Garaya, l’écrin d’eau du Fouta de Guinée +

Nous quittons Dalaba avec l’enthousiasme des explorateurs du dimanche, confiants en notre sens de l’orientation et la promesse d’un itinéraire précis, servi par Google Maps. La destination ? les Chutes de Garaya, que l’on dit spectaculaires, nichées dans l’écrin verdoyant du Fouta Djalon. Très vite, la piste se rétrécit, cabossée, puis s’efface presque dans la pente. Nous continuons malgré tout, avec l’espoir têtu de ceux qui veulent croire qu’ils sont encore sur le bon chemin. Mais il faut se rendre à l’évidence : au bout d’un chantier en pleine montagne, plus aucune issue. Nous laissons la voiture là, plantée au bout d’un monde de poussière et de roches.
À pied, il nous reste deux kilomètres et demi. L’air est humide, chargé de senteurs de terre noire et de feuillages écrasés. Nous suivons une large piste, puis obliquons à droite sur les conseils d’une dame qui passe, un seau lourdement posé sur sa tête, les pieds nus et assurés. Elle ne sourit pas mais son regard nous guide. Peu après, un petit village se dessine entre les arbres. Les cases en banco s’alignent, simples et belles, coiffées de toits de paille, protégées derrière leurs “tapades”, ces clôtures végétales typiques du pays peul. Des champs cultivés s’étendent autour, taillés à même les pentes. Dans cet entrelacs de haies vives et de cultures vivrières, la vie semble suspendue au rythme lent de la nature.
Le sentier devient plus escarpé. À flanc de colline, nous croisons les traces noires des feux passés : troncs calcinés, sol fumant par endroits, où le charbon de bois a été récolté. L’agriculture a pris le relais, et des sillons fraîchement retournés nous rappellent que cette terre, si dure à cultiver, est vitale pour ceux qui l’habitent. Partout autour de nous, les fougères cornes d’élan déploient leurs frondes géantes, irréelles, comme des mains ouvertes vers le ciel.
Nous descendons lentement, guidés par le grondement sourd de l’eau. À notre gauche, un tronc d’arbre jeté en travers de la rivière fait office de pont. Il est retenu par des lianes serrées à la main, sommairement nouées. En équilibre, nous traversons le cours d’eau au débit rapide. Plus loin, le sentier serpente de nouveau, remonte, puis plonge à travers une pente abrupte. Les racines des arbres nous servent d’appui, nous retiennent, pendant que la boue, moite et glissante, menace de nous faire glisser à chaque pas.
Enfin, la forêt se referme et dans ses replis d’ombre, le son de la cascade devient une rumeur vibrante. Nous l’apercevons entre les feuillages : les chutes de Garaya, hautes d’une cinquantaine de mètres, se précipitent en un rideau d’écume blanche, effiloché dans les branches. Mais la jungle est trop dense, le chemin s’arrête là. Nous n’irons pas plus loin.
Le retour est rude. Le souffle court, les muscles tendus, nous remontons cette pente qui semble s’être allongée à mesure que nos forces s’épuisent. Autour de nous, des enfants du village nous accompagnent. Ils marchent d’un pas léger, presque dansant, tandis que nos corps ruissellent de sueur. Leur regard est à la fois amusé et bienveillant. Pour eux, ce sentier n’est qu’un raccourci quotidien vers la rivière. Pour nous, c’est une épreuve.
Heureusement, le soleil reste voilé aujourd’hui. Les nuages tamisent la lumière et nous épargnent la morsure du ciel. L’air reste frais, la végétation embaume, et malgré la fatigue, une forme de joie calme nous habite. Nous n’avons pas vu la chute de près, mais nous avons plongé dans un monde à part, un bout de Guinée profond, vibrant, peuplé de verdure, d’efforts, et de sourires d’enfants aux pieds nus.
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HOTEL RESTAURANT SAFITEL DALABA
Nous n’y passerons pas la nuit. Après une visite rapide des chambres, notre décision est prise : l’humidité ambiante et l’obscurité pesante qui y règnent ne nous inspirent guère confiance. Pourtant, l’établissement ne manque pas de charme : un grand bâtiment aux lignes un peu désuètes, trônant au milieu d’un vaste jardin, vestige probable d’un passé plus glorieux.
