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Le Palais des Rois de Foumban CAMEROUN +

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Dans les provinces reculées à l’ouest du Cameroun, à environ une cinquantaine de kilomètres de Bafoussam, nous découvrons un joyau dissimulé entre collines et cultures en terrasses : le palais royal de Foumban. Son emplacement est presque secondaire tant sa réputation dépasse les frontières locales. À peine arrivés, nous sommes hélés de toute part par des rabatteurs enthousiastes, pressés de nous proposer une visite guidée. Mais le palais n’en a nul besoin. Il dispose de ses propres guides, compétents et chaleureux, qui nous font découvrir l’histoire avec passion.

LE PALAIS DU SULTAN DE FOUMBAN

L’entrée du site se fait face au marché animé, où les sons, les couleurs et les parfums se mêlent en une joyeuse effervescence. Une grande arche marque le seuil du domaine royal. À peine franchie, une statue du roi Ibrahim Njoya, bâtisseur du palais, nous accueille au cœur de la cour. Autour, les cases des femmes royales et des notables forment une ceinture silencieuse, gardienne des traditions. Sur un vieux mur, les noms des administrateurs coloniaux successifs – allemands puis français – sont gravés, réveillant chez certains visiteurs français des souvenirs d’histoire : Mendès, Mollet…

Construit en 1917, le palais naquit de la volonté du roi Njoya de créer une résidence en dur, inspirée par la maison du gouverneur allemand de Buéa. Son précédent palais, fait de bambou et de chaume, avait trop souvent été la proie des flammes. Le roi lui-même en dessina les plans. Le guide, sourire en coin, plaisante parfois : « Ce n’était pas un architecte… », en nous montrant les colonnes asymétriques et les murs légèrement inclinés. Mais ce manque de rigueur géométrique contribue à la singularité du lieu, étrange fusion de château médiéval et de palais oriental.

Achevé en 1921, le bâtiment fut rénové dans les années 1990 avec l’appui de l’UNESCO. Il a retrouvé tout son éclat d’antan, jusqu’à sa couleur ocre douce, usée par le temps. Nous pénétrons dans la grande salle du palais, seulement accessible pour un court instant. L’atmosphère y est saisissante : hautes colonnes, plafonds vertigineux, pénombre solennelle. Des escaliers étroits longent les murs et mènent aux chambres royales, ajoutant au mystère ambiant.

Lors de notre passage, nous avons eu le privilège d’assister à une audience publique. Une file patiente se formait à l’extérieur, chaque habitant attendant son tour pour exposer ses doléances au roi. Ce rituel se poursuit encore aujourd’hui, preuve de la place centrale que conserve la monarchie dans la société bamoun.

LE MUSEE DU PALAIS DE FOUMBAN

Très attaché à la culture de son peuple, le roi Njoya avait prévu dès l’origine de consacrer une partie du palais à un musée. Dès l’entrée, une grande tapisserie à son effigie, ainsi que le brancard sur lequel son fils est mort en 1992, marquent le début de notre parcours. Le musée, riche et vivant, s’organise autour de deux axes principaux : la royauté et la guerre. Les objets exposés – coiffes, masques, cloches, chasse-mouches – datent de plusieurs siècles, mais beaucoup restent utilisés lors des grandes cérémonies.

 

L’architecture du musée s’inspire du symbole du royaume : un serpent à deux têtes surmonté d’une araignée, souvent représentée comme une mygale. Le serpent, nous explique le guide, rappelle la lutte sur deux fronts à laquelle furent confrontés de précédents rois. Mais certains y voient aussi une allégorie de la retenue émotionnelle des Bamoun, dont les masques à double visage – souriant d’un côté, menaçant de l’autre – témoignent de cette dualité. L’araignée, quant à elle, incarne la sagesse, le travail méticuleux, et l’art de tisser le lien entre les générations.

