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Bamendjou, un joyau méconnu des Hauts-Plateaux CAMEROUN +

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Nous poursuivons notre exploration des chefferies bamiléké en nous plongeant plus profondément dans l’âme de Bamendjou, là où l’histoire d’un peuple se mêle aux récits légendaires, où chaque pierre, chaque arbre, chaque rituel porte la marque d’une identité unique.

ORIGINE DU POUVOIR A BAMENDJOU

Nous découvrons que la Chefferie de Bamendjou est née d’une volonté dynastique, portée par un prince en quête d’indépendance et de reconnaissance. Aux alentours de 1680, Leu’ba’a, deuxième fils du Fo de Bansoa, insatisfait de son statut, quitta sa chefferie natale avec huit fidèles pour s’installer sur les pentes de Nkouo Nkeu, traçant ainsi les premières limites de ce qui allait devenir Bamendjou​. Son nom, dérivé de « Pa Moudjou » signifiant « petit malheur », proviendrait de la complainte d’un prince Baham qui, en traversant ces collines, vécut maints désagréments et qualifia ce lieu de « Mundjouo », devenu Bamendjou par transcription coloniale​

La chefferie, riche de plus de cinq siècles d’histoire, s’est structurée autour de l’affirmation d’une identité migratoire et sylvestre : les premiers habitants, venus des plateaux Tikar, choisirent un territoire où l’eau vive et la forêt sacrée offraient à la fois protection et ressource, plutôt que les plaines exposées. À l’origine, de petits États existaient sous l’appellation Chienepang‑Nzongantcha, prospères mais limités par la rareté des produits oléagineux. Nzongantcha, roi de ce royaume, développa selon la tradition orale un « pouvoir de l’eau », déclenchant de violentes crues les jours de marché pour emporter vivres et marchandises vers son domaine et assurer la subsistance de son peuple : un rituel de pillage hydraulique qui ressemblait à un déchargement portuaire vivace et créa son hégémonie sur Bandja, Fotouni et au‑delà​

Au cœur de la chefferie, le pouvoir s’incarne dans une série de statuettes représentant la grande famille Nguemba : Baméka, Bansoa, Bamougoum, Bafounda et Bamendjou. Chacune symbolise un jalon du chemin migratoire et des affinités linguistiques ; le deuxième à partir de la gauche, Leuh Ba’h, roi fondateur de Bamendjou, apparaît vêtu de peau d’animal, d’os et porteur de flèches, rappel de son statut de chasseur-roi. Les statuettes féminines, mères d’enfants, incarnent la fécondité, tandis qu’une statue imposante de l’ancêtre commun, coiffée de plumes et armée d’une machette, évoque le roi guerrier et protecteur. La corne d’antilope qu’il tient, le Ntcha’ngang, est un instrument divinatoire majeur de la région bamiléké, garantissant l’orientation et la sécurité des pèlerins

Ce qui distingue Bamendjou des autres chefferies, c’est d’abord son lien intime avec la forêt : les cérémonies d’inauguration de case royale débutent toujours par une offrande d’une calebasse sculptée aux dryades de la forêt, perpétuant l’alliance originelle tissée par le premier Fo, Nchong Njamen, qui pacifia une dryade furieuse par ce geste selon la légende locale recueillie au musée​ Ensuite, la musique sacrée y occupe une place essentielle : le Nyang Nyang n’y est pas un simple tambour, mais un oracle de bois dont les battements réguliers rythment la vie politique et rituelle.

L’organisation spatiale reflète cette philosophie : les bâtisses s’égrènent en cercles concentriques – case du Fo sur pilotis, cases des notables, puis celles des artisans et griots – autour de la cour centrale en latérite. Chaque foyer, chaque pilier sculpté, chaque alignement de pierres gravées est porteur d’histoires familiales, d’anciens jugements ou de traités d’alliance​

Sur le plan linguistique, Bamendjou fait partie du groupe Nguemba, l’un des dialectes du ngomba, parlé dans six villages bamiléké (dont Bamendjou, Bansoa, Bamougoum, Baméka et Bafounda). Cette langue orale, transmise par les anciens, demeure un vecteur d’identité et un lien solide entre les communautés​ Le musée communautaire, s’il présente l’histoire et l’art bamiléké, reste aussi un sanctuaire où les légendes – comme celle de Nzongantcha et de son pouvoir hydraulique – ne figurent pas dans les écrits, mais résonnent dans chaque visite guidée.

Au sortir de la chefferie, c’est un sentiment d’équilibre retrouvé qui nous accompagne : Bamendjou n’est pas seulement un lieu d’art et de pouvoir, c’est un monde où chaque récit, chaque statue et chaque arbre de la forêt sacrée porte la mémoire d’un peuple fier de son histoire et de ses prouesses, qu’elles soient guerrières, agricoles ou mystiques.

