City Palace de Jaipur miroir d’un Rajasthan impérial INDE +

Le lendemain matin, après un petit-déjeuner paisible dans les jardins ombragés de notre haveli, nous partons à la découverte du City Palace, cœur historique et vivant de Jaipur.
Dès notre arrivée au cœur de la Pink City, c’est l’élégance du City Palace qui nous attire irrésistiblement.
Protégé derrière ses hauts murs roses et blotti entre les ruelles animées du centre historique, ce vaste complexe palatial semble suspendu entre deux époques : celle fastueuse des maharajas et celle, plus contemporaine, d’un patrimoine vivant.
Nous franchissons l’imposante porte d’entrée, la Virendra Pol, et nous retrouvons soudain plongés dans un monde de marbre, de fresques délicates, de jardins ordonnés et de silence feutré.
Le City Palace, contrairement à ce que son nom pourrait suggérer, n’est pas un unique bâtiment, mais un ensemble harmonieux de palais, pavillons, musées, cours intérieures et jardins ciselés.
C’est un véritable cœur battant de Jaipur, encore habité en partie par la famille royale, ce qui lui confère une aura d’intimité et de mystère.

Nous débutons notre visite par le Mubarak Mahal, littéralement le « palais de bienvenue ». Construit au XIXe siècle pour recevoir les dignitaires étrangers, ce bâtiment est un bijou d’architecture indo-sarrasinique, mêlant inspirations rajpoutes, mogholes et européennes dans une élégance aérienne. Aujourd’hui, il abrite un superbe musée des textiles royaux, où l’on peut admirer des saris anciens brodés d’or, des costumes de cour imposants et de délicates pièces de pashmina. Chaque tissu semble raconter une page d’histoire, entre raffinement et symbolisme.
Nous poursuivons vers le Diwan-i-Aam, la salle d’audience publique, puis le Diwan-i-Khas, plus intimiste, réservé aux audiences privées. Dans cette dernière, deux gigantesques urnes en argent massif attirent notre regard : les plus grandes jamais fabriquées, dit-on, elles furent utilisées pour transporter de l’eau sacrée du Gange lors d’un voyage du maharaja à Londres.
En pénétrant ensuite dans la cour de Pitam Niwas Chowk, nous découvrons ce qui restera l’un des moments les plus marquants de notre visite : les quatre portes décoratives de la Ridhi Sidhi Pol. Ces portes, chacune dédiée à une saison et à une divinité, sont d’une finesse incroyable. La Peacock Gate, avec ses plumes bleutées et son foisonnement de détails, représente l’automne et honore Vishnou. La Lotus Gate, éclatante de rouge et de turquoise, évoque l’été et célèbre Shiva et Parvati. La Rose Gate, plus sobre, est dédiée à l’hiver et à Devi, tandis que la Green Gate, toute de verts tendres, illustre le printemps et Ganesh. Devant chacune d’elles, nous restons quelques minutes, fascinés, tantôt en silence, tantôt chuchotant face à tant de symbolisme.
Le Chandra Mahal, que l’on aperçoit derrière une cour intérieure, reste en grande partie privé. Cette résidence de la famille royale se dresse sur sept étages, chacun consacré à une fonction différente. Si seuls les premiers niveaux sont ouverts au public, ils donnent déjà un aperçu du faste discret de la royauté jaipurie : peintures miniatures, balcons ouvragés, objets précieux… En haut, le drapeau du maharaja flotte encore, signe de sa présence dans la ville.
Tout autour, les jardins symétriques apportent fraîcheur et quiétude à l’ensemble. On y croise des paons en liberté, des visiteurs émerveillés, des guides passionnés. Nous déambulons lentement, savourant chaque pas, chaque recoin.
En ressortant par le Chand Pol, la « porte de la lune », l’une des anciennes entrées de la ville fortifiée, nous sentons que ce lieu n’est pas qu’un vestige du passé. Il est un cœur encore vibrant d’une tradition, d’une identité, d’un art de vivre. Cette porte donne sur le Chandpole Bazaar, où les sculpteurs de marbre côtoient les marchands d’épices, les tissus et l’artisanat local. Autrefois, des musiciens se tenaient sur la plateforme du Naubat Khana, saluant en musique le passage du souverain. Aujourd’hui, c’est la clameur joyeuse du marché qui nous accueille à nouveau dans le tumulte de Jaipur.