Nous découvrons, dans une salle centrale, l’habit d’intronisation du roi : deux capes confectionnées en plumes d’oiseaux nocturnes, réservées au prince héritier né de la reine de sang royal. Non loin, trône le manteau de panthère rouge, symbole d’autorité absolue, déployé sur quinze mètres, foulé uniquement par le roi. De part et d’autre du trône, deux boucliers arborant le serpent bicéphale rappellent la puissance royale. Partout, des animaux symboliques : l’abeille, l’araignée, la panthère, chacun porteur d’une signification profonde.

Nous passons devant le trône actuel, en cuir noir, très moderne, qui tranche avec les anciens trônes perlés, décorés de cauris, entourés de défenses d’éléphants pesant jusqu’à 150 kg. Le trône du roi Njoya, en particulier, fascine : deux jumeaux sculptés, à l’avant et à l’arrière, symbolisent protection et continuité. L’un d’eux tient une corne à boire ; une femme porte un panier de fruits. Chaque détail évoque un récit.

Dans une salle voisine, les sociétés secrètes sont mises à l’honneur. Leur rôle autrefois central dans la protection de la tradition et du souverain est ici évoqué à travers costumes, insignes et reconstitutions. Masqués, voilés, leurs membres assistaient aux cérémonies avec une aura de mystère redoutable.

Les guerriers bamoun ornaient autrefois leurs calebasses des mâchoires de leurs ennemis. Certaines de ces pièces sont exposées, aux côtés de cottes de mailles et de doubles cloches de guerre. Des femmes, également combattantes, sont évoquées avec force respect. D’imposants crânes d’animaux – notamment d’hippopotames – nous impressionnent par leur taille. Ce sont des trophées offerts par les chasseurs au roi.

La légende du roi Mboumbouo, le roi géant, nous fait sourire et rêver. Son masque monumental occupe un pan entier de mur. On raconte qu’il mesurait plus de onze mètres et pouvait s’accouder au toit du palais. Pour appuyer cette légende, des pipes de deux mètres furent confectionnées…

Dans la salle du tribunal traditionnel, nous comprenons comment se règle encore aujourd’hui une partie des affaires locales : les notables débattent, le roi tranche. Son rôle, bien que symbolique aux yeux de l’État, reste d’une grande importance dans les cœurs bamoun. D’ailleurs, le roi actuel, Ibrahim Mbombo Njoya, a longtemps servi comme diplomate et ministre. La dernière salle de la visite est ornée d’un cliché historique : le roi aux côtés de Jacques Chirac.

À l’extérieur, les boutiques d’artisanat prolongent la visite. Moins bondées que la rue des artisans, elles nous offrent masques Bafang, poignards Choa, sculptures Foulbé… un bel éventail d’objets d’art venu de tout le pays, dans une ambiance plus paisible.

L’entrée du palais et de son musée est fixée à 12 000 FCFA par personne. Les photos sont autorisées à l’extérieur du bâtiment, mais à l’intérieur, elles sont limitées, afin de préserver l’atmosphère sacrée et intime du lieu. Le site est ouvert tous les jours, de 8h30 à 17h30.

Nous repartons de Foumban le cœur chargé. Ce que nous emportons va bien au-delà d’une simple visite : un voyage dans le temps, dans la mémoire, et dans l’âme d’un royaume toujours vivant.

 

FAUNE ET FLORE

 

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La Cuisine a Bafoussam & Foumban

Toutes les informations, par région sur la gastronomie camerounaise en suivant ce lien : La Cuisine camerounaise

Voici une sélection de restaurants à Bafoussam, Cameroun, où vous pourrez savourer une variété de cuisines :

  1. Focus Lounge & Ben SARL : Situé Rue Famla, ce restaurant offre une ambiance conviviale et des plats locaux.
  2. Fotepong Teumene Florian Boris : Localisé à Djeleng 4, face à la station Bocom, ce lieu propose une cuisine diversifiée.
  3. Restaurant Mont Carmel : Situé près du Marché B, ce restaurant est connu pour ses spécialités locales et son cadre chaleureux.
  4. La Terrasse : Face au marché aux fruits, ce restaurant est apprécié pour ses plats camerounais authentiques et ses prix abordables.
  5. Buffet Saint-Paul : Situé sur le Boulevard du 20-Mai, il propose une cuisine locale dans une ambiance agréable.
  6. Restaurant Le Temple du Goût – 12, Rue Marchande, Bafoussam
    Un établissement traditionnel offrant une cuisine camerounaise authentique et un accueil chaleureux.

