Le Royaume de Kouandé – Région de l’Atacora BENIN +
Quelle journée incroyable ! Ce matin, nous avons pris la route pour découvrir le royaume de Kouandé, situé au nord-ouest du Bénin, une région riche d’histoire et de traditions ancestrales. Ce royaume, dont l’existence remonte à plusieurs siècles, est un vestige vivant de l’organisation politique et sociale des peuples du nord du pays. Son territoire s’étend sur une vaste région, englobant plusieurs villages aux cultures diverses, mais unis sous l’autorité du Roi.
Le royaume de Kouandé s’articule autour de quatre dynasties qui règnent tour à tour. Le choix du roi se fait selon l’âge et sous réserve qu’un oncle vivant ne soit pas plus âgé que le prétendant au trône.
Notre objectif était de visiter le Palais Royal, un lieu hautement symbolique et au cœur de la vie politique et spirituelle du royaume. Ce matin, nous avons eu la chance inespérée d’assister à une séance plénière en présence du Roi et de tous les chefs de village environnants. Ce fut une occasion exceptionnelle, car ces réunions sont rares et réservées aux grandes décisions du royaume.
Depuis la mort, en 2005, du très respecté roi Bagana Orou Sourou II, qui fut président des rois du Bénin et membre de la Commission des droits de l’homme, son successeur Bagana Sorou III a règné avec sagesse. Son lignage est ancien, son grand-père ayant déjà dirigé le royaume entre le XVIIe et le XVIIIe siècle. Le Royaume de Kouandé trouve ses origines dans les grandes migrations des peuples Waama et Natimba, qui ont établi une structure monarchique forte pour assurer l’unité et la protection des clans.La Commune de Kouandé dans le département de l’Atacora connaît désormais un nouveau roi. Il a pour nom de règne Bagana Tunkou II, alias Chabi Puruka. Sa désignation est intervenue le vendredi 10 février 2023 à Nikki.
Kouandé est également connu pour ses fêtes identitaires, notamment la célébration de la fête de la Gaani, qui a des origines à Nikki et est également célébrée avec faste chez les Bagana. La commune est aussi célèbre pour ses chevaux artistiquement accoutrés et dressés pour les parades, un élément important du patrimoine culturel local.
L’entrée au Palais Royal est régie par des règles strictes, mais ici, le protocole pour les étrangers est simplifié, tout en conservant la solennité de l’audience. Avant d’accéder à la salle de réception, l’interprète du Roi nous explique la démarche à suivre. Nous entrons pieds nus dans la case royale et prenons place le long de la paroi, complétant ainsi le cercle des présents. Lorsque vient notre tour, nous nous approchons du Roi pour le saluer selon le rituel traditionnel : nous devons nous allonger ventre contre terre, bras repliés, et répéter ce geste de respect à trois reprises. Ensuite, nous regagnons notre place en silence.
Après cette introduction protocolaire, nous sommes invités à présenter la raison de notre visite. L’interprète traduit nos paroles dans les différentes langues des tribus présentes afin que chacun puisse comprendre nos intentions. Le Roi, après avoir écouté avec attention, ordonne alors que des chants soient entonnés en notre honneur. Les griots, installés sur le côté gauche de l’assemblée, commencent à chanter des litanies ancestrales, tandis que les musiciens accompagnent ces chants au son des tambours et des cors.
Les chefs de village, divisés en deux groupes distincts, viennent à leur tour honorer le Roi. Chacun s’allonge trois fois devant lui, marquant ainsi son allégeance et son respect envers la royauté. La cérémonie se termine par la remise de dons, d’abord aux griots, puis au Roi lui-même, en signe de gratitude et de respect. Son sourire et son regard bienveillant nous indiquent que notre présence est appréciée.
Après cette séance inoubliable, nous poursuivons notre visite en explorant les cases du royaume. Chaque habitation a une fonction spécifique, témoignant de l’organisation millénaire de cette société. Nous découvrons les cases des anciens conseillers, les salles où se prenaient jadis les grandes décisions et les espaces consacrés aux rites spirituels et aux divinations. Le royaume de Kouandé, bien que solidement ancré dans la tradition, continue d’évoluer avec son temps, et son histoire reste préservée par la mémoire des anciens et la transmission orale.
Cette journée au royaume de Kouandé a été une expérience hors du temps, une immersion fascinante dans un univers régi par des coutumes ancestrales et une spiritualité profonde. Nous repartons avec un profond respect pour cette culture et pour l’hospitalité qui nous a été offerte.
LES LIENS VERS LES PHOTOS de Natitingou et environs
j 936 de KOUTAMMAKOU à la frontière béninoise – REGION DE LA KARA TOGO
j 937 LES TATAS SOMBA DE KOUSSOUKOINGOU – Natitingou BENIN
j 937 HOTEL TOTORA– Natitingou région Atakora BENIN
j 938 LES CHUTES DE KOTA– Natitingou région Atakora BENIN
j 938 MUSEE KOBA– Natitingou région Atakora BENIN
j 938 MARCHE CENTRAL– Natitingou région Atakora BENIN
j 938 MUSEE REGIONAL– Natitingou région Atakora BENIN
j 939 LE ROYAUME DE KOUANDE région Atacora BENIN
j 939 GBOMAN & telibo Restaurant de l’hôtel TOTORA – Natitingou région Atakora BENIN
j 939 Restaurant de l’hôtel TOTORA – Natitingou région Atakora BENIN
LA FAUNE ET LA FLORE DE LA REGION
j 938 Parkia biglobosa ou Néré – Natitingou région Atakora BENIN
VIDEOS sur Natitingou et environs
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RESTAURANT DE L’HOTEL TOTORA
Notre expérience au restaurant de l’hôtel Totora a commencé de manière assez mitigée. Les premiers repas manquaient de finesse, et nous avons eu l’impression que la cuisine peinait à s’élever au niveau des attentes d’un établissement de cette catégorie. Les plats étaient simples, parfois trop salés, et l’ambiance générale un peu négligée, nous faisant penser plus à un maquis qu’à un véritable restaurant. Mais ce qui nous a surpris, c’est l’effort évident qui a suivi, une volonté de se réinventer et de mieux servir, ce qui a transformé l’expérience au fil des jours.
