voyageavecnous.com

TRAVEL YOURSELF

Suivez-nous partout où nous allons !

autourdumonde2023@gmail.com

Départ ce matin de Saint-Aignan en direction de Poitiers pour notre prochaine étape, le Château de Chenonceau

Nous agrémentons la route par la visite du fabuleux château de Chenonceaux, une visite qui s’inscrit dans l’histoire de la France, et même de la grande histoire de France. Les illustres personnages qui sont liés au château sont nombreux : François 1er, Henri II, Catherine de Médicis, Diane de Poitiers, Jean-Jacques Rousseau et même George SAND…

LIENS VERS LES PHOTOS ET PODCASTS

 
Le Château de Chenonceau nous apparaît composé de trois parties distinctes : un corps de logis de deux étages, flanqué de tourelles d’angles construit sur les fondations d’un moulin médiéval, une longue galerie qui s’appuie sur la façade sud du logis et repose sur cinq arches qui enjambent le Cher et la tour des Marques, vestige d’un château plus ancien

Une vingtaine de pièces sont ouvertes à la visite riches de meubles anciens somptueux, de tableaux de musées et de tapisseries rares. Parmi les pièces les plus emblématiques du château, vous découvrirez :

La salle des gardes

La Chapelle

Le Cabinet vert

Les chambres de Diane de Poitiers et de Catherine de Médicis

La Galerie

Les salons François 1er et Louis XIV

En construisant le Château de Chenonceau sur le Cher, Thomas Bohier et son épouse rasent le château fort et le moulin fortifié de la famille des Marques et n’en gardent que le donjon : la Tour des marques, qu’ils transforment dans le goût Renaissance.

L’avant-cour reproduit le plan de l’ancien château médiéval délimité par les douves.

A côté de la tour subsiste aussi le puits orné d’une chimère et d’un aigle, emblème de la famille des Marques

En s’avançant vers le château, construit sur les piles de l’ancien moulin fortifié, on découvre la porte d’entrée monumentale.

D’époque François 1er, en bois sculpté et peint, elle porte à gauche les armes de Thomas Bohier, à droite, celles de son épouse Katherine Briçonnet surmontées de la salamandre de François 1er et de l’inscription

« FRANCISCUS DEI GRATIA FRANCORIUM REX – CLAUDIA FRANCORUM REGINA »

François 1er – par la grâce de Dieu, roi de France et Claude Reine de France

Mais commençons par un peu d’histoire…

HISTOIRE du Château de Chenonceau

En 1535, François 1er devient propriétaire du bien suite au règlement de dettes et l’’intègre au Domaine Royal

Puis le Roi Henri II, deuxième fils de François I et de Claude de France, ien devient l’héritier à la mort de son frère aîné en 1536. Il reçoit alors les titres de dauphin et de duc de Bretagne

Il épouse Catherine de Médicis fille mais son cœur reste voué à sa confidente et préceptrice depuis l’âge de 15 ans diane de Poitiers (avec qui il semble n’entretenir un adultère qu’à partir de 1537-1538, alors qu’ils ont 17-18 et 37-38 ans).

Il décide alors d’offrir le château non à la Reine, mais à la Favorite, Diane de Poitiers, « en tout droit de propriété, saisine et possession, pleinement et paisiblement et à toujours perpétuellement, pour en disposer comme de leur propre chose et vrai héritage ». Cette sortie artificielle de Chenonceau, du Domaine Royal, lui permettra d’être sauvé, deux siècles plus tard, à la Révolution.

Le 10 juillet 1559, la reine Catherine de Médicis, veuve d’Henri II, écarte rapidement Diane de Poitiers et installe l’autorité du jeune roi à Chenonceau, en même temps que le faste italien.

Au milieu des fêtes qu’elle y donne, elle dirige le Royaume de France depuis son cabinet de travail, le Cabinet Vert. Sa belle-fille, Louise de Lorraine, épouse du Roi Henri III, devient veuve à son tour et s’installe dans le deuil au château.

Au XVIIIème siècle, c’est Louise Dupin, Dame des Lumières, qui reçoit à Chenonceau, acquis par son époux, les plus grands érudits, philosophes et académiciens français, dans son fameux salon littéraire. Cette femme d’exception sera la première à écrire un Code des Droits de la Femme, aidé de son secrétaire, Jean Jacques Rousseau, qui connut, à Chenonceau, une période de bonheur paisible décrite dans certaines de ses œuvres.