  7. La Table Bafoussame – Boulevard Léopold Sédar Senghor, Bafoussam
    Un cadre moderne avec une ambiance soignée, proposant une cuisine fusion inventive.

  8. Café du Marché – Marché Central, Bafoussam
    Idéal pour déguster des en-cas et des spécialités locales dans une atmosphère animée et conviviale.

  9. Chez Mama Yaye – 3, Avenue des Palmiers, Bafoussam
    Un restaurant familial réputé pour ses plats généreux et ses recettes traditionnelles régionales.

  10. Le Goût du Terroir – 45, Rue de l’Industrie, Bafoussam
    Pour les amateurs de produits frais du marché, ce lieu simple et accueillant met en avant la richesse du terroir.

  11. Bistro des Amis – 22, Place de la Liberté, Bafoussam
    Un petit bistro cosy et convivial, parfait pour un déjeuner décontracté ou un dîner entre amis.

RESTAURANT LA TERRASSE BAFOUSSAM

Nous faisons halte à La Terrasse juste en face du grand marché aux fruits, là où l’effervescence des étals colorés se mêle à l’odeur sucrée des mangues et des papayes. Nous franchissons une porte rustique encadrée de verdure grimpante, des lianes retombant paresseusement sur la façade recouverte de street art camerounais aux teintes vives, hommage à la créativité locale. À l’intérieur, le bois de récupération, les coussins en wax bariolé et les plantes suspendues créent un cocon si chaleureux qu’on oublie presque le tumulte extérieur, seul un filet de musique douce nous rappelle qu’il est encore midi.

Installés sur des bancs en bois brut, nous dominons les allées du marché, où les passants s’arrêtent parfois pour nous saluer en un sourire échangé par-delà les vitres ouvertes. Nous plongeons dans le menu : chaque jour, une spécialité régionale différente met à l’honneur un produit du terroir, et les jus de fruits frais – bissap vif et yuzu délicat – nous rafraîchissent avant même que nos plats n’arrivent. Nous optons pour un couscous aux légumes généreux, des filets de poulet panés accompagnés de frites dorées et d’alloco fondant, puis un émincé de tripes parfumé posé sur un lit de riz blanc, parfumé aux épices.

Lorsque les assiettes se posent devant nous, c’est un festival de couleurs et de senteurs : le couscous, orangé de carottes et de patates douces, exhale un doux fumet de coriandre, le poulet croustille sous une chapelure épicée, et le riz de tripes joue de note piquante et de tendresse surprenante. Nous trinquons avec deux bières locales au goût malté, admirant la danse des clients et le ballet incessant des vendeurs de fruits dans la rue. Le rythme est jeune, presque festif, même si la serveuse manque parfois de chaleur dans son sourire ; ce détail, loin de nous gâcher le repas, ajoute une pointe de réalisme à ce décor presque idyllique.

Le total s’affiche sur l’ardoise : 11 000 FCFA pour ce festin simple mais délicieux, un tarif qui semble défiant toute concurrence. Nous repartons le pas léger, porteurs de goût et de couleurs, convaincus d’avoir trouvé ici un refuge où la tradition culinaire camerounaise se savoure dans un écrin de convivialité et d’authenticité.

ndolé

De retour au restaurant La Terrasse de Bafoussam pour le déjeuner, nous avons retrouvé avec plaisir l’ambiance chaleureuse et l’accueil attentionné qui nous avaient séduits la veille. L’offre culinaire étant limitée dans les environs, ce choix s’est imposé naturellement.

