voyageavecnous.com

TRAVEL YOURSELF

Suivez-nous partout où nous allons !

autourdumonde2023@gmail.com

Madiaba, la cascade oubliée du grand Niari CONGO +

1
WhatsApp Image 2025-07-20 à 18.42.38_c4b25e42

Le lendemain, un dimanche matin baigné de lumière, nous quittons Dolisie avec l’envie d’explorer les alentours. Notre objectif du jour : rejoindre les chutes de Madiaba, nichées quelque part dans les profondeurs du département du Niari. Pleins d’enthousiasme, nous suivons les indications de Google Maps qui, une fois de plus, se révèlent capricieuses. Après Mikokoti, la route goudronnée s’efface, remplacée par une piste poussiéreuse, sinueuse, qui s’enfonce dans une savane broussailleuse. D’abord praticable, la voie devient bientôt trop étroite, envahie par les herbes hautes, les termitières et des fourrés épais. Les arbres paraissent s’être concertés pour barrer le passage. L’illusion de pouvoir continuer s’évanouit au détour d’un virage, et nous rebroussons chemin, quelque peu frustrés.

Heureusement, à Manga Kala, un homme nous renseigne avec une précision précieuse : la seule voie d’accès viable part de la P2, juste après l’aéroport de Dolisie. Nous reprenons la route, et cette fois, la piste est bien balisée, relativement stable, traversant un patchwork de plantations de manioc, d’ignames et de champs en friche. En chemin, nous croisons quelques enfants, pieds nus, qui nous saluent en riant, une houe ou un fagot de bois sur l’épaule.

Nous atteignons le village de Sossi vers 10h30. Le soleil est déjà haut, écrasant les toitures de tôle des quelques cases du village. Sossi semble hors du temps. Quelques chèvres rôdent librement entre les habitations, des femmes lavent du linge dans un seau en plastique, des enfants courent autour d’un vieux ballon dégonflé. La place centrale est ombragée par un majestueux fromager, arbre emblématique des zones humides du Congo, autour duquel les villageois se rassemblent souvent pour discuter.

Comme le veut la tradition, nous nous présentons au chef de village (Libali – Makita que vous pouvez contacter directement par WhatsApp au 066490834 . Il pourra organiser votre transfert) . L’accueil est chaleureux. En échange du droit d’entrée sur le site et des services d’un guide, nous réglons 25 000 FCFA, un prix forfaitaire qui inclut également la garde du véhicule et une contribution à la communauté. Le chef nous glisse, avec le sourire, qu’il est d’usage d’apporter aussi une caisse de vin rouge et quelques ballons de football, denrées toujours très appréciées.

Nous faisons la connaissance de nos guides : Jean-Sébastien et Hervé, deux hommes du village, à la fois timides et passionnés. Nous nous engageons ensemble sur le sentier qui mène aux chutes, environ 5 kilomètres à travers des paysages changeants.

Au départ, la piste serpente à travers la savane, entre hautes herbes dorées, figuiers sauvages et acacias dont les branches tortueuses accueillent parfois le nid d’un tisserin. Les premiers kilomètres sont relativement faciles, si ce n’est la chaleur écrasante. Hervé nous raconte qu’à la saison des pluies, cette plaine se transforme en un marécage, difficilement franchissable. Les termitières coniques ponctuent le paysage, rappelant l’activité incessante des minuscules bâtisseurs.

Puis soudain, la végétation change. Une transition progressive, presque imperceptible, nous fait basculer dans la forêt de Mayombe. L’ombre se referme sur nous, l’air devient plus humide, plus dense. Des lianes descendent des arbres en tresses serrées, les racines émergent du sol comme des veines épaisses. La forêt ici est une cathédrale verte, vivante, bruissante. On y croise le scentifolia, le bois rouge, les colas, les musanga, les palmiers à huile, les rotins… Un monde végétal d’une richesse extraordinaire, encore largement méconnu.

Jean-Sébastien, le plus loquace, nous parle avec fierté des espèces protégées, de la nécessité de préserver cette forêt. « Si les gens coupent tout pour planter du manioc, il n’y aura plus rien pour les enfants, » dit-il d’un ton grave. Il déplore l’absence de contrôle effectif, les coupes illégales, mais espère que l’éco-tourisme pourra contribuer à inverser la tendance. Nous parlons aussi de la vie au village, des difficultés du quotidien,  de médicaments, des longues marches jusqu’à l’école pour les plus jeunes. Et puis soudain, dans cette conversation à cœur ouvert, une coïncidence amusante surgit : comme Hervé, nous avons des jumeaux. Échange de rires, de sourires complices, un pont inattendu entre nos vies si différentes.

