Les Pyramides de Saqqarah – Le Caire EGYPTE **
Aujourd’hui, pour notre dernier jour au Caire avant de prendre l’avion pour Abidjan, nous partons à la découverte des pyramides de Saqqarah, un site incontournable qui nous plonge au cœur de l’Égypte ancienne. Située au sud du Caire, cette vaste zone archéologique était autrefois la nécropole la plus importante de Memphis, perdurant jusqu’à l’ère chrétienne. Dès notre arrivée, nous ressentons l’importance historique de ce lieu, véritable témoignage impressionnant de la grandeur de cette civilisation.
Au centre de Saqqarah, la pyramide à degrés de Djéser se dresse fièrement, monument emblématique de la région. Construite sous le règne du pharaon Djéser de la IIIe dynastie, vers 2630 avant notre ère, elle est l’œuvre du célèbre architecte Imhotep, considéré comme le premier architecte de l’histoire. Sa structure unique en son genre, composée de six mastabas superposés, marque un tournant décisif dans l’architecture funéraire égyptienne. Mesurant 140 mètres de long, 118 mètres de large et 60 mètres de haut, elle est constituée de petits blocs de calcaire, une technique de construction innovante pour l’époque. On se tient devant la toute première pyramide de l’histoire, et on ne peut s’empêcher d’admirer ce chef-d’œuvre qui a servi de modèle aux futures pyramides, dont celles de Gizeh.
Nous poursuivons notre exploration au-delà de la pyramide de Djéser, déambulant parmi les autres monuments fascinants que Saqqarah a à offrir. Cette nécropole abrite non seulement des pyramides plus petites, mais aussi des tombeaux de nobles et de souverains prestigieux. Nous découvrons les tombes de Mereruka, Kagemni, Ankhmahor, Idut et Ti, chacun de ces sites étant une véritable plongée dans le passé, avec des fresques et des sculptures qui racontent la vie quotidienne et les croyances de l’époque.
La journée avance, et après avoir exploré les merveilles de Saqqarah, nous levons les yeux pour contempler la vue panoramique sur le désert environnant. Le contraste entre les structures millénaires de Saqqarah et l’immensité du désert qui s’étend à perte de vue est tout simplement saisissant.
C’est une manière exceptionnelle de terminer ce voyage au Caire, en immersion totale dans l’histoire antique, juste avant de prendre notre vol pour Abidjan. Nous repartons profondément marqués par la grandeur de l’Égypte ancienne, impatients de débuter notre prochaine aventure en Côte d’Ivoire.
ITINERAIRE
COMPLEXE FUNERAIRE DE DJOSER
Aujourd’hui, pour notre dernier jour au Caire avant de prendre l’avion pour Abidjan, nous entamons notre visite par le complexe funéraire de Djéser, également connu sous le nom de Nétjerikhet, construit vers 2700 av. J.-C. Ce complexe monumental, situé à Saqqarah, est le plus vaste de la région et représente un tournant décisif dans l’histoire de l’architecture égyptienne. Il est non seulement le premier ensemble funéraire à être entièrement construit en pierre, mais aussi une étape essentielle dans l’évolution des tombes royales vers la forme complète des pyramides.
Dès notre arrivée, nous sommes frappés par l’immensité du complexe. Il est protégé par un impressionnant mur d’enceinte en pierre de 10 mètres de haut, s’étendant sur 540 mètres de long et 280 mètres de large. Ce mur enveloppe dix éléments bâtis, chacun jouant un rôle dans les cérémonies funéraires et rituelles du pharaon Djéser. Nous passons d’abord par la cour d’entrée, suivie de la cour des pylônes, composée de 40 pylônes disposés en deux rangées symétriques.
Pour accéder au cœur du complexe, nous passons par une entrée monumentale située près du coin sud-est de la pyramide à degrés. Ce passage est une colonnade impressionnante, flanquée de colonnes en pierre qui imitent des faisceaux de papyrus ou des branches de palmier. Contrairement aux colonnes indépendantes que nous voyons dans d’autres monuments, ici, les colonnes sont engagées, reliées aux murs de la colonnade, ajoutant à la majesté de cette longue salle.
Les détails de l’architecture sont fascinants. À chaque extrémité de l’entrée se trouvent des portes non fonctionnelles en pierre, imitations parfaites de véritables vantaux. Bien que figées, elles semblent prêtes à s’ouvrir, comme si elles invitaient les visiteurs à pénétrer dans le palais éternel du roi Djéser. Nous sommes impressionnés par cette attention aux détails, qui reflète la croyance des Égyptiens en la vie éternelle et la résidence divine du pharaon au-delà de la mort.
En traversant cette entrée colossale, nous ressentons un profond respect pour la grandeur du passé. La pyramide à degrés, monument central du complexe, se dresse ensuite devant nous, haute de 60 mètres, la toute première pyramide de l’histoire. Conçue par Imhotep, cette pyramide est un chef-d’œuvre d’innovation architecturale. Nous sommes entourés par l’histoire, chaque pierre, chaque colonne portant en elle le poids des millénaires.
TOMBE D’EDUT UNAS & INFERET
Nous arrivons dans le complexe funéraire de Djoser, entouré de grandes murailles, et après avoir longé quelques couloirs étroits, nous découvrons une première tombe. Il s’agit de celle d’Edut, Unas Ankh et Inferet, trois hauts fonctionnaires dont les tombeaux datent de la fin de la Vème dynastie et du début de la VIème dynastie, vers 2400-2200 avant J.C. Mohammed, notre guide, nous explique que l’archéologue Cecil Mallaby Firth les a découverts en 1926 et 1927, chacun renfermant plusieurs chambres ornées d’inscriptions fascinantes.
Nous nous attardons devant le tombeau d’Idout, probablement la fille du roi Téti, premier roi de la VIème dynastie. Les murs sont couverts de scènes détaillées de la vie quotidienne : chasse, pêche, agriculture et même paiement d’impôts. Une scène attire particulièrement notre attention, celle représentant la naissance d’un hippopotame, une image rare dans l’art funéraire de l’Égypte antique.
À l’ouest de ce tombeau, nous découvrons celui d’Ounas Ankh, probablement l’un des fils d’Ounas, le dernier roi de la Vème dynastie. Le silence enveloppe la tombe, ponctué des explications de Mohammed, et nous ressentons un profond respect face à l’histoire qui nous entoure.
Un peu plus à l’ouest se trouve le tombeau du prince et vizir Inefert. Ici, une scène rare retient encore plus notre attention : elle montre Inefert et sa femme, Nemti, se dirigeant ensemble vers une chambre à deux lits, que les serviteurs préparent soigneusement pour eux. Cette représentation de la vie privée, intime, tranche avec les scènes plus formelles que nous avons vues jusqu’à présent.
Chaque détail semble porter l’empreinte d’une civilisation complexe et profondément attachée à ses rites et coutumes.
TOMBE DE MEHU
Nous poursuivons notre visite par le tombeau de Mehu, situé au sud du complexe funéraire du roi Djoser. Ce tombeau remonte à la 6ème dynastie de l’Ancien Royaume. Dès l’entrée, nous passons sous une arche décorative qui mène à une vaste cour ouverte, entourée de deux chapelles. Mohammed nous montre le plan, et tout commence à prendre forme dans notre esprit.