L’INITIATION DU FO’O

Le futur chef est repéré dès sa naissance, couchée sur une peau de panthère, et marqué par la présence d’un anneau circulaire de chair autour du bras droit, signes reconnus comme présages de sa destinée royale. Quelques heures après l’annonce du départ du souverain en exercice, ce jeune prince est conduit dans l’atelier du forgeron pour y subir les premiers rites de forge : manipulation du métal incandescent, offrandes de lames rituelles et martèlement sur l’enclume, actes symbolisant la force et la justice qu’il devra incarner (informations orales du guide).

Vient ensuite l’étape centrale de l’initiation, un séjour de neuf semaines dans la case initiatique appelée La’kam ou « pays du bonheur », construite hors de l’enceinte de la chefferie

Là, il porte uniquement une cagoule de tissu traditionnel (nkwah‑khaa), signe d’humilité et de retrait, et prend le nom d’« Munkem », « celui qui apprend le monde sacré ».

Son apprentissage mêle épreuves physiques et rituels spirituels : l’une des femmes initiées doit concevoir avant la fin du cycle pour confirmer sa fécondité, et chaque nuit dans les bois sacrés l’expose aux forces invisibles des forêts interdites

Des consultations divinatoires régulières – tirages de cauris et lectures de fumées ou d’huile – vérifient la justesse de son caractère et la longueur probable de son règne

Au terme des neuf semaines, si tous les présages sont favorables, un seul homme – Mba’ Munkem Segang, gardien des secrets – lui remet le bracelet royal, unique « diplôme » attestant qu’il a triomphé de chaque épreuve et a été accepté par les ancêtres . À sa sortie, il est entouré de ses deux adjoints, Kwétche Fo’o et Sohkwo Kendongfo’o, ainsi que de ses épouses désignées, dont plusieurs veuves du précédent Fo’o (informations orales du guide).

Cet ensemble complexe s’inscrit dans la tradition bamiléké, groupe ethnique d’environ dix millions de personnes réparties en plus de 200 chefferies, où le Fo’o concentre pouvoirs mystiques et administratifs après son passage au La’kam . Les sociétés secrètes, dont Pagouop (porteurs de peau de panthère) et Kougang (tenants des coutumes), participent au rituel et partagent leurs puissances avec le futur roi durant son isolement

Cet apprentissage rigoureux garantit que le nouveau Fo’o, armé de son Ntcha’ngang – la corne divinatoire en corne d’antilope – et paré des insignes traditionnels, incarne à la fois la continuité du lignage, la protection du peuple et la médiation entre les vivants et les esprits.

L’INTRONISATION DU FO’O

L’intronisation du Fo’o marque l’achèvement d’un long parcours d’initiation et sa présentation solennelle à la communauté.

Sur la place centrale de la chefferie, les tambours entament une cadence profonde tandis que les groupes de danse, les notables, les hommes et les enfants se rassemblent en un chœur vibrant d’attente. Le prince initié, jusque-là vêtu de la seule cagoule (nkwah‑khaa) de Munkem, la retire devant la foule dans un silence chargé d’émotion.

À ce moment précis, les dignitaires traditionnels lui posent sur la tête le chapeau cérémoniel, symbole du « parasol protecteur » que le Fo’o déploie sur tout le peuple, rappelant qu’il est strictement interdit de se présenter tête nue devant la communauté. Immédiatement après, ils l’assoient sur le trône, appelé Nejap ngouong (« ainsi en a décidé le peuple »), et ce geste simultané de la foule et des notables confirme son couronnement aux yeux de Dieu et des ancêtres, comblant le vide laissé par la disparition de son prédécesseur.

Dans la foulée, le nouveau chef prononce un discours dans lequel il rend hommage à ses ancêtres, rappelle ses devoirs de justice et de protection, puis descend de son trône pour un bain de foule marqué par les poignées de main rituelles, les embrassades et les offrandes de colliers de fleurs.

Dès cet instant, entouré de ses deux adjoints – Kwétche Fo’o et Sohkwo Kendongfo’o – ainsi que de ses épouses, dont plusieurs veuves de son père, il intègre pleinement la chefferie et assume sans délai l’ensemble de ses fonctions politiques et sacrées.

