en communion avec la nature, loin de l’agitation urbaine.
Commencez votre voyage à Lagos, où vous pourrez explorer les falaises dorées de Ponta da Piedade et vous émerveiller devant leurs formations rocheuses impressionnantes. En continuant vers le nord le long de la côte, vous traverserez des villages côtiers pittoresques, offrant des vues à couper le souffle sur l’océan Atlantique.
Votre itinéraire pourrait inclure des arrêts à Sagres, où vous pourrez visiter le Fortaleza de Sagres et admirer les falaises abruptes du cap Saint-Vincent, le point le plus au sud-ouest du Portugal continental.
En poursuivant vers le nord, vous longerez la côte ouest préservée, avec ses plages isolées et ses paysages sauvages. Les villes comme Vila Nova de Milfontes et Sines offrent des opportunités de détente sur des plages préservées et des explorations le long des sentiers côtiers.
Enfin, votre voyage vous mènera à Lisbonne, la capitale portugaise animée. Après avoir passé du temps à explorer les merveilles naturelles de la côte, vous pourrez vous immerger dans la culture vibrante de cette ville historique, en visitant ses quartiers charmants, en dégustant une cuisine délicieuse et en découvrant son riche patrimoine culturel.
Cette route de Lagos à Lisbonne promet une aventure inoubliable à travers des paysages époustouflants et une nature préservée, avant de plonger dans l’effervescence de la vie urbaine à Lisbonne.
PARC NATUREL SUD-OUEST ALENTEJO ET CÔTE VICENTINE
Le Parc naturel du Sud-Ouest Alentejano et Côte Vicentine s’étend sur une superficie impressionnante de plus de 120 kilomètres le long de la côte, allant du sud de Sines à la pointe du Cabo de São Vicente et au-delà jusqu’à Burgau. Cette région remarquable se trouve à la frontière entre l’Alentejo et l’Algarve, offrant une diversité de paysages spectaculaires.
Le parc est caractérisé par ses falaises imposantes, ses criques isolées aux formations schisteuses et calcaires, ainsi que par ses vastes étendues maritimes. Il couvre une superficie terrestre de 60 624 hectares, où une multitude d’espèces animales et végétales cohabitent dans un environnement préservé et sauvage.
Parmi les espèces emblématiques qui habitent ce parc, on trouve le balbuzard pêcheur, la garce à bec rouge, le milan noir, le pigeon des rochers et même la chauve-souris carnivore. Ces créatures fascinantes trouvent refuge dans cet écosystème côtier unique, où la nature est préservée et respectée.
Les visiteurs du parc ont l’occasion de découvrir une nature sauvage et préservée, à travers des sentiers de randonnée pittoresques et des paysages à couper le souffle. Que ce soit pour l’observation des oiseaux, la randonnée, le surf ou simplement pour se détendre sur des plages isolées, le Parc naturel du Sud-Ouest Alentejano et Côte Vicentine offre une expérience inoubliable pour les amoureux de la nature et les aventuriers en quête de découvertes.
ZAMBUJEIRA DO MAR
Zambujeira do Mar, un petit joyau de la côte portugaise, offre une expérience authentique et spectaculaire à ses visiteurs. Nichée entre les falaises imposantes et l’océan Atlantique, cette charmante ville côtière séduit par son ambiance décontractée et ses paysages grandioses.
En arrivant à Zambujeira do Mar, on est immédiatement frappé par l’étendue des falaises qui surplombent la plage du village, créant un cadre époustouflant. Une fois garés à l’entrée de la ville, on peut commencer à explorer ses ruelles pittoresques, flanquées de petits pavillons blancs qui dégagent un charme authentique.
La petite église située au bout du promontoire offre une vue imprenable sur les falaises et la plage, constituant un point de vue incontournable pour les visiteurs. De là, les sentiers de pêcheurs s’étirent le long des falaises, offrant un accès aux criques isolées accessibles uniquement à marée basse. Ces sentiers escarpés invitent à l’aventure, mais il convient de rester vigilant face au danger potentiel d’érosion des falaises.
En hiver, Zambujeira do Mar retrouve son calme avec ses 850 habitants, mais en août, elle se transforme en lieu de rendez-vous incontournable avec le MEO Sudoeste, le plus grand festival de musique du Portugal. Cette effervescence estivale se fait déjà sentir avec l’ouverture des nombreux restaurants et bars dans le village.
Se promener dans les rues de Zambujeira do Mar offre une expérience pittoresque, avec ses maisons blanches aux accents de bleu ou de rose, qui épousent les pentes naturelles du terrain. On peut également découvrir les cases de pêcheurs en bois, où les filets et les casiers utilisés pour la pêche aux calamars témoignent de la vie maritime animée de la ville.
À Zambujeira do Mar, nous avons été émerveillés par les magnifiques fleurs du ciste à gomme (Cistus ladanifer), un arbuste typique des régions méditerranéennes. Le ciste porte-labdanum, également appelé ciste à gomme, est un arbuste qui peut atteindre de 1 mètre à 2,5 mètres de hauteur. Ses feuilles sont vertes et sombres, opposées et sessiles, de forme lancéolée, mesurant jusqu’à 10 cm de long et 1 cm de large. Elles sont légèrement collantes, tout comme les tiges.
En somme, Zambujeira do Mar est une destination à ne pas manquer pour ceux qui recherchent à la fois la beauté naturelle, l’authenticité et une atmosphère décontractée sur la côte portugaise.
PHARE DU CAP SARDAO
Le phare du Cap Sardao, perché sur les falaises escarpées de la côte portugaise, offre une vue imprenable sur les environs. Situé un peu plus loin sur la côte, en remontant vers le nord, il constitue une destination prisée pour les amoureux de la nature et les passionnés de paysages côtiers.
Pour y accéder, il faut emprunter une route en impasse qui mène directement au phare. Une fois sur place, des sentiers aménagés permettent de faire le tour du phare, offrant ainsi aux visiteurs l’opportunité d’admirer les panoramas spectaculaires sur les falaises et les petites plages isolées qui parsèment la côte. Ces plages semblent souvent abandonnées et sont accessibles principalement par voie maritime, ajoutant à leur mystère et à leur attrait.
En parcourant les sentiers autour du phare, les visiteurs peuvent également apprécier la beauté brute et sauvage de la côte, ainsi que la sensation d’être en harmonie avec la nature. C’est un endroit idéal pour se ressourcer, se connecter avec l’environnement naturel et profiter de moments de tranquillité loin de l’agitation de la vie quotidienne.
En somme, le phare du Cap Sardao est une étape incontournable pour ceux qui explorent la côte portugaise et qui recherchent des paysages à couper le souffle et une atmosphère paisible et préservée.
VILA NOVA DE MILFONTES
Vila Nova de Milfontes, nichée à l’embouchure du fleuve Mira, bénéficie d’un charme discret et d’un développement touristique croissant au fil des années. Son estuaire et l’alignement de ses maisons blanches aux accents de bleu ou de jaune lui confèrent une atmosphère particulièrement agréable.
Les plages tranquilles de la Côte Vicentine, réputées pour leurs caractéristiques naturelles préservées et leurs excellentes conditions pour les sports nautiques, attirent de nombreux visiteurs. Au cœur du centre historique, on peut admirer l’église Matrice, la forteresse érigée au XVIe siècle pour se protéger des attaques de pirates, ainsi que le phare de Cabo Sardão.
C’est ici à Vila Nova de Milfontès que nous faisons notre pause déjeuner avant de reprendre la route vers Lisbonne ; Le restaurant Patio de Alentejano très bien noté sur Tripadvisor semble recueillir aussi l’avis des locaux. Les tables sont bondées et le nombre de personnes qui sortent avec des plats commandés à emporter est impressionnant. Le restaurant est réputé pour sa cuisine familiale, les quantités servies et le sprix doux. Alors testons-le ! Vous retrouverez les photos en suivant le lien j 319 – PATIO ALENTEJANO – VILA NOVA DE MILFONTES ALENTEJO PORTUGAL et l’article sur la cuisine PORTUGAISE
Après ce repas revigorant, nous reprenons la route en direction de Lisbonne, à environ 2h30 de trajet par les routes nationales. Arrivés vers 17h30 à notre logement, nous découvrons une autre belle opportunité à proximité de la capitale, offrant tout le confort attendu à un excellent rapport qualité-prix. ICI
EXPLORER LISBONNE DANS LE TRAM N°28
Explorer Lisbonne à bord du Tram 28 est une expérience incontournable pour tout visiteur de la ville. Cependant, trouver un parking adapté pour le Raptor à proximité de la station de départ sur la place Martim Moniz peut s’avérer difficile, surtout pour les véhicules de grande taille.
Après quelques recherches, nous avons finalement trouvé une place de parking assez large, à environ 10 minutes à pied de la place Martim Moniz, une solution pratique pour rejoindre la station.
Le Tram 28, avec sa ligne emblématique allant de Martim Moniz à Estrela / Campo Ourique, offre un voyage inoubliable à travers les plus beaux endroits de Lisbonne.
Bien que le billet acheté à bord coûte 3 euros par personne, l’accès au tram est gratuit avec la Lisboa Card.
Le trajet à bord du tram jaune vif offre des vues époustouflantes sur la ville, avec ses rues étroites et escarpées de l’Alfama, ses virages en épingle à cheveux, et ses arrêts animés où la foule se presse pour monter à bord.
Le tram ralentit ensuite dans les rues majestueuses de la Baixa, marquant une brève halte sur la Praca Luis de Camoes, avant de traverser le quartier riche de l’Estrela, avec ses avenues bordées d’arbres et sa basilique majestueuse.
Nous descendons du tram à l’avant-dernier arrêt, l’Igreja Santo Condestavel, où nous pouvons profiter d’une vue panoramique sur les eaux bleues du Tage et des monuments emblématiques de Lisbonne.
LE CAMPO OURIQUE & ESTRELA – Lisbonne
EGLISE DU SAINT-CONSTABLE
L’église du Saint-Constable, consacrée en 1951, représente un exemple distinctif des « Nouvelles Églises » dans le cadre du mouvement moderniste.
Située entre le Mercado de Campo de Ourique et la Rua Saraiva de Carvalho, elle incarne une tentative de fusionner les proportions modernistes avec l’utilisation de nouveaux matériaux et techniques, tout en renouant avec des styles architecturaux traditionnels.
Conçue en 1946 par l’architecte Vasco Regaleira, l’église adopte un style néo-gothique.
À l’intérieur, elle abrite les reliques du roi Nuno Álvares Pereira, également connu sous le nom de connétable, dans une tombe reliquaire réalisée en 1953 par le sculpteur Domingos Soares Branco.
Les vitraux, conçus par Almada Negreiros, ajoutent une touche artistique particulière à l’église. Ils illuminent les autels latéraux et évoquent la dévotion du Saint Connétable envers le Christ et sa Mère.
De plus, les sculptures de Leopoldo de Almeida enrichissent l’ensemble architectural de l’église du Saint-Constable, témoignant de son importance historique et artistique.
MERCADO DE CAMPO DE OURIQUE
Le Mercado de Campo de Ourique, établi en 1934 et rénové il y a une dizaine d’années, demeure l’un des marchés couverts les plus emblématiques de Lisbonne.
Doté d’une variété de stands proposant des produits frais tels que poissons, fruits, légumes, ainsi que des bars et restaurants rapides, il offre une expérience culinaire riche et diversifiée.
Des crustacés aux charcuteries en passant par les snacks, hamburgers et glaces artisanales, il y en a pour tous les goûts.
Le quartier d’Estrela, au sud, est souvent négligé dans les circuits touristiques habituels en raison de sa distance ou du manque de temps.
Pourtant, il mérite amplement une visite, d’autant plus qu’il est relativement proche du Bairro Alto (accessible notamment par le tram 28). La basilique éponyme est l’une des attractions principales du quartier, mais il ne faut pas négliger les magnifiques jardins qui lui font face.
BASILICA DE ESTRELA
La Basilique da Estrela, également connue sous le nom de Basilique du Sacré-Cœur de Jésus, est une imposante église située au cœur du quartier Estrela. Construite sous le règne de la reine Maria I, elle fut dédiée au Sacré-Cœur de Jésus en 1789, suite à un vœu de la reine pour la naissance de son héritier au trône. La construction de la basilique, qui a duré une décennie, fut accompagnée de la création d’un couvent pour les Carmélites Déchaussées.