Les murs sont couverts d’illustrations vivantes, témoignant de scènes variées de la vie quotidienne : récoltes, pêche au filet, navires de charge et voiliers, travail du métal, ainsi que des scènes d’offrandes et de jardinage. Nous nous arrêtons souvent pour admirer des détails plus spécifiques : des scènes de pâtisserie, de brassage, et même la préparation d’oiseaux pour la cuisson. Une autre fresque dépeint des musiciens, avec quatre harpistes et des danseurs gracieux, qui ajoutent une note festive à l’ensemble.
Mohammed nous explique qu’il s’agit d’un tombeau familial. Outre Mehu, y reposent également son fils, Meryre-ankh, et son petit-fils (ou peut-être un autre fils), Hetpka. Ce tombeau, découvert en 1940 mais longtemps fermé avant d’être restauré et rouvert en 2019, abrite la mémoire d’un personnage influent. Mehu détenait plus de 60 titres prestigieux, notamment gouverneur de la région, gardien des secrets du palais, juge de la magistrature, et superviseur de la maison du trésor. Il était également marié à deux femmes issues de la maison royale, ce qui renforce encore son statut.
Chaque chambre du tombeau raconte une histoire différente, et nous sommes fascinés par la précision et la richesse des scènes représentées.
TOMBE D’IRUKA-PTAH & NEFER-HARRAN-PTAH
Nous poursuivons notre procession le long de l’avenue en pierre, arrivant finalement devant les tombeaux d’Iruka-Ptah et Nefer-Harran-Ptah. Ces deux sépultures, datant du milieu de la Vème dynastie (environ 2400-2450 av. J.-C.), sont célèbres pour leurs thèmes uniques. Mohammed nous raconte que la tombe d’Iruka-Ptah est aussi connue sous le nom de « tombe des bouchers », tandis que celle de Nefer-Harran-Ptah est surnommée « tombe aux oiseaux », en raison des scènes qui y sont représentées.
La tombe d’Iruka-Ptah, chef des bouchers du Palais Royal, a été découverte par Abdel Salam Hussein entre 1940 et 1949. Elle abrite non seulement les restes d’Iruka-Ptah, mais aussi ceux de neuf membres de sa famille. Nous entrons dans une salle rectangulaire où des statues sculptées dans la roche nous attendent, certaines achevées, d’autres encore incomplètes. Au-dessus de ces sculptures, nous admirons la célèbre scène d’abattage qui témoigne de son rôle au sein du Palais Royal.
Un peu plus loin, nous découvrons la tombe de Nefer-Harran-Ptah, située près de la chaussée montante de la pyramide d’Ounas. Bien qu’inachevée, cette tombe est célèbre pour ses scènes vibrantes de la vie quotidienne : chasse aux oiseaux, cueillette de figues et fabrication de vin. Chaque détail reflète les techniques d’enseignement de la peinture et de la sculpture dans l’Égypte ancienne, ce qui fait de ce tombeau l’un des plus réputés de l’Ancien Empire.
Nous contemplons les scènes, fascinés par la finesse des détails et la richesse culturelle qu’elles révèlent, témoins d’une époque où l’art et la vie se confondaient dans des représentations symboliques et réalistes à la fois.
CIMETIERE DE NEFER
Nous terminons notre visite par le tombeau de Néfer, un site d’une grande beauté. Néfer, qui était le superviseur des artisans et du chœur royal durant le milieu de la Vème dynastie (environ 2400-2450 avant J.C.), repose dans ce tombeau construit dans le rocher. Découvert en 1966, il est connu pour être l’un des plus beaux de Saqqara, en raison de son excellent état de conservation et de la vivacité des couleurs qui ornent ses murs.
Dès que nous entrons dans la chambre rectangulaire, nous sommes entourés de scènes colorées représentant divers aspects de la vie quotidienne : chant et musique, agriculture, construction de bateaux en papyrus, chasse, orfèvrerie, fabrication de lits et présentation des offrandes. Ces fresques, d’une grande finesse, nous plongent dans le quotidien des artisans et dans l’importance des rituels qui rythmaient cette époque.
Le tombeau contient également neuf puits, dont un est réservé à Néfer lui-même. Mohammed nous montre l’un des puits, où une momie, dans un remarquable état de conservation, repose toujours. Huit autres tombes à puits sont destinées aux membres de sa famille. Malgré sa petite taille, ce tombeau est considéré comme l’un des plus complets de Saqqara, renfermant de nombreux détails qui témoignent de la vie et du rang élevé de Néfer.
Nous prenons un dernier moment pour admirer les fresques et la sérénité des lieux avant de quitter cet incroyable complexe funéraire.
LA PYRAMIDE A DEGRES
À la sortie de la colonnade, nous sommes immédiatement émerveillés par la pyramide à degrés de Djéser, qui se dresse majestueusement devant nous. Construit vers 2700 av. J.-C. par Djéser, le premier roi de la IIIe dynastie, ce monument est non seulement la première pyramide de l’histoire, mais aussi le tout premier grand édifice en pierre jamais réalisé. Il marque une étape décisive dans l’architecture égyptienne, témoignant de l’ingéniosité de l’architecte Imhotep, et représente une transition entre les tombes mastabas et les pyramides parfaites qui seront construites plus tard.
Ce qui rend cette pyramide encore plus fascinante, c’est qu’elle n’a pas été construite en une seule fois, mais par étapes. Initialement, un mastaba carré de 63 mètres de côté et d’environ 8,5 mètres de haut fut édifié. Puis, pour agrandir cet édifice, des extensions de trois mètres furent ajoutées sur chaque côté, avec neuf mètres supplémentaires à l’est, afin de relier la pyramide à onze puits appartenant à la famille de Djéser. Finalement, quatre autres mastabas furent construits les uns sur les autres, formant cette impressionnante pyramide de six degrés que nous contemplons aujourd’hui, mesurant 60 mètres de hauteur avec une base d’environ 121 mètres sur 109 mètres.
Sous cette structure monumentale, se cache un véritable labyrinthe souterrain. La chambre funéraire du roi se trouve au fond d’un puits de 28 mètres de profondeur, situé au centre de la pyramide. Mais ce n’est pas tout : jusqu’à 40 mètres sous la surface, s’étend un réseau complexe de tunnels et de salles. Ces niveaux cachés abritaient plus de 30 000 jarres en pierre, certaines sculptées dans des matériaux prestigieux comme le granit, l’albâtre et le schiste. Ce qui nous frappe particulièrement, ce sont les carreaux de céramique bleus et verts, uniques en leur genre, qui ornaient certaines de ces salles souterraines, ajoutant une touche de couleur et d’élégance à cet environnement funéraire.
Au fond de ces profondeurs mystérieuses, des inscriptions gravées célèbrent Djéser lors de la fête de Heb-Sed, une cérémonie de régénération du roi, soulignant l’importance rituelle de cette pyramide. Chaque élément de cet édifice, depuis les massives jarres de pierre jusqu’à la structure elle-même, témoigne de la grandeur du règne de Djéser et de son désir de préserver son pouvoir au-delà de la mort.