ORGANISATION DU POUVOIR TRADITIONNEL

L’organisation du pouvoir traditionnel à Bamendjou repose sur un système hiérarchisé de notables, membres d’une société secrète siégeant quotidiennement à la chefferie. Ces notables, collaborateurs du chef, détiennent une partie du pouvoir traditionnel et bénéficient de privilèges liés à leur appartenance à cette assemblée consultative. Les titres de notabilité, conférés à vie, sont transmis de génération en génération.​

Trois catégories de notables sont distinguées :​

  1. Les notables pères fondateurs, à l’origine de la fondation du village, ayant coopéré à son organisation. Ils ont scellé des pactes devant les divinités et les ancêtres, constituant aujourd’hui une sorte de loi fondamentale régissant la chefferie, dont ils sont les seuls garants. Ce groupe comprend d’anciens chefs soumis par le roi chasseur Fo’o Leu’mba’a à son arrivée à Chienepang, formant le groupe des neuf, dont le chef lui-même fait partie.​

  2. Les notables venus d’ailleurs, ayant gagné la confiance du Fo’o après des circonstances telles que l’esclavage coutumier, la déception ou le bannissement dans leur chefferie d’origine. Devenus les plus proches collaborateurs du chef, ils sont majoritairement désignés comme Ndjiœu Fo’o.​

  3. Les notables cooptés par un chef en récompense de gestes ou actes remarquables au fil des différents règnes. Les plus éminents portent la plume de l’oiseau rare de couleur rouge foncé, le nenfo ngouh, symbole de bravoure à la chasse ou à la guerre. Ce groupe comprend les Sa’andeu’ et certains Mba’, tels que Mba’ Munkem Sengang.

Les structures traditionnelles ont pour mission d’analyser les problèmes du village et de proposer des solutions adéquates, le chef n’étant sollicité qu’en dernier ressort pour rendre les décisions publiques.

LES ATTRIBUTS DU POUVOIR

La notabilité à Bamendjou est liée à l’appartenance à une société secrète siégeant à la chefferie. Elle récompense les sujets les plus dévoués et se transmet de génération en génération. Trois types de notables sont distingués : les notables pères fondateurs, à l’origine de la fondation du village et garants des pactes ancestraux ; les notables venus d’ailleurs, ayant gagné la confiance du Fo’o après des circonstances telles que l’esclavage coutumier ou le bannissement ; et les notables cooptés, récompensés pour des actes remarquables au fil des règnes. Les plus éminents portent la plume de l’oiseau rare de couleur rouge foncé, symbole de bravoure. Les structures traditionnelles analysent les problèmes du village et proposent des solutions, le chef étant sollicité en dernier ressort pour rendre les décisions publiques.

Les attributs du pouvoir à Bamendjou sont riches en symboles. Le trône, appelé Nedjap ngouong, confirme l’entrée en fonction du chef. Il est couvert de cauris, symbolisant la richesse, et orné de défenses d’éléphant, témoignant du courage et de la puissance du chef. La calebasse rituelle, contenant du vin de raphia ou de l’eau fraîche, démontre l’aisance matérielle du chef. Les Nwoula’, généraux de la police villageoise, veillent à l’ordre et au respect des lois. Le tissu Ndop, richement décoré, est porté exclusivement par le chef et son entourage, symbolisant le privilège et la superpuissance du cercle royal. Le trône est posé sur une peau de panthère, symbole de l’homme lion ou panthère qu’incarne le chef. La peau de panthère, avec ses taches noires sur fond jaune, représente l’équilibre, l’impartialité, la puissance et l’habileté du Fo’o : le jaune indique l’espoir pour les âmes sobres, le noir symbolise la mort pour les âmes méchantes menaçant la sécurité du peuple. Le chef est ainsi le régulateur de la vie sociale.

Le Tampah, choisi par le prince héritier pour l’accompagner au La’akem, est le griot du chef et le chef d’orchestre de la communication entre le chef et ses sujets. Il entretient la gaieté au palais à travers les légendes des grands hommes, rappelle la générosité et les châtiments des ancêtres, et annonce le passage du chef muni d’un clairon. Il maîtrise les sons de la messagerie produits par les tams-tams et les tambours d’appel, et utilise la messagerie de résonance pour les messages urgents. Le Tampah est un notable respecté, investi d’un pouvoir par l’initiateur du chef au La’akem, et appelé à fréquenter des milieux ayant une dimension magico-spirituelle. Grand prêtre du royaume, il aide le chef dans les fonctions cultuelles et rituelles, et est le seul habilité à faire des sacrifices dans tous les sanctuaires du village. En cas de défaillance, le chef fait appel au Nwoula ou à un autre serviteur de confiance. Autrefois, le Tampah, homme robuste et dévoué, parcourait le village pour annoncer les messages du roi, pieds nus et portant un grelot à la cheville gauche pour rythmer sa marche. D’une voix déchirante, il proclamait : « Natchema’ ngue Pe poumtche No’ fock nzojo ba looo… » – la panthère notre roi nous invite à la chefferie demain matin. « Me nzgaba’a pu ngue ko’ nekié temma ba looo… » – A cette annonce nombreux d’entre vous m’en voudront au point de souhaiter qu’il m’arrive un malheur

