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Les Secrets de la Chefferie de Baham : Fierté du Peuple Bamiléké CAMEROUN +

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Nous arrivons à Baham en traversant d’abord les collines verdoyantes des Hauts‑Plateaux, où l’air frais caresse doucement notre visage et où les torrents de la saison des pluies ont creusé de profondes gorges aux parois couvertes de fougères arborescentes et de lianes entrelacées. Sous nos pas, la terre ocre, riche en minéraux, s’écrase en un léger crissement, et au loin, les huttes dispersées des seize villages qui composent la chefferie s’impriment comme autant de souvenirs gravés dans le paysage

Nous apprenons que Baham a été fondée par un groupe de chasseurs venus des vagues migratoires bamiléké, attirés par la promesse d’une terre généreuse et d’un climat tempéré, et c’est ici, autour du lieu-dit “Sim Kaing”, que le fondateur Tamdja posa la première case du royaume, appelée Nto’o . Au fil des siècles, les dynasties se sont succédé — de Moudjo à Zudom, de Zudie à Dendji — jusqu’à ce que s’affirme la dynastie de Baham, construite par fusion sous l’impulsion du descendant venu d’outre‑Noun  ; ce “Fo” incarne à la fois l’autorité mystico‑religieuse et le garant de la justice coutumière, héritier d’un système de gouvernance où chaque jour de la semaine, au nombre de huit, correspond à une fonction spécifique — marché, pluie, chants rituels — dans le calendrier bamiléké

Autour de nous, les panneaux sculptés aux motifs géométriques racontent l’histoire de grandes alliances, de batailles antiques et de serments anciens, témoins silencieux d’une mémoire qui refuse de s’éteindre

Les bâtiments qui forment le palais royal, appelé Ntsa’a‑ngouong, allient terre battue et bambou tressé, s’élevant sur un socle de pierres volcaniques. Trois de leurs façades sont habillées de cannes de bambou, privilège réservé à la chefferie de Baham, tandis que la quatrième reste nue, en hommage à l’humilité du pouvoir véritable  À l’intérieur, de larges galeries conduisent à des cases initiatiques où pendent des masques rituels et où le sol est parsemé de cornes de buffle, symboles de prospérité et de protection

Chaque rassemblement — qu’il prenne la forme des danses Lali, avec ses percussions grondantes, ou du Kougaing, plus sobre et méditatif — mobilise la communauté entière et révèle la finesse des pagnes brodés, les parures de perles et les colliers de clochettes qui tintent sous le rythme des pas

Les sociétés secrètes, telles que les Pagouop et les Medjoung, veillent en coulisses à la transmission des secrets sacrés et à l’équilibre entre le visible et l’invisible

Dans les pentes alentour, la forêt galerie abrite des colobes, des civettes et d’occasionnels pangolins qui remontent les pistes à la recherche de termites, tandis que les plantations de caféiers sauvages et de bananiers fournissent le pergélisol d’ombre sous lequel nichent tourterelles et petits perroquets verts  Au détour d’un sentier, nous rencontrons un vieux chef racontant, à la lueur de l’aube, comment son père lui apprit à reconnaître les empreintes de léopard dans la boue, mémoires fugaces d’un royaume où la nature et la culture s’entrelacent.

Le Musée privé du notable de Baham Soup Ernest Djoko 

Nous avançons au hasard des pistes, enveloppés par le bruissement des feuilles de bananier et le parfum âcre des champs cultivés, à la recherche d’un coin paisible pour étendre nos nattes et partager un repas frugal. Soudain, la silhouette d’une concession surgit derrière un rideau de cocotiers, ses murs fraîchement blanchis et ses toits légèrement métallisés trahissant une rénovation récente. Intrigués, nous freinons, et c’est là que, comme jaillissant d’un conte, un homme grave et souriant s’avance vers nous en saluant d’un geste royal.

Nous apprenons qu’il est Ernest Djoko Soup, l’un des hauts dignitaires de Baham et ancien professeur d’histoire et de géographie. Sans formalité inutile, il nous invite à pénétrer dans sa concession. À mesure que nous gravissons l’allée bordée de bananiers, il nous confie que tout ici est en cours de métamorphose : à l’image des palais royaux qu’il admire, seuls trois côtés de sa bâtisse pourront être habillés de bambou — privilège accordé par son titre de “Soup” — tandis que le quatrième restera en parement traditionnel, rappelant humblement que la royauté véritable se distingue aussi par ce qui n’est pas montré.