Cette pyramide à degrés, avec son architecture complexe et ses détails extraordinaires, marque un tournant dans l’histoire de l’Égypte ancienne. En nous tenant devant elle, nous ressentons la puissance de ce roi et l’héritage durable qu’il a laissé derrière lui.
COMPLEXE D’OUNAS
Après avoir admiré la majestueuse pyramide à degrés de Djéser, nous poursuivons notre exploration à Saqqarah en nous dirigeant vers le complexe funéraire du roi Ounas, dernier roi de la Ve dynastie (environ 2350 av. J.-C.). Ce complexe est une véritable illustration des éléments caractéristiques des complexes funéraires royaux de l’Ancien Empire.
Le complexe d’Ounas comprend la pyramide, le temple funéraire, la chaussée montante et le temple de la vallée. À l’entrée de la pyramide, située sur le côté nord, nous découvrons une descenderie qui nous conduit dans un réseau fascinant de salles et de corridors. Le corridor horizontal débouche sur trois pièces : une salle centrale, flanquée de trois petits magasins de chaque côté, et enfin la chambre funéraire, où se trouvent les plus anciennes inscriptions des Textes des Pyramides. Ces textes religieux, gravés avec soin, ont pour but d’aider le roi défunt à sa résurrection et à rejoindre le dieu du soleil Raa dans le ciel.
En nous aventurant plus loin, nous atteignons le temple funéraire, situé sur le côté est de la pyramide.
Ce lieu sacré était utilisé pour les rituels religieux pratiqués après la mort du roi. Nous pouvons encore apercevoir les vestiges de la salle de colonnes, la chambre des rituels — également connue sous le nom de Saint des Saints — et l’autel, qui témoigne des rites élaborés qui se déroulaient ici, ainsi que d’une série de magasins qui abritaient des offrandes.
Les fouilles menées entre 1899 et 1903 autour de la pyramide ont également révélé de nombreuses tombes à puits datant des XXVIe et XXVIIe dynasties (VIe siècle av. J.-C.), ainsi que le tombeau du roi Hotep Sekhemouy, le fondateur de la VIe dynastie, qui se trouve juste au-dessous du temple funéraire. Ce tombeau impressionnant se compose d’une galerie sculptée dans la roche, mesurant plus de 50 mètres de long, flanquée de 80 entrepôts de part et d’autre de la galerie, offrant un aperçu fascinant des pratiques funéraires de l’époque.
Bien que la pyramide d’Ounas soit plus modeste en taille par rapport à celle de Djéser, son importance réside dans l’innovation qu’elle représente. En pénétrant dans ces espaces chargés d’histoire, nous ressentons l’empreinte de ce roi et la profondeur des croyances qui ont animé l’Égypte ancienne. Le contraste entre la simplicité extérieure de la pyramide et la richesse de son contenu interne nous rappelle que, dans l’Égypte antique, l’apparence cachait souvent une profondeur spirituelle insoupçonnée, marquant ce moment de notre voyage d’une empreinte indélébile.
LES TOMBES A PUITS PERSANS
Derrière le complexe d’Ounas, nous découvrons un autre aspect fascinant de l’histoire égyptienne : les tombes à puits, connues sous le nom des **Puits Persans**. Datant des XXVIe et XXVIIe dynasties (environ 664-404 av. J.-C.), ces tombes nous révèlent des pratiques funéraires spécifiques de cette période.
La découverte de ces puits funéraires remonte à 1900, grâce à Alexandre Barsanti, qui a mis au jour un grand nombre de ces structures. Parmi elles se trouvent les tombes appartenant au commandant de la flotte Tchanehebou, au médecin Psammétique et au prêtre Padienise. Ces tombes sont situées à une profondeur de plus de 30 mètres au bas de la montagne et contiennent chacune un imposant sarcophage en calcaire.
En entrant dans ces tombes, nous sommes immédiatement frappés par la richesse des inscriptions qui ornent les murs. Chaque paroi est recouverte de textes funéraires, comprenant de nombreuses formules magiques hiéroglyphiques et plusieurs extraits des célèbres **Textes des Pyramides** de la pyramide d’Ounas, destinés à aider le défunt dans sa résurrection. Ces inscriptions témoignent non seulement des croyances spirituelles de l’époque, mais aussi de la sophistication de l’artisanat égyptien.
Face à l’entrée des Puits Persans, une inscription hiéroglyphique gravée sur la surface de la pyramide attire notre attention. Datant de la XIXe dynastie (1250 av. J.-C.), elle concerne le prince Khaemouaset, fils du roi Ramsès II, et décrit ses efforts pour restaurer la nécropole de Memphis. Cela nous rappelle que cette région était non seulement un lieu de repos pour les défunts, mais aussi un site d’importance historique et politique tout au long des siècles.
Explorer les Puits Persans nous offre une vision unique des pratiques funéraires de l’époque, ainsi qu’une connexion palpable avec le passé. Ce contraste entre les tombes majestueuses et les plus modestes, mais tout aussi chargées de signification, enrichit notre compréhension de l’Égypte ancienne et de ses croyances. Chaque pierre et chaque inscription que nous rencontrons résonnent avec les histoires et les aspirations de ceux qui ont vécu ici, faisant de cette exploration une expérience profondément émouvante.
NOUVELLE NECROPOLE DE SAQQARAH
Nous poursuivons notre découverte en nous aventurant dans la nouvelle nécropole de Saqqarah, un site récemment exploré qui révèle des trésors archéologiques encore cachés. Ce secteur, moins connu que les pyramides emblématiques, promet de nous plonger dans des pratiques funéraires plus récentes, tout en offrant un aperçu de la vie quotidienne des Égyptiens de l’époque.
À mesure que nous avançons, nous remarquons des tombes et des structures en cours de fouille. Les archéologues travaillent assidûment pour dégager les vestiges de ces anciens lieux de repos, et nous avons la chance d’observer certaines découvertes impressionnantes. Des sarcophages en bois finement décorés, des objets personnels et des offrandes témoignent de l’importance que les Égyptiens accordaient à la vie après la mort.
Cette nouvelle nécropole nous permet également d’explorer des tombes de fonctionnaires et de nobles, chacune ayant ses propres caractéristiques architecturales. Les fresques murales qui ornent les parois de ces tombes illustrent des scènes de la vie quotidienne, des rituels et des offrandes, nous offrant un aperçu fascinant des croyances et des coutumes de l’époque.
En nous déplaçant dans ce site, nous sommes frappés par la diversité des styles architecturaux et des matériaux utilisés. La combinaison de la pierre et du bois, ainsi que les techniques de décoration, révèlent l’évolution des pratiques funéraires au fil du temps.
Chaque pas dans cette nouvelle nécropole est une invitation à découvrir un chapitre supplémentaire de l’histoire égyptienne, une histoire qui continue de se dévoiler à travers les fouilles et les recherches en cours. Nous nous sentons privilégiés d’être ici, témoins d’une ère ancienne qui ne demande qu’à partager ses secrets avec nous.