ARCHITECTURE

L’architecture traditionnelle de la chefferie de Bamendjou illustre l’organisation sociale et spirituelle du peuple bamiléké. Les constructions s’articulent en cercles concentriques autour de la cour centrale, reflétant une hiérarchie respectée mais perméable. Au centre, la case du Fo’o, bâtie sur pilotis et ornée de piliers sculptés de masques rituels de chasse, domine par sa hauteur et son élégance. Autour, les cases des notables, reconnaissables à leurs frises de raphia coloré, puis celles des griots et des forgerons, où se perpétuent les traditions orales et artisanales. Cette disposition symbolise une hiérarchie où la mobilité sociale est possible, un jeune forgeron pouvant, par un exploit ou un chant inspiré, être honoré d’une nuit dans la case du chef.

La forêt sacrée de Bamendjou abrite le palmier endémique « Mbokkor », dont les fruits, consommés lors de la fête des semailles, sont censés garantir l’abondance pour l’année. Les singes colobes, considérés comme des « envoyés des esprits », descendent parfois jusqu’aux cuisines, où les habitants partagent volontiers un morceau de banane ou de manioc avec eux.

Les décisions importantes sont précédées de chants et de vers ancestraux. Les notables consultent les cauris, observent le vent dans les feuillages de l’arbre à palabres, et utilisent des sifflets rituels imitant le chant du coucou des montagnes pour guider leurs délibérations. Chaque élément architectural et chaque rituel témoignent de la richesse culturelle et de la vitalité des traditions bamiléké à Bamendjou.​

FAUNE ET FLORE

ISMENE FESTALIS BLANCHE – Chutes de Tchélépi BAFOUSSAM REGION OUESt CAMEROUN

FEMELLE CORDON-BLEU A JOUES ROUGES – CHUTES DE LA METCHE – BAFOUSSAM – CAMEROUN

VIDEOS sur Bafoussam et  environs

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La Cuisine a Bafoussam

Toutes les informations, par région sur la gastronomie camerounaise en suivant ce lien : La Cuisine camerounaise

RESTAURANT LA TERRASSE BAFOUSSAM

Nous faisons halte à La Terrasse juste en face du grand marché aux fruits, là où l’effervescence des étals colorés se mêle à l’odeur sucrée des mangues et des papayes. Nous franchissons une porte rustique encadrée de verdure grimpante, des lianes retombant paresseusement sur la façade recouverte de street art camerounais aux teintes vives, hommage à la créativité locale. À l’intérieur, le bois de récupération, les coussins en wax bariolé et les plantes suspendues créent un cocon si chaleureux qu’on oublie presque le tumulte extérieur, seul un filet de musique douce nous rappelle qu’il est encore midi.

Installés sur des bancs en bois brut, nous dominons les allées du marché, où les passants s’arrêtent parfois pour nous saluer en un sourire échangé par-delà les vitres ouvertes. Nous plongeons dans le menu : chaque jour, une spécialité régionale différente met à l’honneur un produit du terroir, et les jus de fruits frais – bissap vif et yuzu délicat – nous rafraîchissent avant même que nos plats n’arrivent. Nous optons pour un couscous aux légumes généreux, des filets de poulet panés accompagnés de frites dorées et d’alloco fondant, puis un émincé de tripes parfumé posé sur un lit de riz blanc, parfumé aux épices.

Lorsque les assiettes se posent devant nous, c’est un festival de couleurs et de senteurs : le couscous, orangé de carottes et de patates douces, exhale un doux fumet de coriandre, le poulet croustille sous une chapelure épicée, et le riz de tripes joue de note piquante et de tendresse surprenante. Nous trinquons avec deux bières locales au goût malté, admirant la danse des clients et le ballet incessant des vendeurs de fruits dans la rue. Le rythme est jeune, presque festif, même si la serveuse manque parfois de chaleur dans son sourire ; ce détail, loin de nous gâcher le repas, ajoute une pointe de réalisme à ce décor presque idyllique.