Quelques ruisseaux coupent le chemin. Il faut passer sur des troncs glissants, sauter de pierre en pierre, parfois s’aider de nos mains. L’humidité est partout, les moustiques aussi. Pas de martins-pêcheurs en vue aujourd’hui, ni de singes hurleurs – peut-être la chaleur les a-t-elle rendus discrets. Mais le chant des cigales et le crissement des feuilles nous enveloppent comme une respiration.

Enfin, le grondement lointain de l’eau annonce notre arrivée. Nous débouchons sur une clairière où se dressent les chutes de Madiaba. Majestueuses. L’eau se précipite d’une hauteur d’une quinzaine de mètres en une gerbe blanche, avant de rebondir sur des rochers sombres recouverts de mousse. À la base, un bassin se forme, peu profond, où l’eau tourbillonne. Pas de baignade aujourd’hui – le débit est trop puissant et le sol trop glissant. Mais l’endroit est d’une beauté saisissante. Tout autour, les fougères arborescentes, les ficus géants et les papayers sauvages forment un écrin luxuriant. On se sent minuscule, émerveillé.

Nous restons un long moment à contempler cette cascade, à écouter son chant grave et régulier, comme un vieux tambour qui bat dans le ventre de la forêt. Il n’y aura pas de déjeuner ici – nous n’avons rien emporté – mais nos cœurs sont pleins. De silence, de beauté, de gratitude.

 

FAUNE ET FLORE

J 1108 CORDONBLEU D’ANGOLA Uraeginthus angolensis DOLISIE NIARI CONGO

J 1108 Belonogaster juncea RESTAURANT PK150 DOLISIE NIARI CONGO

VIDEOS  

AUTRES ARTICLES SUR le Congo à DISPOSITION :

Vous trouverez sur ce site de nombreux articles qui traitent des lieux à ne pas manquer au Congo Brazza.
vous pouvez faire une recherche par nom de ville en utilisant la loupe en haut à droite ou retrouver la liste complète en suivant ce lien : ARTICLES VILLES DU CONGO

La Cuisine 

Toutes les informations, par région sur la gastronomie congolaise en suivant ce lien : La Cuisine congolaise

Dolisie recèle quelques adresses où poser ses valises pour un repas, du petit creux matinal au dîner plus copieux, chacune offrant un registre de tarifs adapté à toutes les envies et tous les budgets.

LE RESTAURANT DU MESS CAPS – DOLISIE

BEIGNETS DE MISSALA

Au cœur du quartier Gaïa, le Mess CAPS Dolisie (parfois appelé Mess Gaps) séduit par son cadre épuré et sa carte cosmopolite. Comptez environ 4 000 à 6 000 FCFA pour un tajine parfumé, 5 000 à 7 000 FCFA pour un curry relevé, et 2 000 FCFA le café gourmand en dessert. L’atmosphère y est chaleureuse, et l’on repartira rassasié pour explorer la ville.

Le soir venu, nous nous installons au restaurant du Mess Gaps, une adresse bien connue à Brazzaville pour l’excellence de sa cuisine. L’ambiance y est feutrée, élégante sans être prétentieuse, avec un service attentionné et une carte qui met à l’honneur les produits du terroir et la gastronomie congolaise revisitée.

ANTILOPE BRAISEE

La grande spécialité de la maison, ce sont les missala, des écrevisses d’eau douce que l’on trouve dans les rivières et affluents du Congo.

Leur chair ferme et délicate, rappelant celle des gambas, en fait un mets recherché, très apprécié des amateurs de crustacés. Ces écrevisses sont préparées ici de multiples façons, toutes plus savoureuses les unes que les autres : à la diable, relevées d’une sauce pimentée et parfumée aux herbes locales ; nature, simplement grillées pour faire ressortir la finesse de leur chair ; flambées au pastis, pour une touche anisée originale ; à l’américaine, dans une sauce onctueuse à la tomate et au cognac ; ou encore en brochettes, saisies au feu de bois et servies avec une garniture de légumes sautés.

