Narcisse papyracée Narcissus papyraceus
Lors de notre exploration des fascinantes tombes anthropomorphes de Betis, nichées dans le cadre enchanteur de Tarifa, en ESPAGNE une surprise florale s’est imposée à nous : le Narcissus papyraceus, ou narcisse papyracée. Ce narcisse, communément appelé « fleur de papier », est une plante emblématique des paysages méditerranéens en hiver. Ses fleurs délicates, blanches et parfumées, forment de gracieux bouquets étoilés. Leur fragrance envoûtante, douce et légèrement sucrée, contraste magnifiquement avec la sobriété austère des tombes creusées dans la roche.
Parmi les vestiges antiques de Volubilis au Maroc et les paysages majestueux, une plante nous a captivés : un magnifique bouquet de fleurs blanches, délicates et lumineuses, formant de petites étoiles parfaites. Ce sont les Narcisses blancs, ou Narcissus papyraceus, qui semblaient éclore tout spécialement pour illuminer ce paysage historique.
Plante vivace de 30-50 cm, le Narcissus papyraceus est glabre et doté d’un bulbe ovoïde très gros. Ses feuilles, au nombre de 3 à 5, sont glaucescentes, larges de 8 à 15 mm, planes, et égalent presque ou dépassent la tige comprimée. Ses fleurs, entièrement blanches et odorantes, mesurent de 3 à 4 cm de diamètre et se regroupent en ombelle presque dressée, composée de 5 à 20 fleurs. La spathe large dépasse les pédoncules, tandis que le périanthe en soucoupe, à divisions ovales ou oblongues légèrement mucronulées, est presque aussi long que le tube allongé. La couronne blanche, en forme de coupe haute de 3 à 5 mm, est crénelée et égale le tiers ou le quart des divisions florales.
Ce narcisse papyracée est l’un des rares à fleurir en plein hiver, illuminant les paysages de sa blancheur éclatante. Il apprécie les sols rocailleux et calcaires, comme ceux de la région de Tarifa, souvent exposés à une douce brise marine. Dans certaines cultures méditerranéennes, il symbolise la pureté et le renouveau, un contraste poignant avec le caractère funéraire des tombes anthropomorphes.
Les tombes elles-mêmes, vestiges mystérieux sculptés directement dans la roche, témoignent de pratiques funéraires anciennes et d’une forte connexion entre les vivants et les éléments naturels. Découvrir cette richesse historique en compagnie de ces fleurs éphémères, symbole de vie et de beauté fragile, a enrichi notre visite d’une touche poétique et intemporelle. Ce moment, mêlant patrimoine et nature, restera gravé comme une rencontre rare entre la mémoire des hommes et la persistance de la vie, même dans les lieux où l’on célèbre l’au-delà.
Remarque : si des différences existent concernant les tailles ou la période de floraison entre la description de la flore de Coste et celles mentionnées ci-dessus, il ne s’agit pas d’erreurs, mais d’une actualisation des données.