Le total s’affiche sur l’ardoise : 11 000 FCFA pour ce festin simple mais délicieux, un tarif qui semble défiant toute concurrence. Nous repartons le pas léger, porteurs de goût et de couleurs, convaincus d’avoir trouvé ici un refuge où la tradition culinaire camerounaise se savoure dans un écrin de convivialité et d’authenticité.

ndolé

De retour au restaurant La Terrasse de Bafoussam pour le déjeuner, nous avons retrouvé avec plaisir l’ambiance chaleureuse et l’accueil attentionné qui nous avaient séduits la veille. L’offre culinaire étant limitée dans les environs, ce choix s’est imposé naturellement.

Les enfants et Nadège ont opté pour un émincé de viande accompagné de frites ou de riz. Les lamelles de viande, nappées d’une sauce tomatée parfumée, ont ravi les papilles, bien que quelques morceaux plus gras aient moins plu aux enfants.

Pour ma part, j’ai choisi de découvrir le ndolé, une spécialité camerounaise emblématique. Ce plat, originaire du peuple Sawa, est traditionnellement réservé aux grandes occasions et cérémonies. Il se compose de feuilles de Vernonia amygdalina, appelées feuilles de ndolé, connues pour leur légère amertume. Ces feuilles sont soigneusement blanchies pour atténuer leur amertume, puis mijotées avec de la pâte d’arachide, des oignons, de l’ail, et souvent agrémentées de viande, de crevettes ou de poisson fumé. Dans mon assiette, le goût prononcé du poisson fumé dominait légèrement, mais l’ensemble était savoureux et bien équilibré.

Le ndolé est généralement accompagné de bananes plantain frites, de riz ou de bâtons de manioc, appelés miondo. Ce plat riche en saveurs offre une expérience culinaire authentique, témoignant de la diversité et de la richesse de la gastronomie camerounaise

 

RESTAURANT CHEZ TATAMI A FOUMBAN

couscous japchae

Dès que nous avons franchi le seuil de la belle demeure reconvertie en restaurant, nous avons eu la sensation délicieuse de déjeuner chez l’habitant, comme si chaque détail avait été pensé pour nous envelopper de chaleur et de simplicité. La grande table est dressée avec soin, nappée d’un tissu aux motifs discrets, chaque couvert aligné avec justesse, chaque assiette de présentation attendant patiemment son heure. Notre guide du jour, un large sourire aux lèvres, nous a accueillis avec tant de générosité que nous nous sommes immédiatement sentis chez nous. Une télévision discrète diffuse en fond un programme léger, évoquant un agréable sentiment de familiarité, tandis que le menu, complet et varié, promettait d’éveiller nos papilles à chaque page tournée.

ROGNONS SAUTES A L’AIL ET TOMATE

Le service, chez Tatami, un peu contemplatif dans son rythme, nous a laissé le temps d’apprécier l’atmosphère paisible : on devine que chaque plat est préparé à la demande, un à un, comme une promesse de fraîcheur et d’authenticité. Lorsque l’on nous a servi les rognons sautés à l’ail et aux tomates, accompagnés du couscous japchae, nous avons tout de suite senti que ce repas allait rompre avec nos habitudes françaises. Les petits morceaux de rognon, tendres et délicatement relevés, se mariaient à merveille à l’onctuosité des tomates confites et à l’arôme puissant de l’ail frais ; chaque bouchée offrait cette vibration rustique propre aux viandes cuites à point, tout en gardant une surprenante légèreté.

POULET DG

Ce couscous japchae, loin des semoules que nous connaissons, se présente comme une pâte de maïs aux grains plus généreux, sublimée par une sauce feuille parfumée d’herbes locales. Sa texture étonnante, à la fois fondante et légèrement granuleuse, a éveillé en nous un plaisir primitif, celui d’un aliment simple, nourricier et profondément ancré dans la terre camerounaise. Chaque fourchetée nous rappelait la force minérale de la région, tout en offrant une douceur rassurante, comme un écho aux collines verdoyantes qui entourent Foumban.

Nadège et les enfants, quant à eux, ont choisi de se laisser tenter par le poulet DG nappé de sa sauce tomate-crème. Les légumes y apportaient une touche colorée, croquante et fraîche, tandis que la sauce, douce et légèrement acidulée, caressait les palais. Si le repas souffrait parfois d’une viande un peu parcellaire autour des os, la générosité de la présentation et la qualité des ingrédients compensaient largement cette petite réserve. Nous avons tous partagé un sentiment de satisfaction collective, un accord tacite sur le fait que ce poulet, malgré son allure modeste, était parfaitement en harmonie avec l’esprit de la maison : authentique, chaleureux, et résolument dépaysant.