Nous pénétrons dans une petite pièce obscure, dont la lumière filtrée par un unique hublot éclaire des vitrines poussiéreuses et des étagères croulant sous les objets d’art et les souvenirs familiaux. Il y a là des tabourets finement gravés, des masques polychromes que l’on devine rituels,

Puis il nous guide vers l’extérieur, où l’immense hall en bambou commence à prendre forme. Les tiges, tressées avec une précision géométrique, créent un jeu d’ombre et de lumière là où, selon la tradition, seuls trois des quatre murs peuvent recevoir cet ornement sacré. Les poutres d’eucalyptus dressées en piliers laissent entrevoir, dans les interstices, le jardin où poussent derrière des haies de cyprès des rangées de caféiers sauvages et des champs de bananes plantains.

Il nous confie ses projets : bientôt, sous la houlette d’artisans du quartier, chaque arche sera décorée de motifs gravés à même le bambou, célébrant l’histoire de Baham, ses alliances et ses résistances. Il nous confie que son musée privé, loin d’être seulement un cabinet de curiosités, est un acte de résistance : conserver la mémoire, transmettre l’identité de son peuple face aux tumultes du monde.

Le Musée Royal de Baham : entre coutumes et costumes vivants

Nous avons franchi les portes du Musée Royal de Baham, situé au cœur du palais royal, dans un bâtiment sobre aux lignes inspirées de l’architecture traditionnelle. Dès l’entrée, nous avons été accueillis par une atmosphère empreinte de solennité et de mémoire. Les murs, ornés de fresques et de motifs géométriques, semblaient raconter à eux seuls l’histoire du peuple Baham.

À l’intérieur, les objets exposés ne sont pas figés derrière des vitrines. Ils vivent, respirent, et participent activement aux cérémonies traditionnelles. Les somptueux costumes perlés, les coiffes royales et les masques ne sont pas de simples artefacts : ils continuent de jouer un rôle actif dans la vie culturelle de Baham. Lors des grandes cérémonies, ces pièces sortent du musée pour revivre au rythme des danses et des rites ancestraux.

Nous avons été particulièrement impressionnés par la richesse des collections, qui couvrent des thèmes variés tels que l’histoire et les traditions, les coutumes et les costumes, ainsi que les objets de communication. Chaque objet, chaque sculpture, chaque textile raconte une histoire, une légende, une croyance. Les instruments de musique, les récipients et autres contenants, les figures de justice, les représentations de la maternité, de la fécondité et de la guerre, tout concourt à offrir une plongée immersive dans l’univers culturel des Baham.

Le musée ne se contente pas de préserver le passé. Il est également un lieu d’éducation et de transmission. Des ateliers d’initiation aux métiers de l’artisanat sont organisés pour les jeunes, dans le cadre des “Vacances artistiques”. Ces initiatives permettent de perpétuer les savoir-faire traditionnels et de sensibiliser les nouvelles générations à l’importance de leur patrimoine culturel.

En visitant le musée, nous avons également appris que l’entrée est fixée à 3 000 FCFA pour les visiteurs internationaux, avec des frais supplémentaires de 2 000 FCFA par téléphone et 5 000 FCFA par appareil photo. Une contribution modeste pour une expérience aussi enrichissante.

En quittant le musée, nous avons ressenti une profonde admiration pour la manière dont le peuple Baham parvient à préserver et à valoriser son patrimoine culturel. Le Musée Royal de Baham n’est pas seulement un lieu de mémoire, c’est un espace vivant où le passé et le présent se rencontrent, où les traditions continuent de s’exprimer et de se transmettre.

Le Palais Royal de Baham : sanctuaire du pouvoir et des traditions

Nous nous approchons de la cour principale du Palais Royal de Baham, lieu sacré où se déroulent les grandes manifestations et les décisions majeures de la chefferie. C’est ici que se perpétue une tradition ancestrale de justice, empreinte de mysticisme et de respect des rites.

Lorsqu’un différend oppose deux parties et que le Roi, garant de l’équité, ne parvient pas à trancher, un rituel particulier est mis en œuvre. Une tortue, symbole de sagesse et de longévité, est placée au centre de la cour, entre les deux protagonistes. Le silence s’installe, la tension est palpable. Tous les regards sont tournés vers l’animal, dont les mouvements sont interprétés comme un signe divin.