Ce City Palace, souvent confondu avec d’autres palais princiers du Rajasthan, est unique. Car ici, tout parle encore, tout vit encore. Et nous repartons le cœur un peu plus riche, chargés de couleurs, d’histoires et de cette beauté si particulière de Jaipur, où l’héritage royal se mêle à la ferveur populaire.
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Rambagh Palace
Le soir de notre arrivée à Jaipur, après avoir pris un peu de repos à l’hôtel Jas Vilas, nous décidons de marquer cette première soirée par un dîner d’exception. Nous réservons une table au Rambagh Palace, ancien palais royal aujourd’hui transformé en hôtel de luxe par le groupe Taj. Ce lieu, chargé d’histoire, fut jadis la résidence du maharaja de Jaipur, et dès l’instant où nous franchissons son imposant portail, nous sentons que nous entrons dans un monde à part.
Le jardin est illuminé de lanternes dorées, les fontaines chantent doucement, et les allées de marbre mènent à une vaste façade blanche, finement ciselée. Des hôtes en uniforme traditionnel nous accueillent avec une révérence, et un joueur de shehnai, cet instrument à vent au son presque sacré, fait résonner ses notes à l’entrée comme pour bénir notre passage.
Nous dînons sur la terrasse du restaurant Suvarna Mahal, dans un décor digne d’un conte oriental. Les lustres scintillent comme des constellations au-dessus de nos têtes, tandis que les colonnes majestueuses, les fresques dorées et les nappes brodées évoquent l’opulence de la cour royale d’antan. L’atmosphère est feutrée, enveloppée de musique classique hindoustanie interprétée en direct par un petit ensemble : sitar, tabla et chant doux accompagnent notre repas sans jamais s’imposer.
Les plats, eux, sont une véritable ode à la cuisine impériale du Rajasthan. Nous choisissons un thali royal, composé de mets savoureux et raffinés : laal maas, ce curry d’agneau aux épices fumées, dal à la crème, légumes sautés au cumin, pain naan au ghee, riz parfumé au safran… Chaque bouchée est un voyage sensoriel, chaque assiette une œuvre d’art.
Autour de nous, d’autres convives, habillés pour l’occasion, murmurent en diverses langues. Le service est discret, attentif, et toujours accompagné d’un sourire.
Au moment du dessert, une pluie de pétales de roses est lancée depuis une balustrade voisine, accompagnant les dernières notes de musique. Le Rambagh Palace n’est pas simplement un lieu où l’on dîne : c’est un spectacle vivant, une immersion dans une époque révolue, une célébration de la beauté et du goût.
Nous quittons les lieux émerveillés, comme si nous venions de passer une soirée hors du temps. La ville rose dort encore, mais nous, nous sommes déjà conquis.
SURABHI RESTAURANT JAIPUR
Pour notre dernière soirée à Jaipur, nous avons voulu vivre un moment qui marie la gastronomie locale à la richesse culturelle du Rajasthan. C’est ainsi que nous avons réservé une table au Surabhi Restaurant, une adresse emblématique nichée dans un ancien haveli, à deux pas de la vieille ville.
Dès notre arrivée, l’atmosphère nous enveloppe. Les lanternes suspendues diffusent une lumière douce, tamisée par les arabesques sculptées des moucharabiehs. Le parfum des épices flotte déjà dans l’air, et la cour intérieure bruisse doucement des conversations et des tintements de vaisselle. Des pétales de rose jonchent le sol. L’élégance des lieux ne fait aucun doute : ici, tout est pensé pour éveiller les sens.
Nous sommes installés autour d’une table basse en bois sculpté, sur des coussins moelleux, dans une ambiance à la fois chaleureuse et raffinée. Le service est attentionné, discret, presque chorégraphié. Nous choisissons un thali royal rajasthani, assortiment généreux de mets locaux : dal baati churma, gatte ki sabzi, curry de légumes, riz au cumin, pains frais et pickles maison. Chaque bouchée est un voyage dans les saveurs complexes et équilibrées du Rajasthan, où se mêlent douceur, chaleur et piquant.