TOMBE DE MAYA
Notre première visite dans cet ensemble est la tombe de Maya, un personnage fascinant de l’Égypte ancienne, qui était le trésorier des pharaons Toutânkhamon et Horemheb de la XVIIIe dynastie. Son tombeau fut construit entre 1330 et 1310 av. J.-C., et en entrant, nous sommes immédiatement frappés par la richesse des décorations murales et l’atmosphère empreinte de mystère qui règne ici.
Les fresques qui ornent les parois de la tombe sont magnifiquement préservées, notamment dans la cour intérieure et le portail d’entrée, où les traces de peinture témoignent de la qualité exceptionnelle du travail. Ces images racontent des récits vibrants de la vie de Maya, illustrant des scènes de chasse, de festins et de rituels funéraires. Les couleurs éclatantes et les détails minutieux nous plongent dans le quotidien de cette époque, et chaque image semble prendre vie sous nos yeux.
Ce qui est particulièrement remarquable dans cette tombe, c’est que les chambres funéraires souterraines présentent également des décorations en relief, une caractéristique qui semble être unique à Saqqarah. Le sarcophage de Maya, sculpté dans un calcaire fin, est tout aussi impressionnant. Sa forme et ses inscriptions hiéroglyphiques témoignent de l’importance de son occupant et de son rôle au sein de la cour royale. En nous approchant, nous pouvons voir des symboles de protection et de renaissance gravés, essentiels pour assurer sa sécurité dans l’au-delà.
La tombe de Maya a été découverte pour la première fois par l’égyptologue allemand Lepsius en 1843. Elle fut fouillée entre 1987 et 1991 par une expédition conjointe de l’Egypt Exploration Society de Londres et du Musée national des antiquités de Leyde, sous les auspices du Conseil suprême des antiquités d’Égypte. Pour leur protection, les chambres souterraines décorées ont été démontées en 1995 et reconstruites sous le niveau du sol de la cour extérieure, qui était restée inachevée à la mort de Maya. Le pylône et le portail d’entrée ont également été reconstruits à cette époque.
Nous prenons le temps d’admirer chaque détail, de comprendre la signification des représentations et de ressentir l’héritage laissé par Maya. Des blocs en relief et des statues provenant de son tombeau sont visibles au Musée égyptien du Caire, au Musée national des antiquités de Leyde et dans d’autres musées du monde entier, nous rappelant l’importance historique de cette figure.
Cette visite à la tombe de Maya nous rappelle l’importance des personnages historiques dans la compréhension de l’Égypte ancienne. Elle constitue un premier chapitre marquant dans notre exploration de la nouvelle nécropole de Saqqarah, nous incitant à poursuivre notre voyage à travers l’histoire fascinante de cette civilisation.
TOMBE DE HOREMHEB
Nous poursuivons par la tombe de Horemheb, qui a été le commandant en chef des armées égyptiennes sous le règne de Toutankhamon (Dynastie XVII), avant de devenir lui-même pharaon. Son règne s’étend de 1313 à 1290 av. J.-C., et il commence la construction d’un tombeau royal dans la vallée des rois à Louxor. À Saqqarah, son tombeau impressionne par son architecture, étonnamment similaire à celle d’un temple, avec de multiples pylônes et cours menant aux chapelles funéraires.
En entrant, nous sommes immédiatement captivés par la qualité des reliefs qui ornent les murs, illustrant non seulement des scènes de la vie de Horemheb, mais aussi les moments forts de la carrière de Borombek, le commandant en chef. Les couleurs vibrantes et les détails minutieux témoignent de l’habileté des artisans de l’époque, chaque image racontant une histoire de bravoure et de dévotion.
La chambre funéraire, située au fond d’un couloir, abrite un sarcophage qui a conservé une partie de sa décoration d’origine. Les inscriptions hiéroglyphiques sur les murs évoquent des rituels et des croyances sur la vie après la mort, renforçant l’importance de la spiritualité dans la culture égyptienne. Le parvis de la tombe, découvert récemment par une expédition, révèle encore plus sur le contexte de l’enterrement de la reine Mutsedimet, la femme d’Horemheb, ainsi que de ses précédentes épouses.
La tombe d’Horemheb a été redécouverte par des collectionneurs d’art vers 1825, et des blocs de reliefs en provenance de cette tombe se trouvent maintenant dans des musées du monde entier. De nombreux autres reliefs et objets de la dynastie sont aujourd’hui exposés dans une trentaine de musées au Caire, en Europe et aux États-Unis. Ils ont été découverts lors d’explorations antérieures au XIXe siècle, à une époque où il était encore permis de faire de telles fouilles hors d’Égypte. Aucune trace de ces fouilles n’a été conservée et le site a été complètement oublié par la suite. Seules des fouilles modernes ont permis d’établir l’identité et l’emplacement d’origine de ces objets de musée.
La fouille de la tombe a été reprise entre 1975 et 1979, avec des travaux de restauration réalisés en 2004 et 2006. Malheureusement, certains reliefs se détériorent dans le temps et ne peuvent pas être protégés. Pour préserver cet héritage, plusieurs répliques de bas-reliefs conservés dans des musées étrangers ont été ramenées en Égypte depuis 1985 et installées à leur place sur les murs de la tombe. Dans la cour extérieure, on trouve une réplique d’une stèle conservée à Londres, et dans la cour intérieure, des répliques provenant de musées de Berlin, Bologne, Leyde, Londres, Munich, Paris et Vienne. Notamment, la réplique du bas-relief avec les prisonniers, conservée au Musée archéologique de Bologne, a été installée récemment en 2013 grâce à une technologie d’acquisition numérique.
Chaque détail de cette tombe enrichit notre compréhension de la période et de la grandeur de l’Égypte ancienne. En quittant le tombeau d’Horemheb, nous ressentons une profonde connexion avec l’histoire qui nous entoure et une admiration pour l’héritage culturel que cette civilisation a laissé derrière elle.
TOMBE DE PAY & RAIA
En nous approchant de la tombe de Pay et Raia, nous sommes immédiatement frappés par son architecture distincte et ses magnifiques décorations. Pay, surveillant du Harim du pharaon Toutânkhamon, a vu son tombeau construit entre 1333 et 1319 av. J.-C. L’ensemble se compose d’un vestibule flanqué d’une chapelle, d’une cour à péristyle et de trois chapelles à l’ouest.
Les reliefs muraux illustrent des scènes de la vie quotidienne et des rites funéraires, offrant un aperçu fascinant des croyances et des pratiques de l’époque. Les peintures sur enduit de boue dans le vestibule et les chapelles d’angle sont particulièrement impressionnantes, tandis que la chapelle centrale et la cour présentent des vestiges de décoration en relief. Ces couleurs éclatantes et ces détails minutieux témoignent de l’habileté des artisans de l’époque.
Raia, fils de Pay, a commencé sa carrière dans l’armée avant de succéder à son père comme surveillant du Harim. Il a joué un rôle clé dans l’agrandissement du tombeau, construisant l’avant-cour et ajoutant divers éléments aux chambres funéraires. Le sarcophage en pierre de Raia, retrouvé dans le complexe souterrain, est un témoignage émouvant de leur lien, car il a été enterré avec son père, un phénomène relativement rare.