L’extérieur de la Basilique da Estrela est impressionnant par sa monumentalité, mais son intérieur est tout aussi remarquable. Ornée de marbre coloré, l’église dégage une atmosphère presque solennelle, accentuée par la lumière qui filtre à travers la coupole. Le tombeau de la reine Maria I, situé dans le transept droit, ainsi qu’une magnifique crèche réalisée par Machado de Castro, composée de plus de 500 personnages en liège et en terre cuite, sont parmi les points saillants de l’intérieur.
Des artistes renommés tels que Mateus Vicente de Oliveira, Reinaldo Manuel dos Santos, Joaquim Machado de Castro, Pompeo Battoni, Pedro Alexandrino de Carvalho et José Abreu do O ont contribué à la construction et à la décoration de cet édifice emblématique du XVIIIe siècle à Lisbonne.
Avec son grand dôme, la Basilique da Estrela est l’un des édifices religieux les plus importants de Lisbonne. Une montée jusqu’au sommet du dôme offre une vue panoramique sur les environs, ainsi qu’une perspective unique sur l’intérieur de la basilique à travers la coupole. Les jardins de l’Estrela, situés juste en face de l’église, offrent quant à eux un espace paisible pour se détendre après cette ascension exigeante.
Outre la vue sur les environs c’est surtout la vue sur l’intérieur de la basilique via la coupole qui est extraordinaire
Après cette éprouvante ascension, direction les jardins de l’Estrela, juste en face de l’église , pour un moment de repos et de détente
LES JARDINS DE ESTRELA
Le Jardin d’Estrela est un véritable joyau à Lisbonne, apprécié par les habitants et les visiteurs toute l’année. C’est un lieu privilégié pour les pique-niques et les réunions de famille, mais il propose également une variété de programmes spéciaux tout au long de l’année, tels que des festivals en plein air et des marchés d’antiquités ou de Noël.
Construit au 16e siècle, ce jardin a une histoire riche, ayant accueilli la reine D. Maria II et ses enfants pour des promenades. Aujourd’hui, il attire une foule diversifiée, des sportifs aux familles en passant par les touristes. On y trouve un kiosque à musique en fer forgé, un espace de jeux pour les enfants, un lac abritant des canards, des cygnes et d’autres oiseaux, ainsi que des paons qui déploient fièrement leur plumage et des perruches.
Les espèces végétales présentes dans le jardin sont tout aussi impressionnantes, avec des jacarandas magnifiques, des araucarias majestueux et des dragonniers. En se promenant dans ce jardin, on peut profiter de la beauté de la nature et se détendre loin de l’agitation de la ville.
En continuant vers le quartier de Sao Bento, connu pour ses affaires, on peut découvrir une charmante place romantique qui offre une pause bienvenue dans l’agitation de la ville.
PRACA DOS FLORES
Nous nous arrêtons souvent au seuil de la Praça das Flores, attirés par l’harmonie subtile qui émane de ce lieu. Sous nos pieds, les calçadas portugaises dessinent des motifs ondulants, guidant nos pas vers le cœur de la place, où une fontaine murmure depuis le XIXe siècle. Autour de nous, les façades pastel des maisons bourgeoises, ornées d’azulejos bleutés, racontent l’élégance discrète d’une Lisbonne romantique. Ces bâtiments, témoins silencieux du temps, ont vu défiler des générations d’artisans, de penseurs et de rêveurs, dont certains noms résonnent encore dans les librairies voisines — on murmure que des poètes anonymes y ont griffonné des vers à l’ombre des jacarandas.
L’histoire de la place se niche dans ses détails : au XIXe siècle, elle s’appelait Praça do Alto da Cruz, avant que les jardins en terrasses et les étals de fleuristes ne lui offrent son nom actuel. Les anciens racontent que, chaque matin, des roses arrivées de Sintra embaumaient l’air, tandis que les marchandes, coiffées de châles, négociaient sous les regards des bourgeois. Aujourd’hui, les camélias et les bougainvilliers ont remplacé les étals, mais l’esprit persiste, mêlé aux effluves de café torréfié des bistrots alentour.
Nous aimons nous asseoir sur un banc, là où le soleil perce à peine la canopée des palmiers et des orangers. Des enfants courent autour de la fontaine, des livres s’ouvrent sur des genoux, et les conversations se fondent dans le clapotis de l’eau. Parfois, un tramway vintage grince au loin, rappelant que la modernité rôde sans jamais troubler ce havre. Un après-midi, un violoniste a improvisé une mélodie entre les arbres, et la place entière s’est figée, suspendue à chaque note — comme si les murs eux-mêmes retenaient leur souffle.
Le soir, lorsque les réverbères allument leurs cercles dorés, la Praça das Flores se métamorphose. Les façades s’adoucissent, les rires des terrasses se mêlent au bruissement des feuilles, et l’on devine, derrière une fenêtre entrouverte, le reflet tremblant d’un tableau ancien. Certains disent qu’un fantôme bienveillant, celui d’une fleuriste éternelle, veille sur les lieux. Nous n’y croyons pas, bien sûr, mais il arrive que le parfum d’un jasmin invisible nous surprenne, porté par une brise complice.
Ici, le temps semble se plier à la douceur. Les anecdotes s’accumulent comme des pétales : un couple qui se maria en secret dans la chapelle voisine en 1923, un chat philosophe qui règne sur les toits, ou ce café où un écrivain aurait achevé son roman entre deux expressos. La Praça das Flores n’est pas qu’une place — c’est un murmure continu, une promesse que Lisbonne garde précieusement pour ceux qui prennent le temps de s’arrêter.
PRACA DO PRINCIPE REAL
La Praca do Principe Real, autrement dit la place du Royal Prince, est située au nord du Bairro Alto et est devenue l’un des quartiers les plus en vogue de Lisbonne, avec ses boutiques et restaurants sophistiqués.
Historiquement désigné comme le « quartier gay » de Lisbonne, la communauté LGBT y est célébrée avec un monument sur la place principale, la Praça do Príncipe Real, qui est en fait un petit parc. Ce monument prend la forme d’une porte de placard ouverte, ornée de silhouettes masculines et féminines, commémorant « les victimes de l’intolérance homophobe ». Juste en face, un cyprès vieux de 150 ans, ressemblant à un parapluie géant, ajoute à l’atmosphère singulière du lieu.
À proximité, un immense réservoir d’eau datant de 1860, souvent méconnu, offre un cadre monumental pour divers événements et peut être visité le week-end.
Face au parc se dresse également le Palacete Ribeiro da Cunha, un palais néo-mauresque du XIXe siècle, dont l’intérieur romantique a été réaménagé en boutiques et restaurants.
Outre les deux principales rues du quartier, la Praca do Principe Real est un quartier résidentiel tranquille, caractérisé par ses bâtiments colorés et ses manoirs, devenus parmi les biens immobiliers les plus prisés de Lisbonne.
Au cœur de la place, le Jardim do Principe Real, un jardin romantique datant de 1863, accueille des cafés-kiosques proposant des rafraîchissements tout au long de la journée, ainsi que des marchés réguliers de produits biologiques, d’artisanat et d’antiquités.
Les échoppes le long du jardin offrent également aux visiteurs l’occasion de découvrir l’artisanat local et de déguster des spécialités de liqueurs telles que la Ginja, la liqueur d’amandes et la liqueur de pastel de nata.
À quelques pas de là, le magnifique Miradouro de Sao Pedro de Alcantara offre une vue imprenable sur la ville et le Convento de Sao Pedro de Alcantara, ajoutant ainsi à l’attrait de ce quartier pittoresque et dynamique de Lisbonne.
CONVENTO DE SAO PEDRO DE ALCANTARA
Le Convento de Sao Pedro de Alcantara, fondé en 1670, se dresse en face de l’un des plus beaux points de vue de Lisbonne, le Miradouro de São Pedro de Alcântara. Ce bâtiment en forme de U, inspiré des palais du XVIIe siècle, a été légèrement endommagé lors du tremblement de terre de 1755, qui a détruit la majeure partie de la ville.
L’église, nichée entre deux ailes du couvent, abrite un autel datant de 1758, ainsi que la majeure partie de sa décoration, dont les dorures à motifs végétaux. Une grande partie de la collection de peintures, antérieure au tremblement de terre, provient du colossal couvent de la ville de Mafra. Parmi celles-ci, une immense peinture à l’huile représentant la Sainte Trinité, réalisée par Pierre-Antoine Quillard, un peintre français qui a vécu à Lisbonne. Les murs sont également ornés de panneaux de carreaux bleus et blancs du XVIIIe siècle, illustrant des scènes de la vie de saint Pierre d’Alcantara.
La chapelle funéraire du cardinal Verissimo de Lencastre est l’un des points forts du couvent. Cette chapelle, qui n’a pas été touchée par le tremblement de terre, est un véritable joyau architectural et artistique, recouvert de marbre incrusté.
Pendant la majeure partie de son histoire, l’ensemble du monument est resté fermé au public, jusqu’à son ouverture aux visites en 2014, après le départ des dernières religieuses. Cette ouverture permet désormais aux visiteurs de découvrir l’histoire et la splendeur artistique de ce lieu autrefois réservé.
MIRADOURO DE SAO PEDRO DE ALCANTARA
Le Miradouro de São Pedro de Alcântara est un belvédère emblématique de Lisbonne, offrant une vue panoramique à 180 degrés sur la capitale portugaise.
Les jardins en terrasse de ce miradouro, construits au XIXe siècle, sont une véritable oasis urbaine. Au sommet de cette promenade, une table d’orientation ornée d’azulejos aide les visiteurs à identifier les différents monuments et quartiers de Lisbonne, tels que le château de São Jorge, la cathédrale Sé, la Baixa, l’Avenida da Liberdade et les quartiers modernes de la ville.
En plus de la vue imprenable, les visiteurs peuvent admirer une jolie fontaine face au couvent, ainsi que le buste d’Eduardo Coelho, une figure notable de l’histoire de Lisbonne. Un kiosque-bar propose également des rafraîchissements pour les visiteurs qui souhaitent se détendre et profiter du panorama.
Pour accéder à ce miradouro, les visiteurs peuvent emprunter le vieux funiculaire, l’Elevador da Glória, qui grimpe jusqu’au sommet de la colline. Une fois arrivés, ils peuvent se reposer près des fontaines et des bustes grecs dispersés dans les jardins, tout en admirant la vue magnifique sur la ville.
Après avoir apprécié ce point de vue exceptionnel, les visiteurs peuvent poursuivre leur exploration de Lisbonne en se dirigeant vers l’église de São Roque.
IGREJA DE SAO ROQUE
Nous pénétrons dans l’église São Roque comme on entre dans un secret, entre deux ruelles pentues de Lisbonne. Sa façade sobre, presque austère, ne laisse rien deviner des trésors qu’elle abrite — un paradoxe qui nous saisit à chaque visite. Sous nos pieds, le sol cache les cendres d’un ancien cimetière où furent ensevelis, au XVIe siècle, des milliers de corps marqués par la peste. L’histoire murmure ici entre les pierres : en 1506, une humble chapelle dédiée à saint Roch, protecteur des pestiférés, s’élevait déjà sur ce lieu de souffrance, avant que les Jésuites ne transforment l’édifice en écrin baroque.
À l’intérieur, le temps semble se dissoudre dans une symphonie de dorures et de marbres polychromes. Nos regards se perdent dans les volutes des retables, les azulejos bleutés de Francisco de Matos, ou les trompe-l’œil célestes peints au plafond par Francisco Venegas. Chaque détail raconte l’ambition d’un roi, João V, dont le mécénat fit de cette église un manifeste de pouvoir et de foi. La Chapelle de Saint-Jean-Baptiste, conçue à Rome en pièces détachées puis acheminée par mer jusqu’ici, étincelle de lapis-lazuli et d’agate — un cadeau papal devenu symbole d’une Lisbonne triomphante, tournée vers l’ailleurs.
L’architecte Filipe Terzi, génie au service des couronnes ibériques, a ciselé l’espace pour que la lumière joue avec les ombres, créant une dramaturgie sacrée. Nous marchons entre les colonnes de jaspe, frôlant les reliquaires où dormiraient des fragments de saints, tandis que les angelots dorés semblent chuchoter des prières oubliées. Dans la Chapelle de São Roque, la plus ancienne, les azulejos racontent la vie du saint en teintes sépia, comme un roman graphique du XVIe siècle.
