Moustiers-Sainte-Marie : Étoile suspendue au cœur de la Provence FRANCE +

Nous arrivons à Moustiers-Sainte-Marie comme on entre dans un rêve suspendu entre ciel et pierre. Niché contre la falaise, le village semble s’être figé dans le temps, avec ses ruelles pavées, ses maisons aux volets colorés et ses cascades chantantes qui serpentent entre les habitations. Dès les premiers pas, nous sommes saisis par la beauté et la douceur de vivre qui émanent de cet écrin provençal.

Nous levons les yeux vers l’étoile d’or suspendue entre deux falaises, mystérieuse et légère, accrochée par une chaîne de plus de cent mètres. Elle surplombe le village comme un talisman. Selon la légende, elle aurait été accrochée là en ex-voto par un chevalier, revenu sain et sauf de croisade. D’autres versions existent, mais toutes nourrissent l’imaginaire et confèrent au lieu une aura presque magique.

Nous empruntons l’escalier de pierre qui grimpe vers la chapelle Notre-Dame-de-Beauvoir. La montée est raide, mais chaque palier nous offre un nouveau point de vue sur le village et les paysages alentour.

Arrivés au sommet, le silence nous enveloppe. La chapelle, modeste mais chargée de spiritualité, nous ouvre ses portes.

À l’intérieur, les murs racontent les siècles passés, les prières murmurées, les espoirs confiés. Nous restons un moment à contempler la vallée en contrebas, baignés dans une lumière dorée.

De retour au cœur du village, nous découvrons le musée de la Faïence. Ce lieu nous plonge dans un art ancestral, raffiné et lumineux.

Les pièces exposées témoignent du savoir-faire des artisans locaux, dont la réputation dépasse depuis longtemps les frontières de la région. Nous admirons les motifs délicats, les couleurs douces, et nous laissons porter par l’élégance intemporelle de ces créations.

Plus loin, une fontaine attire notre attention : la fontaine de La Diane. Blottie entre deux façades, elle semble veiller paisiblement sur le village depuis des siècles.

Nous nous approchons, posons nos mains sur la pierre fraîche, et écoutons le clapotis régulier de l’eau. C’est une pause simple, mais qui ancre profondément l’instant dans notre mémoire.

À quelques kilomètres de là, les Gorges du Verdon nous appellent.

Nous suivons la route sinueuse jusqu’à ce que les falaises vertigineuses s’ouvrent devant nous, plongeant dans des eaux turquoise. Nous marchons sur les sentiers, observons les vautours planer au-dessus des crêtes, respirons les parfums mêlés du pin, du thym et de la lavande.

La nature y est à la fois sauvage et accueillante, un terrain de jeu infini pour les randonneurs, les grimpeurs, les kayakistes.

Nous terminons la journée sur les rives du lac de Sainte-Croix. L’eau y est limpide, fraîche, et reflète le ciel avec une intensité presque irréelle.

Nous plongeons, nous rions, nous pagayons en silence entre les roseaux et les criques. Autour de nous, les libellules dansent, les poissons frôlent nos doigts, les cris des hérons résonnent au loin. C’est un monde à part, où la faune et la flore nous rappellent sans cesse la richesse de cette terre.

Chaque coin de Moustiers-Sainte-Marie nous surprend, nous touche, nous relie à quelque chose de plus grand. Le village ne se contente pas de séduire par sa beauté ; il éveille les sens, nourrit l’imaginaire et invite à la contemplation.

Nous repartons le cœur léger, les yeux pleins d’images, avec le sentiment d’avoir touché à l’essence même de la Provence.

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