Les enfants et Nadège ont opté pour un émincé de viande accompagné de frites ou de riz. Les lamelles de viande, nappées d’une sauce tomatée parfumée, ont ravi les papilles, bien que quelques morceaux plus gras aient moins plu aux enfants.

Pour ma part, j’ai choisi de découvrir le ndolé, une spécialité camerounaise emblématique. Ce plat, originaire du peuple Sawa, est traditionnellement réservé aux grandes occasions et cérémonies. Il se compose de feuilles de Vernonia amygdalina, appelées feuilles de ndolé, connues pour leur légère amertume. Ces feuilles sont soigneusement blanchies pour atténuer leur amertume, puis mijotées avec de la pâte d’arachide, des oignons, de l’ail, et souvent agrémentées de viande, de crevettes ou de poisson fumé. Dans mon assiette, le goût prononcé du poisson fumé dominait légèrement, mais l’ensemble était savoureux et bien équilibré.

Le ndolé est généralement accompagné de bananes plantain frites, de riz ou de bâtons de manioc, appelés miondo. Ce plat riche en saveurs offre une expérience culinaire authentique, témoignant de la diversité et de la richesse de la gastronomie camerounaise

RESTAURANTS A BANDJOUN

Voici quelques suggestions de restaurants à Bandjoun, Cameroun, où vous pourrez savourer des plats locaux et internationaux :

  1. Tokam Emmanuel : Situé à Pete Tobeu, Carrefour, ce restaurant est une option populaire pour découvrir la cuisine locale.
  2. Fotepong Teumene Florian Boris : Bien qu’il soit à proximité, à Djeleng 4, face à la station Bocom à Bafoussam, il reste une excellente option pour des plats variés.
  3. Simo Godefroy : Localisé à Banengo, près du Collège Tama, ce lieu propose une ambiance conviviale et des repas savoureux.

RESTAURANTS A FOUMBAN

Voici quelques restaurants à Foumban, Cameroun, où vous pourrez savourer des plats locaux et internationaux :

  1. Restaurant Label Foumban : Situé sur le Boulevard de la République, ce restaurant propose une cuisine africaine et européenne dans un cadre agréable.
  2. Jardin des Princes : Localisé face au palais des sultans Bamouns, ce restaurant offre une ambiance unique et des plats variés.
  3. Restaurant Les Délices : Ce restaurant camerounais est réputé pour ses plats locaux, comme le poulet, le poisson frais ou fumé, accompagnés de riz, légumes ou frites de plantain.
  4. Matung Julius Atanga Tchop House : Situé sur la Rue Foumbot, ce restaurant propose une cuisine locale dans un cadre chaleureux.
  5. Mebuin Cynthia Nkwah : Localisé sur la Rue Magba, ce lieu est une autre option pour découvrir les saveurs locales.

 RESTAURANT DE L’ALLIANCE FRANCO CAMEROUNAISE – DSCHANG

Le restaurant de l’Alliance franco-camerounaise de Dschang propose des plats simples comme des assiettes d’avocats et de crudités, l’incontournable steak-frites ou encore le poulet DG, grand classique de la cuisine camerounaise. Le site est également très agréable, situé au bord du Lac et à quelques pas du musée des civilisations. Veillez bien à appeler au préalable pour vous assurer que le restaurant est ouvert à l’heure à laquelle vous souhaitez y faire une pause.

Cuisine d’inspiration française. Environ 1 000 FCFA pour les entrées et les sandwiches, et autour de 2 500 FCFA pour les plats. Boissons disponibles.