Au moment de quitter ce havre de convivialité, nous avons ressenti un pincement d’émotion à l’idée de retourner en France, d’autant plus impatients de faire découvrir à nos proches ces saveurs nouvelles qui bousculent les habitudes. Nous savions déjà que, de retour chez nous, le souvenir de ces plats – rognons délicatement relevés, couscous de maïs parfumé, poulet DG raffiné – continuerait de chatouiller nos palais et d’égayer nos conversations, nous rappelant à quel point la cuisine est un voyage, un lien indéfectible entre les cultures et les hommes.

RESTAURANT ZANZIBAR – DSCHANG

POULET D.G.

Nous nous installons à l’intérieur, lovés dans les larges fauteuils en velours anthracite, sous la lumière tamisée qui fait scintiller les luminaires géométriques et réchauffe le décor moderne. La carte, volontairement restreinte, nous invite à choisir entre hamburgers, poulet frit, grillé ou DG. Margot et Nadège opèrent un changement radical de nos habitudes en optant pour le hamburger de poulet : deux vraies escalopes, tendres et juteuses, posées dans un bun moelleux, accompagnées d’une fine tranche de tomate et d’un lit de salade croquante. Nous les voyons savourer chaque bouchée, appréciant le contraste inattendu entre le croustillant léger de l’escalope panée et la douceur du pain, un plaisir simple et réconfortant qui, de retour en France, nous fera redécouvrir le sandwich sous un jour nouveau.

Bastien, de son côté, choisit un poulet rôti en sauce, enrichi de plantains mûrs. Les morceaux, dorés à souhait, sont baignés dans une sauce épicée à la tomate, dont les reflets carmin se reflètent sur les plantains fondants. Chaque tranche de plantain, doucement confite, apporte une note sucrée qui adoucit la puissance de la sauce, tandis que la peau du poulet, croustillante, libère un parfum fumé qui emplit l’air.

Pour ma part, je reviens  au Poulet DG, où les frites de pomme de terre, mêlées à la sauce rouge profonde et aux quartiers de volaille, créent une nouvelle expérience sensorielle : les bâtonnets, d’abord croquants, s’assouplissent sous l’onctuosité du jus épicé et deviennent le compagnon idéal de chaque morceau de poulet. Cette association, si éloignée de nos standards français, nous surprend agréablement et nous convainc que le mariage de textures peut révéler des saveurs insoupçonnées.

Autour de nous, les conversations s’animent, le cliquetis des couverts rythme l’atmosphère chaleureuse, et nous regrettons seulement que les bières servies ne soient pas plus fraîches. Lorsque vient l’addition — 12 500 FCFA pour quatre — nous sourions, conscients d’avoir vécu un véritable moment de partage et de découverte. De retour en France, l’idée de reproduire ces instants gourmands nous enchante : réinventer le burger avec de vraies escalopes, associer plantains et sauce épicée, mêler frites et jus de poulet rôti… autant de pistes qui promettent de bousculer nos habitudes culinaires et de prolonger l’esprit créatif de Zanzibar à Dschang.

EPICERIES SUPERMARCHES

MARCHE  A

FCMP+93Q, Bafoussam, Cameroun

Nous arrivons en plein matin au cœur de Bafoussam, attirés par le grand porche en béton brut qui s’ouvre sur le labyrinthe du marché central. Dès le seuil franchi, c’est un tumulte organisé qui nous saisit : l’écho des cris des vendeurs, la rumeur des clients négociant en medumba, en français ou en pidgin, et les pestaillons colorés des échoppes installées sur deux niveaux. Autour de nous, des sourires de femmes en pagnes bariolés, des gestes vifs d’hommes portant des fagots de bois ou de longues tiges de bananiers, tout concourt à cette cadence frénétique propre aux marchés bamiléké.

Sous la grande toiture en tôles ondulées, percée de lanterneaux pour laisser filtrer la lumière, s’étagent des allées étroites : à notre droite, les étals de légumes racines débordent de manioc blanc, d’ignames lisses et de taros à la peau sombre ; à gauche, des pyramides de plantains verts côtoient des paniers de bananes mûres, leur parfum sucré se mêlant à celui plus âcre des arachides encore en coque. Plus loin, des maraîchers déploient des feuilles d’oseille africaine et de chou local sur de larges nattes tressées, tandis que, derrière eux, les marchandes de feuilles de bananier soigneusement empilées nous rappellent les repas traditionnels préparés sous ces mêmes toits.

Nous foulons le sol poussiéreux, humide par endroit des eaux de lavage, et la chaleur monte doucement, portée par un souffle de vent chargé de senteurs : gingembre frais, piment rouge, coriandre et, derrière tout cela, une note poivrée qui rappelle le poivre de Penja. Parmi les étals, des enfants courent, vendant quelques grains de maïs grillé ou un sac plastique d’eau fraîche ; leur appel nasillard, traversé de rires, ponctue notre progression tandis que nous saluons un vieux commerçant sénégalais qui nous tend une brochette de boeuf épicé à grignoter.