L’évolution a été notable lors des derniers repas, et c’est un réel plaisir de constater cette amélioration. Nous avons particulièrement apprécié les recettes locales, qui ont apporté une vraie touche authentique et savoureuse au menu. Le Ngoman, une préparation à base de maïs, aux arômes subtilement épicés, nous a ramenés à la richesse culinaire du Bénin. Le wake atassi à la viande de bœuf, délicatement mijoté, offrait une viande tendre et savoureuse, bien que parfois un peu grasse, un plat réconfortant qui se marie à merveille avec le riz local. Le télibo, une spécialité à base de pâte de maïs et de sauce, était d’une grande simplicité mais d’une telle profondeur de saveur qu’il a éveillé nos papilles de façon agréable. Enfin, le wakassi frit est devenu un incontournable, offrant un contraste parfait entre la texture fondante et croquante du fromage frit.
Cependant, un aspect récurrent reste la qualité de la volaille, typique des volailles de type « bicyclette », communes en Afrique de l’Ouest. Ces volailles sont souvent plus fermes et moins charnues que les poulets élevés de manière industrielle. Ainsi, le blanc de poulet, même dans les émincés, était rare et la chair plutôt maigre. Cette caractéristique est presque universelle dans la région, mais elle laisse parfois un goût de frustration pour ceux qui attendent une viande plus tendre et plus généreuse.
Malgré ces petits bémols, il est évident que le restaurant fait des efforts significatifs pour offrir une expérience culinaire digne de ce nom. Les repas des derniers jours témoignent d’une volonté de proposer des plats locaux avec plus de soin, et c’est une évolution qui, espérons-le, se poursuit. On sent que le potentiel est là, et avec quelques ajustements, le restaurant pourrait vraiment devenir une belle adresse.
LES LOGEMENTS
HOTEL TOTORA
Après la visite des tatas somba béninoises, nous arrivons à Natitingou et nous installons à l’hôtel Totora. La vue depuis l’hôtel est exceptionnelle sur les montagnes environnantes et la vallée en contrebas. L’hôtel est construit de manière singulière : trois satellites cylindriques entourent le bâtiment principal qui abrite l’accueil. Les mini-suites, situées à proximité de l’accueil, offrent un confort remarquable pour un tarif de 35 000 FCFA, incluant le petit-déjeuner.
Chaque mini-suite est équipée d’un lit double, d’un salon, d’un petit espace d’entrée avec une table et une chaise, ainsi que d’une salle de bains attenante. Une particularité appréciable est la présence de toilettes indépendantes pour les visiteurs. La chambre est également dotée d’une télévision, d’une climatisation et d’un réfrigérateur, garantissant un séjour agréable et confortable.
L’un des atouts majeurs de l’hôtel Totora est sa magnifique piscine. D’une grande superficie, elle s’ouvre sur la vallée en contrebas, offrant une vue imprenable sur le paysage environnant. La profondeur progressive de la piscine permet à chacun de profiter d’un bain rafraîchissant en toute sécurité. L’entretien de la piscine est irréprochable, et l’eau cristalline reflète le ciel bleu de Natitingou.
Le jardin de l’hôtel est un véritable havre de paix. Orné de plantes tropicales et de fleurs colorées, il invite à la détente et à la contemplation. Les visiteurs peuvent s’y promener ou s’asseoir à l’ombre des arbres pour apprécier la quiétude des lieux.
Nous avons eu la chance d’observer un Parkia biglobosa, également connu sous les noms de Nzia (en Gbaya) ou Néré (en Bambara). Cet arbre, membre de la famille des Mimosaceae (ou Fabaceae, sous-famille des Mimosoideae selon la classification phylogénétique), est originaire des zones sahéliennes et soudaniennes. Il porte également divers noms vernaculaires, tels que l’arbre à farine, l’arbre à fauve, et le caroubier africain, en raison de la ressemblance de ses gousses avec celles du caroubier, ou encore mimosa pourpre, en raison de la similitude de ses feuilles avec celles du mimosa. En langue Zarma, il est appelé dosso, et en Bambara, néré.
En fin de journée, nous savourons un moment de détente sur la terrasse de l’hôtel, admirant les nuances dorées du coucher de soleil sur les montagnes. L’ambiance est paisible et même si l’accueil du personnel pourrait être plus chaleureurs, notamment au bar-restaurant de la piscine, l’hôtel Totora reste une escale idéale après la découverte des tatas somba. Entre tradition et modernité, cette halte à Natitingou restera gravée dans nos souvenirs comme un mélange parfait de confort et d’authenticité.
LES LIENS
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