RESTAURANTS A NKONGSAMBA

Voici quelques restaurants à Nkongsamba, Cameroun, où vous pourrez savourer des plats locaux et internationaux :

  1. Ô Village Bantou : Situé face au cercle municipal, ce restaurant est réputé pour ses grillades au feu de bois et son ambiance conviviale.
  2. Restaurant Ndolé Nkongsamba : Spécialisé dans le ndolé, un plat traditionnel camerounais, c’est un excellent endroit pour découvrir les saveurs locales.
  3. Chez Tanti : Connu pour son sangah, un plat traditionnel à base de plantains, de taro et d’épices.
  4. La Roche Restaurant : Propose une cuisine variée, mêlant plats locaux et internationaux, dans une atmosphère agréable.
  5. Les Pizzerias d’Ysis : Idéal pour les amateurs de pizzas, avec une touche locale.

Nkongsamba offre une scène culinaire riche et diversifiée, parfaite pour explorer les saveurs camerounaises

EPICERIES SUPERMARCHES

MARCHE  A

FCMP+93Q, Bafoussam, Cameroun

Nous arrivons en plein matin au cœur de Bafoussam, attirés par le grand porche en béton brut qui s’ouvre sur le labyrinthe du marché central. Dès le seuil franchi, c’est un tumulte organisé qui nous saisit : l’écho des cris des vendeurs, la rumeur des clients négociant en medumba, en français ou en pidgin, et les pestaillons colorés des échoppes installées sur deux niveaux. Autour de nous, des sourires de femmes en pagnes bariolés, des gestes vifs d’hommes portant des fagots de bois ou de longues tiges de bananiers, tout concourt à cette cadence frénétique propre aux marchés bamiléké.

Sous la grande toiture en tôles ondulées, percée de lanterneaux pour laisser filtrer la lumière, s’étagent des allées étroites : à notre droite, les étals de légumes racines débordent de manioc blanc, d’ignames lisses et de taros à la peau sombre ; à gauche, des pyramides de plantains verts côtoient des paniers de bananes mûres, leur parfum sucré se mêlant à celui plus âcre des arachides encore en coque. Plus loin, des maraîchers déploient des feuilles d’oseille africaine et de chou local sur de larges nattes tressées, tandis que, derrière eux, les marchandes de feuilles de bananier soigneusement empilées nous rappellent les repas traditionnels préparés sous ces mêmes toits.

Nous foulons le sol poussiéreux, humide par endroit des eaux de lavage, et la chaleur monte doucement, portée par un souffle de vent chargé de senteurs : gingembre frais, piment rouge, coriandre et, derrière tout cela, une note poivrée qui rappelle le poivre de Penja. Parmi les étals, des enfants courent, vendant quelques grains de maïs grillé ou un sac plastique d’eau fraîche ; leur appel nasillard, traversé de rires, ponctue notre progression tandis que nous saluons un vieux commerçant sénégalais qui nous tend une brochette de boeuf épicé à grignoter.

Nous arpentons les allées du marché de Bafoussam, enveloppés par le tumulte des vendeurs et l’odeur entêtante des épices, quand nos yeux sont attirés par un panier de fruits aux formes fuselées, verts aux reflets jaunes, presque identiques à de petites mangues. Intrigués, nous approchons et apprenons qu’il s’agit du quinqueliba, ce « fruit magique » dont on dit qu’il soigne tout, du diabète au paludisme en passant par la typhoïde.

Au centre du marché, une vaste esplanade découvre un alignement de blocs en béton où sont installés les bouchers. Nous nous approchons, sentant monter à nos narines l’odeur métallique du sang mêlée à celle plus douce de l’huile de palme chauffée. Les quartiers de viande, soigneusement étiquetés en fonction de leur origine – chevreau local, boeuf en provenance de l’Adamaoua – sont prêts à être pesés. Un boucher-réparateur de haches nous fait cadeau d’une blague sur la meilleure façon de trancher un kilo de viande, et nous l’écoutons tout en admirant la précision de son geste.