La tombe a été fouillée entre 1994 et 1998 par une expédition conjointe de l’Egypt Exploration Society de Londres et du Musée national des antiquités de Leyde, sous les auspices du Conseil suprême des antiquités d’Égypte. Bien que découverte vers 1828, lorsque plusieurs parties avaient été transportées au Musée archéologique de Florence et au Louvre, elle avait aussi été vue en 1843 par l’égyptologue allemand Lepsius, qui avait emporté deux stèles de Raia au Musée de Berlin. La tombe a été restaurée en 2007.
En quittant ce lieu chargé d’histoire, nous ressentons une profonde connexion avec les vies de Pay et Raia, ainsi qu’une admiration pour l’héritage culturel que cette civilisation a laissé derrière elle.
TOMBE DE MERYNEITH
En poursuivant notre exploration, nous arrivons à la tombe de Meryneith, qui nous plonge dans l’atmosphère fascinante de l’Égypte ancienne. Meryneith était intendant du temple d’Aton à Memphis sous le règne du pharaon Akhenaton et devint grand prêtre d’Aton sous Toutankhamon (XVIIIe dynastie). Son tombeau, construit entre 1350 et 1325 av. J.-C., est un exemple remarquable des pratiques funéraires de l’époque.
Ce tombeau est caractérisé par plusieurs styles distincts dans les reliefs et les peintures murales, reflétant les différentes orientations religieuses des maîtres qu’il servait. Les corrections apportées aux inscriptions, qui donnent les titres de Meryneith, témoignent également des changements politiques de l’époque. En réutilisant une partie du complexe souterrain d’une tombe royale de la IIe dynastie pour ses chambres funéraires, Meryneith a voulu marquer son importance.
Après sa mort, la tombe fut usurpée par un autre fonctionnaire nommé Hatiay, ce qui témoigne des luttes de pouvoir qui caractérisaient cette période.
La chambre funéraire, au fond du tombeau, abritait autrefois un sarcophage, maintenant disparu, mais les inscriptions et les symboles qui subsistent renforcent l’idée que ce lieu était destiné à assurer la survie de Meryneith dans l’au-delà. En 2001-2003, la tombe de Meryneith a été fouillée par une expédition conjointe du Musée national des antiquités de Leyde et de l’Université de Leyde, sous les auspices du Conseil suprême des antiquités d’Égypte. Une double statue assise de Meryneith et de son épouse Aniuia, trouvée dans la tombe, a été transportée au Musée égyptien du Caire à cette époque.
Pour sa protection à long terme, la tombe a été enfermée dans une structure moderne en 2004. En continuant notre visite, nous ressentons l’empreinte laissée par cette époque fascinante et l’importance des rites qui liaient les vivants aux défunts. La tombe de Meryneith nous rappelle à quel point chaque détail, chaque image raconte une histoire de vie, de mort et de spiritualité qui transcende les siècles.
TOMBE DE TIA
Nous terminons notre visite de cette nouvelle nécropole par la tombe de Tia, un personnage influent sous le règne de Ramsès II (XIXe dynastie). Tia, trésorier et surveillant du bétail du pharaon, épousa sa sœur, également nommée Tia. Leur tombe commune fut construite et décorée entre 1290 et 1270 av. J.-C. Contrairement aux tombes antérieures du site, généralement en briques crues, celle-ci fut édifiée en maçonnerie de calcaire, ce qui l’a exposée aux déprédations des carriers ultérieurs.
À notre entrée, nous remarquons que les reliefs existants sont rares et souvent de mauvaise qualité, bien que certains conservent encore leurs couleurs d’origine. Les noms de Ramsès II figurent en bonne place sur les corniches, témoignant de l’importance de Tia à la cour. L’avant-cour et la cour extérieure contiennent des tombes à puits du personnel de Tia. L’une d’elles, appartenant à son secrétaire Jurudef, a été réutilisée comme sépulture de masse vers 1100-900 av. J.-C.
Les sépultures de Tia et de sa femme sont accessibles par un puits dans la cour intérieure à colonnades, mais ces vestiges ont été pillés dans l’Antiquité. À l’ouest du tombeau, nous découvrons la base de la pyramide de Tia, ornée d’inscriptions et revêtue de calcaire.
En raison de l’exploitation intensive des carrières, des fragments de décoration ont été dispersés sur le sol désertique. Le pyramidion qui surmontait la pyramide a été transféré en Grande-Bretagne dès 1722, tandis que d’autres éléments ont fini à Copenhague et à Florence. La tombe a été fouillée entre 1982 et 1985 par une expédition conjointe de l’Egypt Exploration Society de Londres et du Musée national des antiquités de Leyde, sous les auspices du Conseil suprême des antiquités d’Égypte. De plus, le parvis en briques crues a été dégagé entre 2005 et 2007 par le Musée de Leyde et l’Université de Leyde. En 2007, des travaux de consolidation de la maçonnerie ont été réalisés, et un toit de protection a été ajouté au-dessus des reliefs les plus vulnérables.
En sortant de la tombe de Tia, nous ressentons un profond respect pour cette période fascinante et l’héritage culturel que ces lieux historiques continuent de transmettre.
MASTABA DU ROI TETI
Nous quittons le complexe funéraire de Djoser pour rejoindre le complexe de la mastaba du roi Téti. À mesure que nous marchons, l’excitation monte à l’idée d’explorer ce site emblématique. La mastaba de Téti, datant de la VIème dynastie, est un témoignage de l’importance de ce roi et de sa place dans l’histoire égyptienne.
En arrivant, nous admirons la grandeur de la mastaba, dont l’architecture évoque le pouvoir et le statut de Téti. Ce complexe funéraire est réputé pour ses décorations élaborées et ses inscriptions, qui offrent un aperçu fascinant de la vie au temps de l’Ancien Empire.
Le complexe se compose de la pyramide, du temple funéraire, d’une chaussée montante et du temple de la vallée.
Gaston Maspero fut le premier à pénétrer dans la pyramide du roi Téti en 1881, où il découvrit la chambre funéraire ornée des textes hiéroglyphiques connus sous le nom de « Textes des Pyramides ». Ces textes religieux avaient pour but d’aider le roi défunt à ressusciter et à rejoindre dans le ciel le dieu du soleil Râ.
L’entrée de la pyramide, située sur le côté nord, est suivie par une descenderie qui débouche sur une salle, puis sur une galerie horizontale entrecoupée par trois herses de granit. Cette galerie se termine par trois salles : une salle au milieu, une chambre funéraire contenant un sarcophage de basalte, et trois petites pièces utilisées comme magasins.
Le temple funéraire, quant à lui, servait aux rituels religieux pratiqués après la mort du roi et contient la salle des colonnes, la chambre des rituels (le Saint des Saints), l’autel, et un ensemble de magasins.
Les fouilles du temple funéraire ont été réalisées par plusieurs archéologues au fil des ans : James E. Quibell de 1905 à 1907, Cecil M. Firth de 1920 à 1924, suivis par Jean-Philippe Lauer et Jean Sainte Fare Garnot de 1951 à 1952. Les dernières fouilles eurent lieu de 1964 à 1970.
C’est un moment marquant de notre visite, où nous ressentons la grandeur de l’héritage égyptien et l’importance des rituels funéraires pour la pérennité du roi dans l’au-delà.