Mais l’histoire de São Roque est aussi une saga de ruptures. En 1768, les Jésuites en sont chassés par décret royal, et l’église échoit à la Santa Casa da Misericórdia, qui veille encore sur elle. Nous imaginons le choc des moines quittant ces murs chargés d’or, leurs bibliothèques dispersées, leurs statues regardant partir leurs protecteurs. Aujourd’hui, le musée attenant expose ces vestiges — calices ciselés, chasubles brodées de fils d’argent —, témoins d’un âge où le sacré se mesurait en kilogrammes de feuille d’or.
Parfois, lorsque le soleil traverse les vitraux en oblique, nous croyons entendre l’écho des processions de pestiférés, ou le froissement des robes des nobles venus s’agenouiller devant la chapelle royale. Un jour, un gardien nous a raconté que, durant le tremblement de terre de 1755, les murs de São Roque restèrent debout quand Lisbonne s’effondrait — comme si le baroque itself tenait bon face au chaos.
Le soir, quand les touristes se font rares, l’église retrouve sa vocation de refuge. Une vieille dame allume un cierge devant un retable, une mélopée grégorienne s’échappe d’une porte entrouverte. Nous restons immobiles, captifs de cette beauté qui oscille entre ostentation et recueillement. São Roque n’est pas qu’un monument : c’est un palimpseste où se superposent les épidémies, les conquêtes, les exils, et l’inépuisable désir des hommes de toucher le divin par la splendeur.
BAIRRO ALTO CHIADO ET ENVIRONS
Le Bairro Alto est un quartier emblématique de Lisbonne, toujours en effervescence et animé par une vie nocturne vibrante. Ses rues pavées deviennent le théâtre de l’animation dès la tombée du jour, lorsque les bars se remplissent et que les jeunes Lisboètes investissent les lieux.
S’étendant au sud jusqu’à Santa Catarina, avec ses bars alternatifs et la Rua Nova do Carvalho réputée pour ses concerts, et au nord jusqu’à Principe Real, où se retrouve la communauté gay, le Bairro Alto est le cœur battant de Lisbonne.
En descendant vers l’est par la Praça Luís de Camões, on atteint le Chiado, un quartier élégant abritant des théâtres, des boutiques de créateurs et des cafés traditionnels.
La Rua do Carmo est un excellent point de départ pour explorer le dédale des rues du Bairro Alto. Les rues comme la Rua da Atalaia, la Rua do Norte et la Rua da Bica Duarte Belo regorgent de bars et de lieux animés où l’ambiance nocturne est à son comble.
Le quartier se transforme à la nuit tombée, avec des lumières qui s’allument, des volets qui s’ouvrent, et une atmosphère de fête qui envahit les rues. La tournée des bars commence généralement au coucher du soleil, avec des endroits comme le Noobai Café offrant une vue imprenable sur Lisbonne.
Les rues comme la Rua do Norte et la Rua da Rosa offrent un aperçu de la diversité du quartier, avec ses maisons anciennes, ses cafés pittoresques, ses restaurants traditionnels et ses boutiques originales.
Après une longue balade dans ce quartier vivant, une pause déjeuner s’impose. Le restaurant Principe do Calhariz attire l’attention avec son ambiance animée et sa cuisine alléchante, où vous pourrez déguster des plats traditionnels portugais comme la morue, le steak de veau ou le steak de thon à l’ail.
MIRADOURO DE SANTA CATARINA
Le Miradouro de Santa Catarina est un véritable joyau méconnu de Lisbonne, mais c’est un lieu incontournable pour la jeune génération en quête de moments agréables.
La vue depuis ce belvédère est à couper le souffle, offrant une perspective panoramique sur l’estuaire du Tage, le pont emblématique et les toits de la ville.
L’atmosphère qui règne ici est unique, surtout en soirée, lorsque les jeunes se rassemblent pour profiter du coucher du soleil. La musique, les conversations animées et la bonne ambiance font de cet endroit un lieu de rencontre prisé.
Au cœur du miradouro se dresse une statue imposante d’Adamastor, une figure mythique créée par Camões pour symboliser le Cap du Tourment, autrefois connu sous le nom de Cap de Bonne-Espérance.
Autrefois redoutable pour les marins portugais, Adamastor est désormais une présence rassurante, offrant une compagnie agréable aux visiteurs venus admirer le coucher de soleil.
C’est un endroit où l’on peut se détendre, profiter de la vue et se laisser imprégner par l’histoire et la culture de Lisbonne, tout en partageant des moments précieux avec des amis.
RUA DA BICA DE DUARTE BELO
La Rua da Bica de Duarte Belo est sans aucun doute l’une des rues les plus emblématiques de Lisbonne et elle figure parmi les plus belles au monde. Sa renommée tient en grande partie à la présence du célèbre funiculaire, qui est non seulement un moyen de transport pratique mais aussi une attraction touristique majeure de la ville.
Cette rue pittoresque attire des milliers de visiteurs chaque année, attirés par son charme unique et son ambiance animée. Avec ses façades colorées, ses trottoirs pavés et son atmosphère vibrante, la Rua da Bica de Duarte Belo offre une expérience authentique de Lisbonne.
De nombreux photographes et artistes sont captivés par la beauté de cette rue, et elle est souvent le sujet de nombreuses photos et œuvres d’art. Que ce soit pour admirer le paysage, prendre des photos ou simplement se promener, la Rua da Bica de Duarte Belo est un incontournable de Lisbonne, offrant une véritable immersion dans l’âme de la ville.
IGREJA DE NOSSA SENHORA DA ENCARNACAO
L’église paroissiale de Nossa Senhora da Encarnação, inaugurée en 1708, a été entièrement détruite par le tremblement de terre de 1755. Reconstruite sous la direction de l’architecte Manuel Caetano de Sousa au XVIIIe siècle, les travaux se sont poursuivis jusqu’en 1873. La façade, de style baroque tardif, est ornée de six pilastres corinthiens qui accentuent la verticalité de l’édifice. Le portail, flanqué de colonnes corinthiennes, arbore un bas-relief ancien provenant de l’église d’origine. Au-dessus des portes latérales se trouvent deux niches abritant de petites statues du XVIIe siècle. Le sommet de la façade est surmonté d’un fronton triangulaire, ajouté au milieu du XIXe siècle.
À l’intérieur, l’église présente une nef unique, dépourvue de transept, avec un chœur profond et des voûtes en berceau. Quatre chapelles peu profondes flanquent la nef. Cette propriété est intégrée à « Lisboa Pombalina », un ensemble classé d’intérêt public.
Dans la chapelle principale, les murs sont revêtus de marbres colorés, en harmonie avec le style pombalin. La paroi arrière, incurvée, fait office de retable pour l’ancien autel. On y trouve notamment une remarquable sculpture de Notre Dame de l’Incarnation, ainsi qu’une niche ouverte sur un trône doré, également appelé pôle de gloire, qui semble prolonger éternellement l’axe principal de l’église vers l’infini. Le plafond de la chapelle est peint en trompe-l’œil, donnant l’illusion d’une ouverture sur le ciel. Aujourd’hui, la séparation entre la chapelle principale et l’assemblée des fidèles dans la nef de l’église est moins nette. Le maître-autel, situé en saillie, est le point focal des célébrations liturgiques, accompagné de l’ambon à sa droite.
De l’autre côté de la chapelle principale, une porte discrète s’ouvre sur un couloir, révélant un véritable trésor artistique. Le plafond voûté du couloir est orné d’un tableau fascinant réalisé par l’architecte João de Sousa Araújo.
Ce tableau représente les différentes alliances entre Dieu et les hommes, couvrant ainsi divers moments de l’histoire du Salut, de la Création à l’Apocalypse, chacun étayé par des références bibliques évocatrices.
On y trouve des représentations saisissantes de scènes bibliques telles que Moïse devant le buisson ardent, Abraham et Isaac, l’Annonciation à Marie, la naissance, la Cène, la Crucifixion et la Résurrection de Jésus. Bien que ce chef-d’œuvre ait été présenté publiquement en 1955, il a été ultérieurement recouvert, ne correspondant pas aux préférences artistiques de l’époque.
Cependant, lors des travaux de restauration en 2007, il a été redécouvert et est désormais exposé dans toute sa splendeur.
En poursuivant notre exploration, nous passons devant l’un des plus anciens bars de Lisbonne, A Brasileira, véritable institution locale. À l’origine, cette boutique vendait du café en provenance du Brésil et offrait une tasse de café pour tout achat.
Par la suite, elle est devenue le repaire de nombreux écrivains, artistes et journalistes avant-gardistes, contribuant ainsi à forger son aura mythique dans l’histoire de la ville.
BASILIQUE NOSSA SENHORA DES MARTYRES
En reconnaissance de la victoire dans la conquête de Lisbonne aux Maures, le premier roi du Portugal, Afonso Henriques, décida d’ériger une chapelle dédiée à Sainte-Marie des Martyrs, sur cet emplacement précis. Cette chapelle devint ainsi la première église catholique de Lisbonne et le berceau de sa plus ancienne paroisse. Cet acte symbolique d’action de grâce marqua le début d’une riche tradition religieuse et historique dans la ville, témoignant de l’importance de la foi et de la dévotion dans la formation de la nation portugaise.
Dans un même élan, le roi ordonna également, pour les mêmes motifs, la construction à l’est d’un monastère dédié à Saint-Vincent.
La chapelle primitive des Martyrs fut entièrement détruite par le tremblement de terre de 1755. Cependant, les reliques des Saints Martyrs, conservées dans l’Autel des Âmes à l’intérieur du temple actuel, furent miraculeusement préservées de la catastrophe.
Reconstruite en 1769 sous la direction de l’architecte Reinaldo Manuel dos Santos, l’église des Martyrs s’intègre harmonieusement dans le quartier du Chiado. Elle est mentionnée à maintes reprises dans les romans d’Eça de Queirós comme un lieu de rencontre social ou un refuge pour ses personnages, plongeant ainsi dans la Lisbonne du XIXe siècle.
La porte principale arbore un bas-relief de Francisco Leal Garcia (1695-1781), représentant Afonso Henriques agenouillé en action de grâce pour sa victoire.
À l’intérieur, une seule nef accueille un plafond orné d’une peinture fascinante de Pedro Alexandrino (1730-1809). Cette œuvre représente la promesse du premier roi du Portugal de construire l’église de Notre-Dame des Martyrs et le monastère de São Vicente de Fora.
GRACA
En arpentant les ruelles étroites de l’Alfama, le plus ancien quartier de Lisbonne, nous ressentons intensément l’héritage maure de la ville. Les imposants remparts du Castelo de São Jorge dominent fièrement ce labyrinthe pittoresque.
Nos pas nous mènent à travers des passages sinueux, où chaque coin recèle une surprise. Les façades aux teintes pastel, baignées par une lumière douce, contrastent avec le bleu profond du Tage en contrebas. Les places ombragées de palmiers offrent des havres de fraîcheur, tandis que les miradouros, ces belvédères typiques, dévoilent des panoramas saisissants sur les toits rouge foncé de la ville.
L’animation est partout présente : le brouhaha des conversations des habitants, le linge coloré séchant aux fenêtres, l’odeur alléchante du poisson grillé s’échappant des tascas locales. Et, en fond sonore, les notes mélancoliques du fado s’élèvent, racontant les histoires et les émotions du peuple lisboète.
Poursuivant notre exploration vers le nord, nous atteignons le quartier verdoyant de Graça. Là, les coupoles blanches du Panteão Nacional et de l’Igreja de São Vicente de Fora se détachent majestueusement sur le ciel bleu. Depuis le Miradouro da Senhora do Monte, l’un des points les plus élevés de la ville, nous sommes émerveillés par la vue panoramique qui s’offre à nous, embrassant l’ensemble de Lisbonne et les méandres du Tage.
Après avoir savouré ce spectacle, nous redescendons vers Santa Apolónia, le cœur rempli des images et des sons de cette ville aux mille facettes, où chaque ruelle raconte une histoire et chaque pierre témoigne d’un riche passé.