Si la tortue avance vers l’un des opposants, il est déclaré coupable ; si elle se dirige vers le Roi, l’innocence est proclamée. Ce rituel, profondément enraciné dans les croyances bamiléké, illustre la manière dont la justice est rendue, en harmonie avec les forces spirituelles et les traditions ancestrales.

Cette pratique témoigne de la richesse culturelle du peuple Baham et de son attachement aux valeurs de justice, de respect et de spiritualité. Elle incarne une forme de sagesse collective, où l’équilibre social est maintenu grâce à des rites symboliques et à une profonde connexion avec le monde spirituel.

Alors que nous quittons Baham, la vue du palais s’estompe derrière un rideau de palmiers et d’eucalyptus, mais la force tranquille des récits, les fresques gravées et les chants lointains continuent de vibrer en nous, nous rappelant que ce peuple bamiléké a su tisser, au fil du temps, un lien indissoluble entre la terre, l’ancêtre et le divin

FAUNE ET FLORE

 

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La Cuisine a Bafoussam

Toutes les informations, par région sur la gastronomie camerounaise en suivant ce lien : La Cuisine camerounaise

Voici une sélection de restaurants à Bafoussam, Cameroun, où vous pourrez savourer une variété de cuisines :

  1. Focus Lounge & Ben SARL : Situé Rue Famla, ce restaurant offre une ambiance conviviale et des plats locaux.
  2. Fotepong Teumene Florian Boris : Localisé à Djeleng 4, face à la station Bocom, ce lieu propose une cuisine diversifiée.
  3. Restaurant Mont Carmel : Situé près du Marché B, ce restaurant est connu pour ses spécialités locales et son cadre chaleureux.
  4. La Terrasse : Face au marché aux fruits, ce restaurant est apprécié pour ses plats camerounais authentiques et ses prix abordables.
  5. Buffet Saint-Paul : Situé sur le Boulevard du 20-Mai, il propose une cuisine locale dans une ambiance agréable.
  6. Restaurant Le Temple du Goût – 12, Rue Marchande, Bafoussam
    Un établissement traditionnel offrant une cuisine camerounaise authentique et un accueil chaleureux.

  7. La Table Bafoussame – Boulevard Léopold Sédar Senghor, Bafoussam
    Un cadre moderne avec une ambiance soignée, proposant une cuisine fusion inventive.

  8. Café du Marché – Marché Central, Bafoussam
    Idéal pour déguster des en-cas et des spécialités locales dans une atmosphère animée et conviviale.

  9. Chez Mama Yaye – 3, Avenue des Palmiers, Bafoussam
    Un restaurant familial réputé pour ses plats généreux et ses recettes traditionnelles régionales.

  10. Le Goût du Terroir – 45, Rue de l’Industrie, Bafoussam
    Pour les amateurs de produits frais du marché, ce lieu simple et accueillant met en avant la richesse du terroir.

  11. Bistro des Amis – 22, Place de la Liberté, Bafoussam
    Un petit bistro cosy et convivial, parfait pour un déjeuner décontracté ou un dîner entre amis.

RESTAURANT LA TERRASSE BAFOUSSAM

Nous faisons halte à La Terrasse juste en face du grand marché aux fruits, là où l’effervescence des étals colorés se mêle à l’odeur sucrée des mangues et des papayes. Nous franchissons une porte rustique encadrée de verdure grimpante, des lianes retombant paresseusement sur la façade recouverte de street art camerounais aux teintes vives, hommage à la créativité locale. À l’intérieur, le bois de récupération, les coussins en wax bariolé et les plantes suspendues créent un cocon si chaleureux qu’on oublie presque le tumulte extérieur, seul un filet de musique douce nous rappelle qu’il est encore midi.

Installés sur des bancs en bois brut, nous dominons les allées du marché, où les passants s’arrêtent parfois pour nous saluer en un sourire échangé par-delà les vitres ouvertes. Nous plongeons dans le menu : chaque jour, une spécialité régionale différente met à l’honneur un produit du terroir, et les jus de fruits frais – bissap vif et yuzu délicat – nous rafraîchissent avant même que nos plats n’arrivent. Nous optons pour un couscous aux légumes généreux, des filets de poulet panés accompagnés de frites dorées et d’alloco fondant, puis un émincé de tripes parfumé posé sur un lit de riz blanc, parfumé aux épices.