Enfin, Madame Pelouze, né Margaret Wilson, en fait, au XIXème siècle, le théâtre de sa réussite triomphante avant qu’un scandale financier n’entraine sa ruine…et la démission du quatrième président de la République Française, Jules Grévy, suite aux malversations de son gendre Daniel Wilson, frère de Madame Pelouze. Henri Menier le rachète au Crédit Foncier en 1913. A sa mort, son frère Gaston, député, puis sénateur progressiste, transforme Chenonceau en Hôpital Militaire pendant toute la durée de la Grande Guerre. Il prend à sa charge tous les frais de fonctionnement, comme à Noisiel, siège de la Chocolaterie Menier, où il installe un second hôpital.

Lors de la seconde guerre mondiale, la grande galerie de Chenonceau devient le seul accès vers la zone libre, la famille Menier facilite alors le passage clandestin de tous ceux qui fuient la tyrannie nazie. Le président américain, Harry Truman, en fait le lieu de sa première visite en France.

Ouvert à la visite depuis 1913 par la famille propriétaire, fidèle à son histoire, le Château de Chenonceau accueille toujours têtes couronnées, hommes d’état et personnalités.

De 1914 à 1918, le Château de Chenonceau est aménagé en hôpital militaire. Cet espace dédié, dans la « Galerie des Dômes », rend hommage à la mémoire de tous ceux qui ont permis de soigner ici plus de 2 250 blessés, pendant les quatre années complètes qu’a duré la Grande Guerre.

Gaston Menier, sénateur de Seine et Marne, alors propriétaire de Chenonceau, décide de participer à l’effort national et propose au Ministère de la Guerre d’aménager à ses frais un hôpital militaire temporaire dans le château, et d’en financer l’intégralité des dépenses.

LA VISITE du Château de Chenonceau

 
 

LA SALLE DES GARDES

Dans cette pièce, se tenaient les hommes d’armes chargés de la protection royale. Le Blason de Thomas Bohier orne la cheminée du XVIème siècle.
On retrouve sur la porte en chêne (également Renaissance), sous les figures de leurs saints patrons (Sainte Catherine et Saint Thomas), la devise de Thomas Bohier et Katherine Briçonnet :
”S’il vient à point, me souviendra” c’est-à-dire : ”Si je parviens à construire Chenonceau, on se souviendra de moi”.
 

Aux murs, une suite de tapisseries des Flandres du XVIème siècle représente des scènes de la vie de château, une demande en mariage, une chasse.

 

Les coffres sont gothiques et Renaissance. Au XVIème siècle, ils contenaient l’argenterie, la vaisselle et les tapisseries avec lesquelles la Cour se déplaçait d’une demeure à l’autre.

 

Le plafond à solives apparentes, porte les deux ”C” entrelacés de Catherine de Médicis.

 

Au sol subsistent des vestiges d’une majolique du XVIème siècle

LA CHAPELLE du Château de Chenonceau

De la Salle des Gardes, on pénètre dans la Chapelle par une porte surmontée d’une statue de la Vierge.

 

Les vantaux de cette porte en chêne représentent le Christ et Saint Thomas et reprennent les paroles de l’Évangile selon saint Jean : ”INFER DIGITU TUUM HUC – DNS MEUS ET DEUS ME” (Avance ton doigt ici. Tu es mon Seigneur et mon Dieu).

 

Les vitraux du XXème siècle (1954) dont les originaux ont été détruits par un bombardement en 1944 sont du maître-verrier Max Ingrand. Dans la Loggia à droite, une Vierge à l’enfant en marbre de Carrare par Mino da Fiesole. Dominant la nef, la tribune royale d’où les reines assistaient à la messe porte la date de 1521.

 

À droite de l’autel, une crédence en pierre de taille ouvragée est ornée de la devise des Bohier

On peut encore lire sur les murs des inscriptions en Anglais laissées par les gardes écossais de la Reine Marie Stuart à droite en entrant, datées de 1543 : ”La colère de l’Homme n’accomplit pas la Justice de Dieu” et de 1546 ”Ne soyez pas vaincus par le Mal”. Aux murs, des peintures à sujets religieux : – Il Sassoferrato : La Vierge au voile bleu – Alonso Cano : Jésus prêchant devant Ferdinand et Isabelle – Jouvenet : Assomption – Sebastiano del Piombo : Mise au tombeau – Murillo : Saint Antoine de Padoue – École Française du XVème siècle : L’Annonciation. La chapelle a été sauvegardée durant la Révolution Française grâce à l’idée de la propriétaire de l’époque, Madame Dupin, d’en faire une réserve à bois, masquant ainsi le caractère religieux du lieu

CHAMBRE DE DIANE DE POITIERS

 