MIRADOURO DE SENHORA DO MONTE – GRACA
Nous garons notre véhicule presque au même endroit que la veille. À quelques centaines de mètres de là se trouve notre première étape : le Miradouro de Senhora do Monte. L’atmosphère y est décontractée, mais malgré cela, ce belvédère, le plus haut de Lisbonne, offre une vue à couper le souffle sur le château.
Moins fréquenté que d’autres, il permet d’admirer une vue panoramique exceptionnelle. À côté du belvédère de Graça, qui ressemble à une scène de théâtre, il offre une perspective unique sur la ville. À gauche, se dressent l’église de Graça, le hameau et l’imposant et majestueux Château Saint-Georges, gardien de la ville. Au loin, la mer d’ardoise et l’estuaire du Tage illuminent les toits de Baixa, les ruines du Couvent des Carmélites, Monsanto et les teintes pastel des nouvelles avenues.
Le Miradouro de Senhora do Monte revêt une importance historique majeure pour Lisbonne. C’est à cet endroit que le premier roi du Portugal, Dom Afonso Henriques, a établi son campement avant de conquérir Lisbonne.
Nous décidons de descendre vers le sud, empruntant la Calçada do Monte et passant par le Miradouro dos Barros, plus petit, qui surplombe le Jardim de Cerca de Graça.
JARDIM DE CERCA DE GRACA
Au cœur de Lisbonne, près de l’Église de la Graça, s’étendent près de deux hectares d’espaces verts : le Jardim de Cerca de Graça.
Ce magnifique jardin lisboète abrite une grande pelouse centrale, bordée de 180 arbres et arbustes, ainsi qu’un parc de pique-nique et un verger de pommes.
Pourtant, ce lieu paisible n’a pas toujours été ouvert au public. Pendant des siècles, il était interdit d’accès, jusqu’à ce qu’en 2015, ses portes s’ouvrent enfin.
Désormais, les visiteurs peuvent profiter d’une vue panoramique sur le Château de São Jorge, le Chiado et le Tage, se détendre dans le verger de pommes, jouer sur le terrain de jeu ou simplement se détendre au kiosque, de plus en plus fréquenté au coucher du soleil.
Depuis le Jardin de la Cerca da Graça, on peut admirer la vue fabuleuse sur le vieux Lisbonne, du Château de São Jorge à la Mouraria, en bénéficiant des rayons du soleil ou d’une ombre rafraîchissante par une chaude journée. Ce nouveau poumon vert de Lisbonne est idéal pour les habitants du quartier de Graça, offrant des moments de détente inoubliables.
Nous avons eu la chance d’y observer les magnifiques Albizia julibrissin, communément appelées arbres à soie ou mimosas persans. Ce magnifique arbre, originaire d’Asie occidentale et du Moyen-Orient, est particulièrement apprécié pour la beauté de ses fleurs et pour son feuillage élégant. L’Albizia julibrissin est un arbre de taille moyenne, pouvant atteindre entre 6 et 12 mètres de hauteur. Son feuillage est composé de grandes feuilles composées et légèrement découpées, qui apportent une texture délicate et aérienne à l’arbre. Les feuilles sont de couleur vert clair, et lorsqu’elles sont agitées par le vent, elles donnent une sensation de légèreté et de mouvement.
Mais aussi une rencontre inattendue et charmante avec des serins cini, un petit oiseau souvent associé aux paysages méditerranéens et à la campagne.
Après avoir exploré le jardin, nous rebroussons chemin. Nous passons par le Miradouro dos Barros et prenons à droite pour rejoindre l’Igrejia Paroquial de Graça.
CONVENTO & IGREJA DE GRACA
Le Convento & Igreja de Graça ont une histoire profonde, remontant au Monte de São Gens, où D. Afonso Henriques a établi son campement lors du Siège de Lisbonne en 1147.
La façade de cet ensemble architectural est remarquable avec sa double façade en angle, comprenant l’église et l’ancien couvent, surmonté d’un imposant clocher. Après la dissolution des ordres religieux, le couvent a été transformé en caserne pour l’armée. L’église présente une structure cruciforme, avec une nef divisée en 5 sections comprenant des chapelles, un transept allongé et une chapelle principale en profondeur.
À l’intérieur de l’église de Graça, l’histoire se dévoile à travers les azulejos des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, le travail magnifique du bois doré dans les autels de style rococo, les sculptures du XVIIIe siècle ornant les chapelles intermédiaires, et la décoration baroque de la sacristie, avec son plafond allégorique et son grand panneau des Reliques, ainsi que la tombe de D. Mendo de Foios Pereira. Tant l’église de Graça que l’ancien couvent sont classés comme Monuments Nationaux.
En marchant vers l’est le long de la Rua de Graça jusqu’au Largo de Graça, nous sommes captivés par les azulejos géométriques de la villa Sousa. En traversant cette place verdoyante, nous atteignons le Miradouro da Graça et nous émerveillons devant le panorama sur le dédale de l’Alfama et le Tage étincelant.
MIRADOURO DA GRACA
Le Miradouro da Graça, officiellement nommé Miradouro Sophia de Mello Breyner Andresen, est l’un des points de vue les plus spectaculaires de Lisbonne. Situé dans le quartier historique de Graça, cet espace offre une vue panoramique imprenable sur la ville. Sous l’ombre apaisante de l’église voisine et des pins environnants, une atmosphère de refuge spirituel se dégage, idéale pour ceux qui souhaitent se détendre au café local ou sur les murets environnants.
Depuis cet observatoire, Lisbonne s’étend à nos pieds, révélant ses toits rouges caractéristiques, ses ruelles sinueuses et le majestueux château de São Jorge en arrière-plan. Au loin, le fleuve Tage serpente paisiblement, ajoutant une touche de sérénité au paysage urbain. Les sons de la ville semblent s’estomper dans ce coin tranquille, offrant aux visiteurs une pause bienvenue loin de l’agitation quotidienne.
Après avoir traversé la place, nous empruntons la Travessa da Mónica jusqu’à la Rua São Vicente, où nous retrouvons notre fidèle tramway 28. Ce tram emblématique de Lisbonne nous conduit à quelques dizaines de mètres plus bas, où les tours élancées de l’Igreja de São Vicente de Fora se dressent majestueusement. Cette église, avec sa façade blanche imposante, est un exemple remarquable de l’architecture maniériste du XVIIe siècle. Elle abrite également le panthéon de la dynastie des Bragance, ajoutant une dimension historique significative à notre visite.
En continuant notre exploration, nous découvrons que le quartier de Graça est également accessible par le tram 28, offrant une expérience authentique du transport lisboète. Ce quartier résidentiel, situé sur la colline au-dessus du monastère de São Vicente de Fora, est connu pour ses ruelles pittoresques et ses vues imprenables sur la ville. Le Miradouro da Senhora do Monte, un autre point de vue situé à proximité, offre une perspective encore plus étendue sur Lisbonne, en particulier sur le château.
Ainsi, le Miradouro da Graça et ses environs combinent histoire, architecture et vues panoramiques, offrant aux visiteurs une expérience inoubliable de la beauté et du charme de Lisbonne.
IGREJA DE SAO VICENTE DA FORA
L’Église et le Couvent de São Vicente de Fora représentent un incontournable de votre visite à Lisbonne.
Ce majestueux monument religieux a été édifié après la conquête de la capitale lors de la Reconquête Chrétienne en 1147.
Bien qu’il ne reste pas grand-chose du temple roman original, promis par D. Afonso Henriques à Saint Vincent – le saint patron de Lisbonne -, le site d’origine reste le même.
L’impressionnant ensemble maniériste que l’on peut visiter aujourd’hui a commencé à être construit à la fin du XVIe siècle, sur ordre de Philippe II d’Espagne. Cette reconstruction a réussi à allier simplicité, symétrie et équilibre.
Un imposant escalier mène à l’église, parée de marbre, mais c’est en pénétrant dans le couvent que vous pourrez accéder à son chœur.
Les chapelles dédiées à Saint et à Notre-Dame du Pilar sont d’une grande ancienneté et magnifiquement décorées.
La chapelle principale abrite un autel baroque commandé par D. João V, ainsi que l’orgue de Saint Vincent, l’un des meilleurs de Lisbonne.
L’entrée principale du couvent mérite également une visite. Nous entrons d’abord dans un vaste réservoir situé sous le cloître, qui servait autrefois de citerne. Ensuite, nous empruntons un large escalier orné d’azulejos bleus et blancs sur les côtés, avant d’atteindre le premier hall.
De proportions nobles, cette porte d’entrée constituait la première zone visible et accessible aux visiteurs du monastère. Au XVIIIe siècle, elle a été richement décorée dans le style baroque du règne de D. João V (1689-1750). En observant le plafond et les carreaux, on peut apprécier la richesse et la somptuosité de leur décoration.
Le plafond voûté, peint en trompe-l’œil par Vicenzo Baccarelli (1682-1745), illustre le talent de ce peintre italien qui a introduit ce style de décoration au Portugal. Son travail crée une illusion saisissante qui met grandement en valeur les pièces à plafond bas. Restauré par Manuel da Costa en 1796, ce plafond demeure le seul exemplaire restant du maître florentin.
La colonnade en marqueterie de marbre polychrome et la rampe en bois brésilien sont d’une date ultérieure. Les armoiries de D. João IV – les armoiries royales du Portugal, celles de D. Luísa de Gusmão – représentant la famille Guzman – et celles des chanoines réguliers de Saint-Augustin – un cœur – peuvent y être observées.
Les deux cloîtres, est et ouest, constituent le cœur du monastère, offrant un accès aux parties les plus importantes de ses dépendances.
Ces cloîtres, achevés dans la seconde moitié du XVIIe siècle, suivent le projet de Philippe II à la fin du XVIe siècle. Ils adoptent une architecture sobre typique de l’époque, avec des arcades ouvertes à l’origine sur les deux étages.
Les murs sont revêtus de carreaux de pierre taillée, découpés et disposés en 81 panneaux, totalisant 14 521 carreaux posés en 1737. Ces carreaux représentent diverses scènes de fables, paysages, vues maritimes, scènes de cour, chasse, et scènes pastorales et rurales. Artistiquement, ils s’inscrivent dans le cycle de production de João V (1689-1750), reconnaissable à ses bordures monumentales caractéristiques.
Au-dessus des portes, on trouve des symboles liés au saint patron du monastère (Saint Vincent et Saint Sébastien) : les flèches de Saint Sébastien et le cœur de l’Ordre des chanoines réguliers de Saint Augustin, ainsi que la mitre de l’évêque de Saint Augustin.
Dans la cour, l’embouchure de la citerne est circulaire et murée en pierre.
Au second étage, une exposition sur les fables de Jean de La Fontaine est particulièrement intéressante. Les Fables de La Fontaine, publiées en trois recueils entre 1668 et 1693, ont été illustrées dès le premier recueil, établissant une tradition qui perdure encore aujourd’hui.
Parmi les éditions du XVIIIe siècle, la plus célèbre est la première, illustrée par Jean-Baptiste Oudry et gravée par une équipe de spécialistes. Ces illustrations ont servi de modèle pour les 38 remarquables panneaux d’azulejos commandés pour le monastère de São Vicente de Fora. Après une longue et minutieuse restauration, ces panneaux, conçus pour orner les murs des cloîtres, ont été retirés lorsque les cloîtres ont été rouverts lors des récents travaux de rénovation du monastère.
Nous poursuivons la visite par la terrasse du monastère qui offre là aussi de très jolies vue sur la ville mais aussi sur le quartier de l’Alfama à se pieds et sur le panthéon national
LE QUARTIER D’ALFAMA
Descendre depuis l’Igreja de Sao Vicente vers le Panthéon National, c’est s’aventurer dans les ruelles enchevêtrées du quartier d’Alfama, le plus ancien et le plus emblématique de Lisbonne. C’est comme parcourir un labyrinthe pittoresque de rues étroites pavées, bordées de maisons traditionnelles qui serpentent le long d’une colline abrupte, depuis les rives du Rio Tejo jusqu’aux hauteurs dominées par le château de Sao Jorge. Chaque coin de rue révèle une nouvelle perspective, une nouvelle histoire, dans ce quartier où le temps semble s’être arrêté, préservant l’essence authentique de Lisbonne.