Mais le clou de la soirée vient avec le spectacle de danse traditionnelle. Dans la cour, un petit podium s’illumine doucement alors qu’un trio de musiciens prend place, tabla, harmonium et sitar en main. Une danseuse en costume chatoyant entre en scène. Ses gestes sont lents, précis, empreints de grâce. Les clochettes à ses chevilles rythment les mouvements de ses pieds, et chaque expression de son visage raconte une histoire. Kathak, Kalbeliya, Ghoomar… les danses s’enchaînent comme des tableaux vivants, empreints d’émotion, d’élégance et de virtuosité.
À un moment, les spectateurs sont invités à rejoindre la piste. Des enfants rient, des voyageurs hésitent, mais tous finissent par se laisser entraîner dans cette joie communicative. Nous aussi, un peu intimidés d’abord, finissons par battre des mains, entraînés par le rythme et la chaleur de cette célébration.
C’est un au revoir vibrant et coloré à Jaipur, une manière de graver cette ville dans notre mémoire par ses arts, ses saveurs et ses sourires. En quittant le Surabhi Restaurant, le cœur léger et les yeux encore pleins d’étoiles, nous savons déjà que ce dernier dîner n’était pas une simple sortie, mais un moment suspendu, une parenthèse enchantée au cœur du Rajasthan.
LES LOGEMENTS
JAS VILAS JAIPUR
Nous arrivons enfin à Jaipur, et notre voiture nous dépose devant les grilles ouvragées de l’hôtel Jas Vilas, véritable havre de paix au cœur de la capitale rose. Dès l’instant où nous franchissons l’entrée, c’est comme si le tumulte de la ville restait derrière nous : le clapotis discret d’une fontaine nous guide dans une allée de jasmin, et l’air embaume d’un parfum d’encens mêlé aux fleurs fraîchement coupées. Niché dans un quartier résidentiel, ce petit établissement à gestion familiale allie le charme d’une demeure historique à l’élégance d’un boutique-hôtel contemporain.
La façade, dominée par ses arches en pierre sculptée et ses balcons finement ciselés, évoque la tradition rajpoute la plus raffinée : les bow-windows permettent de dominer la rue sans sacrifier l’intimité, et les motifs floraux gravés dans le grès rouge rappellent les décors du City Palace. À l’intérieur, nos pas crissent sur un marbre blanc parfaitement poli, ponctué de tapis tissés main aux couleurs chaudes. Les meubles anciens, hérités de la collection familiale, côtoient des pièces plus modernes, tandis que les coussins de soie et les plaids en cachemire ajoutent une touche de confort luxueux. Dans le patio central, des dracaenas et des bougainvilliers offrent un écran de verdure, et l’eau turquoise de la piscine, délicatement entourée de frangipaniers, attire les oiseaux qui viennent s’abreuver au matin.
Dans nos chambres, c’est un véritable sanctuaire qui nous attend : de hauts plafonds ornés de poutres apparentes, des boiseries travaillées aux motifs de lotus, des tentures de coton brodé filtrant une lumière douce. Le lit à baldaquin, drapé de voiles légers, promet des nuits paisibles, tandis qu’une petite loggia privée nous invite à observer, dès l’aube, le ballet des vélos et des rickshaws dans la rue en contrebas. Chaque matin, nous descendons prendre le petit-déjeuner sous une tonnelle de jasmin : pancakes moelleux arrosés de miel local, samoussas croustillants, œufs pochés doucement relevés de coriandre, et bien sûr un chai épicé préparé à la perfection.
Le personnel, discret et attentif, nous suggère sans insistance les sites incontournables : un tuk-tuk vers l’observatoire astronomique Jantar Mantar, à quelques rues d’ici, ou une promenade à pied jusqu’à la porte de Tripolia pour admirer les façades artisanales. De retour à la fraîcheur de notre refuge, nous retrouvons le calme absolu, interrompu seulement par le doux clapotis de l’eau et le chant des mésanges indiennes. À l’hôtel Jas Vilas, nous avons trouvé non seulement un pied-à-terre idéal pour conquérir la “ville rose”, mais aussi un véritable écrin où nous ressourcer à chaque retour de nos explorations.
LIEN VERS LES PHOTOS
TRANSFERT JAIPUR- INSTALLATION JAS VILAS INDE
FORTERESSE DE NAHARGARH JAIPUR INDE
SURABHI RESTAURANT JAIPUR INDE
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