Cette pièce fut la chambre de la favorite du Roi Henri II, Diane de Poitiers, à laquelle il avait fait don de Chenonceau. En 1559, à la mort d’Henri II, tué en combat singulier lors d’un tournoi par le Capitaine de ses gardes écossais, Gabriel Montgomery, sa veuve la reine Catherine de Médicis, se fit restituer le château de Chenonceau par Diane et lui donna en échange Chaumont-sur-Loire. La cheminée de Jean Goujon, sculpteur français de l’École de Fontainebleau, porte (ainsi que le plafond à caissons) les initiales d’Henri II et Catherine de Médicis : H et C qui, entrelacées, pouvaient former le D de Diane de Poitiers. Sa restauration est due à Madame Pelouze. Le lit à baldaquin, les fauteuils Henri II recouverts de cuir de Cordoue et la magnifique table en marqueterie, à côté du lit sont Renaissance. Un très beau bronze du XIXème siècle de la ”Diane d’Anet” évoque le souvenir de la favorite royale. Remarquez également sur la cheminée un Portrait de Catherine de Médicis par Sauvage.

Deux tapisseries des Flandres du XVIème siècle, aux dimensions considérables représentent : – Le Triomphe de la force, montée sur un char tiré par deux lions et environnée de personnages de l’Ancien Testament. Dans la bordure supérieure, la phrase latine se traduit par : ”Celui qui aime de tout son cœur les dons célestes ne recule pas devant les actes que la Piété lui dicte”. – Le Triomphe de la charité. Entourée d’épisodes bibliques, celle-ci tient dans une main un cœur et de l’autre montre le soleil. La devise latine se traduit par : ”Celui qui montre un cœur fort dans les périls reçoit à sa mort comme récompense le Salut”. A gauche de la fenêtre : Le Christ dépouillé de ses vêtements par Ribalta, le Maître de Ribera. A droite de la cheminée : Vierge à l’enfant par Murillo. Sous cette toile, une bibliothèque renferme les archives de Chenonceau, dont un exemplaire, exposé dans la vitrine, permet de reconnaître les signatures de Thomas Bohier et de Diane de Poitiers.

CABINET VERT

 

Cabinet de travail de Catherine de Médicis, devenue Régente du royaume à la mort de son époux le roi Henri II. Elle gouverna la France depuis cette pièce. Sur le plafond du XVIème siècle dans son état d’origine, on distingue les deux ”C” entrelacés de ses initiales.

 

La tapisserie de Bruxelles du XVème siècle dite ”à l’Aristoloche”, est à la fois gothique et Renaissance. Elle est exceptionnelle par sa couleur verte ayant viré au bleu et par son thème, inspiré par la découverte des Amériques : faisans argentés du Pérou, ananas, orchidées, grenades, animaux et végétaux inconnus en Europe jusqu’en 1492.

 

Entourant la porte, deux cabinets italiens du XVIème siècle. Aux murs, une collection de peintures dont les plus importantes sont : – Tintoret : La Reine de Saba et Portrait d’un doge – Jordaens : Silène ivre – Golsius : Samson et le Lion – Ribera : Trois évêques – Jouvenet : Jésus chassant les marchands du temple – Spranger : Scène allégorique peinte sur métal. – Véronèse : Étude de tête de femme – Poussin : La Fuite en Egypte – Van Dyck : Amour au singe

LA LIBRAIRIE

Dans cette petite pièce qui était son cabinet de travail, Catherine de Médicis avait disposé son bureau. On découvre une magnifique vue sur le Cher, l’île et le Jardin de Diane. Le plafond de 1525 en chêne à caissons, de style italien, avec de petites clefs pendantes, est un des premiers plafonds à caissons connus en France.
Il porte les initiales des constructeurs du Château T.B.K pour Thomas Bohier et Katherine Briçonnet

Au-dessus de la porte : – Andrea del Sarto : Sainte famille Et de part et d’autre : – Bassano : Scènes de la vie de saint Benoît – Le Corrège : Une martyre – Jouvenet : Héliodore – Poussin : Enlèvement d’Hébé, Enlèvement de Ganymède, les échansons des Dieux, appelés vers l’Olympe

 
 

LA GALERIE

De la chambre de Diane de Poitiers, on rejoint la galerie par un petit passage. En 1576, d’après les plans de Philibert de l’Orme, Catherine de Médicis fait construire, par Jean Bullant, une galerie sur le pont de Diane de Poitiers. Longue de 60 mètres, large de 6 mètres, éclairée de 18 fenêtres, avec son sol carrelé de tuffeau et d’ardoise et son plafond à solives apparentes, c’est une magnifique salle de bal. Elle fut inaugurée en 1577 lors des fêtes données par Catherine de Médicis en l’honneur de son fils le Roi Henri III. A chaque extrémité, deux très belles cheminées Renaissance, dont l’une n’est qu’un décor entourant la porte Sud qui mène à la rive gauche du Cher.