PANTEAO NACIONAL
Le Panthéon National, d’un blanc éclatant, se dresse majestueusement comme la dernière demeure des figures illustres du Portugal à travers les siècles. Son architecture baroque offre un spectacle enchanteur, avec son dôme en marbre rose délicatement orné d’or.
Érigée au XVIe siècle par l’Infante Dona Maria, fille de D. Manuel I, l’Église de Santa Engrácia n’a jamais été consacrée au culte. Ses travaux incessants ont donné lieu à l’expression « travaux de Santa Engrácia », symbolisant une tâche sans fin. Ces travaux, débutés il y a 350 ans, n’ont été achevés qu’au milieu du XXe siècle.
Plongez dans la légende de l’amour interdit entre Simão Pires et Violante, une novice contrariée du couvent voisin de Santa Clara. La malédiction de Simão a donné naissance à l’expression lorsqu’il a été injustement condamné au bûcher, accusé du vol d’une relique alors qu’il visitait sa bien-aimée.
Admirez les cénotaphes de Vasco de Gama avant de gravir les 181 marches jusqu’au sommet pour contempler Lisbonne à vos pieds. Redescendez ensuite la colline et explorez le dédale de ruelles escarpées de l’Alfama.
Faites une halte au restaurant O Tainadas, bien noté sur Tripadvisor, pour déguster des spécialités locales à prix abordables. Poursuivez votre balade le long de la Rua dos Remedios, bordée de maisons colorées abritant cafés, épiceries et galeries.
Empruntez la Calcadinha de Santo Estevao jusqu’à la Rua de Reguiera, puis tournez à gauche dans la Rua de Sao Miguel pour rejoindre le pittoresque Largo de Sao Miguel. Terminez votre journée en savourant une pause ensoleillée sur la terrasse de la Porta d’Alfama, imprégnant ainsi l’atmosphère unique de ce quartier historique de Lisbonne.
En continuant notre chemin, nous arpentons la charmante Rua dos Remedios, bordée de maisons aux teintes pastel qui abritent des cafés animés, des épiceries pittoresques et des galeries d’art pleines de vie.
Puis, nous grimpons la Calcadinha de Santo Estevao jusqu’à la Rua de Reguiera, puis tournons à gauche dans la rua de Sao Miguel. Nous débouchons ainsi sur le Largo de Sao Miguel, une place pittoresque parmi les plus belles du quartier, où trône une chapelle immaculée, éclairée par un fier palmier.
Nous poursuivons notre promenade le long de la rua de Sao Miguel jusqu’à la Rua de Sao Joao da Praca, en faisant une halte bien méritée sur la terrasse ensoleillée de la Porta d’Alfama, où nous profitons de l’atmosphère enchanteresse de ce quartier historique de Lisbonne.
LA CATHEDRALE LA SE
Nous nous arrêtons d’abord devant la Sé, cathédrale austère dont les pierres chaudes semblent absorber les derniers rayons du soleil. Ses créneaux et ses tours massives nous rappellent une forteresse, vestige d’un temps où les églises devaient aussi se défendre. Entre ses murs épais, l’air est frais, presque humide, et nos regards se perdent dans les nervures des voûtes romanes, soutenues par des colonnes où persistent des traces de fresques effacées. La rosace, tel un soleil de pierre, projette sur les dalles usées une mosaïque de lumière qui danse avec la poussière.
C’est ici que tout a commencé, nous murmure-t-on. En 1147, Afonso Henriques, roi encore fraîchement sacré, ordonne de bâtir cette église sur les ruines d’une mosquée elle-même érigée sur un ancien temple romain. Les siècles ont ajouté leurs strates : un cloître gothique surgit après le tremblement de terre de 1344, les gargouilles grimaçantes, ajoutées plus tard, semblent moquer les orangers en contrebas. L’une d’elles, figée dans un rictus, aurait inspiré aux enfants du quartier des légendes de dragons apprivoisés.
En sortant, nos pas résonnent sur les pavés inégaux de la Rua de São João da Praça. En face, le Museu de Teatro Romano nous attire comme un pont vers un passé plus lointain encore. Sous nos pieds, des vestiges de gradins racontent les tragédies jouées ici il y a deux mille ans. L’odeur salée du Tage se mêle soudain à un effluve de grillades, tandis que nous montons vers Santa Luzia. Le miradouro, baigné de glycines et de bougainvilliers, offre une vue où se confondent les toits ocres de l’Alfama, les coupoles de la Graça et l’estuaire argenté. Une plaque rappelle discrètement que ces murs blanchis à la chaux dissimulent une ancienne porte maure, témoin silencieux des assauts de 1147.
Plus haut, dans les lacis de ruelles où le linge sèche entre les fenêtres fleuries, un fadiste lance une mélancolique saudade. Sa guitare résonne sous les voûtes de la Traversa de Santa Luzia, tandis que des rires montent du Largo do Castelo. Là, sous les jacarandas, des enfants courent autour d’un marchand de ginjinha, dont l’échoppe minuscule sent les cerises macérées. Nous levons les yeux vers le château Saint-Georges, qui veille depuis le haut, et imaginons, le temps d’un crépuscule, les ombres des chevaliers, des marchands romains et des pèlerins médiévaux se croisant sur ces mêmes pierres.
LA BAIXA ET ROSSIO
La Baixa, redessinée selon un plan en damier, est divisée en deux par la Rua Augusta, reliant la Praca do Commercio au quartier de Rossio. Malgré les boutiques de souvenirs et les pigeons, difficile de ne pas apprécier ce réseau de rues piétonnes offrant de superbes vues sur le fleuve, où la découverte de trésors authentiques compense la présence constante des touristes armés d’appareils photo.
Pour plonger dans la vie lisboète, le Rossio nous attend. Là, nous pouvons nous rafraîchir près des fontaines, admirer le château dominant la colline et observer l’animation depuis la terrasse d’un café. En cette fin d’après-midi, sous la lumière dorée du soleil, c’est aussi l’occasion d’admirer les femmes africaines vêtues de costumes éclatants vendant leurs babioles et tissus, ou encore de déguster une Ginjinha, liqueur de cerise.
Après nous être garés près du port maritime, nous entamons notre visite par ce quartier. Nos pas nous mènent à la Pink Street, officiellement appelée Rua Nova do Carvalho.
Cette petite rue piétonne est mieux connue sous le nom de « Pink Street » depuis 2013, lorsque des travaux de rénovation urbaine l’ont peinte en rose entre les terrasses, les bars et les clubs. Devenue la destination la plus prisée de Lisbonne la nuit, elle sert également souvent de galerie d’art en plein air.
Poursuivant vers le nord, nous mettons nos mollets à l’épreuve pour rejoindre le Couvent des Carmes.
COUVENT DES CARMES
Le Couvent des Carmes, orné de plusieurs jacarandas dont les fleurs violettes embaument le printemps lisboète, est un lieu emblématique du romantisme à Lisbonne, idéal pour s’arrêter et apprécier la douceur de la ville.
C’est sur cette place du Carmo qu’a eu lieu le 25 avril 1974 la Révolution des Oeillets, où le peuple portugais, uni, a mis fin à la dictature de l’Estado Novo de Salazar, qui avait duré un demi-siècle.
L’église, autrefois la plus importante de Lisbonne, est aujourd’hui en assez mauvais état. Le tremblement de terre de 1755 ne l’a pas épargnée, laissant son toit béant comme principal témoignage de cette catastrophe. Les autorités portugaises ont décidé de ne pas la reconstruire, préservant ainsi ses ruines, dont le portail, quelques murs et voûtes, ainsi que les arcs boutants gothiques, qui sont actuellement en cours de rénovation.
Ces ruines de l’Église du Carmo abritent désormais un musée archéologique, où l’on peut découvrir divers objets fascinants : des tombeaux, comme celui du roi Fernand Ier, taillé dans la pierre, de magnifiques pièces d’azulejos, mais aussi quelques statues et surtout deux momies !
Pour rejoindre le cœur de la ville et la Praca Rossio, également appelée Praca Dom Pedro IV, nous empruntons la Calçada do Carmo, qui offre une jolie vue sur la colonne centrale, surmontée de la statue de Pierre IV du Portugal.
ROSSIO
Nous nous immergeons dans le tumulte du Rossio, où les pavés ondulants, noirs et blancs, dessinent une mer figée sous nos pieds. Cette place, cœur battant de Lisbonne depuis des siècles, pulse au rythme des rires, des appels des cireurs de chaussures et du cliquetis des tasses à espresso entrechoquées dans les cafés historiques. Ici, chaque pierre exhale un fragment d’histoire : nous foulons l’ancien champ de foire médiéval, théâtre de corridas sanglantes jusqu’au XIXe siècle, et imaginons les cris étouffés des condamnés de l’Inquisition, dont les bûchers illuminèrent jadis ces mêmes pavés.
Au centre, la statue de Pierre IV, le « roi-soldat », se dresse comme un phare de calme dans ce tourbillon. Son regard d’airain traverse les siècles, tandis que les allégories de Justice, Force, Sagesse et Modération à ses pieds semblent chuchoter des conseils aux passants pressés. Une légende locale prétend que la statue représenterait en réalité un empereur mexicain, erreur de fonte transformée en hommage improvisé — une anecdote que les vieux lisboètes racontent avec un clin d’œil malicieux.
Sur le côté nord, le Théâtre National D. Maria II, avec ses colonnes néoclassiques, veille tel un gardien de la culture. Sa façade sobre cache un drame oublié : un incendie en 1964 réduisit en cendres des décors précieux, avant que le lieu ne renaisse, tel un phénix, pour accueillir à nouveau des murmures de tragédies et de comédies. À sa gauche, la gare du Rossio nous surprend avec son architecture fantastique : ses arcs néo-manuélins entrelacés, sculptés comme de la dentelle en pierre, évoquent les caravelles des Grandes Découvertes. Les trains pour Sintra s’élancent encore depuis ces voûtes, comme s’ils fuyaient le chaos urbain vers les forêts mystérieuses de la Serra.
En glissant vers la Praça dos Restauradores, l’atmosphère change. L’obélisque de granit rose, strié d’or, célèbre l’indépendance retrouvée face à l’Espagne en 1640. Nous frôlons le palais Foz, baroque et orgueilleux, dont les miroirs ternis reflètent encore les fantômes de bals aristocratiques. Un vieil ascenseur en bois grinçant — le Elevador da Glória — démarre son ascension vers le Bairro Alto, emportant avec lui des graffitis colorés qui tapissent ses rails, témoignages éphémères de passagers anonymes.
De retour sur le Rossio, le soir tombe. Les néons des cinémas années 1930 s’allument, tandis que l’enseigne du Café Nicola, vert émeraude, clignote doucement. À une table, un poète solitaire sirote un galão en griffonnant des vers, indifférent au ballet des tramways jaunes qui dansent autour de la place. Quelque part, une voix s’élève pour vendre des billets de loterie, perpétuant une tradition aussi ancienne que les pavés sous nos pieds — ces mêmes pavés qui, demain, porteront de nouvelles histoires, éphémères et éternelles à la fois.
PRACA DOS RESTARAUDORES
Nous déambulons vers la Praça dos Restauradores, où les siècles s’entremêlent comme les fils d’une tapisserie usée par le temps. L’obélisque des Restauradores, haut de trente mètres, se dresse tel un gardien de granit rose strié de dorures. Ses inscriptions gravées racontent en silence la révolte de 1640, quand le Portugal secoua le joug espagnol. À ses pieds, des adolescents s’assoient pour grignoter des pastéis de nata, indifférents au poids de l’Histoire qui pèse sur les lions de bronze alanguis.
Face à nous, le Palácio Foz déploie sa façade rose bonbon, capricieuse alliance de baroque et de néoclassicisme. Ses fenêtres à balustres nous observent, témoins des valses viennoises qui résonnèrent dans ses salons dorés au XIXe siècle. Aujourd’hui, des affiches de concerts collées sur ses colonnes annoncent des fados électriques — le palais respire encore, transformé en office du tourisme, mais ses miroirs ternis gardent l’écho des soupirs des marquises.
Sur les trottoirs alentour, l’odeur du bacalhau séché nous guide jusqu’à « Au Roi de la Morue », où des filets de poisson salé pendent comme des guirlandes spectrales. Un vieil homme, les mains crevassées par le sel, explique à un touriste éberlué comment dessaler la morue « avec patience et trois bains d’eau froide ». Plus loin, les vitrines des boutiques de football clignotent de maillots verts et rouges, tandis que des supporters en délire brandissent des écharpes du Benfica comme des étendards modernes.