MISSALA A LA DIABLE

Nous commençons le repas par des beignets de missala, servis avec une sauce cocktail légèrement relevée.

Croustillants à l’extérieur et tendres à l’intérieur, ces beignets constituent une mise en bouche raffinée qui annonce avec brio la suite du repas.

En plat principal, je choisis les missala à la diable, relevées juste ce qu’il faut pour en exalter la saveur sans masquer leur goût délicat. Les enfants optent pour une version nature, accompagnée de riz parfumé et de légumes croquants.

Nadège, quant à elle, se laisse tenter par une magnifique pièce d’antilope braisée, cuite à point, fondante et subtilement marinée aux épices locales.

Pour finir ce dîner tout en finesse, nous nous laissons séduire par des bananes flambées, servies avec une touche de rhum brun et de vanille, qui viennent clôturer ce repas sur une note douce et généreuse. Un vrai moment de plaisir culinaire dans ce havre de paix gastronomique qu’est le Mess Gaps.

SAUTE DE GAZELLE

Pour le dîner de notre second jour à Dolisie, nous décidons de revenir au restaurant du Mess Caps. L’accueil est toujours aussi chaleureux, le cadre feutré, et les nappes impeccablement dressées sous la lumière douce des appliques murales. Cette fois-ci, nos choix culinaires s’orientent vers deux plats très différents mais tout aussi prometteurs : un poulet au curry, généreusement nappé de sauce dorée aux parfums épicés, et une assiette plus rare, plus typique aussi – de la gazelle sautée.

La viande de gazelle, bien que soumise à des régulations strictes, reste consommée dans certaines régions du Congo, en particulier dans les zones où la chasse traditionnelle est encore pratiquée. Elle est réputée pour sa chair tendre, maigre, au goût subtil rappelant parfois celui du veau ou du gibier doux. Cette viande, souvent obtenue auprès de chasseurs locaux ou de marchés villageois en périphérie des grandes villes, est préparée selon diverses méthodes. On la fait mariner longuement dans un mélange d’ail, d’oignons, de piment et d’herbes locales, avant de la cuire à l’étouffée, en brochettes ou, comme ici, sautée à feu vif.

MISSALA FLAMBEES AU PASTIS

Au Mess Caps, la gazelle nous est servie découpée en fines tranches, dorées dans une poêle, accompagnée d’une sauce légèrement relevée et de légumes sautés. Le plat est à la fois rustique et raffiné, respectueux de la texture délicate de cette viande peu grasse. À chaque bouchée, c’est un pan du terroir congolais qui s’exprime, entre tradition forestière et adaptation urbaine.

Si la consommation de viande de brousse, dont fait partie la gazelle, soulève aujourd’hui des questions éthiques et environnementales, elle reste ancrée dans certaines habitudes alimentaires, en particulier dans les zones où les ressources agricoles sont limitées et où la chasse constitue encore un complément de revenus ou de subsistance. Goûter ce plat, c’est donc aussi approcher une part de la complexité des rapports entre nature, culture et alimentation en Afrique centrale.

BROCHETTES DE MISSALA

Pour notre dernier dîner à Dolisie, nous retournons une fois encore au restaurant du Mess Caps, devenu en quelques jours notre point de repère chaleureux. Cette fois, nous nous laissons tenter par de nouvelles saveurs. Bastien opte pour les brochettes de missala, spécialité locale qu’il affectionne particulièrement : croustillantes à souhait, parfaitement grillées, elles dégagent un parfum alléchant dès leur arrivée à table. Quant à moi, je choisis les missala flambées au pastis, une variation audacieuse et très réussie qui apporte une note anisée originale à cette délicatesse congolaise. Nadège, de son côté, se régale d’une saucisse de Toulouse accompagnée d’un sauté de légumes, un clin d’œil rassurant aux traditions culinaires françaises, tandis que Margot savoure deux généreux pics à brochettes de poulet tendre et juteux.

SAUCISSES DE TOULOUSE

La veille déjà, nous avions apprécié un repas plus simple mais tout aussi agréable, partagé dans la bonne humeur après notre longue marche vers la cascade de Madiaba : une salade de thon et tomates pour Margot et Nadège, un croque-madame pour Bastien, et pour ma part, un bar grillé à la chair ferme et parfumée.