Au début du XIXème siècle, la galerie s’orne de médaillons provenant du Musée des Petits Augustins, évoquant des personnages historiques célèbres. Durant la Première Guerre Mondiale, Monsieur Gaston Menier, propriétaire de Chenonceau, fit aménager à ses frais, un hôpital dont les différents services occupaient toutes les salles du Château. Lors de la Seconde Guerre Mondiale, le Cher matérialisait la ligne de démarcation. L’entrée du Château se trouvait ainsi en zone occupée (rive droite). La galerie, dont la porte Sud donnait accès à la rive gauche permit à la Résistance de faire passer de nombreuses personnes en zone libre. Durant toute la guerre, une batterie Allemande se tenait prête à détruire Chenonceau à tout moment

LES CUISINES du Château de Chenonceau

 
 
 
 

Les cuisines de Chenonceau sont installées dans les énormes soubassements que forment les deux premières piles assises dans le lit du Cher. L’office est une salle basse aux deux voûtes sur croisées d’ogives. Sa cheminée du XVIème siècle est la plus grande du Château, à côté se trouve le four à pain. L’office dessert à la fois : – la salle à manger réservée au personnel du Château et autrefois aux gentilshommes entourant Louise de Lorraine.

– la boucherie dans laquelle on voit encore les crochets pour suspendre le gibier et les billots pour le dépecer. – le garde-manger assure le stockage des denrées – un pont menant à la cuisine proprement dite. En traversant d’une pile à l’autre, on aperçoit une plate-forme où accostaient les bateaux de ravitaillement (selon la légende, elle est appelée Bain de Diane ou Bain de la Reine). Les Cuisines Renaissance ont reçu pendant la Première Guerre Mondiale, un équipement moderne qu’imposait la transformation du Château en hôpital

 

SALON FRANCOIS 1ER

Dans cette salle se trouve une des plus belles cheminées Renaissance. Sur le manteau, on retrouve la devise de Thomas Bohier : ”S’il vient à point, me souviendra” – qui fait écho à ses armoiries au-dessus de la porte encadrées par deux sirènes. Le mobilier se compose de trois crédences françaises du XVème siècle et d’un cabinet italien du XVIème siècle, exceptionnel par ses incrustations de nacre et d’ivoire gravé à la plume, cadeau de mariage fait à François II et Marie Stuart. Au mur, portrait de Diane de Poitiers en Diane chasseresse par Le Primatice, peintre de l’École de Fontainebleau. Le tableau fut peint à Chenonceau en 1556 ; son cadre porte les armes de Diane de Poitiers, duchesse d’Etampes

De part et d’autre : Trois portraits d’hommes de Ravesteyn, un Autoportrait par Van Dyck et une Femme à la collerette de Miervelt. À côté, un grand portrait de Laure Victoire Mancini en Diane chasseresse. Nièce de Mazarin, épouse de Louis II, Duc de Vendôme, Duchesse de Mercœur, elle fut propriétaire de Chenonceau au XVIIème siècle. Entourant la fenêtre : Archimède par Zurbaran et Deux évêques (début XVIIème siècle). À droite de la cheminée, Les Trois Grâces par Van Loo représentent les demoiselles de Nesle : Mesdames de Châteauroux, de Vintimille, de Mailly, trois sœurs, favorites successives du Roi Louis XV

SALON LOUIS XIV

En souvenir de la visite qu’il fit à Chenonceau le 14 Juillet 1650, Louis XIV offrit bien plus tard, à son oncle le Duc de Vendôme, son portrait par Rigaud – avec un extraordinaire cadre par Lepautre, composé seulement de quatre énormes pièces de bois – ainsi que le mobilier recouvert de tapisseries d’Aubusson et une console du célèbre ébéniste Boulle. Sur la cheminée Renaissance, la Salamandre et l’Hermine évoquent le souvenir de François Ier et de la Reine Claude de France. Entourant le plafond à solives apparentes, la corniche porte les initiales des Bohier (T.B.K.) Sur le mur Est, L’Enfant Jésus et saint Jean-Baptiste par Rubens, acheté à Joseph Bonaparte, installé par son frère Napoléon 1er, sur le trône d’Espagne

 