Nous arpentons les allées du marché de Bafoussam, enveloppés par le tumulte des vendeurs et l’odeur entêtante des épices, quand nos yeux sont attirés par un panier de fruits aux formes fuselées, verts aux reflets jaunes, presque identiques à de petites mangues. Intrigués, nous approchons et apprenons qu’il s’agit du quinqueliba, ce « fruit magique » dont on dit qu’il soigne tout, du diabète au paludisme en passant par la typhoïde.

Au centre du marché, une vaste esplanade découvre un alignement de blocs en béton où sont installés les bouchers. Nous nous approchons, sentant monter à nos narines l’odeur métallique du sang mêlée à celle plus douce de l’huile de palme chauffée. Les quartiers de viande, soigneusement étiquetés en fonction de leur origine – chevreau local, boeuf en provenance de l’Adamaoua – sont prêts à être pesés. Un boucher-réparateur de haches nous fait cadeau d’une blague sur la meilleure façon de trancher un kilo de viande, et nous l’écoutons tout en admirant la précision de son geste.

Le premier étage du marché est réservé aux produits secs et aux épices : sacs de haricots niébé, fils d’arachides, grains de mil et de sorgho, l’ensemble tapissé de plastic translucide sous lequel se détache chaque couleur comme une mosaïque. Nous repérons les femmes Fulani, drapées de voiles légers, qui viennent remplir des sachets de lait en poudre et de bicarbonate de soude ; non loin, un vendeur de poisson séché fait craquer un gros morceau de mulet fumé sous nos yeux, tandis qu’un client en choisit un morceau pour son futur ndolé familial.

Entre les travées, quelques manguiers centenaires percent le toit, leurs troncs noueux supportant les ficelles de balançoires improvisées par des enfants qui jouent à cache-cache entre les caisses de tomates. Des colombes picorent les miettes de pain tombées des snacks où l’on sert bâtonnets de manioc frit et beignets sucrés, tandis que, au-dessus de nos têtes, un vautour silencieux plane, à l’affût des restes. Nous assistons à un échange vif entre un producteur de miel et un pharmacien local qui discute des vertus antiseptiques du miel forestier, cueilli dans la vallée voisine.

À l’heure où le marché bat son plein, nous nous arrêtons chez une marchande de jus de gingembre et tamarin, préparés dans de grandes marmites de métal. Elle nous offre une gorgée de son breuvage épicé et doux à la fois, tandis qu’un accordéoniste avance parmi les étals en jouant un air entraînant. Nous partageons ce moment, posés sur un banc de pierre, entourés des sacs pleins de légumes, d’épices et de tissus aux motifs géométriques, échangeant anecdotes et rires avec les habitués qui nous invitent à revenir lors du grand marché hebdomadaire, quand tout Bafoussam se retrouve ici.

En quittant ce microcosme vibrant, nous emportons avec nous le souvenir des couleurs vives, des conversations mêlées et de la danse perpétuelle des commerçants : un chant animé où se mêlent histoire, vie sociale, nature généreuse et traditions artisanales, tout ce qui fait du marché central de Bafoussam le cœur palpitant de la région de l’Ouest.

LE REPERE

FCHF+WH Bafoussam, Cameroun +237695385804

SUPERMARCHE SIM

FC8F+3M5, Av. Pachong Adolf, Bafoussam, Cameroun

Supermarché Kilimandjaro :

Situé à Nkongsamba, ce supermarché est une option populaire pour acheter des produits alimentaires et autres articles essentiels

LES BANQUES

Voici quelques options pour trouver une banque avec distributeur de billets à Bafoussam, Cameroun :

  1. Société Générale Cameroun : Située sur la N6, cette banque dispose de distributeurs automatiques.
  2. Union Bank of Cameroon Plc – Bafoussam Branch : Localisée sur la Rue Commerciale à Bafoussam, elle offre également des services de retrait.
  3. La Régionale Bank – Ouest : Située à l’entrée du marché A, cette banque propose des distributeurs automatiques accessibles 24h/24.
  4. CCA Bank : Avec un réseau de distributeurs automatiques, cette banque est une autre option fiable à Bafoussam

À Nkongsamba, vous pouvez trouver des distributeurs automatiques dans plusieurs banques et agences financières. Voici quelques options :

    1. Western Union – Campost : Situé au centre-ville de Nkongsamba, cette agence propose des services financiers et des distributeurs automatiques.
    2. La Régionale d’Épargne et de Crédit : Une autre option fiable pour accéder à des distributeurs automatiques dans la région.
    3. Western Union – Sofina Nkongsamba : Localisé sur l’avenue commerciale, cette agence dispose également de distributeurs.