Mais c’est au numéro 8 du Largo de São Domingos que le temps semble s’être figé. La boutique de Ginjinha, pas plus grande qu’une armoire, embaume l’alcool de cerise depuis 1840. Nous nous glissons entre les habitués, des vieux au verbe fleuri et des étudiants en quête de courage liquide. Le propriétaire, un sorcier à lunettes épaisses, verse le breuvage rubis dans des gobelets en plastique — contraste moderne avec les éclats de verre cassé incrustés dans le sol poisseux. « Attention aux chaussures », rigole-t-il, tandis que notre semelle colle au carrelage, maculé de décennies de liqueur renversée.
En sortant, le crissement des roues du tramway 28 déchire l’air. Nous levons les yeux vers l’Elevador da Glória, dont la rampe raide grimpe vers le Bairro Alto, couverte de graffitis qui racontent des histoires d’amour et de révolte. Sur la place, un marchand ambulant vend des marrons glacés sous l’œil sceptique de la statue de Pedro IV, qui semble murmurer, depuis le Rossio voisin : « Tout change, sauf l’âme de Lisbonne ». Entre les façades art déco aux lignes épurées et les enseignes néon des cinémas désaffectés, nous comprenons soudain cette ville — un palimpseste où chaque époque écrit par-dessus la précédente, sans jamais effacer tout à fait ce qui fut.
PRACA DA FIGUEIRA
La Praça da Figueira, tout comme sa voisine, le Rossio, est caractérisée par son intense circulation automobile et ses édifices bourgeois.
Autrefois, cette place était le principal marché de Lisbonne, abritant un marché couvert construit en 1885. Malheureusement, ce marché a été démoli dans les années 1950. À sa place, une statue équestre en bronze du roi João I a été érigée. Initialement placée au centre de la place, elle a été déplacée de quelques mètres vers l’ouest, face à la Rua da Prata, lors de la construction du parking souterrain. Aujourd’hui, la place est principalement une plaque tournante du transport, bien qu’un marché alimentaire sous tente ait toujours lieu le dernier week-end du mois.
De nombreux bâtiments délabrés de quatre étages qui l’entourent sont en cours de rénovation et sont désormais occupés par des hôtels et des cafés. Le centre de la place est souvent investi par les skateurs, qui tournent autour de la statue du roi.
En empruntant la rue de Madalena, vous vous dirigerez vers le front de mer, en faisant peut-être une étape à gauche dans une montée d’escaliers bordée de graffitis sur le thème du Fado.
Le Potato Project Pt semble être une expérience culinaire intéressante ! Choisir la taille de son cornet et ses accompagnements, puis les savourer en se promenant à Lisbonne, c’est un concept qui promet de satisfaire les envies de chacun. Une pause gourmande avec des frites fraîchement préparées peut être une excellente manière de recharger les batteries avant de poursuivre la découverte de la ville.
PRACA DO COMERCIO
Nous débouchons soudain sur l’immensité blonde de la Praça do Comércio, comme si la ville s’ouvrait brusquement au ciel et au fleuve. Les façades ocre et jaune soleil, striées d’arcades parfaites, dessinent un écrin royal autour de cette « salle de bal » pavée où le Tage mire ses reflets argentés. Les chevaux de bronze de la statue équestre de José Ier semblent prêts à galoper vers l’estuaire, tandis que des enfants courent après des bulles de savon géantes, leurs rires rebondissant contre les murs du ministère de la Mer — ironie architecturale dans cette capitale jadis reine des océans.
L’Arco da Vitória, portail triomphal de pierre claire, se dresse comme un livre de pierre ouvert sur le chapitre le plus fier de Lisbonne. Conçu par Veríssimo da Costa après le séisme de 1755, il clame la résilience d’une ville renaissant de ses cendres. En grimpant ses 145 marches, nos paumes effleurent les mêmes rampes que les mains anonymes des ouvriers qui sculptèrent ici la Gloire couronnant le Génie et la Valeur. Du sommet, le regard embrasse un panorama où siècles et éléments dansent : au sud, le Tage se confond avec l’horizon comme aux jours des caravelles ; au nord, le dédale de l’Alfama grimpe vers le château, tacheté du vert pâle des jardins secrets.
Redescendus sur terre, nous errons sous les arcades où l’ombre est toujours fraîche, même à midi. Les boutiques jouent leur partition urbaine : un chapelier centenaire expose des fedoras dans une vitrine Art déco, voisinant avec un magasin de sardines en boîte aux étiquettes rétro datant… de 2015. Rue Augusta, les pavés polis par les pas des siècles conduisent vers un autre arc de triomphe, plus étroit, où un joueur de steel-drum improvise des rythmes caraïbes. L’odeur des pasteis de nata cuits à l’instant s’échappe d’une confeitaria, se mêlant au parfum salin du fleuve.
Près du quai, un vieux marin tatoué vend des billets pour des tours en bateau — « Voir Lisbonne comme Vasco da Gama ! » clame-t-il, bien que le héros des Indes soit mort quatre siècles avant la construction de cette place. Nous sourions, sachant que cette exagération fait partie du charme lisboète. En repartant, nos doigts effleurent les grilles en fer forgé du Terreiro do Paço, où des plaques rappellent discrètement qu’ici même, en 1908, le roi Carlos Ier tomba sous les balles d’un régicide — tragédie que les arcades semblent avoir absorbée dans leur pierre dorée, indifférentes au ballet des trams jaunes qui klaxonnent joyeusement.
Quand le crépuscule teinte la place en rose vieux, les réverbères s’allument un à un, dessinant un collier de lumière le long du fleuve. Assis sur les marches du quai, nous partageons une bouteille de vinho verde en regardant les ferryboats glisser vers Cacilhas. Quelque part, une guitare entame un fado, et la Praça do Comércio devient alors ce qu’elle a toujours été : un pont entre la terre et l’océan, entre les ombres du passé et les fièvres du présent.
LE QUARTIER DE BELEM
Dès l’abord, Belem se présente comme un village pittoresque, ses pavés et ses maisons aux teintes pastel longeant les rives du Tage.
Néanmoins, ce quartier résonne de l’écho des grandes découvertes, comme en témoignent des monuments imposants tels que le Padrao dos Descobrimentos et la Torre de Belem.
Bien que la météo ait promis un beau soleil ce matin, le ciel est finalement resté voilé de gris.
Pour une expérience immersive, commençons par explorer l’architecture extraordinaire du Monastère dos Jeronimos avant l’arrivée de la foule.
LE MOSTEIRO DOS JERONIMOS
Le Monastère Royal de Santa Maria de Belém, plus connu sous le nom de Monastère des Jerónimos, est un joyau de l’architecture portugaise. Classé monument national dès 1907 et inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1983, il demeure un site incontournable du patrimoine mondial.
Érigé en l’honneur de Vasco de Gama, ce monument emblématique de Belém est un exemple éclatant du style manuélin, avec ses tours élancées et ses détails décoratifs minutieux.
L’église et le cloître, deux parties distinctes mais intégrantes du complexe patrimonial, attirent des visiteurs du monde entier. Le portail sud, sculpté par João de Castilho, dépeint une hiérarchie symbolique, avec l’Infant D. Henrique, la Vierge de Belém et l’archange São Gabriel. À l’intérieur, l’église-halle, conçue par João de Castilho, surprend par son audace architecturale, avec une voûte du transept apparemment en suspension.
Les cénotaphes de Luís de Camões et de Vasco da Gama, ainsi que le tabernacle en argent massif, témoignent de l’importance historique et culturelle de ce lieu.
Après avoir exploré le monastère, vous pouvez visiter les musées adjacents pour découvrir des momies égyptiennes ou plonger dans l’histoire maritime du Portugal au musée de la marine. Pour une pause relaxante, promenez-vous dans la Calcada do Galvao et profitez de l’ombre des palmiers du jardin do Ultramar.
JARDIM DA PRACA DO IMPERIO
Nous arpentons les allées ombragées de la Praça do Império, où le bruissement des feuilles se mêle au clapotis des fontaines. À nos pieds, les mosaïques aux couleurs vives déploient les blasons des anciennes provinces de l’empire portugais, comme un puzzle géant rappelant l’étendue d’un monde jadis dominé par les caravelles. Autour de nous, des chevaux de pierre, mi-terrestres mi-marins, semblent galoper vers le Tage, leurs queues écailleuses figées dans un élan mystique.
C’est en 1940 que cette place surgit de terre pour l’Exposition du Monde Portugais, célébrant autant la gloire passée que les ambitions d’un régime en quête de légitimité. Le Padrão dos Descobrimentos, érigé pour l’occasion en matériaux éphémères, fut reconstruit en pierre vingt ans plus tard — sa silhouette de proue de navire évoque encore Henri le Navigateur et ces figures de l’âge d’or, tournés vers l’océan comme des prophètes face à l’infini.
Nous levons les yeux vers le monastère des Jerónimos, dont les dentelles de calcaire blanc racontent d’autres conquêtes, d’autres prières. Entre ces murs chargés de siècles et le Centro Cultural de Belém, épuré et audacieux, le jardin devient un pont entre les époques. On murmure que lors de l’exposition, des danseurs en costumes historiques évoluaient ici entre les jets d’eau, tandis que les pavillons éphémères exhibaient des trésors coloniaux.
Aujourd’hui, sous les magnolias centenaires, des enfants courent entre les rosaces de buis, ignorant peut-être que chaque pierre de cet écrin vert chuchote l’épopée d’un petit royaume devenu empire. Et nous, flânant entre ombre et lumière, sentons sourdre sous nos pas la mémoire des vents qui poussèrent les voiles vers l’inconnu.
PADRAO DOS DESCOBRIMENTOS
Nous nous approchons du Padrão dos Descobrimentos, sa silhouette de caravelle pétrifiée se découpant contre le ciel de Lisbonne comme un hommage audacieux aux navigateurs d’autrefois. Ses 52 mètres de calcaire blanc semblent vibrer sous le soleil, évoquant l’audace d’une époque où les horizons s’élargissaient au rythme des voiles. Nous optons pour l’ascenseur, impatient d’embrasser le Tage depuis les hauteurs, mais c’est en redescendant les 267 marches, effleurant les murs striés de lumière, que nous saisissons l’ingéniosité de l’édifice — chaque pas résonne comme un écho des défis maritimes.
À la proue, l’infant Dom Henrique veille, austère et visionnaire, entouré d’une cortège de pierre où se mêlent monarques, cartographes et poètes. Nous reconnaissons Vasco de Gama, son regard tourné vers l’océan Indien, Pedro Álvares Cabral et sa découverte du Brésil, ou encore Fernão de Magalhães, dont le nom épouse les méridiens du globe. Sur la façade opposée, la croix de l’Ordre d’Aviz et son épée nous rappellent combien ces chevaliers-moines financèrent l’aventure, mêlant foi et conquête.
Une anecdote murmure entre les visiteurs : inauguré en 1960 pour les 500 ans de la mort d’Henrique le Navigateur, le monument remplace une structure éphémère érigée en 1940 sous le régime de Salazar. Son parvis, orné d’une mosaïque en forme de rose des vents, déploie un planisphère où les caravelles portugaises tracent leurs routes vers l’inconnu.
Après avoir contourné la Praça do Império, ses jardins symétriques soufflant un parfum de colonialisme romantique, nous empruntons l’Avenida da India. Le vent salin accompagne notre marche vers la Torre de Belém, sentinelle ajourée qui semble encore guetter le retour des navires. Entre ces deux géants de pierre, l’esprit des découvreurs flotte, têtu et nostalgique, comme s’il suffisait de tendre l’oreille pour entendre grincer les cordages des nefs en partance.
TORRE DE BELEM
La balade jusqu’à la Tour de Belém est un incontournable. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, cette tour fortifiée du 16ème siècle est à la fois impressionnante et magnifique, avec son architecture manuéline.
Rien n’évoque l’appel de l’Atlantique aussi puissamment que cette tour gris perle, dressée au bord du Tage pour protéger le port de Lisbonne.