Le premier étage du marché est réservé aux produits secs et aux épices : sacs de haricots niébé, fils d’arachides, grains de mil et de sorgho, l’ensemble tapissé de plastic translucide sous lequel se détache chaque couleur comme une mosaïque. Nous repérons les femmes Fulani, drapées de voiles légers, qui viennent remplir des sachets de lait en poudre et de bicarbonate de soude ; non loin, un vendeur de poisson séché fait craquer un gros morceau de mulet fumé sous nos yeux, tandis qu’un client en choisit un morceau pour son futur ndolé familial.

Entre les travées, quelques manguiers centenaires percent le toit, leurs troncs noueux supportant les ficelles de balançoires improvisées par des enfants qui jouent à cache-cache entre les caisses de tomates. Des colombes picorent les miettes de pain tombées des snacks où l’on sert bâtonnets de manioc frit et beignets sucrés, tandis que, au-dessus de nos têtes, un vautour silencieux plane, à l’affût des restes. Nous assistons à un échange vif entre un producteur de miel et un pharmacien local qui discute des vertus antiseptiques du miel forestier, cueilli dans la vallée voisine.

À l’heure où le marché bat son plein, nous nous arrêtons chez une marchande de jus de gingembre et tamarin, préparés dans de grandes marmites de métal. Elle nous offre une gorgée de son breuvage épicé et doux à la fois, tandis qu’un accordéoniste avance parmi les étals en jouant un air entraînant. Nous partageons ce moment, posés sur un banc de pierre, entourés des sacs pleins de légumes, d’épices et de tissus aux motifs géométriques, échangeant anecdotes et rires avec les habitués qui nous invitent à revenir lors du grand marché hebdomadaire, quand tout Bafoussam se retrouve ici.

En quittant ce microcosme vibrant, nous emportons avec nous le souvenir des couleurs vives, des conversations mêlées et de la danse perpétuelle des commerçants : un chant animé où se mêlent histoire, vie sociale, nature généreuse et traditions artisanales, tout ce qui fait du marché central de Bafoussam le cœur palpitant de la région de l’Ouest.

LE REPERE

FCHF+WH Bafoussam, Cameroun +237695385804

SUPERMARCHE SIM

FC8F+3M5, Av. Pachong Adolf, Bafoussam, Cameroun

Supermarché Kilimandjaro :

Situé à Nkongsamba, ce supermarché est une option populaire pour acheter des produits alimentaires et autres articles essentiels

LES BANQUES

Voici quelques options pour trouver une banque avec distributeur de billets à Bafoussam, Cameroun :

  1. Société Générale Cameroun : Située sur la N6, cette banque dispose de distributeurs automatiques.
  2. Union Bank of Cameroon Plc – Bafoussam Branch : Localisée sur la Rue Commerciale à Bafoussam, elle offre également des services de retrait.
  3. La Régionale Bank – Ouest : Située à l’entrée du marché A, cette banque propose des distributeurs automatiques accessibles 24h/24.
  4. CCA Bank : Avec un réseau de distributeurs automatiques, cette banque est une autre option fiable à Bafoussam

À Nkongsamba, vous pouvez trouver des distributeurs automatiques dans plusieurs banques et agences financières. Voici quelques options :

    1. Western Union – Campost : Situé au centre-ville de Nkongsamba, cette agence propose des services financiers et des distributeurs automatiques.
    2. La Régionale d’Épargne et de Crédit : Une autre option fiable pour accéder à des distributeurs automatiques dans la région.
    3. Western Union – Sofina Nkongsamba : Localisé sur l’avenue commerciale, cette agence dispose également de distributeurs.

LES LOGEMENTS à Bafoussam

 LA MAISON BLANCHE BAFOUSSAM

Nous arrivons enfin à Bafoussam, au terme d’un long périple marqué par un retard imprévu, imposé par un convoi militaire. Ce contretemps nous a malheureusement fait perdre une nuit de réservation à La Maison Blanche, sans possibilité d’annulation ni de report. Mais qu’importe. Fatigués, certes, nous sommes surtout impatients de découvrir notre lieu de repos.