TOMBEAU DE ANKHMAHOR
Accompagné d’un guide, nous découvrons le tombeau d’Ankhmahor, vizir du roi Téti, datant de la VIème dynastie (environ 2330 av. J.-C.). Ce tombeau, découvert en 1899 par Victor Loret, est situé sur ce qu’on appelle « la rue des tombeaux », qui sépare la nécropole royale des pyramides des épouses de Téti des tombes des ministres.
En entrant, nous constatons que le tombeau est composé de sept chambres : six sont dédiées à Ankhmahor et une à son fils, Ichfi. C’est l’un des plus célèbres de Saqqâra, en raison de ses représentations remarquables, qui incluent des scènes de chirurgie et de médecine pratiquées dans l’Égypte ancienne. Nous sommes particulièrement fascinés par une scène rare de circoncision.
Les autres fresques du tombeau montrent différents aspects de la vie quotidienne, y compris des scènes de chasse, de pâturage, de chasse aux oiseaux et de présentation des offrandes. Chaque détail, chaque scène, témoigne de la richesse de la culture égyptienne et nous transporte dans le passé, nous offrant un aperçu précieux des croyances et des pratiques de l’époque.
TOMBEAU DE NIKAUISESI
Nous poursuivons notre visite par le tombeau de Nikauisesi, qui date du règne de Téti (2345-1313 av. J.-C.) de la VIe dynastie. Nikauisesi détenait des titres prestigieux, tels que surveillant de la Haute-Égypte, surveillant de tous les travaux du roi et trésorier du roi de Basse-Égypte.
Son tombeau, construit dans un mastaba en calcaire au nord de la pyramide de Téti, a été découvert par la Mission égyptienne en 1985. Un mastaba, terme arabe signifiant « banc », est une structure funéraire généralement de forme rectangulaire. Comme la plupart des tombes, celle de Nikauisesi se compose de deux parties : la chambre funéraire souterraine, inaccessible, et la chapelle funéraire, où le culte des propriétaires de la tombe était pratiqué. La chapelle funéraire de Nikauisesi se compose de sept chambres.
À l’intérieur, nous découvrons de nombreuses inscriptions et scènes peintes, dont l’une dans la première chambre, qui représente Nikauisesi chassant des oiseaux parmi les bosquets de roseaux. À côté, le mur illustre diverses activités dans les marais, comme la pêche au filet traînant et les bateliers transportant des marchandises variées, dont des canards, du poisson, un veau, des fruits, des légumes et des fleurs.
La tombe est également ornée d’autres scènes de la vie quotidienne, telles que le pâturage et l’élevage d’animaux, la récolte de céréales dans un grenier, la fabrication du pain et de la bière, ainsi que la boucherie et les porteurs d’offrandes. Chaque fresque nous plonge dans l’univers de Nikauisesi, offrant un aperçu précieux des pratiques et des valeurs de l’époque.
TOMBEAU DE KAGEMNI
Nous arrivons ensuite au tombeau de Kagemni, une figure notable de la VIème dynastie. En approchant, nous sommes intrigués par l’architecture du tombeau et par l’importance de son propriétaire, qui a été vizir et a servi sous le roi Téti.
En entrant, nous découvrons un espace impressionnant, où les murs sont ornés de magnifiques reliefs. Kagemni est souvent représenté en train de superviser des activités agricoles et artisanales, et chaque scène semble évoquer son rôle de leader et d’administrateur.
Les fresques sont d’une grande finesse, illustrant des moments de la vie quotidienne, tels que la récolte des céréales, la chasse, et des rituels d’offrandes. Nous remarquons également des détails qui témoignent des croyances religieuses de l’époque, avec des scènes dédiées aux dieux et à la préparation de l’au-delà.
Ce tombeau, bien que moins célèbre que d’autres, est un véritable trésor de l’art égyptien, nous offrant un aperçu précieux des pratiques et des valeurs de cette époque. Nous prenons le temps de contempler ces œuvres d’art anciennes, imprégnées de l’histoire et de la culture égyptienne.
MUSEE DE SITE IMHOTEP
Nous poursuivons notre exploration de Saqqarah en nous dirigeant vers le musée de site Imhotep, une étape incontournable pour approfondir notre compréhension de l’histoire et de l’architecture de cette nécropole légendaire. Inauguré en avril 2006 par les premières dames d’Égypte et de France, ce musée novateur est le premier du genre, entièrement consacré au site de Saqqarah, à l’architecte légendaire Imhotep, qui a érigé la pyramide à degrés, et à l’archéologue français Jean-Philippe Lauer, dont la vie entière a été dédiée aux fouilles de Saqqarah.
Dès l’entrée dans la première salle, une sorte de pronaos du musée, le visiteur est accueilli par une imposante statue du roi Djoser, montée sur un piédestal où le nom de son architecte, Imhotep, est gravé en hiéroglyphes. Cette première salle propose également un film de 10 minutes retraçant l’histoire fascinante du site et de la première pyramide érigée en pierres vers 2700 av. J.-C. par Imhotep. Cet homme polyvalent était non seulement un architecte de génie, mais aussi un vizir, un médecin, et le grand prêtre de Râ à Héliopolis.
Au cœur de la salle principale du musée, les visiteurs peuvent admirer une remarquable reconstruction d’un mur du palais symbolique de Djoser. Ce mur, composé de briques en céramique à glaçure bleue, est une véritable œuvre d’art qui témoigne de l’élégance et de la sophistication de l’architecture de l’époque. Ces briques ont même inspiré les architectes de la station de métro Vaneau à Paris, où des éléments similaires ont été reproduits.
Dans cette même salle, une tombe reconstituée, typique de celles que l’on peut découvrir à Saqqarah, attire l’attention des visiteurs. Au centre, la momie de Mesenra (2297-2292 av. J.-C.) offre un aperçu fascinant des rites funéraires de l’Égypte ancienne. On peut également y contempler une statue miniature d’Imhotep, ainsi que les imposants pieds d’une statue le représentant. Un harpon et son épieu richement décoré de serpents ajoutent une touche supplémentaire d’intérêt à cette collection impressionnante.
La galerie de droite, consacrée aux « Missions de Saqqarah », présente une variété d’objets fascinants découverts lors des fouilles archéologiques. Parmi ces trésors, un berceau couvert d’or datant de la XXXe dynastie, des instruments chirurgicaux anciens, et une collection d’objets cosmétiques captivent l’attention. La statue du prêtre Akjéma, exposée ici, se distingue par la délicatesse de son visage, en particulier la fine moustache, une caractéristique encore présente chez certains jeunes Égyptiens aujourd’hui. Le pagne de lin, sculpté avec deux reliefs distincts – l’un lisse et l’autre plus texturé – témoigne du savoir-faire artistique exceptionnel de l’époque.
Dans la galerie de gauche, les visiteurs peuvent admirer une élégante statue de calcaire représentant le scribe Ptahcheses. Cette œuvre se distingue par ses muscles saillants, sa carnation éclatante, et la toque en paille tressée portée par la figure. Un bas-relief polychrome des têtes d’Hathor et d’Amkhesempa impressionne par la finesse de ses détails, notamment la délicatesse du bec de vautour représenté. On y trouve également une collection de masses d’arme en calcaire de la période de Téti, offrant un aperçu de l’artisanat militaire de l’Égypte ancienne. Le masque de la momie de Senar, avec son expression empreinte de tendresse et de tristesse, capte immédiatement le regard.