Le salon offre une collection de peintures Françaises des XVIIème et XVIIIème siècles : – Van Loo : Portrait du Roi Louis XV – Nattier : La Princesse de Rohan – Netscher : Portrait de Chamillard, ministre de Louis XIV et Portrait d’homme. – Jean Ranc : Portrait de Philippe V, Roi d’Espagne et petit-fils de Louis XIV. Également, un grand Portrait de Samuel Bernard, banquier de Louis XIV par Mignard. Le richissime Samuel Bernard était aussi le père de Madame Dupin, dont le portrait par Nattier souligne la grâce et l’intelligence. Louise Dupin (1706 – 1799), aïeule par alliance de George Sand, fut la propriétaire de Chenonceau au XVIIIème siècle. Protectrice des Encyclopédistes, elle y reçut Voltaire, Rousseau, Montesquieu, Diderot, d’Alembert, Fontenelle et Bernardin de Saint-Pierre. Sa bonté, sa générosité et son intelligence épargnèrent à Chenonceau la destruction lors de la Révolution Française

LE VESTIBULE du Château de Chenonceau

Le vestibule est couvert d’une série de voûtes d’ogives dont les clefs, décalées les unes par rapport aux autres, forment une ligne brisée. Les corbeilles sont ornées de feuillages, de roses, de têtes d’anges, de chimères et de cornes d’abondance. Réalisé en 1515, c’est l’un des plus beaux exemples de sculpture décorative de la Première Renaissance Française. À l’entrée au-dessus des portes, deux niches abritent les statues de Saint Jean-Baptiste (Saint patron de Chenonceau) et d’une Madone italienne dans le goût de Luca Della Robbia. La table de chasse en marbre italien est Renaissance. Au-dessus de la porte d’entrée, un vitrail moderne (1954) par le maître-verrier Max Ingrand, représente la légende de Saint Hubert.

L’ESCALIER

Le vestibule est couvert d’une série de voûtes d’ogives dont les clefs, décalées les unes par rapport aux autres, forment une ligne brisée. Les corbeilles sont ornées de feuillages, de roses, de têtes d’anges, de chimères et de cornes d’abondance. Réalisé en 1515, c’est l’un des plus beaux exemples de sculpture décorative de la Première Renaissance Française. À l’entrée au-dessus des portes, deux niches abritent les statues de Saint Jean-Baptiste (Saint patron de Chenonceau) et d’une Madone italienne dans le goût de Luca Della Robbia. La table de chasse en marbre italien est Renaissance. Au-dessus de la porte d’entrée, un vitrail moderne (1954) par le maître-verrier Max Ingrand, représente la légende de Saint Hubert.

VESTIBULE DE KATHERINE BRICONNET

Le vestibule du premier étage est pavé de petits carreaux de terre cuite timbrés d’une fleur de lys traversée par une dague. Le plafond est à solives apparentes. Au-dessus des portes, des médaillons en marbre, rapportés d’Italie par Catherine de Médicis, figurent des empereurs romains : Galba, Claude, Germanicus, Vitellius et Néron.

 
 

La suite de six tapisseries d’Audenarde du XVIIème siècle, représente des Scènes de chasse d’après des cartons de Van der Meulen. Le vestibule s’ouvre sur le balcon d’où l’on peut voir la Tour des Marques et l’avant-cour. Celleci trace le plan de la forteresse médiévale. À droite, bordé par des terrasses, le jardin de Diane de Poitiers gardé par la Chancellerie. A l’opposé, le jardin de Catherine de Médicis, plus intime avec son bassin central

CHAMBRE DES CINQ REINES

Cette chambre est ainsi nommée en souvenir des deux filles et des trois belles-filles de Catherine de Médicis. Ses filles : La Reine Margot (épouse d’Henri IV), Elisabeth de France (épouse de Philippe II d’Espagne), ses belles-filles : Marie Stuart (épouse de François II) Elisabeth d’Autriche (épouse de Charles IX) et Louise de Lorraine (épouse d’Henri III). Le plafond à caissons du XVIème siècle est composé des lambris de l’antichambre des appartements de Louise de Lorraine. La cheminée est Renaissance. Les murs sont tendus d’une suite de tapisseries des Flandres du XVIème siècle représentant : Le siège de Troie et l’enlèvement d’Hélène, Les jeux du cirque dans le colisée et Le couronnement du roi David.

 

A gauche de la cheminée, un fragment de tapisserie du XVIème siècle évoque un épisode de la vie de Samson. Le mobilier se compose d’un grand lit à baldaquin, de deux crédences gothiques surmontées de deux bustes de femmes en bois polychrome du XVème siècle et d’un coffre de voyage clouté. Aux murs : – Rubens : L’Adoration des mages, acheté au Roi d’Espagne, est un détail de l’œuvre qui figure au Musée du Prado. – Mignard : Portrait de la duchesse d’Olonne. – École Italienne du XVIIème siècle : Apollon chez Admète l’argonaute

 

 

CHAMBRE DE CATHERINE DE MEDICIS

La chambre de Catherine de Médicis est couronnée d’un plafond en bois à caissons carrés, peints et dorés. On peut lire dans les compartiments de nombreuses initiales. On y retrouve le blason des Médicis et en position centrale le ”C” et le ”H” de Catherine et d’Henri II entrelacés. Les autres caissons sont ornés de motifs végétaux sculptés, rappelant le plafond du cabinet vert. Le riche mobilier sculpté de la chambre et le rarissime ensemble de tapisseries des Flandres, datent du XVIème siècle. Ces dernières illustrent ici un thème biblique, La vie de Samson.