Un moment marquant a précédé ce dîner : à notre retour au Mess Caps, une belle surprise nous attendait. Smith Elo, l’un de nos fidèles abonnés congolais, avait vu sur nos pages que nous étions à Dolisie et tenait absolument à nous rencontrer. Son enthousiasme nous touche. Smith est lui-même créateur de contenu, passionné par la mise en valeur de son pays : il tient un site internet et des comptes sur les réseaux sociaux où il partage ses découvertes, ses bonnes adresses et les trésors cachés du Congo. Son objectif, comme le nôtre, est de démocratiser le voyage, en valorisant les savoir-faire locaux, les sites naturels, les restaurants, les hôtels, et en encourageant ainsi un tourisme respectueux et porteur de sens. Ce genre d’initiative, en tissant des liens entre voyageurs et populations locales, contribue à un cercle vertueux : plus de visiteurs, c’est plus de fierté, de transmission, et d’efforts pour préserver les richesses naturelles.

Alors amis congolais, si vous souhaitez suivre un passionné qui valorise avec fierté vos terres, retrouvez-le sur Facebook, sur Instagram Evasion Natpic ou encore sur sa chaîne YouTube. Un beau moment d’échange entre enfants du monde, unis par le désir de découvrir et de faire découvrir.

Demain, nous quittons Dolisie et le Mess Caps avec un petit pincement au cœur, reconnaissants pour ces rencontres inattendues, ces tables savoureuses et ces moments partagés qui resteront longtemps gravés dans notre mémoire.

RESTAURANT PK 150

BOUILLON D’ANTILOPE

Pour le déjeuner, après notre promenade à Dolisie et notre halte au bord de la rivière, nous prenons la direction du restaurant PK150, un établissement réputé de l’entrée sud de la ville, le long de la Route Nationale 1. Dès notre arrivée, nous sommes séduits par l’ambiance chaleureuse du lieu : un décor moderne et cosy, baigné de lumière grâce à de vastes baies vitrées qui donnent sur une végétation luxuriante typique du Niari. Des touches de bois brut et de rotin apportent une touche locale à l’élégance épurée du mobilier, et quelques tableaux colorés inspirés de la faune congolaise décorent les murs.

Le service est un peu long, mais le patron — affable et passionné — vient à notre rencontre pour s’en excuser. Il nous explique que tous les plats sont préparés à partir de produits frais, en circuit court : viandes locales, légumes du marché, poissons de rivière… Une philosophie qui nous parle immédiatement.

Margot commande un burger maison, juteux et bien garni, accompagné de frites dorées et croustillantes. Bastien opte pour une salade César généreuse, avec du poulet grillé encore tiède et une sauce relevée juste comme il faut. Nad se laisse tenter par une pizza veggie garnie de légumes du jardin, fondante et colorée.

SALADE CESAR

Quant à moi, je ne peux résister à la tentation d’un bouillon d’antilope, une spécialité rare et typiquement congolaise. La viande, cuite longuement dans un bouillon aromatique aux herbes locales, est d’une tendreté remarquable. Elle se détache toute seule de l’os, libérant une saveur à la fois fine et sauvage, rappelant celle du gibier. L’arôme du plat est rehaussé par des éclats de gingembre, d’ail, d’oignons frais et de feuilles d’oseille pays, parfois remplacées par du basilic africain ou du poivre sauvage selon les saisons.

Consommée principalement dans les régions forestières, la viande d’antilope est très prisée pour son goût subtil et sa faible teneur en graisse. Elle peut se préparer braisée sur feu de bois, en sauce tomate pimentée, en brochettes, ou comme ici, en bouillon, une méthode de cuisson qui permet de conserver toute sa tendreté et ses arômes. Dans certaines zones rurales, l’antilope est fumée avant d’être cuisinée, ce qui confère à sa chair une dimension rustique et boisée particulièrement appréciée.

Notre repas est arrosé de deux grandes bières Ngok, une boisson bien fraîche qui accompagne à merveille les plats épicés. Une grande bouteille de soda et une autre d’eau complètent notre commande. L’ensemble nous revient à 25 000 FCFA, un prix tout à fait raisonnable au vu de la qualité des mets et du moment passé ensemble.