Enfin, avant de quitter le musée, les visiteurs peuvent découvrir une reconstitution de la bibliothèque de Jean-Philippe Lauer, un espace ouvert au public qui témoigne de l’immense contribution de cet archéologue à notre compréhension de Saqqarah. À quelques centaines de mètres du musée, les chantiers de fouilles français poursuivent d’ailleurs son œuvre, perpétuant ainsi son héritage.
Le musée de site Imhotep n’est pas simplement un lieu d’exposition d’artefacts ; il est une immersion complète dans l’histoire, l’art, et la culture de l’Égypte ancienne. En sortant, nous avons une perspective enrichie et un respect profond pour cette civilisation qui a tant influencé l’histoire humaine, tout en étant mieux préparés pour poursuivre notre exploration de Saqqarah, avec à l’esprit l’œuvre visionnaire d’Imhotep et l’importance de ce site dans l’histoire égyptienne.
LIEN VERS LES PHOTOS
J 790 HORSE AND CAMEL RIDE PYRAMIDES DE GYZEH LE CAIRE EGYPTE
J 790 LE SITE DES PYRAMIDES DE GYZEH LE CAIRE EGYPTE
J801 LA CITADELLE DU CAIRE ÉGYPTE
J801 AL MUIZZ STREET – LE VIEUX CAIRE ÉGYPTE
J801 WIKALAT EL GHOURI – LE VIEUX CAIRE ÉGYPTE
J 801 KHAN EL KHALILI- LE VIEUX CAIRE ÉGYPTE
J 802 MUSEE EGYPTIEN DU CAIRE ÉGYPTE
J 802 MUSEE DE LA CIVILISATION EGYPTIENNE DU CAIRE ÉGYPTE
J 802 QUARTIER COPTE DU CAIRE ÉGYPTE
J 803 EXCURSION AVEC SUN PYRAMIDS – OASIS DE BARAHIYA ÉGYPTE
J 803 EXCURSION AVEC SUN PYRAMIDS – LE DESERT NOIR & LA SOURCE D’EL HEIZ ÉGYPTE
J 803 EXCURSION AVEC SUN PYRAMIDS – LA MONTAGNE DE CRISTAL ÉGYPTE
J 803 EXCURSION AVEC SUN PYRAMIDS – AGABAT ÉGYPTE
J 803 EXCURSION AVEC SUN PYRAMIDS – DESERT BLANC ÉGYPTE
J 803 DINER CROISIERE SUR LE NIL AVEC SUN PYRAMIDS LE CAIRE ÉGYPTE
J 804 LES PYRAMIDES DE SAQQARAH – LE COMPLEXE FUNERAIRE DE DJOSER LE CAIRE ÉGYPTE
J 804 LES PYRAMIDES DE SAQQARAH -LA NOUVELLE NECROPOLE LE CAIRE ÉGYPTE
J 804 LES PYRAMIDES DE SAQQARAH -LA MASTABA DE TETI & LE MUSEE D’IMHOTEP LE CAIRE ÉGYPTE
VIDEOS DU CAIRE ET DE SA REGION
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LA GASTRONOMIE EGYPTIENNE
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RESTAURANT DE L’HOTEL GLAMOUR PYRAMIDS GYSEH
Nous sommes installés sur la terrasse du Glamour Pyramid Hotel, profitant de la douce brise du soir et d’une vue spectaculaire sur la pyramide qui se dresse majestueusement devant nous, illuminée sous le ciel nocturne. Les lumières soulignent ses formes et la rendent presque irréelle, une véritable carte postale en direct.
Le dîner est servi : des assiettes de kebab et de kofta, parfaitement grillées, accompagnées d’une salade mixte fraîche et de houmous onctueux. Les saveurs se mélangent parfaitement, entre les épices des viandes et la fraîcheur des légumes. À côté, Bastien savoure sa pizza crispy chicken, une pâte fine et croustillante recouverte de morceaux de poulet et de fromage fondant. Le calme de la nuit et la beauté du paysage transforment ce repas en un moment presque magique, malgré les contretemps de notre voyage.
On profite de chaque bouchée, de chaque instant, laissant la vue incroyable sur la pyramide nous rappeler pourquoi nous sommes là. C’est une belle façon de terminer la journée, et pour un moment, tous les soucis disparaissent, remplacés par la simple joie d’être ici, ensemble, face à l’une des merveilles du monde.
Dès 8 heures le lendemain, nous sommes prêts à attaquer notre journée de visite des pyramides de Gizeh. Nous nous installons sur la terrasse du Glamour Pyramid Hotel, où un superbe petit déjeuner nous est servi à table, face à la vue spectaculaire sur la pyramide de Khéops. Le service est impeccable et les assiettes généreusement garnies.
Au menu, pas de fruits frais, mais une sélection appétissante de charcuterie, de viennoiseries dorées et croustillantes, de biscuits au chocolat, de confitures variées, de légumes frais, de fromages locaux, ainsi que des spécialités égyptiennes comme les falafels et la purée de lentilles, une véritable invitation au voyage culinaire.
La purée de lentilles, appelée « Shorbat Ads » en Égypte, est un plat réconfortant et nourrissant qui occupe une place spéciale dans la cuisine locale. Préparée à partir de lentilles rouges, elle est cuisinée avec des oignons, de l’ail, des carottes et parfois des tomates, le tout mijoté dans un bouillon parfumé de cumin, de coriandre, et d’une pointe de curcuma, pour une explosion de saveurs et une couleur dorée. Les ingrédients sont cuits doucement jusqu’à ce qu’ils deviennent tendres, puis mixés pour obtenir une texture veloutée et onctueuse.
Servie bien chaude, la purée est accompagnée d’un filet de jus de citron frais qui relève les saveurs et ajoute une touche de fraîcheur. Elle s’accompagne traditionnellement de pain pita chaud, parfait pour tremper et savourer chaque bouchée. Ce plat simple mais savoureux est aussi apprécié comme entrée que comme plat principal, particulièrement durant les périodes de jeûne ou par temps froid.
En dégustant cette purée de lentilles, nous sommes plongés au cœur des saveurs authentiques de l’Égypte, où les ingrédients de base et les épices occupent une place centrale. Ce moment de partage autour de la table incarne l’essence de la cuisine égyptienne : simplicité, chaleur et convivialité, le tout sublimé par un cadre exceptionnel qui nous laisse déjà rêver aux merveilles à découvrir au cours de la journée.
DEJEUNER El Dar Darak
Après avoir passé la matinée à explorer les Pyramides de Gizeh, nous décidons de nous accorder une pause bien méritée pour déjeuner au restaurant El Dar Darak, situé non loin du site. Dès que nous entrons, l’accueil chaleureux nous met tout de suite à l’aise. L’ambiance est simple mais authentique, avec des touches de décoration qui rappellent la richesse de la culture égyptienne.