Lorsque les assiettes se posent devant nous, c’est un festival de couleurs et de senteurs : le couscous, orangé de carottes et de patates douces, exhale un doux fumet de coriandre, le poulet croustille sous une chapelure épicée, et le riz de tripes joue de note piquante et de tendresse surprenante. Nous trinquons avec deux bières locales au goût malté, admirant la danse des clients et le ballet incessant des vendeurs de fruits dans la rue. Le rythme est jeune, presque festif, même si la serveuse manque parfois de chaleur dans son sourire ; ce détail, loin de nous gâcher le repas, ajoute une pointe de réalisme à ce décor presque idyllique.

Le total s’affiche sur l’ardoise : 11 000 FCFA pour ce festin simple mais délicieux, un tarif qui semble défiant toute concurrence. Nous repartons le pas léger, porteurs de goût et de couleurs, convaincus d’avoir trouvé ici un refuge où la tradition culinaire camerounaise se savoure dans un écrin de convivialité et d’authenticité.

RESTAURANTS A BANDJOUN

Voici quelques suggestions de restaurants à Bandjoun, Cameroun, où vous pourrez savourer des plats locaux et internationaux :

  1. Tokam Emmanuel : Situé à Pete Tobeu, Carrefour, ce restaurant est une option populaire pour découvrir la cuisine locale.
  2. Fotepong Teumene Florian Boris : Bien qu’il soit à proximité, à Djeleng 4, face à la station Bocom à Bafoussam, il reste une excellente option pour des plats variés.
  3. Simo Godefroy : Localisé à Banengo, près du Collège Tama, ce lieu propose une ambiance conviviale et des repas savoureux.

RESTAURANTS A FOUMBAN

Voici quelques restaurants à Foumban, Cameroun, où vous pourrez savourer des plats locaux et internationaux :

  1. Restaurant Label Foumban : Situé sur le Boulevard de la République, ce restaurant propose une cuisine africaine et européenne dans un cadre agréable.
  2. Jardin des Princes : Localisé face au palais des sultans Bamouns, ce restaurant offre une ambiance unique et des plats variés.
  3. Restaurant Les Délices : Ce restaurant camerounais est réputé pour ses plats locaux, comme le poulet, le poisson frais ou fumé, accompagnés de riz, légumes ou frites de plantain.
  4. Matung Julius Atanga Tchop House : Situé sur la Rue Foumbot, ce restaurant propose une cuisine locale dans un cadre chaleureux.
  5. Mebuin Cynthia Nkwah : Localisé sur la Rue Magba, ce lieu est une autre option pour découvrir les saveurs locales.

 RESTAURANT DE L’ALLIANCE FRANCO CAMEROUNAISE – DSCHANG

Le restaurant de l’Alliance franco-camerounaise de Dschang propose des plats simples comme des assiettes d’avocats et de crudités, l’incontournable steak-frites ou encore le poulet DG, grand classique de la cuisine camerounaise. Le site est également très agréable, situé au bord du Lac et à quelques pas du musée des civilisations. Veillez bien à appeler au préalable pour vous assurer que le restaurant est ouvert à l’heure à laquelle vous souhaitez y faire une pause.

Cuisine d’inspiration française. Environ 1 000 FCFA pour les entrées et les sandwiches, et autour de 2 500 FCFA pour les plats. Boissons disponibles.

RESTAURANTS A NKONGSAMBA

Voici quelques restaurants à Nkongsamba, Cameroun, où vous pourrez savourer des plats locaux et internationaux :

  1. Ô Village Bantou : Situé face au cercle municipal, ce restaurant est réputé pour ses grillades au feu de bois et son ambiance conviviale.
  2. Restaurant Ndolé Nkongsamba : Spécialisé dans le ndolé, un plat traditionnel camerounais, c’est un excellent endroit pour découvrir les saveurs locales.
  3. Chez Tanti : Connu pour son sangah, un plat traditionnel à base de plantains, de taro et d’épices.
  4. La Roche Restaurant : Propose une cuisine variée, mêlant plats locaux et internationaux, dans une atmosphère agréable.
  5. Les Pizzerias d’Ysis : Idéal pour les amateurs de pizzas, avec une touche locale.