Alors que nous étions confortablement installés un visiteur inattendu fit son apparition. Une guêpe la Belonogaster juncea, fine et nerveuse, surgit dans le calme ambiant, dessinant dans les airs des trajectoires précises, presque géométriques. Elle voletait au-dessus de notre table, attirée sans doute par les effluves mêlés de viande, de sauce et de sucre.

Nous quittons le PK150 repus et heureux, avec la sensation d’avoir goûté, au-delà des plats, un peu de l’âme du Niari.

LES LOGEMENTS  

MESS CAPS

À notre arrivée à Dolisie, après avoir roulé depuis Brazzaville à bord de notre Raptor, puis fait escale à Nkayi, nous découvrons le Mess CAPS, dissimulé derrière une façade sobre mais soignée. L’endroit ne paie pas de mine au premier regard, mais il suffit de franchir le seuil pour pénétrer dans un petit havre de paix niché au cœur de la ville.

La réception, baignée de lumière, s’ouvre d’un côté sur une salle de restaurant conviviale, et de l’autre sur un espace détente inattendu : une piscine de taille modeste mais d’une propreté irréprochable, entourée de carrelage clair et de quelques transats. À proximité, un baby-foot invite à des parties endiablées, tandis qu’un petit salon lounge, meublé de fauteuils en osier, prolonge l’atmosphère de repos. Une cabane surélevée en bois, au toit de tôle ondulée, trône au fond du jardin : les enfants l’adoptent aussitôt comme base d’observation, tandis que les adultes y voient un perchoir agréable pour lire ou discuter à l’ombre.

Nos deux chambres, réservées pour trois nuits (120 000 FCFA au total), se trouvent dans un bâtiment voisin, à quelques pas du parking. À l’ouverture de la porte, une sensation immédiate de fraîcheur et de confort nous enveloppe. Les lits king-size, impeccablement faits, trônent au centre de la pièce. Les draps , repassés avec soin, contrastent avec les boiseries sombres de l’armoire spacieuse. Chaque chambre est équipée d’un coin bureau discret mais fonctionnel, idéal pour étudier cartes ou récits de voyage. La climatisation, silencieuse et efficace, promet des nuits paisibles.

Dans la salle de bains, le carrelage clair reflète la lumière naturelle. La douche à l’italienne offre une pression d’eau généreuse – un luxe que nous n’apprécions que mieux après la chaleur de la route. Les serviettes, épaisses et moelleuses, sont accompagnées de petits savons artisanaux à base d’huiles locales. Un large miroir au cadre en bois complète cet espace simple mais soigné, pensé pour le confort sans excès.

Le rez-de-chaussée du Mess CAPS réserve d’autres agréments. Un patio ombragé, au mobilier de rotin patiné par les ans, accueille nos fins d’après-midi. Nous y sirotons des jus de bissap ou des sodas locaux tout en laissant filer le temps, bercés par le bruissement lointain de la ville.

Les murs sont décorés de photographies anciennes de Dolisie, et de portraits en noir et blanc de l’ancien propriétaire des lieux – autant de clins d’œil à l’histoire congolaise qui donnent à l’endroit une âme discrète mais bien présente.

Grâce à son emplacement central, le Mess CAPS nous permet de partir à pied explorer les rues de Dolisie. Entre les échoppes de tailleurs, les vendeurs de fruits installés sous des parasols en toile délavée, et les petits marchés couverts, chaque promenade devient un prétexte à la découverte. Le soir, nous retrouvons toujours avec plaisir notre paisible retraite, ravis de savourer un dîner servi avec simplicité mais préparé avec soin, à base de produits locaux.

Ce logement, pratique sans être impersonnel, confortable sans être ostentatoire, et sincèrement accueillant, s’impose comme le point de chute parfait pour goûter les charmes discrets de Dolisie, au rythme tranquille et chaleureux de la vie congolaise.

LES LIENS VERS LES PHOTOS  

J 1107 Piste de Dolisie, poumon vert du Niari CONGO

TENTATIVE DE REPARATION DE NOTRE SYSTEME DE FREINS A BRAZZAVILLE

J 1108 INSTALLATION AU MESS GAPS DOLISIE NIARI CONGO

J 1108 RESTAURANT DU MESS CAPS DOLISIE NIARI CONGO

LES LIENS

1 thought on “Madiaba, la cascade oubliée du grand Niari CONGO +

Laisser un commentaire