Ornée d’arcs délicats, de coupoles et d’œuvres en pierre typiques du style manuélin, la Torre de Belém est considérée comme l’une des plus grandes réalisations de ce style. Ses nombreux motifs emblématiques, tels que la sphère armillaire et la croix de l’ordre du Christ, en font un symbole du règne de D. Manuel I.
Le rempart abrite une salle voûtée, la casemate, dotée d’ouvertures dans des murs de 3,5 mètres d’épaisseur pour les 17 canons à gros calibre. Le toit ouvert au centre de la casemate permettait de disperser les fumées générées par ces armes. La plate-forme du bastion servait également de position pour des armes de plus petit calibre.
La Tour de Belém fut la première fortification portugaise à deux niveaux de postes de tir, marquant une nouvelle évolution de l’architecture militaire. Les tours de guet aux angles de la plate-forme, surmontées de dômes rappelant l’art mauresque, ajoutent à son caractère unique.
La base de ces tours de guet présente des sculptures d’animaux sauvages, dont un rhinocéros, considéré comme la première représentation de cet animal dans l’art européen occidental.
LES PALAIS DE SINTRA
Les palais de Sintra nous accueillent sous un ciel nuageux ce matin, mais l’atmosphère ne fait que renforcer l’excitation de la journée qui s’annonce. Et, comme promis, l’après-midi s’annonce radieux.
Cette ville pittoresque regorge de palais extravagants, de châteaux anciens et de panoramas à couper le souffle, à seulement 25 km de Lisbonne. Bien que de nombreux parkings soient disponibles, l’ascension jusqu’à l’entrée du parc peut s’avérer épique, à moins que vous ne préfériez opter pour les voiturettes, moyennant un prix de 5 à 10 € par personne.
COSTA DA CAPARICA
Costa da Caparica, près d’Almada, est une destination incontournable si vous cherchez une belle plage.
Réputée pour être la plus grande plage rectiligne du Portugal, elle s’étend sur près de 30 km de long.
Le front de mer est animé par des restaurants de plage et des cabanons proposant des cours de surf.
Le long de la rue qui borde la plage, vous trouverez également de nombreux autres restaurants, dont un grec que nous recommandons vivement !
Au restaurant Pita Gourmet, nous avons retrouvé avec plaisir la gastronomie grecque qui nous manquait. Les autres options sur la Costa da Caparica ne nous avaient pas vraiment convaincus, mais ce choix a été une révélation pour nous quatre.
Margot a opté pour une superbe salade grecque et du tzatziki avec du pain pita, tandis que Bastien a évidemment choisi le gyros pita.
Quant à Nadège et moi, nous avons opté pour le plateau mix pour 2 personnes, comprenant un assortiment de mezze (tzatziki, houmous et crème d’aubergine), un feuilleté aux épinards et au fromage, ainsi qu’un énorme plateau avec des gyros, des brochettes, des saucisses, du riz, des pommes de terre, une salade grecque et un assortiment de desserts !
Bravo au restaurant Pita Gourmet, car même si nous avions des doutes au départ, le plateau était royal et délicieux.
LA COSTA DO SOL
La Costa do Sol, au nord de Lisbonne, nous a offert une belle excursion pour notre dernier jour dans la région.
Le trajet le long de la rive droite de l’estuaire est fascinant. Après les installations portuaires et l’urbanisme dense des faubourgs ouest de Lisbonne, nous avons découvert un littoral de plus en plus préservé. Des plages se dévoilent, souvent dominées par des forts qui jalonnent le parcours naturel menant à la capitale. La plage de Carcavelos est particulièrement tentante, prisée par les surfeurs, et se trouve juste après le quartier de Torre et le magnifique Fort de São Jualio da Barba.
Situé dans un emplacement stratégique surplombant l’entrée de Barra, le Fort de São Julião da Barra est l’une des constructions militaires les plus importantes du pays. Bien que les débuts de la construction de la forteresse de São Julião ne soient pas clairement datés, certains pensent que cela a commencé entre 1553 et 1556, attribuant le projet à Miguel de Arruda, l’un des architectes les plus renommés de l’époque. Aujourd’hui, il sert de résidence officielle au ministre de la Défense, avec ses esplanades, ses casemates voûtées et sa citerne où se tiennent régulièrement des événements culturels.
Les agglomérations d’Estoril et de Cascais, objectifs de notre promenade, ne font désormais plus qu’une. Toutes deux alignent de grands hôtels en bord de mer. Les élégantes villas du XIXe siècle rappellent l’attrait qu’exerçaient ces deux stations balnéaires de la côte, également appelée la « Côte des Deux Printemps » en raison de la floraison des plantes deux fois par an.
ESTORIL
Nous arpentons Estoril sous un ciel lavé de lumière marine, cette riviera aux allures de décor de cinéma où palmiers et villas ostentatoires jouent les figurants. Le casino, temple art déco aux miroirs fumés, clignote de promesses mondaines — on y devine le froufrou des robes des années 1930, l’écho des rires étouffés par le cliquetis des jetons. Autour du parc, les terrasses des cafés bruissent de polyglottisme, mélange d’accented lisboètes et de murmures d’exilés fortunés, tandis que les jacarandas déversent leurs pétales violets sur les trottoirs comme un tapis pour princes marchands.
Pourtant, c’est en grimpant les lacets ombragés vers Monte Estoril que le vrai visage de la station se dévoile. Les quintas se dissimulent derrière des murs couverts de bougainvilliers, architectures hybrides où le néo-mauresque côtoie le baroque tropical. Ici, une tour crénelée évoque un château écossais égaré sous les latitudes, là, une loggia à colonnades semble prête à accueillir un conciliabule d’espions — on raconte que durant la Seconde Guerre, ces collines abritèrent agents doubles et couronnes en exil.
Près du golf, dont les fairways ondulent comme des vagues vertes, un araucaria centenaire dresse sa silhouette de dinosaure végétal. Ses branches géométriques semblent tracer des routes secrètes dans le ciel, écho lointain de l’ancien circuit de Formule 1 qui, dans les années 1950, faisait rugir les moteurs le long du front de mer. Aujourd’hui, il ne reste que le souvenir des virages en épingle à cheveux, transformés en avenues paressantes où roulent des décapotables rétro.
En redescendant vers la baie, le festival de cinéma projette ses lumières sur des façades blanches. Les yachts dansent sur le fleuve, leurs mâts dessinant une forêt de métal contre le couchant. Estoril se révèle alors dans son ambiguïté : miroir aux alouettes pour aristocrates désœuvrés, mais aussi palimpseste où chaque époque a gravé ses rêves — des rallyes automobiles aux tournois de tennis, des concours hippiques aux réceptions où se négociaient dans l’ombre les destins de l’Europe. Entre les feuilles des palmiers royaux, le vent chuchote toujours ces histoires, mêlant parfum de sel et relents d’argent.
CASCAIS
Cascais, ancien village de pêcheurs, a connu des jours plus prospères. Aujourd’hui, il ne reste que peu de traces de son passé de pêcheur. La marina accueille un grand nombre de bateaux, mais il est difficile d’y trouver une simple barque dans la rade. De même, trouver du poisson frais dans les restaurants peut être un défi, malgré les mentions sur les cartes affichées à l’extérieur pour attirer les touristes. Il est probable que cela soit une des raisons pour lesquelles si peu de restaurants sont bien notés.
Cependant, cette petite cité balnéaire possède un charme indéniable avec ses rues piétonnes, ses nombreux commerces, ses parterres fleuris, ses petits jardins et sa forteresse datant du XVIIe siècle.
LA CITADELLE
La citadelle de Cascais comprend un fort et un palais où la famille royale passait souvent ses journées chaudes de septembre et d’octobre. La tour de Cascais a été érigée vers la fin du XVe siècle sous le règne de Jean II, suivant un nouveau modèle d’architecture qui représente la transition entre le château médiéval et un fort fortifié.
Conçu par Pêro Anes à des fins défensives, le fort a été remplacé ultérieurement par la forteresse de Nossa Senhora da Luz, qui a considérablement amélioré la défense de la ville et de la barre du Tage en tenant compte des nouvelles stratégies de guerre.
Aujourd’hui, à l’intérieur des murs imposants, se trouvent un hôtel, un palais dont l’entrée est payante, ainsi que des galeries qui ont donné au lieu le titre de « quartier de l’art ». L’ancienne résidence royale est ouverte au public depuis 2011 et propose des visites guidées ainsi que des expositions temporaires. Une statue du roi Carlos I se dresse à l’extérieur, face à la mer, rappelant l’histoire de la citadelle.
La marina de Cascais, située derrière la citadelle, accueille les bateaux et yachts élégants de la population aisée de Lisbonne. Elle est bordée de restaurants et de bars servant les habitants et les touristes. En se dirigeant vers la ville, la vue sur le palais Seixas, construit sur le site du Baluarte da Foz, est magnifique. Le bâtiment, également connu sous le nom de bâtiment Seixas, est aujourd’hui un point de repère de la ville.
Après une promenade dans les rues commerçantes et piétonnes, nous nous arrêtons au Restaurant Flavor, attirés par sa carte alléchante. Cependant, nous sommes déçus de ne pas pouvoir déguster du poisson et des fruits de mer frais. Nous poursuivons notre exploration de la ville jusqu’au marché central.
Nous continuons notre promenade dans la ville jusqu’au marché central
LE MARCHE DE CASCAÏS
Le marché couvert traditionnel de Cascais, modernisé en 2014, remonte à 1952. Sa structure en forme de demi-cercle, avec des façades extérieures décorées d’azulejos, offre une atmosphère charmante. À l’intérieur, on trouve une variété de boutiques et de restaurants.
Les étals proposent toujours du poisson frais, tout comme des produits locaux, dans la lignée de la tradition. Cependant, ces produits ont désormais été rejoints par des restaurants et des bars contemporains, offrant ainsi une expérience culinaire diversifiée.
Il est conseillé de visiter le marché tôt dans la journée pour profiter du poisson et des produits frais. En revanche, revenez plus tard, en soirée ou même la nuit, pour découvrir les restaurants et les bars animés. Le marché, divisé en deux niveaux, offre également des sièges à l’extérieur, et les options de restauration vont des fruits de mer aux pizzas, répondant ainsi à diverses préférences culinaires.
Depuis le marché nous prenons un peu de hauteur pour rejoindre d’autres rues commerçantes, puis nous redescendons et traversons le superbe parc du Marechal Cormona
PARQUE MARECHAL CORMONA
Le parc Marechal Carmona, également connu sous le nom de parc Gandarinha, est l’un des joyaux verts de Cascais. Niché au cœur du centre historique de la ville, il offre une escapade paisible dans un cadre naturel magnifique.
Ce parc vaste et diversifié abrite une multitude d’éléments naturels et architecturaux d’intérêt.
Des arbres majestueux, des pelouses étendues, des parterres de fleurs colorées et des arbustes ornementaux créent une toile de fond pittoresque pour une promenade relaxante.
Le parc comprend également le sentier pédestre de Ribeiro dos Mochos, des lacs tranquilles, une zone de pique-nique idyllique et un terrain propice aux jeux traditionnels, offrant ainsi une variété d’activités pour les visiteurs de tous âges.
Les installations du parc ne s’arrêtent pas là : une bibliothèque pour enfants unique, un café avec terrasse et une aire de jeux ajoutent à son attrait en tant que lieu de détente et de divertissement familial.
De plus, la proximité de certains des bâtiments les plus emblématiques de la région, tels que la salle de Cascais, l’hippodrome, le musée du centre culturel de la mer, le musée Condes Castro Guimarães et la maison des histoires Paula Rego, enrichit l’expérience culturelle et historique de la visite.
BOCA DO INFERNO
Boca do Inferno est véritablement l’un des trésors naturels les plus saisissants de Cascais. Nichée à la sortie ouest de la ville, cette formation géologique impressionnante est un spectacle à couper le souffle.
Le nom même, Boca do Inferno, évoque la puissance et l’ampleur des vagues qui s’abattent sur ces falaises escarpées, surtout pendant les tempêtes hivernales. Littéralement traduit par « la bouche de l’enfer », Boca do Inferno est le résultat de l’érosion naturelle qui a sculpté une grotte dans la roche, créant ainsi une arche massive à travers laquelle l’océan Atlantique se déchaîne.