Nous nous installons néanmoins sur la terrasse du restaurant du Safitel , attirés par l’ombre des manguiers et la promesse d’un déjeuner paisible. Le service est calme, presque nonchalant. Le menu est limité, très limité même : ce midi, ce sera poisson braisé à 120 000 FG ou demi-poulet rôti à 60 000 FG. Pas de carte, pas de fantaisie. Juste ces deux options, comme un rappel de l’économie de moyens qui prévaut ici.
Mais la simplicité a parfois du bon. Nos plats arrivent, bien présentés, copieux et savoureux. Le poulet est tendre, la peau joliment dorée. Le poisson, quant à lui, semble tout droit sorti du feu de bois, parfumé, juteux, accompagné de quelques légumes sautés.
Nous savourons ce repas avec plaisir, bercés par la fraîcheur de l’altitude et le murmure lointain du vent dans les arbres. Ce lieu, malgré ses limites, conserve une certaine atmosphère : celle d’une étape oubliée du tourisme de montagne en Guinée, où l’on devine encore les échos d’un temps où Dalaba attirait les vacanciers à la recherche de fraîcheur.
HOTEL RESTAURANT SIB DALABA FOUTA DJALON
Perché dans les hauteurs paisibles de Dalaba, l’Hôtel Sib est l’un de ces établissements qui séduisent d’abord par leur cadre : une belle bâtisse entourée de verdure, avec une vue dégagée sur les paysages vallonnés du Fouta Djalon. Nous y faisons halte pour le dîner, attirés par la réputation du lieu et son atmosphère sereine. Le restaurant offre une ambiance conviviale, avec une décoration simple mais chaleureuse, qui évoque les traditions locales sans ostentation.
Comme souvent en Guinée — hors quelques adresses plus variées de Conakry — la carte est réduite à sa plus simple expression. Mais ici, surprise : le sempiternel duo « poulet bicyclette / poisson grillé » laisse place à une alternative inattendue. Le choix du jour ? Poulet ou… rôti de bœuf.
Autant dire que le plat suscite la curiosité : la viande de bœuf se fait rare dans la région, et nous sommes plusieurs à tenter l’expérience. À notre grande satisfaction, le rôti est à la hauteur : tendre, savoureux, bien assaisonné. Et surtout, il est accompagné de petits pois ! Un détail qui pourrait paraître anodin ailleurs, mais qui, ici, fait toute la différence.
Dans la douceur du soir, ce dîner reste un moment agréable, simple mais marquant. Une belle surprise dans un coin tranquille du Fouta, où le charme de l’authenticité prime sur la sophistication.
LES LOGEMENTS
HOTEL SIB
L’Hôtel SiB est un établissement historique situé à Dalaba construit dans les années 1930 et géré par la société « Chargeurs Réunis ». Après être tombé en désuétude au fil du temps, il a été élégamment restauré en 1995, retrouvant ainsi temporairement son élégance et son charme d’antan. De nouveaux travaux seraient nécessaires aujourd’hui. L’extérieur est vétuste et mérite un sérieux ravalement et les boiseries intérieures méritent aussi d’être rénovées. Mais les chambres sont très spacieuses et pour un prix similaire à l’hôtel Safitel, nous disposons de plsu d’espace , de Canal+, d’une piscine (qui elle aussi mérite un nettoyage en profondeur)
L’hôtel propose 24 chambres spacieuses réparties dans deux bâtiments. Les tarifs varient en fonction du type de chambre, avec des options de chambres simples, doubles et avec deux lits. Le petit-déjeuner est inclus dans le prix de la chambre, et des options de petit-déjeuner supplémentaires sont disponibles. Le restaurant propose un menu simple et un menu complet à des tarifs raisonnables.