 

 

Elles sont remarquables par leurs bordures peuplées d’animaux symbolisant des proverbes (l’Habileté est supérieure à la Ruse) et des fables comme celle de l’Écrevisse et l’Huître. Au centre de la pièce, le lit à baldaquin est caractéristique de la Renaissance, orné de frises, pilastres, portraits de profil inspirés des médailles antiques. A droite du lit, une peinture sur bois par Le Corrège représente L’Éducation de l’amour. Une version peinte sur toile est à la National Gallery de Londres. La cheminée et le sol de tomettes sont Renaissance

CABINET D’ESTAMPES

La chambre de Catherine de Médicis permet d’accéder à deux petits appartements, qui composent le cabinet d’estampes. La première pièce met en valeur un magnifique plafond, décoré d’une toile peinte et une élégante cheminée, témoignages de la décoration de Chenonceau pour Madame Dupin au XVIIIème siècle. Dans la seconde pièce ouvrant sur le Cher, plafond et cheminée sont Renaissance. Le cabinet réunit une collection complète et variée de dessins, gravures et estampes représentant le château aux différentes époques. Du XVIème siècle de Diane de Poitiers, avec une sanguine (premier document où apparaît le pont) jusqu’aux aquarelles d’architectes du XIXème siècle, on y suit les grandes étapes de la construction de Chenonceau, les variations des projets des différents propriétaires, mais aussi l’élaboration des jardins.

GALERIE MEDICIS

La nouvelle Galerie Médicis, située au premier étage du monument, dévoile une collection inédite de peintures, tapisseries, mobilier et objets d’art : “Le château de Chenonceau“, huile signée Pierre-Justin Ouvrié (1806-1879), “Le Cher“ Tapisserie de Neuilly (1883), Buffet à deux corps Haute Époque, mobilier originel du Château de Chenonceau, la “Vénus des Médicis“… Sans oublier un précieux Cabinet de Curiosités. Ainsi que des documents et archives, qui permettent de mieux appréhender les étapes de la construction et les faits marquants de l’histoire du château. Cette visite s’enrichit également de la biographie, à travers les siècles, des six Dames remarquables qui ont veillé sur la destinée de Chenonceau

 

CHAMBRE DE CESAR DE VENDOME

Cette pièce rappelle le souvenir de César, Duc de Vendôme, fils du Roi Henri IV et de Gabrielle d’Estrées, oncle de Louis XIV, qui devint propriétaire de Chenonceau en 1624. À remarquer : – un très beau plafond à solives apparentes que soutient une corniche décorée de canons. – La cheminée Renaissance fut dorée et peinte au XIXème siècle aux armes de Thomas Bohier. – La fenêtre ouvrant à l’Ouest est encadrée par deux caryatides de bois du XVIIème siècle

 

Les murs sont tendus d’une suite de trois tapisseries de Bruxelles du XVIIème siècle Le cycle de Cérès, illustrant le mythe de l’alternance des saisons : Cérès, déesse de la végétation, doit laisser chaque année sa fille, Proserpine, séjourner aux Enfers (automne et hiver), dans l’Olympe (fin de l’été) et la retrouver au printemps, dans l’abondance de la floraison et des récoltes. Les très belles bordures, typiques de Bruxelles, représentent des guirlandes de fruits et de fleurs sortant de cornes d’abondance. Le lit à baldaquin et le mobilier de cette pièce sont Renaissance. À gauche de la fenêtre, Murillo : Portrait de saint Joseph

CHAMBRE DE GABRIELLE D’ESTREE

Cette chambre évoque le souvenir de Gabrielle d’Estrées, favorite et grand amour du Roi Henri IV, et mère de son fils légitimé César de Vendôme. Le plafond à solives apparentes, le sol, la cheminée et le mobilier sont Renaissance. Près du lit à baldaquin, la tapisserie des Flandres du XVIème siècle s’intitule Scènes de la vie de château, l’amour

 

 

Les trois autres murs sont tendus d’une très rare suite de tapisseries de Bruxelles du XVIIème siècle dite Les mois Lucas : Juin (le signe du Cancer, La tonte des moutons), Juillet (le signe du Lion, La chasse au faucon), Août (le signe de la Vierge, La paye des Moissonneurs). Leurs cartons sont dus à Lucas de Leyde, ami de Dürer. Au-dessus du cabinet, une toile anonyme du XVIème siècle représente Sainte Cécile, patronne des musiciens. Au-dessus de la porte, Ribalta : Enfant à l’agneau