Le menu propose une variété de plats égyptiens traditionnels, et nous avons hâte de goûter à cette cuisine locale. La carte offre une multitude menus tous plus alléchants les uns que les autres
Nous choisissons de commencer par des mezze, une sélection d’entrées qui nous permet de découvrir différentes saveurs : houmous, tahini, baba ganoush, falafels croustillants et feuilles de vigne farcies. Chaque bouchée est un régal, pleine de saveurs et d’épices bien dosées.
Pour le plat principal, nous optons pour des classiques : calamars frits pour Bastien, précédé d’une soupe de poisson, une casserole de poulet au Molokhia pour Margot précédée comme nous d’une soupe de légumes et des Shish Tawook pour Nadège et moi, le tout accompagné de riz parfumé et de légumes mais aussi de quelques frites. La viande est tendre, cuite à la perfection, et le mélange d’épices utilisé est juste exquis. L’assiette est généreuse, et nous prenons le temps de savourer chaque morceau, tout en discutant de nos impressions sur la visite des pyramides.
Le service est attentif et convivial, les serveurs prennent plaisir à nous expliquer les plats et à nous recommander des spécialités. Pour finir en beauté, le repas se termine avec un bissap, accompagné d’un baklava sucré et croustillant, et quelques fruits de saison dont de la goyave.
Ce déjeuner à El Dar Darak est un véritable moment de détente, qui nous permet de recharger nos batteries avant de poursuivre notre exploration. Nous sortons du restaurant rassasiés et satisfaits, prêts à continuer notre aventure sous le soleil égyptien.
DEJEUNER ZEEYARA RESTAURANT
Après notre visite du Khan el-Khalili, nous décidons de faire une pause et de déjeuner au **Restaurant Zeeyara**, installé sur une terrasse-toit offrant une vue inégalable sur le Vieux Caire et le souk animé. L’air est chaud, et malgré notre appétit diminué, nous ne pouvons que profiter de cet instant suspendu au-dessus de la ville, observant les ruelles grouillantes de vie en contrebas.
Malgré les **mezzes** tentants qui défilent devant nos yeux avec leurs arômes envoûtants, nous optons pour des spécialités maison qui semblent plus légères sous cette chaleur. Les **koftas en sauce à la cerise** captent rapidement notre attention. Chaque bouchée est un mariage inattendu mais parfait entre la richesse épicée de la viande et la douceur acidulée des cerises. Un délice surprenant qui mêle tradition et créativité culinaire.
Nous continuons notre repas avec le fameux **Baldi duck**, un canard tendre et juteux, subtilement relevé par des épices locales. Ce plat nous transporte à travers les saveurs authentiques de l’Égypte, à la fois simple et sophistiqué, un vrai hommage à la gastronomie locale.
Malgré la chaleur qui ralentit notre appétit, ces plats nous régalent, chaque saveur nous envoûtant davantage. La vue imprenable sur le Caire et l’atmosphère paisible de la terrasse créent un cadre idéal pour savourer ce moment, à la fois intime et imprégné de la magie de cette ville historique.
RESTAURANT OLD CAIRO QUARTIER COPTE
Nous faisons une pause déjeuner au restaurant Old Cairo, situé dans le quartier copte. Le restaurant, reconnu pour sa cuisine locale, nous offre un moment agréable pour recharger nos batteries.
En entrant, nous remarquons que le personnel est très affairé, ce qui limite leur disponibilité pour les échanges. Cependant, le service reste rapide et efficace, ce qui est appréciable. Nous profitons de plats de bonne qualité, préparés avec soin. Les saveurs sont au rendez-vous, et nous avons l’occasion de goûter des spécialités égyptiennes comme le koshari et les dolmas, bien préparés et savoureux.
Bien que le personnel soit moins disponible en raison de son emploi du temps chargé, la qualité des plats compense largement. Ce déjeuner nous permet de nous reposer tout en continuant à nous imprégner de l’atmosphère unique du Vieux Caire.
LES LOGEMENTS
HOTEL GLAMOUR PYRAMIDS
Au cœur de Gizeh, à quelques pas des célèbres pyramides et du Sphinx, le Glamour Pyramid Hotel and Restaurant est notre havre de luxe et de détente pendant notre aventure en Égypte. Niché dans un quartier historique du Caire, l’établissement offre une vue imprenable sur l’une des merveilles du monde antique, mêlant modernité et charme traditionnel.
Dès notre arrivée, nous sommes accueillis dans un cadre raffiné où chaque détail est soigneusement pensé pour nous offrir une expérience inoubliable. Les chambres, spacieuses et élégamment décorées, nous enveloppent dans un confort ultime, alliant mobilier contemporain et touches orientales. Les grandes baies vitrées laissent entrer une lumière dorée, et nous avons une vue directe sur les pyramides, créant une ambiance magique, surtout lorsque le soleil se couche.
Le restaurant du Glamour Pyramid Hotel nous promet une expérience gastronomique à la hauteur de son cadre majestueux. Nous dégustons une cuisine égyptienne authentique aux saveurs riches, préparée avec des ingrédients locaux et des épices typiques. Les chefs, passionnés par leur métier, nous proposent des plats raffinés qui mélangent traditions locales et influences internationales. En soirée, nous savourons des plats exquis tout en admirant les pyramides éclairées, un spectacle unique et captivant.
Le service, attentif et personnalisé, rend le Glamour Pyramid Hotel encore plus accueillant. Le personnel, toujours souriant et disponible, se montre aux petits soins pour répondre à tous nos besoins, rendant notre séjour aussi agréable que possible.
Que ce soit pour explorer les merveilles de Gizeh ou pour se détendre au bord de la piscine sur le toit avec une vue panoramique sur l’histoire, le Glamour Pyramid Hotel and Restaurant est le cadre idéal pour vivre une expérience à la fois luxueuse et profondément ancrée dans l’atmosphère envoûtante de l’Égypte ancienne.
APPARTEMENT AL AGOUZAH – LE CAIRE
Nous nous installons au Caire dans un magnifique appartement meublé avec du mobilier d’époque, comprenant 3 chambres et 3 salles de bain, offrant une vue imprenable sur le Nil. Une des chambres offre une belle vue sur le fleuve, tandis que deux autres chambres ne disposent pas de vue.
L’appartement, situé au 7e étage, est sécurisé, avec une entrée d’immeuble verrouillée et un accès exclusif aux ascenseurs résidents. Cela nous donne un sentiment de sécurité très apprécié. De plus, nous avons un accès facile au pont du 6 octobre, qui relie la majeure partie du Caire.
Nous sommes également à quelques minutes de la place Tahrir et des nombreux restaurants environnants. Cependant, l’entretien de l’appartement laisse à penser qu’il n’est pas souvent utilisé. La cuisine, en particulier, manque cruellement d’équipement pour permettre à une famille de préparer ses repas. Heureusement, l’hôte est serviable et apporte le nécessaire pour compenser ce manque.
Le prix des restaurants à proximité est très abordable, ce qui rend les sorties au restaurant faciles et agréables. Cela nous donne l’opportunité de découvrir la cuisine locale sans trop dépenser, ce qui est un bon compromis pendant notre séjour. Nous réservons notre séjour en plein cœur du Caire, impatients de découvrir tout ce que cette ville vibrante a à offrir.
LES LIENS
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