Ce site spectaculaire attire les visiteurs du monde entier, qui ne peuvent qu’être captivés par la majesté de la nature et la force brute de la mer. Les couchers de soleil depuis cet endroit sont tout simplement époustouflants, offrant une toile de fond inoubliable pour des moments magiques.
À proximité de la plate-forme d’observation, les visiteurs trouveront également des commodités telles qu’un restaurant, une cafétéria et quelques boutiques proposant des produits locaux, offrant ainsi une expérience complète pour les visiteurs qui souhaitent explorer cette merveille naturelle.
DE CASCAIS AU CABO RASO
La route menant de Cascais au Cabo Raso offre une perspective captivante sur les paysages côtiers de cette région. En continuant sur cette route, vous serez récompensé par la vue panoramique sur le Cabo da Roca, le point le plus occidental du continent européen.
Le Cabo Raso lui-même offre une vue imprenable vers le nord, offrant un aperçu saisissant de la côte accidentée et sauvage. Dans ce paysage de landes, vous trouverez la magnifique Praia do Guincho, une plage de sable fin qui s’étend le long de la côte.
Cette plage est un paradis pour les amateurs de sports nautiques, notamment le surf, la planche à voile et le kitesurf. Ses eaux agitées et ses vents forts en font un spot prisé par les passionnés de sports de glisse. De plus, Praia do Guincho a acquis une renommée internationale en tant que lieu de tournage pour le film James Bond « Au service secret de Sa Majesté », ajoutant une touche de glamour à son charme naturel.
Face à l’immensité de l’Atlantique, nous sommes émerveillés par la présence majestueuse des agaves américaines. Agave americana, communément appelé Agave américain ou Agave d’Amérique, est une espèce d’agaves de la famille des Agavacées. À La Réunion, on le connaît sous le nom de choka bleu. Originaire du Mexique et du sud-ouest des États-Unis, il s’est naturalisé sur de nombreux continents, notamment dans la région méditerranéenne, en Inde, au Pakistan et en Chine. Son arrivée en Europe remonte à 1520, et depuis, il est largement utilisé en horticulture. Il existe une multitude de cultivars, dont certains aux feuilles rayées de jaune ou de blanc.
Que vous soyez amateur de sports nautiques ou simplement en quête de paysages spectaculaires, la Praia do Guincho et les environs du Cabo Raso offrent une expérience inoubliable de la côte portugaise.
LIENS VERS LES PHOTOS DES ETAPES A Lisbonne & ENVIRONS
J 319 – PARC NATUREL SUD-OUEST ALENTEJO ET CÔTE VICENTINE
J 320 EXPLORER LISBONNE DANS LE TRAM N°28
j 320 LE CAMPO OURIQUE & ESTRALA LISBONNE PORTUGAL
j 320 LE BARRO ALTO & ESTRELA- FIN DE LA JOURNEE 1 – LISBONNE PORTUGAL
J 321 LE QUARTIER DE GRACA – LISBONNE PORTUGAL
J 321 LE QUARTIER DEL’ALFAMA – LISBONNE PORTUGAL
J 322 SOIREE DANS LE BAIXA ET LE ROSSO LISBONNE PORTUGAL
J 323 LE QUARTIER DE BELEM LISBONNE PORTUGAL
J 324 LE PALACE DE PENA – SINTRA – LISBONNE PORTUGAL
J 324 CENTRE HISTORIQUE DE SINTRA & QUINTA DO REGALEIRA – SINTRA – LISBONNE PORTUGAL
J 326 CASCAIS & LA COSTA DO SOL – LISBONNE – PORTUGAL
FAUNE ET FLORE
ciste à gomme (Cistus ladanifer),
Albizia julibrissin, communément appelées arbres à soie ou mimosas persans.
Rhododendron de la mer Noire (Rhododendron ponticum).
Rouge-gorge familier (Erithacus rubecula),
VIDEOS DE Lisbonne ET Environs
PODCAST
AUTRES ARTICLES SUR LE PORTUGAL A DISPOSITION :
LES LOGEMENTS
Casa de Praia com Piscina- LISBONNE – PORTUGAL
Nous avons choisi de séjourner à la Casa de Praia com Piscina, une superbe maison de plage qui s’apparente davantage à une villa, offrant un cadre idéal pour des vacances reposantes à Lisbonne. Située dans un environnement paisible, elle conjugue parfaitement le confort d’un logement spacieux avec les plaisirs d’un séjour balnéaire.
Dès notre arrivée, nous sommes séduits par l’architecture de la maison, répartie sur deux niveaux et dotée de trois chambres, ce qui permet à chacun de profiter d’un espace personnel tout en partageant des moments conviviaux. Le salon spacieux est particulièrement agréable, baigné de lumière grâce aux larges baies vitrées qui s’ouvrent sur l’extérieur. Nous apprécions la cuisine entièrement équipée, qui nous permet de préparer de bons repas en toute autonomie, avec la possibilité de déguster nos plats aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.
L’un des véritables atouts de cette maison est sans conteste sa piscine privative, une invitation à la détente après une journée passée à explorer la ville ou à profiter des plages avoisinantes. Agrémentée de transats confortables, elle devient rapidement le cœur de notre séjour, où nous passons des heures à nous rafraîchir ou simplement à profiter du soleil portugais. La cuisine extérieure, avec son coin barbecue, vient compléter cette atmosphère estivale, nous offrant le plaisir de repas en plein air, dans une ambiance détendue et conviviale.
Si la literie pourrait être améliorée pour un confort optimal, ce petit détail est largement compensé par la qualité des autres équipements et par le cadre général de la villa. D’ailleurs, le fait que cette location soit classée parmi les trois meilleures sur un total de 76 logements testés témoigne de son attrait et du soin apporté aux prestations proposées.
En séjournant ici, nous avons trouvé bien plus qu’un simple hébergement : une véritable oasis où le luxe discret se mêle à une atmosphère chaleureuse et accueillante. À quelques kilomètres du centre de Lisbonne, cette maison est une option parfaite pour ceux qui recherchent à la fois le calme, l’espace et des équipements de qualité, tout en restant proches des principales attractions de la ville. Que ce soit pour un séjour en famille ou entre amis, la Casa de Praia com Piscina constitue un véritable cocon de détente, nous laissant un souvenir mémorable de notre passage à Lisbonne.
LA GASTRONOMIE
Toutes les informations sur la gastronomie portugaise, par région, avec commentaires sur les restaurants testés en suivant ce lien
j 319 – PATIO ALENTEJANO – VILA NOVA DE MILFONTES ALENTEJO PORTUGAL
Le Patio Alentejano à Vila Nova de Milfontes sest un choix judicieux pour une pause déjeuner lors de votre voyage vers Lisbonne. Il est toujours bon de voir que les endroits bien notés sur TripAdvisor correspondent également à l’appréciation des habitants, ce qui est souvent un signe de qualité et d’authenticité.
Les plats que vous avez choisis semblent délicieux et copieux, ce qui correspond bien à la réputation de ce restaurant pour sa cuisine familiale et ses portions généreuses. Le Bacalhau a Casa, le Bitoque de Vitela, l’Espetada Frango et la Carne A Pescador offrent une variété de saveurs qui raviront sûrement vos papilles.
Après un bon repas comme celui-ci, vous devriez être prêts à reprendre la route vers Lisbonne avec l’estomac plein et le sourire aux lèvres !
j 320 – ESTRELA RESTAURANT PRINCIPE DO CALHARIZ LISBONNE PORTUGAL (1)

j 321 – ALFAMA – RESTAURANT O TAINADAS – LISBONNE

J 322 POTATO PROJECT LISBONNE PORTUGAL
Le Potato Project à Lisbonne, c’est un concept original qui a rapidement conquis les cœurs. Parti d’une simple idée entre amis, c’est devenu une véritable quête pour créer les meilleures frites au monde. Ils ont misé sur les meilleures pommes de terre, des sauces artisanales et des garnitures fraîches pour concocter un menu qui séduit à coup sûr.
Leur concept ? Ils vous servent des frites dorées dans un cornet, et vous laissez le champ libre pour choisir parmi une variété de sauces et de garnitures fraîchement préparées afin de créer votre propre recette. Ou bien, vous pouvez opter pour l’une des combinaisons mensuelles imaginées par le chef.
C’est une approche rafraîchissante qui revisite nos traditionnels cornets de frites, et qui attire aussi bien les jeunes que les amateurs de frites belges comme nous ! Potatoproject Ptpj est définitivement un incontournable à Lisbonne.
J 322 RESTAURANT FADO SAO RAFAEL ALFAMA LISBONNE PORTUGAL
Une soirée à Lisbonne était l’occasion parfaite pour découvrir le fado local. Nous avons opté pour le quartier de l’Alfama, où presque tous les restaurants proposent des performances live de fado pendant le repas. Cependant, les prix peuvent parfois être exorbitants.
Nous avons eu la chance de trouver quelques restaurants de rue offrant des prix plus raisonnables. Nous avons choisi le Sao Rafael pour sa terrasse accueillante et l’ambiance chaleureuse de sa vendeuse. Cependant, bien que le spectacle de fado nous ait charmés, nous avons été déçus par la cuisine. Contrairement à ce qui était annoncé, le poisson n’était pas frais mais surgelé, et la sauce de la cataplana manquait de saveur par rapport à celles que nous avons dégustées dans l’Algarve. Le poulet de Bastien était également trop cuit et dur.
Dans l’ensemble, cette expérience était en dessous de nos attentes, mais comme on dit, une fois n’est pas coutume !
J 324 RESTAURANT TULHAS SINTRA PORTUGAL et le Porc noir Ibérique
Déguster du porc ibérique est une expérience culinaire à ne pas manquer. Avec sa viande de qualité remarquable, cette race porcine du sud-ouest de l’Espagne offre une saveur unique, grâce à son persillage et son gras infiltré dans la viande.
Lors de notre séjour à Sintra, près de Lisbonne, nous avons saisi cette opportunité au restaurant Thulas. Le « Lagartos », un porc noir ibérique grillé, nous a séduits. Les aiguillettes étaient bien charnues et recouvertes d’une épaisse couche de gras, délicieuses à chaque bouchée.
Ce restaurant propose une cuisine traditionnelle savoureuse, comme en témoigne la sauce accompagnant le bitoque traditionnel, à base de vin blanc, de bière et de brandy. De plus, leur recette maison de la chiquetaille de morue avec pois chiche, haricots blancs et épinards était un régal.
Sans hésitation, nous lui attribuons une note de 5/5.
J 325 RESTAURANT PITA GOURMET COSTA DA CAPARICA LISBONNE PORTUGAL
Retrouver la gastronomie grecque était un véritable plaisir pour nous quatre, surtout après avoir été un peu déçus par les autres options de restauration sur la Costa da Caparica. Au restaurant Pita Gourmet, nous avons été comblés.
Margot a choisi une superbe salade grecque accompagnée de tzatziki et de pain pita, tandis que Bastien a opté sans hésiter pour le gyros pita, son choix habituel.
Quant à Nadège et moi, nous avons décidé de partager le plateau mix pour 2, qui offrait un assortiment de mezze comprenant du tzatziki, du houmous et de la crème d’aubergine, ainsi qu’un feuilleté aux épinards et au fromage. En plus de cela, le plateau comprenait une abondance de gyros, de brochettes, de saucisses, de riz, de pommes de terre, une salade grecque et un assortiment de desserts.
Nous avons été agréablement surpris par la qualité et la quantité des plats. Bravo au restaurant Pita Gourmet ! Ce plateau mix était vraiment royal et délicieux, et nous a totalement convaincus.
J 326 RESTAURANT FLAVOR CASCAIS LISBONNE PORTUGAL
Il est regrettable de constater que Cascais, autrefois un village de pêcheurs authentique, a succombé à la vague touristique. Les bateaux de pêche traditionnels ont été remplacés par des yachts dans la marina, et les restaurants proposent souvent des fruits de mer et du poisson hyper-congelés plutôt que frais.
Cette évolution se reflète dans les notes des établissements sur TripAdvisor, et nous avons du mal à trouver des restaurants bien notés.
Le restaurant Flavor, bien que bénéficiant d’une note décente, ne se démarque malheureusement pas des autres vendeurs de produits surgelés. C’est dommage car les plats sont tout de même bons, mais cela ne justifie pas nécessairement le prix payé.
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