 

VESTIBULE DU SECOND ETAGE

Ce vestibule a gardé intactes les restaurations effectuées au XIXème siècle, pour Madame Pelouze, propriétaire de l’époque, par l’architecte Roguet, disciple de Viollet le Duc. Remarquez la tapisserie d’Audenarde du XVIème relatant la Bataille de Kosovo Polje (Bataille du

Champ des Merles – 15 juin 1389). L’issue incertaine de cette bataille opposant les princes chrétiens des Balkans à l’empire Ottoman se conclut par une paix entre la reine de Serbie, Milica et le Sultan Bayezid 1er

 

De part et d’autre de la tapisserie, deux œuvres de Pierre Justin Ouvrié représentant Le Château de Chenonceau. Les deux crédences, les deux tables ainsi que le pavage du sol sont Renaissance. Du XVIIIème au XIXème siècle, le vestibule du second étage fut communément nommé Bourbon Vendôme

 

CHAMBRE DE LOUISE DE LORRAINE

Après l’assassinat de son époux le Roi Henri III, par le moine Jacques Clément, le 1er Août 1589, Louise de Lorraine se retire à Chenonceau dans le recueillement et la prière. Entourée d’une cour restreinte de fidèles et toujours vêtue de blanc selon l’étiquette du deuil royal, elle sera surnommée “la Reine Blanche“. Autour du plafond d’origine, sa chambre a pu être reconstituée. Elle s’orne d’attributs de deuil : plumes (ou pennes symbolisant les peines), larmes d’argent, pelles de fossoyeurs, cordelières des veuves, couronnes d’épines et de la lettre grecque lambda (L) initiale de Louise, entrelacée à la lettre êta (H) de Henri III, dont le portrait par François Clouet orne la tourelle d’angle

Le Christ gothique à la couronne d’épines, La scène religieuse (élément d’un retable du XVIème siècle) et le prie-Dieu soulignent l’atmosphère pieuse et funèbre de cette pièce. Le lit et le mobilier sont du XVIème siècle. Les religieuses capucines que Louise de Lorraine souhaitait établir auprès d’elle, au troisième étage du château, n’ont rejoint leur couvent qu’au XVIIème siècle.

JARDIN DE DIANE DE POITIERS

La structure de ce parterre (12 000 m2 ) est inchangée depuis sa création par Diane de Poitiers, en revanche son dessin actuel est d’Achille Duchêne (1866-1947). Ce jardin est commandé par la Chancellerie qui était la maison de l’intendant de Catherine de Médicis. Deux allées perpendiculaires et deux autres en diagonale délimitent ainsi, huit grands triangles de pelouse décorés de délicates volutes de santolines. Il a retrouvé en son centre le jet d’eau d’origine, comme au temps de Diane de Poitiers.

Les terrasses surélevées qui protègent le jardin des crues du Cher sont ornées de vasques et permettent de découvrir des arbustes, ifs, fusains, buis et laurierstin qui rythment les dessins des massifs. Plus d’une centaine d’hibiscus sur tiges y fleurissent en été. Entre ces arbustes, les plates-bandes de fleurs soulignent la géométrie rigoureuse de ce jardin. A l’automne, des pensées alternent avec des pâquerettes et fleurissent tout l’hiver. Au printemps, pétunias, tabacs, dahlias nains, verveine ou bégonias sont repiqués et patientent jusqu’au prochain automne

Tout autour du jardin, des rosiers grimpants Iceberg habillent les murs qui soutiennent les terrasses

JARDIN DE CATHERINE DE MEDICIS

Plus “intime“ (5 500 m2 ), le Jardin de la Reine Catherine de Médicis est l’image même du raffinement. Donnant sur l’eau et sur le parc, ses allées permettent une magnifique vue sur la façade ouest du château. Son dessin repose sur cinq panneaux engazonnés, regroupés autour d’un élégant bassin de forme circulaire et ponctués de boules de buis.

À l’Est, le jardin est bordé d’une côtière surplombant la douve où sont palissés des rosiers “Clair-Matin“. Rosiers tige et cordons de lavandes, taillées basses et arrondies, en dessinent l’harmonieux tracé. La perspective qui ouvre au Nord sur le Jardin Vert et l’Orangerie est due à Bernard Palissy.