Nkongsamba offre une scène culinaire riche et diversifiée, parfaite pour explorer les saveurs camerounaises

EPICERIES SUPERMARCHES

MARCHE  A

FCMP+93Q, Bafoussam, Cameroun

Nous arrivons en plein matin au cœur de Bafoussam, attirés par le grand porche en béton brut qui s’ouvre sur le labyrinthe du marché central. Dès le seuil franchi, c’est un tumulte organisé qui nous saisit : l’écho des cris des vendeurs, la rumeur des clients négociant en medumba, en français ou en pidgin, et les pestaillons colorés des échoppes installées sur deux niveaux. Autour de nous, des sourires de femmes en pagnes bariolés, des gestes vifs d’hommes portant des fagots de bois ou de longues tiges de bananiers, tout concourt à cette cadence frénétique propre aux marchés bamiléké.

Sous la grande toiture en tôles ondulées, percée de lanterneaux pour laisser filtrer la lumière, s’étagent des allées étroites : à notre droite, les étals de légumes racines débordent de manioc blanc, d’ignames lisses et de taros à la peau sombre ; à gauche, des pyramides de plantains verts côtoient des paniers de bananes mûres, leur parfum sucré se mêlant à celui plus âcre des arachides encore en coque. Plus loin, des maraîchers déploient des feuilles d’oseille africaine et de chou local sur de larges nattes tressées, tandis que, derrière eux, les marchandes de feuilles de bananier soigneusement empilées nous rappellent les repas traditionnels préparés sous ces mêmes toits.

Nous foulons le sol poussiéreux, humide par endroit des eaux de lavage, et la chaleur monte doucement, portée par un souffle de vent chargé de senteurs : gingembre frais, piment rouge, coriandre et, derrière tout cela, une note poivrée qui rappelle le poivre de Penja. Parmi les étals, des enfants courent, vendant quelques grains de maïs grillé ou un sac plastique d’eau fraîche ; leur appel nasillard, traversé de rires, ponctue notre progression tandis que nous saluons un vieux commerçant sénégalais qui nous tend une brochette de boeuf épicé à grignoter.

Au centre du marché, une vaste esplanade découvre un alignement de blocs en béton où sont installés les bouchers. Nous nous approchons, sentant monter à nos narines l’odeur métallique du sang mêlée à celle plus douce de l’huile de palme chauffée. Les quartiers de viande, soigneusement étiquetés en fonction de leur origine – chevreau local, boeuf en provenance de l’Adamaoua – sont prêts à être pesés. Un boucher-réparateur de haches nous fait cadeau d’une blague sur la meilleure façon de trancher un kilo de viande, et nous l’écoutons tout en admirant la précision de son geste.

Le premier étage du marché est réservé aux produits secs et aux épices : sacs de haricots niébé, fils d’arachides, grains de mil et de sorgho, l’ensemble tapissé de plastic translucide sous lequel se détache chaque couleur comme une mosaïque. Nous repérons les femmes Fulani, drapées de voiles légers, qui viennent remplir des sachets de lait en poudre et de bicarbonate de soude ; non loin, un vendeur de poisson séché fait craquer un gros morceau de mulet fumé sous nos yeux, tandis qu’un client en choisit un morceau pour son futur ndolé familial.

Entre les travées, quelques manguiers centenaires percent le toit, leurs troncs noueux supportant les ficelles de balançoires improvisées par des enfants qui jouent à cache-cache entre les caisses de tomates. Des colombes picorent les miettes de pain tombées des snacks où l’on sert bâtonnets de manioc frit et beignets sucrés, tandis que, au-dessus de nos têtes, un vautour silencieux plane, à l’affût des restes. Nous assistons à un échange vif entre un producteur de miel et un pharmacien local qui discute des vertus antiseptiques du miel forestier, cueilli dans la vallée voisine.

À l’heure où le marché bat son plein, nous nous arrêtons chez une marchande de jus de gingembre et tamarin, préparés dans de grandes marmites de métal. Elle nous offre une gorgée de son breuvage épicé et doux à la fois, tandis qu’un accordéoniste avance parmi les étals en jouant un air entraînant. Nous partageons ce moment, posés sur un banc de pierre, entourés des sacs pleins de légumes, d’épices et de tissus aux motifs géométriques, échangeant anecdotes et rires avec les habitués qui nous invitent à revenir lors du grand marché hebdomadaire, quand tout Bafoussam se retrouve ici.

En quittant ce microcosme vibrant, nous emportons avec nous le souvenir des couleurs vives, des conversations mêlées et de la danse perpétuelle des commerçants : un chant animé où se mêlent histoire, vie sociale, nature généreuse et traditions artisanales, tout ce qui fait du marché central de Bafoussam le cœur palpitant de la région de l’Ouest.