Lovée dans une ruelle tranquille derrière la station Tradex de Kamkop, à seulement trois cents mètres du tumulte de la Nationale, La Maison Blanche se dévoile peu à peu. L’allée en terre, crevassée par les intempéries, nous mène jusqu’à une grille sobrement gardée de nuit par un veilleur discret.

La villa, d’un blanc immaculé, tranche élégamment avec les nuances poussiéreuses du chemin. Ses volumes simples sont rythmés par de larges baies vitrées laissant filtrer la lumière douce du soir. Sous nos pieds, un dallage en pierre claire contraste avec les fauteuils profonds en cuir noir qui nous tendent les bras — promesse d’un premier moment de repos.

À l’intérieur, Michel nous accueille avec une chaleur feutrée. Il nous guide jusqu’au salon, vaste pièce baignée de lumière, aux murs blancs épurés. Attenante, la cuisine séduit au premier regard : plan de travail en granit sombre, plaque de cuisson moderne, réfrigérateur généreux. Déjà, nous rêvons d’y préparer un ndolé fumant ou un couscous manioc-maïs… Mais un inventaire rapide tempère nos élans : une seule poêle un peu cabossée, pas de louche, et trop peu de plats de service. Il faudra improviser.

À l’étage, deux chambres avec salles de bains attenantes nous attendent. L’eau chaude y coule avec une pression plus que satisfaisante, et chaque pièce respire le confort discret. Une troisième chambre au rez-de chaussée comble nos attentes

 

Mais c’est la terrasse du premier étage qui nous séduit le plus. Face à la chaîne bleutée des Bamboutos, nous nous penchons sur la balustrade, respirons à pleins poumons l’air vif des montagnes et écoutons le murmure lointain de la ville, étouffé par l’altitude.

Dès la première soirée, le service de conciergerie se montre d’une réactivité exemplaire : un simple coup de fil, et Michel intervient suite à une fuite sous l’évier — le tuyau de vidange n’était pas raccordé. Après avoir épongé l’eau, nous cherchons en vain la clé de la porte arrière de la cuisine. Là encore, un mot suffit : le problème est rapidement résolu.

La présence calme du gardien de nuit ajoute un sentiment de sécurité, presque domestique. Le Wi-Fi, d’une stabilité remarquable, nous permet de télécharger guides et cartes en un clin d’œil, planifiant sereinement les étapes à venir. Le parking privé complète cette impression que chaque détail a été pensé pour conjuguer confort moderne et sérénité.

Seul véritable bémol : l’absence de machine à laver. Nos vêtements, étendus entre deux chaises sur la terrasse, sèchent au gré du vent des plateaux — un inconvénient transformé, presque, en anecdote charmante.

Malgré les couacs initiaux et le manque de quelques ustensiles, nous réalisons, en refermant doucement la porte de La Maison Blanche derrière nous, que notre séjour à Bafoussam commence sous les meilleurs auspices : dans un écrin de calme, de propreté et de convivialité. Ici, chaque rideau entrouvert semble révéler un atout caché, et chaque sourire croisé nous rappelle que l’accueil, au Cameroun, est souvent plus vaste que les murs qui l’abritent.

SAMS HOTEL NKONGSAMBA

Le SAM’S HOTEL Nkongsamba est un établissement situé à Ekangté Mbeng, dans la ville de Nkongsamba, Cameroun. Cet hôtel offre un cadre chic et confortable pour les voyageurs souhaitant séjourner dans la région. Bien que les informations détaillées sur les services et les commodités de l’hôtel soient limitées, il est recommandé de contacter directement l’établissement pour obtenir des détails spécifiques sur les chambres, les tarifs et les services proposés.

Nkongsamba, située dans la région du Littoral, est une ville connue pour ses paysages pittoresques et ses attractions naturelles, telles que les chutes d’Ekom-Nkam. Séjourner au SAM’S HOTEL Nkongsamba peut offrir une base idéale pour explorer ces sites et découvrir la culture locale.

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