JARDIN VERT

Dessiné par Lord Seymour en 1825 pour la comtesse de Villeneuve, propriétaire de l’époque et botaniste de renom, qui souhaitait un parc à l’anglaise, le Jardin Vert fait face au Jardin de Catherine côté Nord. Une collection d’arbres remarquables ombrage cet enclos engazonné. Cet ensemble de sujets d’exception aux ramures séculaires se compose de : trois platanes, trois cèdres bleus, un sapin d’Espagne, un catalpa, un marronnier, deux sapins de Douglas, deux séquoias, un robinier, un noyer noir et un chêne-vert. Depuis l’Orangerie, aménagée au XVIIIème et XIXème siècle, la vision à travers le Jardin Vert permet de découvrir le profil du Château. Au XVIème siècle, Catherine de Médicis avait choisi cet emplacement pour y loger sa ménagerie et ses volières

LABYRINTHE du Château de Chenonceau

Situé dans une clairière du parc de 70 hectares, le labyrinthe italien, souhaité par Catherine de Médicis, est planté de 2 000 ifs, sur plus d’un hectare. En son centre, une gloriette surélevée permet d’avoir une vue cavalière de l’ensemble.

 

Ce petit édifice est habillé d’osier vivant. Surmontée d’une statue de Vénus, une nymphe portant Bacchus enfant se dresse au sommet d’un tronc en bois de cèdre. Une charmille ponctuée de vases plantés de buis et de lierres entoure l’ensemble, et laisse découvrir, à l’est, les monumentales Caryatides de Jean Goujon. Ces Caryatides, Pallas et Cybèle, et les Atlantes, Hercule et Apollon, qui ornaient la façade du château, ont été réunis à l’arrière du labyrinthe

GALERIE DES ATTELAGES

 
 
 

La Galerie des Attelages, située dans la grande étable de la Ferme du XVIème siècle, présente un rare ensemble de voitures hippomobiles nobles et rurales. Typiquement françaises comme le Break et le Tonneau, ou d’origine anglaise comme le Tilbury, elles font partie d’un patrimoine que nous souhaitons préserver. Voiture de maître, ou attelage rural, elles sont essentiellement utilisées au XIXème siècle et peuvent encore l’être parfois, dans nos campagnes

 

FERME DU XVIEME du Château de Chenonceau

 

La ferme, superbe ensemble du XVIème siècle, comprenant les écuries de Catherine de Médicis, ouvre sur le potager. Le bâtiment, en son centre, abrite l’atelier floral où travaillent toute l’année deux fleuristes.

 

Partie intégrante du charme de Chenonceau, la mise en fleurs de chaque pièce du château est assurée quotidiennement. Fleurs fraîches, feux de cheminée en hiver, illustrent le souci permanent, pour le Château, d’accueillir ses visiteurs comme des hôtes

POTAGER DES FLEURS

 
 

Le potager, ouvert à la visite, invite à la flânerie. Il est organisé en douze carrés bordés de pommiers et de rosiers tige Queen Elisabeth, sur plus d’un hectare. Une dizaine de jardiniers y cultive une centaine de variétés de fleurs à couper, que nécessite la décoration florale du château et plus de 400 rosiers. Les visiteurs peuvent aussi y découvrir de nombreuses variétés de légumes et de plantes. Ainsi que des fleurs étonnantes comme les tubéreuses et les agapanthes. Deux serres anciennes permettent la culture des bulbes de jacinthes, amaryllis, narcisses, tulipes et la plantation de semis. Oiseaux et animaux du Parc y apprécient la proximité des ânes de Chenonceau

 

 

L’ORANGERIE SALON DE THE

Située face au Jardin Vert et destinée à l’origine à abriter les orangers et citronniers durant l’hiver, l’Orangerie est à présent un restaurant gastronomique. En épousant Henri II, Catherine de Médicis apporta aussi à notre gastronomie une magnifique richesse : l’alliance de l’Italie à la France. Au XVIIIème siècle, les principes de Jean-Jacques Rousseau qui prônait, bien avant la tendance actuelle, la consommation de produits locaux suivant le rythme des saisons, inspirèrent Madame Dupin, sa brillante hôtesse à Chenonceau. L’art de recevoir, la grande cuisine et le raffinement, depuis la Renaissance et ses fêtes somptueuses, sont une tradition à Chenonceau. Le restaurant gastronomique l’Orangerie perpétue cet esprit et accueille cette année son nouveau chef formé chez Georges Blanc et Bernard Loiseau. Depuis le XVIème siècle les vignobles qui entourent le parc produisent un vin renommé de nos jours. Des dégustations de la nouvelle AOC “Touraine-Chenonceaux“ sont proposées dans la cave historique des Dômes. Les restaurants et salon de thé du château sont ouverts de mi-mars à mi-novembre L’acquittement du droit d’entrée est obligatoire pour accéder aux restaurants

Laisser un commentaire