LES LOGEMENTS à Bafoussam

 LA MAISON BLANCHE BAFOUSSAM

Nous arrivons enfin à Bafoussam, au terme d’un long périple marqué par un retard imprévu, imposé par un convoi militaire. Ce contretemps nous a malheureusement fait perdre une nuit de réservation à La Maison Blanche, sans possibilité d’annulation ni de report. Mais qu’importe. Fatigués, certes, nous sommes surtout impatients de découvrir notre lieu de repos.

Lovée dans une ruelle tranquille derrière la station Tradex de Kamkop, à seulement trois cents mètres du tumulte de la Nationale, La Maison Blanche se dévoile peu à peu. L’allée en terre, crevassée par les intempéries, nous mène jusqu’à une grille sobrement gardée de nuit par un veilleur discret.

La villa, d’un blanc immaculé, tranche élégamment avec les nuances poussiéreuses du chemin. Ses volumes simples sont rythmés par de larges baies vitrées laissant filtrer la lumière douce du soir. Sous nos pieds, un dallage en pierre claire contraste avec les fauteuils profonds en cuir noir qui nous tendent les bras — promesse d’un premier moment de repos.

À l’intérieur, Michel nous accueille avec une chaleur feutrée. Il nous guide jusqu’au salon, vaste pièce baignée de lumière, aux murs blancs épurés. Attenante, la cuisine séduit au premier regard : plan de travail en granit sombre, plaque de cuisson moderne, réfrigérateur généreux. Déjà, nous rêvons d’y préparer un ndolé fumant ou un couscous manioc-maïs… Mais un inventaire rapide tempère nos élans : une seule poêle un peu cabossée, pas de louche, et trop peu de plats de service. Il faudra improviser.

À l’étage, deux chambres avec salles de bains attenantes nous attendent. L’eau chaude y coule avec une pression plus que satisfaisante, et chaque pièce respire le confort discret. Une troisième chambre au rez-de chaussée comble nos attentes

 

Mais c’est la terrasse du premier étage qui nous séduit le plus. Face à la chaîne bleutée des Bamboutos, nous nous penchons sur la balustrade, respirons à pleins poumons l’air vif des montagnes et écoutons le murmure lointain de la ville, étouffé par l’altitude.

Dès la première soirée, le service de conciergerie se montre d’une réactivité exemplaire : un simple coup de fil, et Michel intervient suite à une fuite sous l’évier — le tuyau de vidange n’était pas raccordé. Après avoir épongé l’eau, nous cherchons en vain la clé de la porte arrière de la cuisine. Là encore, un mot suffit : le problème est rapidement résolu.

La présence calme du gardien de nuit ajoute un sentiment de sécurité, presque domestique. Le Wi-Fi, d’une stabilité remarquable, nous permet de télécharger guides et cartes en un clin d’œil, planifiant sereinement les étapes à venir. Le parking privé complète cette impression que chaque détail a été pensé pour conjuguer confort moderne et sérénité.

Seul véritable bémol : l’absence de machine à laver. Nos vêtements, étendus entre deux chaises sur la terrasse, sèchent au gré du vent des plateaux — un inconvénient transformé, presque, en anecdote charmante.

Malgré les couacs initiaux et le manque de quelques ustensiles, nous réalisons, en refermant doucement la porte de La Maison Blanche derrière nous, que notre séjour à Bafoussam commence sous les meilleurs auspices : dans un écrin de calme, de propreté et de convivialité. Ici, chaque rideau entrouvert semble révéler un atout caché, et chaque sourire croisé nous rappelle que l’accueil, au Cameroun, est souvent plus vaste que les murs qui l’abritent.

SAMS HOTEL NKONGSAMBA

Le SAM’S HOTEL Nkongsamba est un établissement situé à Ekangté Mbeng, dans la ville de Nkongsamba, Cameroun. Cet hôtel offre un cadre chic et confortable pour les voyageurs souhaitant séjourner dans la région. Bien que les informations détaillées sur les services et les commodités de l’hôtel soient limitées, il est recommandé de contacter directement l’établissement pour obtenir des détails spécifiques sur les chambres, les tarifs et les services proposés.

Nkongsamba, située dans la région du Littoral, est une ville connue pour ses paysages pittoresques et ses attractions naturelles, telles que les chutes d’Ekom-Nkam. Séjourner au SAM’S HOTEL Nkongsamba peut offrir une base idéale pour explorer ces sites et découvrir la culture locale.

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