Mais le véritable atout de l’Hôtel SiB se sont les vues panoramiques spectaculaires sur les montagnes lointaines du Fouta depuis son espace restaurant-bar-salon et ses terrasses extérieures. Les clients peuvent profiter de magnifiques couchers de soleil depuis la terrasse ombragée par un immense kouratier. Les autres commodités comprennent une boîte de nuit, une belle terrasse, deux patios et une piscine avec un bar.
Les coordonnées de l’hôtel sont les suivantes :
– Adresse : Quartier du Chargeur, Dalaba, Guinée
– Téléphone : +224 622 27 82 80
Si l’ensemble n’est pasparfait l’hôtel SIB est sans aucun doute la meilleure option en hotellerie
VILLA CHEZ TSICHKA DALABA FOUTA DJALON GUINEE

HOTEL ELITE MAMOU
Nous avons choisi de séjourner à l‘Hôtel Elite à Mamou lors de notre passage dans cette ville dynamique. Situé en plein cœur de Mamou, cet hôtel se distingue par son emplacement stratégique et ses services adaptés aux voyageurs en quête de confort et de commodité.
L’hôtel est idéalement situé à proximité des principales artères de la ville, ce qui facilite l’accès aux marchés, aux restaurants et aux sites touristiques de Mamou. Les chambres sont spacieuses, avec un grand lit King Size, un salon, un frigo et un coffre-fort, le tout bien entretenu. Les lits sont confortables et la literie propre. Certaines chambres offrent également une vue agréable sur les collines environnantes.
L’hôtel propose un service de restauration avec un menu succinct comprenant du steak, du poisson ou du poulet local. Le personnel est accueillant et disponible, prêt à nous aider avec des informations sur les attractions locales et les services de transport.
La sécurité est une priorité à l’Hôtel Elite, avec une surveillance 24/7 et un personnel de sécurité présent sur place pour assurer notre tranquillité.
À notre arrivée, nous sommes chaleureusement accueillis par le personnel. Après avoir vérifié la disponibilité des chambres, nous optons pour une nuit à l’Hôtel Elite pour nous reposer et explorer les environs. Les chambres sont à la hauteur de nos attentes, offrant un confort bienvenu après une journée de voyage.
Après nous être installés, nous profitons de la proximité de l’hôtel pour découvrir les marchés locaux et savourer quelques spécialités culinaires de Mamou. Nous prenons également le temps de visiter les cascades de Konkouré, un lieu naturel impressionnant à quelques kilomètres de la ville.
Notre séjour à l’Hôtel Elite nous permet de profiter pleinement de tout ce que Mamou a à offrir, avec un hébergement confortable et un accès facile aux principales attractions.
LES LIENS VERS LES PHOTOS de Dalaba et de ses environs
N1 & N5 ROUTE DE KINDIA A DALABA KINDIA BASSE GUINEE
J 714 JARDIN CHEVALIER DALABA FOUTA DJALON GUINEE
LE PLATONIER – DALABA FOUTA DJALON GUINEE
LE MARCHE DE DALABA FOUTA DJALON GUINEE
J 715 PONT DE DIEU DALABA FOUTA DJALON GUINEE
J 715 LES VILLAS DES HOTES DE DALABA FOUTA DJALON GUINEE
J 716 LAC DE DOUNKIMAGNA & LES JARDINS MARAICHERS DALABA FOUTA DJALON GUINEE
J 717 LE MARCHE DOMINICAL DE DALABA FOUTA DJALON GUINEE
J 718 LA PISTE VERS LES CHUTES DE DITINN DALABA FOUTA DJALON GUINEE
J 718 LA PREMIERE CHUTE DE DITINN DALABA FOUTA DJALON GUINEE
J 718 LA SECONDE CHUTE DE DITINN DALABA FOUTA DJALON GUINEE
J 718 VILLAGE DE LEY FITA DITINN DALABA FOUTA DJALON GUINEE
J 719 LES CHUTES DE GARAYA DALABA FOUTA DJALON GUINEE
J 720 LA CASE A PALABRE RELIGIEUSE DE FOUGOUMBA (dite « mosquée de Fougoumba ») FOUTA DJALON GUINEE
LES LIENS
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