Hurghada : Perle de la Mer Rouge et paradis des aventuriers EGYPTE +

Plongée en mer Rouge, sorties en bateau vers des îles désertes, promenades à cheval sur des plages sauvages, excursions dans des lagons invisibles depuis les resorts… Hurghada se vit aussi dans l’action, l’émerveillement et la liberté.
C’est justement ce que nous avons cherché — et trouvé. Dès notre arrivée, nous avons fait un choix simple qui a changé notre séjour : louer une voiture directement à l’aéroport. Les tarifs sont très abordables, et cette liberté nous a ouvert des portes que l’hôtel ou les excursions standard ne pouvaient nous offrir.
🚗 Résultat ? Des journées bien remplies, et des souvenirs plein la tête. Oui, nous avons profité du confort absolu du SUNRISE Royal Makadi Resort, un all inclusive qui mérite largement sa réputation. Mais pas que. Nous avons aussi mis le cap sur l’île de Giftun pour une sortie plongée mémorable, galopé sur la plage au coucher du soleil avec un beach horse trek, et pris le temps d’explorer El Gouna, cette petite perle élégante, surnommée la « Venise égyptienne ».
Et à la fin ? On se dit que 7 jours, c’est trop court. Et que Hurghada, quand on la vit à fond, c’est un voyage bien plus riche qu’on ne l’imagine.
SORTIE SUR L’ILE DE GIFTUN Hurghada
À l’aube, nous quittons Hurgadha et le confort de notre hôtel pour explorer Giftun. La marina s’éveille dans un ballet de bateaux et de marins affairés. Entre les cris des mouettes et le clapotis de l’eau contre la coque, nous négocions notre havre flottant : pour 100 €, le capitaine nous promet une journée entière à voguer en toute liberté, rien que pour nous cinq. Les sacs de snorkeling sont bouclés, les sourires impatients : dans quelques instants, nous quitterons la côte animée pour rejoindre un autre monde.
BEACH OR CAMEL HORSE – Hurghada
Le sable encore tiède sous nos pieds, nous nous laissons guider le long de la plage animée de Hurghada, négociant quelques sourires et contre-offres avant de tomber d’accord : trente euros par monture pour deux heures de balade, jusqu’au soleil plongeant dans l’horizon. Les chevaux et les chameaux, dociles et calmes, attendent patiemment notre arrivée, leurs longues silhouettes se découpant déjà dans la lumière dorée du soir.
Nous grimpons en selle, le cœur léger, puis entamons notre progression à notre rythme. Parfois, les sabots effleurent l’eau, dessinant de délicates arabesques sur le sable mouillé. La mer murmure à nos oreilles tandis que la chaleur du vent marin effleure nos joues. À chaque pas ou à chaque balancement, nous sentons l’addiction de cet instant suspendu, comme une offrande aux sens.
Quand le soleil s’incline, un dégradé de roses et d’orangés embrase le ciel. Les ombres de nos montures s’allongent et dansent sur la plage, complices de notre silence émerveillé. Nous avançons vers la ferme nichée à l’extrémité du rivage, ce refuge tranquille où vit notre compagnonnage équestre.
Arrivés à la ferme, nous sentons l’odeur douce des écuries, et les animaux s’approchent, curieux. Nous tendons la main pour caresser la robe velue d’un chameau, admirons la finesse du profil d’un cheval arabe. Quelques dattes échangées contre un regard complice, et c’est tout un monde de simplicité et de douceur qui se révèle à nous, loin du tumulte des resorts.
En redescendant de nos montures, nous portons encore en nous la caresse du vent salé, le rythme apaisant des foulées, et ce souvenir précieux d’avoir fusionné, le temps d’un crépuscule, avec la magie de la mer Rouge.
EL GOUNA
En à peine 25 km de Hurghada, nous découvrons El Gouna, une ville entièrement conçue dans les années 1990 par Orascom Development, qui marie luxe moderne et décor naturel avec ses canaux, lagons artificiels et résidences d’inspiration nubienne . Contrairement à l’idée reçue d’une enclave élitiste aux prix excessifs, nous nous sommes rapidement rendu compte que restaurants, cafés et boutiques y pratiquent des tarifs plus que raisonnables, et que l’atmosphère y est à la fois élégante et décontractée . Entre balades en bateau privé dans la “Venise de la Mer Rouge”, séances de kite‑surf sur les lagons et escapades culinaires dans des établissements aux menus variés, El Gouna offre une parenthèse intimiste et rafraîchissante, bien différente des standards de Hurghada
Nous quittons notre hôtel en voiture pour rejoindre El Gouna, à une demi‑heure de route sur une route côtière panoramique . À peine arrivés, les premiers canaux de cristal se dessinent sous la lumière du matin, rappelant qu’El Gouna signifie littéralement “le lagon” en arabe égyptien . La ville, sécurisée et planifiée, se déploie autour de ces bras d’eau, sans jamais donner l’impression de promiscuité grâce à un maillage harmonieux de villas, d’hôtels et de ponts piétonniers
En arpentant les ruelles aux façades aux tons ocres, rouges et verts — palette inspirée de l’architecture nubienne — nous percevons l’attention portée au moindre détail, des jardins paysagers aux lignes épurées des bâtiments . Les lagons artificiels, alimentés par des puits naturels, circulent en boucle fermée, garantissant une eau claire, stable en température et respectueuse de l’environnement . Partout, des bateaux électriques glissent silencieusement, offrant un mode de déplacement doux et préservant la quiétude du lieu
Contrairement à nos craintes, nous n’avons pas subi de “surtaxe touristique” : dans les marchés et galeries d’art, les prix restent comparables à ceux de Hurghada, voire plus avantageux dans certains cafés indépendants . Les restaurants mid‑range, comme le Tandoor au Ali Pasha Hotel ou le Bongoyo Restobar, affichent des menus variés entre 200 LE et 400 LE, preuve d’une offre équilibrée entre standing et accessibilité . Même les hôtels de luxe participent à la formule “Dine Around”, permettant de découvrir plusieurs cuisines sans exploser le budget
Nous embarquons pour une mini‑croisière privée sur les canaux, découvrant El Gouna sous un angle privilégié, avec des vues sur la marina d’Abu Tig et ses yachts . Les amateurs de sports nautiques trouvent leur bonheur : kite‑surf, wake‑board et stand‑up paddle s’enchaînent sur les lagons surveillés, où l’eau reste à plus de 20 °C toute l’année Pour notre part, nous avons opté pour une séance de paddle au coucher du soleil, suivie d’un dîner en terrasse, assis au bord de l’eau, dans une ambiance tamisée et musicale
En refermant les portes du village planifié, nous emportons le souvenir d’un lieu qui, malgré son image élitiste, a su conserver authenticité et convivialité. El Gouna, cette “Venise de la Mer Rouge”, nous a offert un équilibre rare entre nature préservée, architecture soignée et tarification raisonnable, prouvant que le luxe peut rimer avec accessibilité.