LE REPERE

FCHF+WH Bafoussam, Cameroun +237695385804

SUPERMARCHE SIM

FC8F+3M5, Av. Pachong Adolf, Bafoussam, Cameroun

Supermarché Kilimandjaro :

Situé à Nkongsamba, ce supermarché est une option populaire pour acheter des produits alimentaires et autres articles essentiels

LES BANQUES

Voici quelques options pour trouver une banque avec distributeur de billets à Bafoussam, Cameroun :

  1. Société Générale Cameroun : Située sur la N6, cette banque dispose de distributeurs automatiques.
  2. Union Bank of Cameroon Plc – Bafoussam Branch : Localisée sur la Rue Commerciale à Bafoussam, elle offre également des services de retrait.
  3. La Régionale Bank – Ouest : Située à l’entrée du marché A, cette banque propose des distributeurs automatiques accessibles 24h/24.
  4. CCA Bank : Avec un réseau de distributeurs automatiques, cette banque est une autre option fiable à Bafoussam

À Nkongsamba, vous pouvez trouver des distributeurs automatiques dans plusieurs banques et agences financières. Voici quelques options :

    1. Western Union – Campost : Situé au centre-ville de Nkongsamba, cette agence propose des services financiers et des distributeurs automatiques.
    2. La Régionale d’Épargne et de Crédit : Une autre option fiable pour accéder à des distributeurs automatiques dans la région.
    3. Western Union – Sofina Nkongsamba : Localisé sur l’avenue commerciale, cette agence dispose également de distributeurs.

LES LOGEMENTS à proximité de Baham

 LA MAISON BLANCHE BAFOUSSAM

Nous arrivons enfin à Bafoussam, après un long périple marqué par un retard imposé par un convoi militaire. Malheureusement, ce contretemps nous a fait perdre une nuit de réservation à La Maison Blanche, sans possibilité d’annulation ni de report. Malgré cette déconvenue, nous sommes impatients de découvrir notre hébergement.​

La Maison Blanche, tenue par un pharmacien, se situe derrière Tradex Kamkop, à environ 300 mètres du goudron. Dès notre arrivée, nous sommes séduits par la propreté impeccable des lieux et l’accueil chaleureux. La villa, spacieuse et lumineuse, offre un cadre paisible, idéal pour se reposer après notre voyage.​

La villa comprend trois chambres confortables, chacune dotée de sa propre salle de bains avec douche. Le salon, équipé d’une télévision à écran plat avec chaînes satellite, est parfait pour se détendre en soirée. La cuisine, entièrement équipée avec réfrigérateur et plaque de cuisson, nous permet de préparer nos repas en toute autonomie. Nous apprécions particulièrement la terrasse, offrant un espace extérieur agréable pour profiter du climat de Bafoussam 

Le service de conciergerie et le gardiennage de nuit nous procurent un sentiment de sécurité et de confort. La connexion Wi-Fi, très performante, nous permet de rester connectés et de planifier la suite de notre voyage. Le parking privé gratuit est un atout supplémentaire, facilitant nos déplacements dans la région.​

Malgré le désagrément initial lié à notre arrivée tardive, notre séjour à La Maison Blanche s’avère des plus agréables. Ce lieu allie confort moderne et ambiance chaleureuse, offrant un excellent rapport qualité-prix. Nous recommandons vivement cet hébergement à ceux qui souhaitent découvrir Bafoussam dans les meilleures conditions.​

SAMS HOTEL NKONGSAMBA

Le SAM’S HOTEL Nkongsamba est un établissement situé à Ekangté Mbeng, dans la ville de Nkongsamba, Cameroun. Cet hôtel offre un cadre chic et confortable pour les voyageurs souhaitant séjourner dans la région. Bien que les informations détaillées sur les services et les commodités de l’hôtel soient limitées, il est recommandé de contacter directement l’établissement pour obtenir des détails spécifiques sur les chambres, les tarifs et les services proposés.

Nkongsamba, située dans la région du Littoral, est une ville connue pour ses paysages pittoresques et ses attractions naturelles, telles que les chutes d’Ekom-Nkam. Séjourner au SAM’S HOTEL Nkongsamba peut offrir une base idéale pour explorer ces sites et découvrir la culture locale.

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